Mes commentaires sur les forums littéraires

AVIS ET APPRECIATIONS SUR LES LIVRES PARUS   

          En ce qui concerne les ouvrages parus, et en lecture libre, de la bibliothèque d’alexandrie, je dirais que pour tous ces livres là, je ne me sens pas en mesure, du moins pour le moment, d’émettre un avis suffisamment argumenté et vraiment digne d’intérêt… En effet, de ces quelque 130 ouvrages présents actuellement dans la bibliothèque, je n’en ai lus complètement que trois, à ce jour : La table de sept, et Photo Finish, de Marc Feneck ; et Le cri austral de Bernie, de Dener… Comme vous pouvez le constater, mon bilan en consultation d’ouvrages sur alexandrie est TRES léger, même si, outre les trois livres que j’ai vraiment lus, j’en ai « feuilleté » quelques autres, c'est-à-dire lu des extraits, ou des passages… Aussi mes commentaires sur les livres lus sont-ils à la mesure du nombre de ces livres lus : soit deux sur trois ! Il m’arrive de consulter les évaluations, palmarès, notations et commentaires parfois, mais je ne puis vous donner le moindre avis sur tout ce que j’ai pu voir. La seule constatation que je fais, c’est que les « notes » varient le plus souvent entre 7 et 10, qu’il y a pas mal de 10… Et plus rarement des 4, encore plus rarement en dessous de 4…             Par contre, en ce concerne les livres que j’achète en librairie, que je choisis dans des bibliothèques, ou dont je lis des passages dans les rayons librairie des « espaces culturels », il m’arrive assez souvent d’avoir connaissance des différentes critiques émises dans les journaux, dans la presse littéraire… Et mon avis est que les appréciations sont bien souvent « surévaluées » par rapport à la valeur réelle du livre (style, écriture, sujet, scénario, histoire, portée, sens profond, nouveauté, étrangeté, questionnement…) En somme, j’ai l’impression que l’on « booste » certains ouvrages en fonction d’une mode, d’une tendance, de « nouvelles sensibilités »… sans parler d’un « effet commercial ». A l’opposé, j’ai aussi l’impression  que d’autres ouvrages (qui ne sont pas forcément des « chefs d’œuvre) sont sous évalués alors qu’ils devraient à mon sens faire l’objet de commentaires soulignant en particulier des points « intéressants »…             Lorsque j’aurai, ce qui ne saurait tarder, lu environ une dizaine de livres de la bibliothèque d’alexandrie, je pourrai être en mesure d’apprécier une éventuelle différence entre CES livres… Et les livres que l’on trouve actuellement sur le « marché littéraire »…Je dois vous avouer que la tentation est grande (voire énorme) pour moi, de faire tout de suite le choix des auteurs d’alexandrie avec lesquels je dialogue le plus souvent… Auteurs pour lesquels j’ai comme qui dirait « un petit faible » (pour ne pas dire une véritable empathie). Mais il me semble que si je veux avoir « ce regard auquel j’aspire », ce regard indépendant, libre, généreux pour ce qui mérite d’être souligné mais sans complaisance pour ce « qui ne s’éloigne pas des sentiers battus » (tant par l’écriture que par le sens de l’œuvre) il me faudra plutôt (et cela demande un certain effort)… effectuer des choix un peu différents de ceux que j’avais prévu au départ (pour faire simple : un peu de « panachage » entre des gens que j’aime parce que je les connais un peu et que je les apprécie et d’autres personnes que je ne connais pas du tout… )              Pour conclure, je vous dis que je risque fort, question « notation » de 0 à 10, faire d’un 5 ou d’un 6, la concrétisation chiffrée d’un enthousiasme et d’une reconnaissance certains. A titre d’exemple, je note 7 La Terre de Zola… 6 La vie est ailleurs, de Milan Kundera… 8 L’Etranger, d’Albert Camus… 7 Si le grain ne meurt, de Gide… 7, la trilogie de Marcel Pagnol... Pour 9 ou 10, je ne confie ça, et je n’en parle qu’à des « intimes » vraiment intimes… En définitive, tout est « relatif ». Il existe de très bonnes définitions du talent, et même du génie… Auxquelles l’on a les meilleures raisons de souscrire. Mais que reste-t-il de tout cela, dans l’encre du cosmos, sous le bout de plume brillant des étoiles grandes et petites ?               Il y a cependant un auteur que j’aime beaucoup même s’il est difficile à lire, que je ne saurais noter, que ce fût-ce de 0 à 10 ou en une tout autre échelle de valeurs. Il s’agit de Frantz Kafka. Je ne me rappelle plus qui a dit ou écrit à son sujet « c’est une énigme dans la littérature de tous les temps ». Je confirme : son œuvre est vraiment une énigme. Personnellement, je dis que c’est là une énigme de toute beauté . A noter que Frantz Kafka n’a jamais eu de Goncourt ni de Nobel ni aucun prix prestigieux et médiatique…              Les Prix ? Parlons en justement… A part le Nobel, les prix n’ont pas beaucoup de valeurs, à mon sens. C’est une « foire d’empoigne » entre éditeurs, auteurs et médias. Ils sont le résultat d’un certain nombre de sélections, d’arbitrages, de négociations, de compromis… C’est une drôle de « cuisine » ! Les livres sont-ils vraiment lus, d’ailleurs ? L’on met dans l’arène des « aficionados » qui sont censés porter des livres comme on lève des étendards devant une tribune officielle où siègent des comités… Les auteurs les plus en vue sont escortés, chacun, de leurs groupes d’aficionados, soit des gens à leur dévotion qui marchent davantage au « feeling » qu’à la connaissance réelle du livre… C’est vrai que ce n’est pas rien, tout de même, un prix, quand on sait toutes les étapes qu’il faut franchir afin de l’obtenir… A commencer par ce « premier roman » enfin édité, puis tous les référencements dans la presse, locale, régionale, nationale. Là aussi, tout le long d’un chemin bien incertain et surtout très tortueux, sévissent les sélections arbitraires, les indifférences, sans compter la course aux salons du livre, aux petites distinctions, aux concours littéraires…  

