Un feu brûlait en elles, de Jean-Guy Soumy

Un feu brulait en elles

... Ce livre est un très bel hommage rendu à la Femme, à la Féminité...

C'est l'histoire, dans un contexte historique, de 1709 à aujourd'hui, de onze femmes qui se transmettent de génération en génération, la flamme que Marie Vergne, la première, durant le terrible hiver de 1709 sous le règne de Louis XIV,a cueilli au feu perpétuel qui brûlait sur la place d'un village de la Creuse.

La dernière de ces femmes est Marie Beaulieu née en 1968. Mais l'histoire en fait, s'arrête à Sara puis à sa fille Gilberte, qui dans le récit sont les neuvième et dixième de ces femmes dont chacune eut un destin hors du commun en ce sens qu'elles furent chacune d'elles témoin et actrice lors d' événements tels que ceux qui se sont déroulés durant la Révolution Française, les batailles de la grande armée de 1805 à 1813, la retraite de Russie sous Napoléon en 1812, les barricades de 1832 sous Louis Philippe à Paris ; lors des années 1860 en Algérie sous le Second Empire, pendant la Grande Guerre de 1914-1918, et pour finir avec Sara dans la Résistance en 1943/1944...

Accidents, tragédies, histoires d'amour, révoltes, se succèdent dans les générations, avec Marie, Jeanne, Louise, Judith, Constance, Marianne, Luce, Marguerite, Sara, Gilberte et Marie la dernière née en 1968...

Ces femmes ont toutes en elles quelque chose qui les distingue des autres : la fierté, le courage, la grâce, et cette fidélité qui les fait chacune d'elles revenir à la ferme du Puy Marseau qui avait accueilli Marie Vergne en 1709...

Rarement si bel hommage dans la littérature, a été rendu aux femmes. L'auteur Jean-Guy Soumy est un professeur de Mathématiques ayant exercé à Limoges, né le 1er juin 1952 à Guéret. Il est l'auteur de plusieurs livres : Le soldat fantôme, Le Congrès, La Promesse, Les moissons délaissées...

Quelques lignes, de ci de là, dans le texte :

 

Page 25 : La jeune fille, à l'aide d'une badine, taquinait les tisons. Vergne regardait l'incandescence se rebiffer, tenter de mordre le bâton, menacer en rougissant. Et puis ses yeux remontaient au poignet qui agitait la baguette, à ses os fins, à cette main que le travail n'avait pas encore nouée.

 

Page 508 : Luce Cassagnac, née Rivière, Meçaouda comme l'appelaient à présent ses compagnons caravaniers, avait le pas des arpenteurs d'infini.../.../... Son visage, sculpté par le vent et le soleil, avait pris le tranchant des aventuriers de haute lignée. Le désert avait dissous l'Européenne pour faire éclore la Saharienne. Plus femme.

 

 

 

jean guy soumy

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