A cru et à coeur, 4ème suite
Le monde a-t-il un sens?
Oui, assurément il en a bien un : celui que l’on lui donne, nous, humains, depuis le début des civilisations…
Mais le monde a-t-il un AUTRE sens que celui qu’on lui donne?
Cela, c’est une question à laquelle on ne peut donner de réponse… Ou alors, un grand nombre de réponses mais provisoires et incertaines…
Le monde n’aurait donc à priori que le sens que l’on lui connaît. Et c’est dans ce sens là qu’existe très provisoirement, la vie qu’il nous a été donnée de vivre et qui résulte de la rencontre fortuite entre un spermatozoïde et un ovule.
Si le monde n’avait pas de sens, pas de sens du tout, c’est-à-dire pas même le sens qu’on lui donne… Il ne serait pas. C’est sans doute son existence, l’existence des êtres et des choses, qui lui donne son sens, au monde… L’existence est une réalité concrète, même très provisoire… Mais l’existence dans son élément le simple tel que la science nous l’a révélé, est encore quelque chose dont on ne peut déterminer ni appréhender l’origine… Si tant est qu’il y ait une « origine »…
Ces vies en « solo »
Il y a des gens qui semblent à priori très bien organiser leur vie « en solo », soit parce qu’ils ne sont pas mariés, n’ont pas vécu en couple, n’ont pas eu d’enfants ou sont demeurés seuls après un divorce ou un deuil…
Ces gens là auxquels je pense, sont ceux qui s’accommodent assez bien et sans pour autant se sentir résignés ou frustrés, d’une telle vie « en solo »… Et qui en outre, ne cherchent pas à faire partie d’une association, ne fréquentent aucune personne en particulier, n’ont que des relations épisodiques et même rares avec les membres de leur famille, ne connaissent pas leurs voisins…
Leurs soirées se passent devant un poste de télévision ou à visionner des DVD ou encore à lire un livre ou une revue…
Ils se font leur « petite popote », ne se rendent jamais au bistrot ni au restaurant ni au cinéma ni au théâtre ni dans une médiathèque. Et s’ils ont Internet, ils ne s’inscrivent jamais sur des forums de discussions.
Se peut-il qu’il y ait parmi ces gens là, des écrivains, des artistes?
J’imagine mal une personne qui écrit, joue de la musique, dessine ou peint, vivre ainsi « coupé du monde », se « faisant sa popote », passant des heures devant sa télé, sans jamais « sortir », chercher à rencontrer des gens, du monde… Et je me demande ce que l’on peut apporter à une personne vivant ainsi et semblant s’en arranger… A part « lui foutre une paix royale! »
Quand j’étais petit, je ne pouvais jamais m’endormir pour la nuit dans mon lit et enfoncé roulé en boule sous la couverture, sans me « faire un cinéma » : je retrouvais avec une grande joie et une grande émotion, de très gentils copains et copines avec lesquels on se racontait des histoires amusantes. Dans ces rencontres imaginaires il était toujours question de voir ou de revoir un tel, une telle ; de se réunir tous ensemble lors d’une fête, d’un goûter ou d’un jeu chez l’un ou l’autre, de se lire des petits poèmes, de se montrer des dessins ou encore de faire des numéros de clown.
J’ai aimé l’école, les colonies de vacances, les « centres aérés », les cantines et les dortoirs et ensuite dans ma vie de jeune adulte célibataire, j’ai habité durant plusieurs années dans un appartement en compagnie de deux copains…
Pour la « popote » il faut être au moins deux sinon ce n’est pas marrant du tout! Tout seul « comme un con » devant son assiette de steak nouilles entre 4 murs devant sa télé ou à côté de son poste de radio… Et en train de se « faire un cinéma » qui ne profite à personne et dont l’illusion ne fait « pas long feu »… Franchement c’est « crevard »! Autant se rendre au p’tit resto du coin ou s’asseoir sur un banc public et « gnaquer » un « casse dalle »!