 

                          UNE QUESTION SUR LE SITE D’ALEXANDRIE

             Je désirais savoir si le site d’alexandrie online (forums et édition en ligne) était bien référencé et reconnu… Assurément, il l’est, me répondent Pascal et d’autres modérateurs du site. Voir le « Guide pratique de l’écrivain », de Paul Desalmand, à la page 255… Alexandrie a été une fois cité dans le magazine Prima, et l’on le suit à la trace sur plusieurs pages de Google… Le site d’alexandrie a dix mille visiteurs par mois, plus de 130 ouvrages dans sa bibliothèque virtuelle, et environ 1450 membres adhérents.             J’en déduis que nous devons plus que jamais, nous les auteurs et les contributeurs aux nombreux forums sur un tel site, œuvrer sur un « plan de travail » qui ne se limite pas aux carreaux de fenêtre de la « cuisine intégrée du temps présent »… De l’autre côté de ces carreaux je vois un « pré carré » sur lequel toute la ville proche a déversé pelle mêle les étals d’un vide grenier. Et quoi de plus ordinaire, de plus pragmatique, qu’un vide grenier ! D’autant plus que les badauds s’y promènent entre deux émissions télé, deux matches de foot ou deux « bouffes » bien arrosées…Le plan de travail doit être « à ciel ouvert », sans rebord visible, d’une immense planche dont on ne discerne pas l’extrémité parce qu’elle traverse l’horizon… En somme, nous oeuvrons ensemble pour « au-delà de l’horizon » et c’est la raison pour laquelle nous devons être rigoureux, exigeants sur la qualité et sur la portée de nos écrits, perfectionnistes, mais en même temps d’une grande générosité, d’une grande capacité d’accueil et d’écoute. Comme l’écrivait Kafka « Un livre doit fendre la mer gelée en nous », je pense qu’une œuvre, qu’elle soit celle d’un auteur en particulier ou celle d’un ensemble d’auteurs, doit être comme ce livre dont le contenu frappe aussi fort que la hache sur la glace et ouvrant ainsi un passage.

