UN public, DES publics

Plus encore que le livre, le film de cinéma -ou de télévision- est -et devient- un produit de consommation...

Mais ce qui est heureux, c'est que la diversité des sensibilités, aussi inégale qu'elle soit du fait de la réalité de celles de ces sensibilités les plus -on va dire- communes, répandues, et qui à elles seules dominent et emplissent pour moitié l'ensemble du paysage social, culturel en France et partout dans le monde ; c'est que dans une autre moitié du « paysage », la diversité plus particulière -ou plus singulière- des sensibilités, contribue à l'existence de ce qui différencie le livre, le film de cinéma ou de télévision, d'un produit de consommation, c'est à dire une œuvre...

Certes une œuvre peut être, dans l'univers marchand qui est celui d'aujourd'hui, mondialisé et dominé par les décideurs, par les géants de l'économie du loisir et du marché de la culture ; autant une œuvre qu'un produit de consommation (Quoique l'on puisse se demander ce qui reste en fait, de l'œuvre, prise dans « l'appareil digestif » de la marchandisation)...

Un produit de consommation (en l'occurrence un livre ou un film) divertit et cible UN public le plus élargi possible, une œuvre impacte DES publics particuliers...

Aussi, les millions d'exemplaires écoulés -et en plusieurs langues et en plusieurs pays- d'un livre; ou les millions d'entrées pour un film... Ne font-ils qu'une postérité qui s'évalue davantage en « chiffre d'affaires » qu'en « portée littéraire ou culturelle »...

La diversité des sensibilités particulières est proportionnelle au nombre d'habitants de la planète... Mais ce qu'il y a de commun et de plus répandu dans les sensibilités, l'est aussi, proportionnel au nombre d'habitants sur la planète...

 

 

public

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