Des auteurs et des livres fictifs...

 

 

                        Je présente ici quelques auteurs « fictifs » ayant écrit des romans ou des récits « fictifs »… Comme s’il n’y avait pas déjà suffisamment de « vrais » auteurs ayant écrit de « vrais » livres !  

Voici pour commencer l’auteur d’un premier livre : Claire SOFT

 

Quelques mots de l’auteur :

            Claire est née le 17 juillet 1981, elle publie chez Lemanchot son premier roman.

Claire enseigne le Français dans un lycée de banlieue et vient de terminer sa première année scolaire.

Elle a financé elle-même ses études grâce à des emplois à temps partiel dans la restauration, sans aucune aide de ses parents, et après une année sabbatique passée en Australie, revenue en France, elle obtient son CAPES… Mais elle est nommée comme beaucoup de jeunes enseignants dans un établissement « difficile » de banlieue…

Dans son livre le personnage central est un homme : Victor Pussot.  

 

Résumé du livre :

 

Victor est un jeune professeur de Lettres Modernes, dont le premier poste est une classe particulièrement difficile dans un établissement « sensible »… Néanmoins, en dépit des confrontations permanentes, d’une indifférence quasi-totale à tout ce qui touche à la littérature en général, et au niveau intellectuel moyen, très bas, des élèves ; un dialogue peu à peu s’instaure entre le professeur et sa classe…

 

Et voici un extrait de la première partie du livre : 

 

                           LES AVENTURES DE VICTOR PUSSOT, le professeur de Français à Crétigny les Rombières…  

            « ZOB » ! Eructa, du fond de la classe, Moustafa, le crieur du Lycée, de sa grosse et grasse voix…

 « ZOB » ! Reprirent en chœur les zazous de la classe…

Victor se retourne, sa craie tombe, il hagarde les zazous hilares, un instant, puis se gratte le lobe d’une oreille, et se retourne de nouveau face au tableau…

« ZOB » ! Scande cette fois toute la classe…

« Reprenons », annonce Victor… « L’irréligion au 17ème siècle »

« ZOB » ! Scande de nouveau la classe, irréligieusement.

 Le Censeur, avec son imper vert et sa maladie de foie sur son visage, ouvre brusquement la porte de la classe et entre, un paquet de copies à la main…

« Voici les résultats du Bac blanc »

« ZOB » ! Encensèrent zazous et trublions, d’un même chœur.

« Vous êtes tous collés », bile le Censeur, un filet d’écume caca d’oie sur le col de son imper vert…

« ZOB ! ZOB ! ZOB ! » crièrent plus fort que jamais, les irréligieux… Tapant des pieds, des poings…

« Premier, Monsieur Lenoeud, onze sur vingt… » commence le Censeur.

 « ZOôhozob’ heu » moururent les crieurs, surpris de la performance de Monsieur Lenoeud.

« Alerte à la bombe » ! Vociféra le Zou, le surveillant général.

 « Aux abris » ! tonna Moustafa,

« Quel abri ? », répond Bequedecinge

« Comment, crétin, t’as pas vu sous le plancher, sous la quatrième table du fond, la galerie qu’on a creusé à petite cuillère des heures, des jours durant ? On va tous passer par là… » explique Moustafa.

Victor fut ce jour là, très heureux parce qu’il n’y eut pas bataille de chaises…

 Il y eut même un débat, après le passage du Censeur.

« De la nécessité ou de l’inutilité du débat politique »…

Il en avait « causé » à sa Victorine, le cher Victor, la veille au soir… 

 « Voyons un peu, messieurs… » entreprit Victor, « qui veut prendre la parole, sur ce sujet ? »

Yug Robinerik se lance, barytonnant « Je propose que chacun de nous scie un barreau de sa chaise ! »

« Et que feriez vous d’un barreau de chaise, messieurs ? » demanda Victor.