Si jamais un jour je deviens vieux, moche et veuf, je serais bien tenté par une « maison de vieux » ou je « foutrai la panique » et draguerai de « jeunes vieilles »… Mais je sais pas si j’arriverai à supporter les règlements et les « médicaments pour pas faire le mariole »… Non, j’irai plutôt dans un hôtel au mois dans un quartier populaire et sympa de Paname, je crois bien…
Ni noyé ni vidé ; ni Dieu ni Maître ni gourou ni Darwin…
Des yeux, un visage, une silhouette, un sourire, un geste, une parole… Tout cela dans lequel on se jette parce que ça nous a plu ou ému… Tout cela n’est pas pour moi, de l’eau où je me noie.
Je sais fermement parce que la vie me fut une rude école de désenchantements et de certaines vérités abruptes ; que je ne puis perdre ce que je suis… L’ai-je d’ailleurs en d’autres temps, perdu?
J’aime mais ce qui me plaît ne m’asservit pas… Ma vie et mon âme sont libres et je sais que j’existe. Non seulement dans le regard de ceux qui m’aiment, mais aussi (et peut-être surtout) dans le regard que je porte sur moi.
Personne au monde ne m’a jamais vidé… Je veux dire vidé dans le sens de « pomper l’intérieur de la coquille »…
Ma seule et vraie souffrance c’est celle de l’exil et de la solitude d’une part ; et celle de l’impuissance du meilleur de moi-même d’autre part…
L’exil et la solitude c’est quand s’ouvre, s’étend et se perpétue le « désert relationnel »… Parce qu’il n’y a rien que de l’aridité, ou parce que tu n’as pas pris « la voie royale »…
Et l’impuissance du meilleur de moi-même c’est quand s’enracine et se complait dans la violence, l’indifférence…
Dieu, je veux bien le « reconnaître » mais dans ma vie, je ne veux pas de ce Dieu que l’on dit, ni de gourou ni de démons ni de maître ni de Darwin… Je ne crois qu’en moi et j’assume…
SOLITUDE CONFORTABLE ET SOLITUDE NECESSAIRE
La solitude est parfois confortable ou nécessaire… Mais elle n’est plus alors la solitude dans son sens profond : elle devient une suite discontinue de moments de solitude…
Et il y a dans cette discontinuité quelque chose de « rassurant » dirais-je… Parce qu’en chacun de ces moments d’une solitude confortable ou nécessaire ; la pesanteur ainsi que le caractère « dramatique » de la solitude « solitude », disparaissent.
Il est de ces penchants, de ces inclinations, de ces habitudes « secrètes »… Que l’on ne communique pas à son prochain et pour lesquels il faut que viennent ces moments où nous sommes enfin seuls…Sans autre regard que son propre regard, sans partage et sans communication aucune…
A dire vrai l’on court après ces moments là.
Ce n’est pas, certes, qu’à aucun prix l’on n’en parlerait… Mais révéler ce que l’on fait c’est prendre un « risque relationnel »…
C’est ce que j’appelle « solitude confortable », soit une solitude dans laquelle on se sent bien et libre, parce qu’il n’y a pas ce regard de l’autre ou des autres, à subir.
Et dans cette solitude là, l’on peut aller jusqu’au viol… [Une phrase terrible que j’écris là, et que l’on peut interpréter dans tous ses sens possibles]
Quant à la solitude nécessaire, je dirais qu’elle est celle de ces moments de réflexion, d’introspection, de révision, de rêve… Il y vient un travail de pensée, une éruption de souvenirs ; une gestation de « quelque chose en soi » qui viendra et sera produit, exprimé…
Cette « solitude nécessaire » peut cependant s’accommoder de la présence de l’autre ou des autres, autour de soi… D’autant plus que cette présence peut être en symbiose avec ce qui vit en soi dans une « solitude nécessaire »…
VIVRE ENTRE DEUX MONDES ET DANS CES DEUX MONDES
Entre un monde, un univers, un environnement… Appelez cela comme vous voulez… Où l’on n’est pas reconnu, et un monde où l’on est reconnu… y’a pas photo!
