Réflexion sur la violence exercée contre l’acteur d’un propos ou d’un comportement inacceptable

… En tant que passage obligé ou en tant qu’étape seulement, quoiqu’en disent ses détracteurs les plus inconditionnels habités de philosophie, de morale – ou de religion ; aussi peu approuvable qu’elle soit, la violence qui est une incarnation du mal, notamment lorsqu’elle s’inscrit dans la durée, dans la répétition, dans l’habitude ; elle est pour ainsi dire une nécessité, elle est justifiable, dans l’immédiat en face de l’inacceptable.

En quelque sorte, la violence lorsqu’elle se manifeste et explose, dans un élan naturel et spontané, et s’oppose instantanément à ce qu’il y a d’inacceptable et de révoltant, met à terre et rend incapable de se relever, l’acteur de l’inacceptable ; elle évite à l’amertume de s’installer, et à se résoudre au désir d’une vengeance à venir ; et elle « libère » si l’on peut dire, de ce « bouillonnement intérieur » qui fait mal en soi…

Car lorsque s’installent durablement l’amertume, et le désir de vengeance, ainsi que le ressentiment jusqu’à la haine ; la violence demeure larvée, elle mine…

Quoi qu’il en soit, la violence, larvée ou spontanée, est quasiment toujours « contre productive ». Au « mieux » - si l’on peut dire – exercée dans l’immédiat, elle « arrête » - en mettant l’auteur de l’agression, dans l’incapacité de réagir… Mais elle incite d’autres personnes, à recourir à une violence pouvant devenir un « modèle de relation » en chaque situation conflictuelle… (Ce qui est donc « contre productif »)…

Mais que d’hypocrisies, que de discours, que de morale, que de philosophie, que de propos et d’écrits, de la part de ceux et de celles qui réprouvent la violence… Et que de condamnations pour « apologie de la violence », alors que la violence est tellement violence, qu’elle « s’apologie» par elle même !

Et qu’elle demeure en réalité, inhérente à la nature humaine, à notre propre nature en particulier et cela, même si on la désapprouve, même si on la dénonce… Parce qu’il y a un décalage entre ce que l’on porte en soit, de culture, de pensée, d’une part ; et la réalité qui nous rattrape, notamment dans une situation sensible et conflictuelle…

 

 

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