Yug Robinerik extrait alors un morceau de bois, de son sac à dos…

« Je vais vous faire une démonstration », déclare Robinerik, « vous voyez ce morceau de bois ? C’est un barreau de chaise ! »

« Mais quel est le rapport avec notre sujet ? » répond le professeur, « oui, quel rapport avec la nécessité ou l’inutilité du débat politique ? »

« Justement… » dit Robenerik, « regardez ! »

Et Robinerik enfonce le barreau de la chaise dans sa bouche…

 Il tente d’articuler une phrase de Ségolène Royal sur l’ISF…

Un étrange et grave miaulement enroué se perdit entre les rires fusant par toute la classe…

« Voilà », déclare Robinerik, ôtant de sa bouche le barreau de la chaise, « c’était la langue de bois ! »

Et la cloche sonna… 

Commentaire d’un lecteur :

 

            Lorsque je vous ai rencontrée au dernier salon du livre de Panamo, vous étiez toute souriante et enjouée, vous aviez l’air d’une petite fée dans votre jolie robe déstructurée et vous répondiez aimablement et sans réserve aux questions que l’on vous posait…

Mais j’ai lu votre livre et par la suite, j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques uns de vos amis. J’ai remarqué que vous étiez en fait, comme on dit « assez branchée dans l’air du temps » c'est-à-dire appréhendant avec une certaine sérénité le monde d’aujourd’hui, sans catastrophisme exagéré, sans sentimentalisme inutile, sans nécessité d’engagement personnel… Vous êtes très à l’aise dans votre univers relationnel de copains/copines mais au-delà de cet univers qui est le vôtre et qui semble vous suffire, vous ne vous intéressez pas vraiment au monde ni aux gens qui ne sont pas de votre univers… Y compris des gens proches de vous avec lesquels vous ne concevez que des relations très épisodiques et superficielles… Autrement dit, ce qui pour vous n’a pas d’intérêt ne vaut qu’une considération de base…

A travers votre livre, on sent tout cela…

En conclusion je dirais que vous êtes « soft » (Vous portez bien votre nom de famille), mais… Inconsistante.

C’est d’ailleurs cette inconsistance qui fait votre force, dans un monde où de nos jours il faut se barder d’apparences et éviter de se laisser fragiliser par une consistance du cœur et de l’esprit n’ayant plus guère cours sur un marché mondial implacable et déshumanisé. Votre inconsistance du cœur et de l’esprit est habillée d’une consistance intellectuelle, littéraire, universitaire…

 

                                                          ...........................................

 

 

 

Le deuxième livre est celui de Bernard Rastacaire, un étudiant en Philosophie, né à Paris le 10 juin 1982, et qui présente aux éditions Albinos, son premier roman « Une vie de livre »…

 Résumé 

            C’est un livre de Flaubert, qu’un jeune homme achète dans une brocante, et qui raconte, de sa voix aussi usée que ses pages jaunies, ses aventures, depuis le jour où il sortit de l’imprimerie…

 Dans l’épisode de la rencontre avec le jeune homme, un jour gris et pluvieux…  

            … Oui, juste à ce moment là, au moment où mon jeune homme s’éloignait des étals de cette brocante qu’il venait de visiter, gagnant la sortie, indifférent je crois bien aux secrétaires Louis XV et aux belles armoires en chêne massif ; je me sentis vraiment très bien, blotti dans la poche douillette de son manteau, et, de toutes mes pages jaunies et usées, je tremblais doucement sous la pression de sa main chaude, je jouissais littéralement dans la chaleur humaine de cette main qui me semblait aussi caressante que la main d’une jeune fille…

J’oubliais Raskolnikov, cet assassin, mais pas ces petites vieilles qui jadis tournèrent mes pages et frémirent d’émotion à me lire, se souvenant peut-être de ces dimanche après midi de leur jeunesse en robe chic sur une piste de danse, ces petites vieilles d’aujourd’hui en robes noires et aux yeux si clairs, que je préfère aux jeunes filles en paillettes, tutus et peinturlus, ou pantalons moulants et petits blousons étroits et courts, qui ne lisent jamais de livres…

Je rêvais, je rêvais, heureux, à dire vrai fou de joie, dans la poche douillette du manteau de mon jeune homme. J’eus comme un orgasme de vieux livre… Un froissement brusque mais intense, aussi sec qu’une déchirure de feuille…

Mais seulement voilà ! Il y eut très vite au dehors dans la rue, des cris, des bruits métalliques, un cliquetis de chaîne… Mon jeune homme perdit l’équilibre et je chutai brusquement, projeté sur le pavé mouillé car il pleuvait. J’avais mal, je saignais d’encre diluée, mon jeune homme enroulé dans son manteau, à terre, ne bougeait plus…