Un seul livre d’un seul auteur ne suffirait pas à « ouvrir le passage »… On ne fait jamais le ciel dont on rêve de son seul regard ! C’est pour cela que c’est si long à venir…

 

 

 

                        UN PETIT BRIN D’HUMOUR … CRASSE

 

            Ce matin dans la boulangerie où j’achète mon pain, attendant mon tour d’être servi, je lis les petites informations de soirées et fêtes d’association, épinglées sur le mur au dessus de diverses confiseries…

Et je lis celle-ci : CHOUCROUTE  DANSANTE à Belmont sur Buttant, samedi 28 octobre 2006, avec animation… Réservations auprès de ……

J’imagine !... De plantureuses « mémères » craquant dans des déstructurés issus de chez Leclerc, de « joyeux pépés » bien « allumés » de petits vins, quelques filles et jeunes femmes aux visages ronds, éclatantes de joues et de menton, avec des rouge à lèvre pétants… Et, tout de même, une grande maigre sèche mais très chic de robe et de visage, avec de petits seins et rosissant au moindre regard sincèrement gentil…

L’orchestre bat son plein… Ou plutôt les enceintes acoustiques reliées à la chaîne Hi fi du fils du Maire de Belmont sur Buttant.

A-YA-YA-DI-RA-DA-DA... Cé la danse décanars! .......

Relents de choucroute refroidie, gargouillements abdominaux, acidités oesophagiques, barre à l’estomac... En plein slow langoureux, lumières tamisées, joue contre joue… J’imagine ! Et je m’y vois, en apache débarqué d’une fausse Amérique, lourd de choucroute et peu disposé à me « tortiller le derrière »… Convié cependant par la grande maigre sèche à petits seins mais très chic de robe et de visage au moment où s’envole ONE MORE TRY le célèbre slow de 5minutes « toc-toc-toquantes d’émotion, de Mickaël Jakson…

AYA-YAYE ! AYA YAILLE !

 

            Je n’ai jamais été un aficionado des choucroutes dansantes… Et j’aime mieux, cent fois mieux… Cette autre annonce : DEFILE DE MODE, SOIREE  DANSANTE, samedi 4 Novembre à la Salle des Fêtes de Bruyères, buffet, animations…

 

 

   

                                   PETITE  EXPLICATION  DE  TEXTE  sur l’un de mes Contes Yugcibiens…

 

            Dans « La petite chèvre de monsieur Youcibe », à la fin du conte apparaît un loup noir. Ce loup, il faut le voir, avec ses yeux d’enfant, en arrêt, absolument pas menaçant, ses flancs battant, comme un grand chien inoffensif, devant monsieur et madame Dupin, visiteurs de l’île en plein ciel au dessus de la tour. Le caniche blanc des Dupin vient de tomber dans le vide…

Avant que n’apparaisse ce loup, les Dupin ont entendu des craquements, des grognements, des halètements, derrière d’épais buissons.

Devant ce loup qui a l’air d’un grand enfant au regard naïf, dans l’herbe mouillée de sang, l’on aperçoit tout de même une substance gélatineuse, un morceau de cervelle, quelques débris d’os et un lambeau de pelage blanc taché de sang…

Une évidence s’impose : c’est bien le loup, ce loup là, qui a dévoré la petite chèvre blanche.