Par notre cœur, notre esprit, nos affinités, nous inclinons naturellement du côté où l’on se sent reconnu…
Il existe bien au demeurant dans notre environnement social, celui de notre famille, de nos voisins, de nos connaissances, des gens que nous fréquentons ; dans cette vie « ordinaire » que nous vivons au quotidien… Des personnes fort sympathiques certes, avec lesquelles nous entretenons de bonnes relations… Mais il n’en demeure pas moins que ces personnes là ne nous reconnaissent pas vraiment. C’est-à-dire qu’elles ne reconnaissent pas ce qui anime notre vie entière.
Ainsi, l’artiste, l’écrivain, le comédien, le « saltimbanque », le poète, le musicien, le chanteur et d’une manière générale le créateur sont-ils dans le pays, la ville, la famille où ils vivent, ces êtres dont ne connaît guère - ou très peu - les œuvres, les réalisations… On ne les a pas vus jouer, on ne les a pas entendus chanter, on ne les a pas lus, l’on ne sait que très vaguement, ce qu’ils font : écrire, peindre… Et l’on ne les voit que le jour de la sortie pédestre, sportive, cycliste, ou de toute autre activité… De la semaine ou du mois.
Et l’artiste, l’écrivain, le comédien, le poète ; lorsqu’il rencontre des gens de « son monde » qui de surcroît sont accueillants envers lui, va forcément « trouver une différence » entre ce monde là et « l’autre monde »…
Je crois que l’on ne peut passer sa vie ou des années durant, à « s’exister » soi même, c’est-à-dire à sans cesse « mettre en avant » ce qui anime notre vie… A se battre contre cette indifférence des uns et des autres, cette absence de vraie reconnaissance. Il est des moments pour cela, dans notre vie, des moments pour, effectivement, « s’exister », montrer ce que l’on fait … Quand on « sort un livre », quand on se « produit » sur une scène ou dans un café concert par exemple… Mais c’est comme « un feu de paille qui brûle »… Après, « tout redevient comme d’ordinaire »…
Alors vient un temps ou un moment dans notre vie où, sans cependant « baisser la tête » on n’a tout simplement « plus envie de rien dire », plus envie de « s’exister » : c’est une sorte « d’épuisement » qui vient, une sorte de « fatigue »… où il entre du désenchantement, où les émerveillements semblent se décolorer…
Je ne pense pas que « ce qui est ressenti au plus profond de soi » dans toutes ces situations relationnelles vécues en « ce monde où l’on ne se sent pas reconnu »… puisse vraiment évoluer : le ressenti est le ressenti, dans toute sa réalité, dans toute son acuité, point barre!
Par contre… et là demeure, réside toute mon espérance si je puis dire… Ce qui peut réellement évoluer, c’est le REGARD que l’on porte… Sur les situations vécues elles mêmes, mais aussi sur son propre ressenti… Et le REGARD, croyez moi, ça aide!
POURQUOI LA MONDIALISATION C'EST ABSURDE
Parce qu’on est des milliards d’humains à consommer des aliments, à utiliser des objets et à se couvrir de vêtements qui sont produits à l’autre bout de la planète par rapport à l’endroit où l’on vit et que pour transporter tout cela, il faut construire toujours et toujours plus des avions cargos, des camions et des bateaux qui ne se déplacent pas avec du « syntesprit » pour faire tourner leurs moteurs…
Imaginons en France par exemple, une petite « PME » récemment « boostée » par une nouvelle loi lui permettant d’exporter plus facilement sa production et l’y encourageant par des mesures fiscales ou autres tout aussi « incitatives »…
Soit « TOTAL - LAMBDA » le nom de cette PME innovante… Ayant inventé le « TOUIT’PAT », un produit révolutionnaire qui va « changer la vie » de milliards d’humains… De beaucoup de Chinois, d’Indonésiens et d’Indiens par exemple…