Une voix s’éleva alors : « Ah, putain ! Ce con ! Il n’avait qu’un bouquin dans ses poches ! »

S’ensuivit une galopade… et des pas qui s’éloignaient, les pas de quelques badauds indifférents. Et moi, de mes pages froissées, mouillées, je pleurais sur le pavé, comme un enfant qui a fait un beau rêve mais s’est réveillé tout seul dans la rue au milieu d’une foule bruyante…

 Dans l’épisode du rendez vous avec la jeune fille, chez le jeune homme, le même jour…  

            … Elle vient, elle arrive, elle entre, la jeune fille… Je la vois, je la regarde, je la scrute… Mais elle n’a pas l’haleine de moi, l’haleine d’entre mes pages fines, sur son visage… Un visage qu’elle n’a pas tendu ni même approché. M’a-t-elle vu ?

Et mon jeune homme lui prend la main, l’embrasse, la serre contre lui. La jeune fille est encore sertie de son vêtement de pluie, toute ceinturée, toute mouillée… Elle est comme une petite pierre de lumière bleue serrée dans sa robe de cuir.

L’embrassement n’en finit plus, et je suis là, ouvert, parcouru d’un frisson, ma première page offerte…

La jeune fille enfin, défait son imperméable et le pose sur le dossier d’une chaise toute proche…

Un cahier tombe. Le jeune homme ramasse le cahier.

« C’est ma dernière nouvelle » dit la jeune fille. « J’en ai cent autres, et je ne sais combien encore dans ma tête »…

« J’ai trouvé ce livre tout à l’heure, dans une brocante » dit le jeune homme…

La jeune fille raconte sa dernière nouvelle.

Je me suis refermé… Sans doute quelque courant d’air…

Je me suis senti très seul tout à coup !

Je regrettais presque le froid, l’humidité et la poussière de mon étagère, dans la brocante…

Je regrettais ces casquettes de marlou ou de rappeur, ces jeans troués, ces trench tendance, ces voiles, ces turbans, ces blousons étriqués, ces déstructurés affriolants et ces jolis pulls qui passaient devant mon étagère, me regardaient et me touchaient même, parfois…

 Commentaire de mademoiselle Burstner, directeur de publication chez Albinos 

            Cher monsieur Rastacaire,

            Je ne serai jamais pour vous, cher monsieur, cette visiteuse en votre logis, mais votre livre qui parle vient d’entrer dans mon cœur, et je puis vous assurer que le voyage qu’il fit, de votre logis à mon bureau sera son dernier voyage incertain…

 

 

 

 

Petite chronique d’un jeune pompier de Los Angelès

     Dans les décombres encore fumantes d’une villa de Malibu, notre groupe d’intervention d’arrière garde chargé de la surveillance de feux couvant, a exhumé hier après midi sous une dalle de béton disloquée, à proximité d’une armoire métallique tordue et noircie ; une caisse éventrée contenant de gros livres à couverture de cuir…

 Ces livres, assez épais, n’étaient pas cependant des livres imprimés. Nous prîmes l’un d’eux et le feuilletâmes. C’était le journal intime du propriétaire des lieux dont nous venions tout juste de retrouver le crâne noirci et quelques ossements éparpillés dans la couche de cendres, entre deux poutrelles fracassées.

 Dès la lecture des premières pages nous fûmes atterrés par le contenu de ce journal, vraisemblablement rédigé par un milliardaire septuagénaire… Une confession accablante, macabre, obscène et détaillée d’un vieux pédophile, nécrophile de surcroît.

 Nous trouvâmes dans les décombres d’autres habitations, des journaux intimes, ainsi que des manuscrits, des documents autobiographiques, des lettres… Tout cela écrit par des gens qui, de toute évidence, avaient été des personnages importants ou fortunés.

 Il n’était question, à la lecture rapide de ces feuillets, de ces journaux intimes, de ces manuscrits dont certains étaient visiblement destinés à la publication ; que de relations de vacances, d’histoires d’amour raté, de déconfitures sentimentales, d’ambitions personnelles, d’érotisme grossier et de fantasmes de toute nature… En somme, une « littérature » assez médiocre et d’une banalité exaspérante à mourir d’ennui.