            « Monsieur Youcibe », dans le conte, n’est pas Yugcib, l’auteur du livre de contes… Il y a là une ambiguïté. Dans la mesure où ce « monsieur Youcibe » pourrait ressembler à Yugcib. Je prétends lever l’ambiguïté quand je présente monsieur Youcibe comme un ermite, un solitaire se retirant dans cette île en plein ciel… Or, nous savons que le « vrai Yugcib » n’aime pas la solitude, puisqu’il ne conçoit pas de vivre tout seul, isolé dans une île. En fait, l’île en plein ciel représente le « territoire d’aspiration » de Yugcib, un « territoire » différent du « monde d’en bas »… Lequel « monde d’en bas » est tout de même reliable à celui « d’en haut »… En effet, tout en haut de la tour, il y a un « office du tourisme », lieu de transition où l’on se prépare à une venue dans l’île. Dans l’île, « monsieur Youcibe » est sans doute un ermite, mais il n’est plus seul puisqu’il a des visiteurs…

Le loup, dans l’île, c’est parce que l’île n’est pas un territoire sans danger bien que ce territoire soit différent ( et donc plus attirant, plus conforme à des rêves ou à des aspirations profonds).

Le loup c’est le danger : il a « ce regard doux et inoffensif, très pur », de grand enfant, qui inspire une confiance absolue… Mais il a dévoré la petite chèvre, il s’est régalé, en « prédateur » qu’il est… Ainsi fonctionnent les êtres de ce monde : il y a ceux qui dominent, soit par la force, soit par la séduction. Il y a ceux qui sont comme ces Dupin, ou comme la petite chèvre blanche. Monsieur Youcibe est peut-être le loup. Je n’ai pas levé l’ambiguïté.

Le petit chien blanc est un symbole : il représente l’Etre dont le regard n’a pas été dupe. Il est, lui, l’être totalement pur. Sa chute dans le vide, n’est pas accidentelle. En tombant de l’île, il rejoint ce « monde d’en bas »… dont il est solidaire en dépit des multitudes de « vrais loups noirs » qui y vivent.

Ce « monde d’en bas » est NOTRE monde. Il n’y en a pas d’autre…

Le « monde d’en haut » est une illusion, quelque fois une farce grotesque, souvent une hypocrisie.

Le « monde d’en haut » justifie toutes les violences, toutes les discriminations, toutes les « préférences déloyales », tous les abus de pouvoir, toutes les « douces prédations »… que l’on ne cesse d’interpréter en fonction de différentes « visions ».

C’est le « monde d’en bas » qui contient en lui-même le « territoire d’aspiration »…

Lorsque je « tomberai » comme le petit chien des Dupin, alors seulement je serai Yugcib.

 

 

 

                        PETITE POINTE D’HUMOUR… NET’ MENT  FUNEBRE !

 

            J’organisai ma mort afin de la rendre crédible…

Mais je ne mourus point.

Je mis un ami dans la confidence et cet ami fit ce que je lui demandai :

Il annonça ma mort sur les 17 forums du Web littéraire dont j’étais membre…

Bien qu’il n’y eut point de rubrique nécrologique dans aucun journal pour confirmer cette annonce faite à toutes les Marie et à tous les Jean de la Toile,

L’on crut donc à ma mort.

Je vous fais grâce des réactions et des commentaires quels qu’ils soient et de qui soient-ils…

Mais je les lus…

C’était là le but.

A dire vrai, ce fut « cher payé » !

Je vis que les commentaires n’étaient pas, comme je l’avais supposé avant ma mort, très différents de ce qu’ils furent « de mon vivant »…

Tout juste un peu plus nombreux, cependant….

Et je me condamnai à n’écrire désormais que posthumément et sans espoir d’être lu…

Puisque tout ce que je prévoyais d’écrire après ma « mort » ne pouvait plus être envoyé dans les forums…

            Je vous rassure…

Jamais je ne ferai cette blague !

Un ami, pour de vrai, un beau matin…

Ou à quelque heure du jour que vous vivrez alors,

Viendra vous chercher à l’intérieur de votre « bulle »…

Ce sera l’heure de la dernière cigarette… de Yugcib.

