Morale naturelle et morale "moralisatrice"

... D'un constat se dégage forcément une morale puisque ce qui est constaté implique d'exprimer ce que l'on pense de ce que l'on voit et dont on peut être témoin...

Le discours moralisateur c'est celui dans lequel l'injonction et l'incantation sont accentués, s'appuyant sur ce qui est constaté.

Si l'on réduit cette accentuation de l'injonction et de l'incantation de manière à les rendre moins présentes dans la formulation de ce que l'on exprime, ou mieux, si l'on parvient à les faire disparaître du discours, de la formulation, de manière à ce que seul ressorte le constat (qui va tout de même impliquer une pensée morale, un jugement -mais par induction)... Alors nous ne sommes plus dans un discours purement moralisateur mais dans un discours impliquant qu'une morale se dégage...

C'est la raison pour laquelle, le discours, qu'il soit purement et directement moralisateur, ou qu'il soit fondé sur le constat, lequel constat impliquant qu'une morale se dégage... Ne peut avoir la même efficacité, le même impact, aussi diffusé et partagé qu'il soit... Que l'acte, l'agissement... A moins que l'acte, que l'agissement, suive le discours, en telle ou telle situation vécue...

Mais de l'agissement, de l'acte, aussi se dégage une morale, puisque ce qu'on l'on accomplit dans la réalité de la situation vécue, dans un choix pensé et délibéré-et libre, implique d'exprimer par l'action menée, ce que l'on pense de ce qu'on voit et dont on est témoin actif...

Il y a donc le discours moralisateur, avec l'injonction et avec l'incantation, d'une part... Et l'agissement moralisateur, avec la prise de position manifeste et l'exemple donné par cet agissement, d'autre part... (Dans le cas de l'agissement, c'est la prise de position lorsqu'elle est ostensiblement manifeste et -dirais-je-fanatiquement partisane, qui est l'équivalent de l'injonction et de l'incantation dans le discours)...

La morale par elle même seule, ou le "sens moral" si l'on veut, ou encore le "bien fondé" de ce que l'on dit, de ce que l'on fait... La morale épurée de toute injonction et de toute incantation dans le discours ; et de tout ce qui ostensiblement, fanatiquement partisan, est manifesté dans l'agissement, retrouve alors sa définition première...

Il y a donc une "morale naturelle et intemporelle" et une "morale moralisatrice de société, de civilisation"...

Pour conclure je pense que la "morale naturelle et intemporelle" est plus proche de la Vérité, que la "morale moralisatrice de société, de civilisation"...


 

 

morale

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