Si ce « TOUIT’PAT » produit à des milliards d’exemplaires, peut être transporté par containers sur d’énormes bateaux, il peut aussi être acheté « en ligne » donc par Internet… Et parvenir à un habitant du fin fond d’une campagne Chinoise ou Indienne par colis postal…
La Poste, qu’elle soit Française ou Internationale, achemine les colis selon une tarification étudiée… « TOTAL - LAMBDA » supporte donc une charge financière si lourde en dépit des conditions qui lui sont faites pour expédier son « TOUIT’PAT » partout dans le monde, qu’elle finit par décider de se « délocaliser »…
« TOTAL - LAMDA » s’implante en Chine, près de Pékin… pour une raison encore plus logique que celle du coût de fabrication : il y a en effet dans ce pays, la Chine, un milliard et demi de « clients potentiels »… A portée de camions, de trains et de livreurs…
Comme les « TOTAL - LAMBDA » deviennent peu à peu légions dans le monde et que nombre d’entre d’elles délocalisent en Chine, en Indonésie ou en Inde… Et que la moitié des humains (et donc des « clients potentiels ») vit en Afrique, Amérique et Europe… Les « TOTAL - LAMBDA » Chinoises quant à elles, s’implantent en Afrique, Amérique et Europe…
Résultat : il faut construire toujours et toujours plus de routes notamment en Afrique et en Amérique du Sud, faire rouler encore plus de camions… Et cela ne veut pas dire qu’il faudra moins d’avions cargos ou moins d’énormes bateaux…
Pour conclure, voici juste une petite question :
Avez-vous déjà bouffé, à Paris, à Nice, à Bordeaux ou à Bruxelles ou à Berlin… Enfin, là où vous vivez en France, en Europe ou en Amérique… Des cervelles d’agneau de Nouvelle Zélande?
SARKO, MON P'TIT SARKO...
Si Jean d’Ormesson et François Mauriac avaient connu la Toile et produit des blogues, l’on ne lirait point dans les pages sublimes de ces auteurs, ce genre de « littérature » :
Sarko, j’ai pas voté pour toi, j’ te voulais pas, j’en « pinçais » pour Ségo, son tailleur chic et son visage plutôt que pour ta bobine et ton costard à la con…
Mais d’puis qu’ces enfoirés d’paparazzis, qu’un max de tes potes de l’huhèm’pé qu’it lâchent et que tout l’pays qu’a pourtant voté pour toi te chient dessus ; et que le nouvel obs t’emmerde avec un faux « vrai » SMS que t’aurais envoyé à Cécilia…
…Bien que j’aie pas encadré le soir du 6 mai ton numéro au Fouquets ni ta croisière sur le raffiot de ton ami Bouygues…
… Bien que tu me pompes le cyclotron avec ta philo sur les vertus de la Civilisation, sur tes vues sur Dieu et le Pape, ton discours chez l’oncle Sam et ton copinage avec Djorje Dabliou Bouche…
Sarko, mon p’tit Sarko, viens chez moi à Tartas dans les landes, j’ te paie un verre!
J’ te trouve rigolo, atypique et j’ t’encadre tel que t’es!
T’as raison : fous les au tribunal ces enfoirés qu’ont bricolé un faux « vrai » SMS! Il faut s’défendre dans la vie! Y’en a marre de toutes ces vacheries, de toutes ces hypocrisies, de tous ces lèche bottes qui disent « amen » et « ramen », gigotent dans la fête pour le sacre, n’osent plus rien dire après le sacre because il faut qu’le pays se bouge le cul et qu’y a qu’une philosophie celle du pognon et du marché, et pour finir… sortent le couteau et vont à la curée!
… Viens me voir sans gorilles, sans personnages de télé ou autres « médiachiottes »! Pas de pub, tu viens tout seul dans ta bagnole, tu sonnes à ma porte, j’ t’ouvre, j’ te dis bonjour, j’ t’offre un verre, on discute cinq minutes d’ l’ air du temps, des trucs que t’aimes dans la vie quand y’a personne pour t’emmerder ni te médiatiser, et puis basta!
… ça, on peut pas dire que ce soit un « monument littéraire »! Mais bon… y faut d’ tout pour fair’ un mond’! Et l’ monde, on peut dire c’qu’on veut, c’est quand même not’ plancher des vaches et s’y en a un qu’a trouvé mieux ailleurs dans les étoiles… qu’ y m’le dise et m’le prouve!
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