 

 

 

                        REDEFINIR  LES  PRIORITES

            Ce qui est URGENT, c’est ce que nous avons envie de faire, pour notre bien être d’une part, et selon nos aspirations d’autre part…

             Ce qui est IMPORTANT, c’est ce que nous pouvons faire pour le bien être des gens en général et en particulier.

Mais ce que nous pouvons faire pour le bien être des gens, nous ne le savons pas toujours… Ou nous croyons le savoir. 

 

 

 

 LES  BIENVEILLANTES, de Jonathan LITTEL  

Je suis assez surpris de l'attribution du Grand Prix du Roman de l'Académie Française, à Jonathan Littel pour son livre de 900 pages relatant les moments les plus noirs de la seconde guerre mondiale.
Un tel prix, pour un livre qui traite d'un sujet pareil, écrit à la 1ère personne : les mémoires d'un officier SS bourreau sans remords, quel choix dans une époque comme la nôtre, où les 'vieux démons' ont une fâcheuse tendance à ressusciter d'une manière ou d'une autre...
Les autres jurys, celui du Goncourt entre autres, 'auraient peur de rater le Céline du siècle'... Ecrit Michel Vagner dans L'est Républicain du 27 octobre.
Tout aussi surprenant est le fait que ce livre n'avait fait l'objet d'aucune interview télévisée, qu'il est un premier roman et qu'il fut écrit en moins de 4 mois.
Si un tel choix, fait par un jury aussi prestigieux que celui de l'Académie Française, pouvait, justement, exorciser ces 'vieux démons'... Déjà si souvent évoqués depuis plus de 50 ans, et ayant fait l'objet de je ne sais combien d'ouvrages, alors ce serait là un choix particulièrement intéressant dans le contexte historique actuel.
Rappelons que le 'devoir de mémoire' a été sacralisé, et que, paradoxalement, resurgissent ces démons du passé, ces horreurs, ces camps de prisonniers, ces enlèvements, ce terrorisme international, cet avilissement de la personne humaine, et cette barbarie autant sanguinaire que psychologique...
Le rôle de la littérature, et du roman en particulier, n'est-il pas d'aller jusqu'au bout de l'horreur, et même au delà de l'horreur, par l'évocation de personnages réels ou imaginaires, par une écriture 'qui ne fait pas dans la dentelle' mais n'en est pas moins sublime, 'étripante', afin... Peut-être... De conjurer l'horreur absolue?
Pour conclure, je dis que je suis surpris par ce choix d'attribution d'un tel prix et que j'espère qu'il y aura là comme un message adressé aux humains du XXIème siècle. Non pas pour qu'ils 'prennent garde'... Ou qu'ils se culpabilisent, ou qu'ils retrouvent des valeurs essentielles, des repères et... Une sorte de 'morale'... Mais essentiellement pour la survie de leur espèce, qui est une espèce fragile, menacée, unique, même s'il existe dans l'univers d'autres espèces semblables.

 

 

 

   