 C’est inimaginable tout ce que nous récupérâmes dans les décombres, de livres – journaux et de manuscrits pour la plupart d’entre eux à demi calcinés ; et nous jetions pêle-mêle ces ouvrages disparates dans de grandes brouettes que nous poussions, convergeant ainsi vers un foyer encore incandescent que nous avions repéré, un entassement de cendres de boiseries provenant de ce qui subsistait d’un chalet.

 Nous lançâmes avec violence, insolence et dégoût, et d’une joie mauvaise il faut le dire, dans le foyer encore activé, tout le contenu des brouettes.

 Très vite montèrent vers le ciel de gigantesques flammes dévorant ces œuvres scélérates, abjectes, obscènes, indignes de l’humanité ; ou d’une médiocrité, d’une banalité désespérante et sans avenir désormais…

 Nous réservâmes toutefois au livre journal du vieux milliardaire pédophile, un sort particulier, à la mesure de ce que nous pensions qu’il méritait… Nous le déchirâmes en petits morceaux, le mélangeâmes à de l’eau boueuse, le réduisîmes en boulettes pétries avec rage, puis nous enfonçâmes les boulettes l’une après l’autre en les tassant dans la cuvette renversée et fendue d’un WC en marbre blanc. Et nous pissâmes tous ensemble dans la cuvette…

 Poursuivant notre mission de surveillance des feux couvant, lors de la traversée d’une zone urbaine plus « populaire », tout aussi ravagée après le passage des flammes, nous trouvâmes, abandonnée sur un trottoir, une petite valise métallique contenant des carnets, des cahiers, des livres, quelques CD-ROM, clés USB et une dizaine de disquettes informatiques…

 Au vu d’une étiquette collée à l’intérieur de cette valise, tous ces documents épars, qui en apparence n’avaient subi aucun dommage, appartenaient à un nommé Gaye Thenbuck, poète des rues…

 Nous lûmes quelques feuillets, parcourûmes des pages de carnets et de cahiers, et fûmes tous très étonnés, et ravis à dire vrai, de l’écriture pour le moins inhabituelle, étrange et fort émouvante de ce poète des rues totalement inconnu…

 Nous décidâmes d’un commun accord, de porter tout cela, rangé dans la valise, jusqu’au bureau de la DAPPMC [Département d’Archives Pour le Patrimoine Mondial Culturel.

                                                             Oscar FIRE, jeune pompier volontaire, Los Angelès, le 25/10/07

Le jeune pompier de Los Angelès, suite et fin

     Voici la réponse d’un lecteur à la chronique du jeune pompier de Los Angelès, parue dans la revue NEW WORLD UNFORMATED…

… … … Pour un pompier, mon cher monsieur, vous la foutez mal ! Au lieu de neutraliser les foyers encore actifs, vous faites repartir l’un d’eux et y jetez dedans des livres !

L’on n’avait pas vu cela depuis Hitler ! Quel sacrilège ! Et de quel droit vous pouvez décider de la valeur d’un livre sous le prétexte fallacieux que ce livre vous semble, je cite votre propos « indigne de l’humanité » ?

De plus vous vous réjouissez de la mort du propriétaire de la villa, dont vous avez retrouvé les ossements dans la cendre…

Vous méprisez ces gens « importants et fortunés » dont vous recueillez les souvenirs sous forme d’écrits intimes que vous jetez dans des brouettes avant d’en faire un feu de joie.

La mort de tous ces gens ne vous choque nullement et vous êtes, monsieur, d’une vulgarité et d’une grossièreté inadmissibles lorsque vous déclarez avoir pissé tous ensemble sur le livre réduit en boulettes de ce milliardaire que vous exécrez et qui n’est pas plus prédateur qu’un autre prédateur de la même envergure.

Vous prétendez, à vous lire, éliminer les œuvres de ces prédateurs mais leur existence sur cette planète est une nécessité car ces prédateurs et leurs œuvres sont la loi du monde, la loi de la jungle, la loi de l’être vivant (et donc de l’être humain) le mieux adapté à survivre, à dominer les autres êtres par sa force, sa férocité et son intelligence.

