Le Temps des Secrets, film de Chrispophe Barratier

Le temps des secrets

… Le jeune Marcel Pagnol, joué par Léo Campion ; Lili l’ami de Marcel, joué par Baptiste Negrel ; Augustine Pagnol la mère de Marcel, jouée par Mélanie Doutey ; Joseph Pagnol le père de Marcel, joué par Guillaume de Tonquébec ; Tante Rose, jouée par Anne Charrier ; l’oncle Jules, joué par François Xavier Demaison ; Isabelle Rossignol, la jeune fille amie de Marcel, jouée par Lucie Loste Berset…

 

… Quel monument, ce film, à la gloire de la littérature française, de la belle écriture, des paysages de la Provence, de la réussite scolaire – et des chances offertes par la République aux enfants de famille à revenus modestes, avec l’examen des Bourses, de pouvoir aller au Lycée…

Le jeune Marcel Pagnol à Aubagne en 1905, et le jeune Albert Camus à Alger quartier Belcourt, en 1924, ont ainsi été reçus à l’examen des Bourses…

 

Et la musique qui accompagne le film, quelle envolée !

 

Ayant trois fois lu « À la gloire de mon père », « Le château de ma mère » et « Le temps des secrets », et vu, trois fois aussi, chacun des deux premiers films adaptés des deux premiers romans ; cette version filmée, toute récente, du troisième volet de l’œuvre autobiographique de Marcel Pagnol, ne pouvait que me bouleverser, m’émouvoir au plus fort…

 

D’ailleurs ce samedi 9 avril 2022 en entrant dans la salle du Grand Club à Dax pour la séance de 14h, je compris, à la vue des 5 ou 6 personnes présentes dans la salle, en particulier de deux jeunes femmes, que ces personnes là, venues pour voir ce film, ne pouvaient être que des personnes de même élan de cœur et d’esprit, de sensibilité, que moi…

Aussi ai-je « remarqué » en sortant de la salle 1h 48 plus tard, le regard et le sourire de ces deux jeunes femmes à mon passage dans l’allée pour la sortie…

 

Durant 1h 48 pas une seule fois je n’ai pensé, par exemple, aux « douze messes » quotidiennes à la Télé, des jours précédents, des douze candidats et candidates à la présidence de la République… Ni aux atrocités de la Guerre en Ukraine…

 

Peut-être, cependant, à la « France des Jours Heureux » de Fabien Roussel en parallèle si je puis dire à une « France des Jours Anciens » d’avant la guerre de 1914/1918…

Comme si les « Jours d’Avant » - supposés heureux » n’étaient pas suivis de « jours de drame » avec la perte d’êtres chers, ou quelque cataclysme ou guerre…

 

Augustine Pagnol, la mère de Marcel, est morte quelques années plus tard, alors que Marcel se trouvait encore au Lycée…

Lili, l’ami de Marcel, est mort dans le nord de la France en 1918, tombé au champ de bataille, au milieu de fleurs dont il ne connaissait pas le nom, lui qui connaissait les noms de toutes les fleurs de son pays, la Provence…

 

… L’on dit qu’un film ou qu’un livre nous a ému, impacté ; lorsque d’une certaine manière dans ce film ou dans ce livre, l’on s’y retrouve…

Ainsi dans « Le Temps des Secrets », me suis-je souvenu du temps où, âgé de 13 ans au lycée Duveyrier de Blida en Algérie, je partageai avec un ami Arabe, la place de premier en composition française et où, dans l’HLM où je demeurais avec mes parents, j’avais pour amies deux filles de mon âge…

Avec mon ami Arabe, durant les récréations, nous parlions des « événements » et déplorions toutes ces violences dont nous étions témoins – c’était en 1961 et en 1962 – et, avec l’une de mes deux amies nous avions des discussions émouvantes et profondes sur toutes sortes de sujets…

Je me souvenais aussi du temps, où, à Cahors dans le Lot, les jeudis, en 1955/1956, j’étais âgé de 7 à 8 ans, nous allions à « L’Ermitage », une sorte de colonie de vacances du jeudi, où nous passions la journée, et où je préférais la compagnie des filles à celle des garçons…

Et de mes zéro de conduite, dissipé et bagarreur que j’étais, en classe de CE 1/CE2, et de mes 9/10 en rédaction…

 

 

 

Marcel Pagnol

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