               MES  CINQ  PEURS  PREFEREES…  

              Tomber d’une très grande hauteur (depuis le haut de la tour Eiffel par exemple)… Autrement dit, pour l’humain que je suis, rivé au plancher des vaches, moi qui envie la poule pouvant au moins aller se percher sur une branche basse et à plus forte raison l’oiseau (surtout ces oies sauvages qui vont de l’Arctique à l’Antarctique)… Voler, du 3ème étage de la Tour Eiffel jusqu’aux pieds d’une jolie jeune femme bien habillée, serait le seul vol de ma vie… Et ce vol là vaudrait que je le paie de ma vie… Conclusion : si un jour je me suicide, ce sera un vol plané sans suite…    --Me trouver prisonnier dans une bulle de roche avec une lumière artificielle sans source visible… Mais l’espérance, à force de toucher la surface interne de la bulle, de trouver un petit trou qui grandirait et duquel sortirait un visage d’une très grande beauté…  --Etre dans un ascenseur qui n’arrête jamais de monter… Mais on dépasse, au bout du Nième étage, le palier des waters sales et louches…  --Etre dans le même ascenseur mais qui descend sans s'arrêter : le mur devient de plus en plus sale, puis terreux, puis l'éclairage faiblit de plus en plus... Mais, au moment où l'on atteint le Nième sous sol, un petit trou bleu apparaît au bout d'une sorte de long, très long tunnel noir...   --Que ma vie et la vie des gens que j’aime ressemblent à l’eau d’une baignoire qui fuit… Mais, par le trou qui fait « glou glou », cette vie va s’infiltrer sous le carrelage et le béton, dans la terre environnante. Alors cette vie qui fuit refera de la vie…                Sur l’une de mes peurs préférées, celle du vol plané depuis le 3ème étage de la Tour Eiffel, comme c’est tout de même une peur « préférée », il y a un petit miracle à l’arrivée au sol : je ne m’écrase pas, le joli imper tendance de la belle dame n’est pas taché par les projections de ma cervelle… Je me transforme en bel oiseau bleu et je me pose sur l’épaule de la belle dame…              Je vous rassure, si vraiment un jour je me jette dans le vide, d’une très grande hauteur, il ne sera alors plus question de « peur préférée »… Ce sera un choix délibéré et je ferai cela de telle sorte qu’en parvenant au sol, je ne blesse personne… En l’occurrence, je choisirai un autre endroit que le 3ème étage de la Tour Eiffel… Le pont de Luc Saint Sauveur, par exemple, où l’on pratique le saut à l’élastique ( mais je sauterai sans élastique) Donc, « pas tomber aux pieds d’une jolie dame ! » Néanmoins, il existe à mon avis d’autres formes de suicide… Ce qui nous éloigne du sujet de la « peur préférée ». Je pense à une chrysalide, transparente et légère, suspendue à une brindille en plein taillis. Une chrysalide qui ne contient plus rien de cet être qui eût du être, et qu’un coup de vent emportera. Devenir délibérément cette chrysalide est, assurément, une forme de suicide… Mais en quel taillis serais-je une chrysalide ? Dans celui où cela a piqué ? Dans celui que j’ai maladroitement investi ? Dans tous en réalité… En « fin de chenille » et non délibérément. 

 

                              De la minceur… 

            « Etre mince ne rend pas forcément heureux. Etre heureux rend toujours beau » (Anne Roumanov)

 

            « Le visage ne se fait pas avec tout ce que l’on peut lui mettre dessus : il se fait de l’intérieur. Il ne sert à rien d’être beau si le cœur n’est point à la fête » (Tayguète Antarès, dans « Après la traversée », épisode de la rencontre)

 

Chère Mahaut, de Passion des Mots, d’Alexandrie et de TNN,  ta signature « Etre mince ne rend pas forcément heureux… » est oh combien vraie !

Bien que j’ose dire que je les préfère « minces et même filiformes », avec des seins tout petits, craquantes aux jointures dans les rapprochements « en tout bien tout honneur »… Il n’en demeure pas moins que, « relativement enveloppées et à l’âme fort belle », elles sont en mon cœur bien plus que ces « minces, filiformes et craquotantes  à petite âme »…

La minceur n’est donc pas une « référence »…Et le visage, s’il est le reflet d’une belle âme, est toujours beau…

J’en ai connu, de ces minces créatures qui étaient de rêve au premier abord… Mais se révélèrent des harpies, ou de fades « clampines » à certains détours de la vie qui court…

J’ai remarqué, dans ma jeunesse qui me vit de longues années la langue bien tirée et la faim toujours au ventre, lorsque je me rendais en des soirées dansantes, « ces filles qui faisaient tapisserie »… J’en ai « détapissé », je dois dire, un certain nombre, de ces filles « un peu fortes » ou « benêtes »… Et en des slows langoureux, parce que j’étais aussi « fer à repasser » qu’elles dans les rocks et les valses, lorsque s’assombrissait en bleu nuit l’atmosphère, je captai la lumière de ces yeux étoiles… Je savais bien que cela ne me coûtait rien puisque ce n’était que le temps d’une danse…