Votre poète des rues, ce Gaye Thenbuck, dont vous récupérez les écrits dans une valise abandonnée sur un trottoir, n’est qu’un illuminé, un fada, un va-nu-pieds de la littérature, un illustre inconnu dont les propos ont sans doute exaspéré les gens qu’il pensait, cet imbécile à l’âme de guimauve, séduire avec sa voix et sa philosophie de merde… Et vous prétendez le déifier, lui donner une vie éternelle au Panthéon de cette culture mondiale qu’est la DAPPMC, une organisation de fêlés, d’intellectuels soit disant humanistes mais qui n’en sont pas moins eux aussi, élitistes… Et fanatiques des références universitaires, des prix littéraires et des salons en vogue ?

J’ai la ferme intention cher monsieur, de vous dénoncer aux autorités afin que vous soyez condamné pour avoir activé un feu lors d’une mission de surveillance.

                                                  Nike CREWTYN, of Départment Armament and Weapons Corporation.

Et voici la réponse du jeune pompier à Nike Crewtyn... 

             ... Je ne puis laisser passer vos propos inadmissibles, monsieur. Vous êtes un parfait crétin, un crétin dangereux de surcroît… Ainsi que tous les gens qui pensent comme vous (ou à peu près).

Tous ces documents, livres et journaux intimes que nous avons brûlés sont des horreurs, des inepties et leur contenu n’a strictement aucune valeur, ne mérite aucune reconnaissance.

Vous évoquez ces autodafés d’ouvrages proscrits sous le régime d’Hitler, mais ces ouvrages là, monsieur, étaient assurément des œuvres de très grande valeur qui furent exclues du patrimoine de l’humanité et honteusement détruites par le feu sur la place publique au nom d’une idéologie raciste, élitiste et prédatrice…

Ce sont les gens de votre espèce, convaincus par les vertus du pouvoir et du droit du plus fort ; ou consentants et rampants comme des chiens à la vue d’un gros os, imbus de leur personne, de leur Ego, de leurs valeurs axées sur l’argent, le profit, les apparences, les modes et le confort égoïste, qui font le monde tel qu’il est, ce monde auquel je n’adhère pas et que je méprise…

Vous savez… Ce crâne du milliardaire pédophile… Eh bien je l’ai écrasé à coups de pieds. Et vos propos, monsieur, je les écrase aussi, avec la même férocité, de toutes mes tripes…

 

 

                                                                                                          Oscar FIRE

Jules Mopète

 

Jules Mopète est un jeune rappeur/bloggueur qui “parle-chante-mélope-scande” sur le Net...

Depuis peu.

Et il ne lui viendrait pas à l'idée de “splatcher” ses textes les plus “pirate”, les plus crus ou les plus “jetés”, par exemple sur le forum de l'Association Culturelle de Sainte Tarte de la Midoue... Association dans laquelle Jules Mopète squatte de ci de là, participant à quelques unes des activités proposées, entre autres la découverte hebdomadaire entre amis, de la nature environnante...

Jules Mopète ne développe aucune stratégie particulière, se moque de tout ce qui pète par le nombril (rappellons que le nombril est plus haut que le trou de bale), se moque aussi des podiums et des lieux branchés où l'on applaudit et bisse et rebisse et où les filles bisent mouillé les yeux en feu et les lèvres peinturlurées...

Mais Jules Mopète a du flair...

Avec mes mots-pets” dit-il en très petit comité, “c'est comme si je jutais dans le velouté aux cèpes qui fait le succès des dîners de famille”...

Alors pour commencer, Jules Mopète fait “classe et sobre”. Sans se dire, sans se convaincre d'une stratégie...

Les “apaches” pour peu qu'ils aient un peu d'âme et de culture, et qu'ils soient aussi révoltés que Jules Mopète, apprécieront le style “classe et sobre”... Autant qu'ils réagiraient favorablement aux mots-pets s'ils les entendaient...

Si c'était là une stratégie, cette stratégie serait bien consensuelle... Certes payante et ouvrant des portes, mais “étiquetante” y compris de l'étiquette “ musicien de la voix poète tous registres”... Une fois franchi l'espace “classe et sobre”.

 

J'eus le mot pet!... Mais ne le pétus point en assemblée générale de l'Association Culturelle de Sainte Tarte de la Midoue”

[ Jules Mopète, 4/4 Domineneuf ]

 

 

 

 

 

 

 

 

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