 

 

                          Au sujet des statistiques dans les pages membres des sites et blogs… 

            Y’en a qui « roulent leurs mécaniques » lorsqu’ils voient apparaître des chiffres tels que « Ce jour vous avez eu 50 visites »… ou « Vous avez depuis le x/x/demilsuce cinq mille et quelques visiteurs »…

Et d’autres font « grise mine » devant ces « Zéro visite » du jour ou ce chiffre qui stagne depuis plusieurs mois…

Que voulez vous, c’est « l’air du temps » qui veut ça ! Nous sommes dans le monde de la performance, de l’audimat, de l’audience, et c’est à celui ou celle qui veut être le meilleur, le plus beau, le plus écouté, le plus vénéré !

Déjà, sur les sites et les blogs de tout un chacun, il y a un compteur de visites : c’est fou les chiffres faramineux, avec des Zéro mille quelque chose… ou des Dimiléquelque, qu’on peut voir triompher sur les pages d’accueil des gens !

Les compteurs sont évidemment « trafiqués », sans cesse remis à jour afin d’impressionner le « gentil » visage qui ouvrira le hublot d’accès au « cosmos » de l’astronaute amateur…

Et oui ! Dans les pages d’administration de la plupart des sites et des blogs, il est tout à fait possible de modifier soi même les données statistiques du compteur de visites, du nombre de pages consultées… Tout juste si la photo du visiteur, son pseudo et son mail n’apparaissent pas !

Si tu as une toute petite audience, tu peux faire croire que t’es super lu, super visité, super applaudi !

Je verrais bien un autre genre de compteur : un indicateur de décote ! Ainsi, ce jour, tu reçois trois coups de bâton, ou de cravache, et une tonne de tomates pourries sur ton beau visage depuis le premier de l’an !

 

            « Dommage que l’on ne puise voir le pseudo ou le visage des personnes curieuses »… pourraient dire certains !

L’on aimerait bien par exemple, savoir qui nous lit, nous visite, nous découvre… Sans doute les progrès de la technologie nous permettront-ils bientôt d’identifier nos visiteurs. Déjà dans les compteurs de statistiques, par les liens que nous établissons avec d’autres « univers », il est possible de voir combien de personnes de « cet univers là » sont venues nous visiter.

Nous avons tous parfois, éperdument besoin de certitudes, ceci afin de nous rassurer, de nous conforter… Mais la recherche constante de ces certitudes est en réalité une quête sans fin, une source permanente d’insatisfaction alimentée par toutes sortes d’interrogations…

Ne pas savoir, cependant, fait naître de l’espérance, et l’espérance est le vrai moteur, le vrai sens à mon avis, de notre existence…

Ce compteur qui nous permettrait de savoir qui nous visite, nous réserverait de drôles de surprises : entre autres celle de voir qu’en définitive, des « amis très chers » ne nous visitent que très peu. Ou plus surprenant encore, que des personnes dont on n’a pas idée qu’elles existent, ou qui nous semblent indifférentes voire hostiles, nous visitent…

            Je me souviens d’une anecdote dans l’une de mes histoires : c’est un intellectuel qui a une vie intérieure très riche, qui a beaucoup de connaissances, d’audience, de charisme… et qui se trouve acculé au fond d’une vallée étroite, sans aucune possibilité de reculer ou de s’échapper… Surgit une araignée géante. Il y a de très très fortes chances, une quasi certitude à dire vrai, que l’intellectuel soit dévoré par l’araignée géante. Néanmoins l’intellectuel envisage qu’un contact puisse s’établir avec cet être si différent de lui. Il ne faut pas rêver : il n’y aura pas de contact autre que des mandibules déchiquetant le corps de l’intellectuel. Mais avant que ne s’arrête l’expérience de la vie, pour l’intellectuel, il y aura eu ce moment d’espoir, d’espoir insensé peut-être… Et cette espérance là , à elle seule, vaut bien toute une vie entière…

Savoir nous rassurerait, nous réconforterait… Ou nous décevrait… Mais nous n’espérerions plus : tout serait dit, acquis, convenu…

 

            Une dernière chose : il y a tant et tant aujourd’hui, et demain encore plus, de sites, de blogs et de forums, que… « tourner » quotidiennement à 5 ou 10 visites par jour, c’est déjà une performance, si l’on peut dire…

Ne rêvons pas ! Il me paraît difficile, à un certain stade de référencement sur les moteurs de recherche, après je ne sais combien de « présentations », de « faire mieux »… Il arrive un moment où l’on a épuisé toutes les possibilités, tous les pistes menant au « grand boulevard  général »…

 

 

  La littérature 

            « La littérature est bien la preuve que la vie ne suffit pas »…

C’est, oh combien vrai !

Sans la littérature, la vie est impossible à comprendre : peut-on donc se suffire, s’enraciner, se projeter, aimer, et… « vivre tout court », dans une telle impossibilité à comprendre ?

La littérature rend la vie « recevable »… Parce que, par elle, la vie nous est dévoilée dans ses aspects, ses manifestations, ses liens, ses implications les plus diverses… Et peut-être même dans son « essence »…

Je lis en ce moment « LES AUTRES », d’Alice Ferney. « Les Autres », c’est bien là de la littérature. De la littérature qui dit la vie que nous vivons, de la littérature qui nous « existe » personnellement d’une part, et ensemble, entre nous d’autre part…

Alors la « traversée », si elle loin d’être aisée, devient possible…

Fancy Fair 

            J’m’ferais bien une Fancy Fair avec mes chères Alexandrettes…

…Et, par je ne sais quel hasard plus qu’hasardeux si je puis dire, seraient dans les parages, en « repos de cycle » (trente cinq heures oblige) Ségolène Royal et François Hollande, la main dans la main…

Dans une afriolance discrète de déstructuré très Fancy Fair, Ségolène conviée aux folies de cette fête improvisée, en oublierait son cher François goinfré de viennoiseries au stand des p’tits bouts d’choux.

            Fancy Fair, cela m’évoquerait ces jeudis de l’Ermitage à Cahors en 1954, où nous étions filles et garçons en une ronde sans fin de kermesse et de carnaval, jouant et nous embrassant…

En des siestes tumultueuses nous faisions voler les plumes des traversins, puis venait le goûter avec du chocolat au lait, des crêpes et des beignets…

  Lorsque la virtualité est très belle…  

            La virtualité vraie n’est pas la virtualité qui ressemblerait au plus près au vrai le plus vrai…

La virtualité vraie c’est le vrai lui-même, le vrai totalement beau, vécu en soi, existé et existant, dans une émotion absolue, enfin devenu accessible…

Nous croyons qu’il n’y a pas, sur la Terre, d’êtres virtuellement vrais… Et c’est pour cela que certains d’entre nous traversent la vie avec un immense chagrin d’enfant et de temps en temps, quelques émerveillements… Ces êtres là seraient-ils virtuellement vrais ?

Dans l’océan du Net…  

            La navigation sur le Net est une aventure dangereuse, incertaine et parfois même « extraterrestre » dirais-je…

Mais tellement belle, et d’une « virtualité vraie » qui s’habille à nous ravir le cœur et l’esprit. Et qui peut nous rendre la réalité aussi folle et décrassante à vivre, que des jeux inconnus d’enfants sur une plage de nouveau monde…

C’est un peu comme l’aventure des grands voiliers du 18ème siècle au passage du Cap Horn. Nous passons en effet d’un océan à l’autre, en pleine nuit entre les gouffres glacés de l’hiver Austral, pour atteindre ce Pacifique Sud immense, mais peut-être sans ces exils que nous avons toujours connus.


 

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