Michel Houellebecq

     Je ne pense pas, ayant achevé la lecture de La carte et le territoire, que je procèderai comme je l'ai déjà fait pour d'autres livres (présentation-résumé-extraits-mon avis)...

Ce qui me semble à peu près "sûr" après la lecture de La carte et le territoire, et après les quelques informations que j'ai pu recueillir au sujet de Michel Houellebecq, tant sur Wikipédia que sur le site de l'écrivain... C'est que je tends à penser que Michel Houellebecq serait "l'un des plus grands écrivains contemporains actuels"... Et que "notre époque, pour cette raison de l'existence de cet auteur -et sans doute de 2 ou 3 autres- ne serait pas le vide culturel ou intellectuel que l'on pourrait déplorer"... (cela en effet nous "change" de tous ces auteurs "à succès populaire" mélimélo dramatiques à sensation gros succès de librairie littérature de gare et de plage)... Et cela nous "change" également, de toutes ces productions "essayistes journalistiques connotation autobiographique gallimatia de formulations de style universitaire intellectuel bobo branché" d'hommes et de femmes politiques et de grands animateurs télé, qui se "vendent comme des petits pains" au grand public mais soit dit en passant le grand public il y comprend rien dans ces bouquins là... (ou alors il fait semblant de comprendre et se lance "pour faire bien" dans quelque "diatribe" argumentée de "on dit que...")

... Je pense aussi que la seule lecture d'un livre en particulier d'un auteur, ne suffit pas loin s'en faut, pour appréhender l'ensemble de l'œuvre d'un auteur. Mais pour cela, peu de gens, peu de lecteurs, et même peu de "grands lecteurs" (de ceux qui passent des journées ou des nuits entières à lire) sont disposés, ou plus exactement se rendent disponibles pour se consacrer à l'étude d'un auteur, de l'œuvre d'un auteur dans son ensemble... (Pour cela, il faut "sentir que ça vaille le coup"!)

"L'œuvre de Michel Houellebecq donne lieu à des jugements radicalement opposés. Pour certains critiques, il serait le plus grand écrivain contemporain, pour d'autres son écriture relèverait de la nullité littéraire" [Reynald Lahanque]

Son écriture est assimilée par ses détracteurs à une "absence de style"...

Effectivement, dans la réalité du monde d'aujourd'hui, tout comme d'ailleurs "depuis toujours"... Lorsque l'on ne comprend pas un auteur, on dit qu'il est "nul" ou "hermétique"... (il faut du sensationnel, de l'intrigue amoureuse ou policière, de l'émotion, une histoire "bien charpentée qui tient debout du début jusqu'à la fin avec une bonne dose de suspense... Sinon "ça marcha pas", le lecteur "tope pas")...

Ou alors, à la limite il faut être "un imposteur de génie" et savoir faire "se marrer" et interpeler le lecteur avec toutes sortes de formulations bourrées de métaphores hasardeuses "qui font pas trop dans la dentelle" et qui séduisent quelques "anti ceci/anti cela"... en fait, se livrer à un réquisitoire contre le "sens du monde", la "société de consommation" etc. ... (ce "truc" là, ça "prend toujours")...

... On note dans le style de Michel Houellebecq, un usage limité de la métaphore, quelques changements de registre dans le langage dans la même page, le même texte ; l'emploi de "litotes", des descriptions et des détails anodins, des fins de paragraphe avec des phrases simples et banales sur un ton de résignation ; l'emploi fréquent et inhabituel et surprenant d'adjectifs souvent négatifs, pour exprimer des jugements péremptoires...

... Un extrait, cependant, dans La carte et le territoire, page 17, collection de poche J'ai lu :

...C'est alors qu'il prit conscience du problème du taxi. Comme il s'y attendait, Atoute refusa nettement de le conduire au Raincy, et Speedtax accepta tout au plus de l'emmener jusqu'à la gare, à la rigueur jusqu'à la mairie, mais certainement pas à proximité de la cité des Cigales. "raisons de sécurité, monsieur..." susurra l'employé avec un léger reproche. "Nous ne desservons que les zones parfaitement sécurisées, monsieur" indiqua pour sa part le réceptionniste de Voitures Fernand Garcin sur un ton de componction lisse...

... Et, page 47/48 ceci :

Il avait lu Platon, Eschyle et Sophocle ; il avait lu Racine, Molière et Hugo ; il connaissait Balzac, Dickens, Flaubert, les romantiques Allemands, les romantiques Russes. Plus surprenant encore, il était familier des principaux dogmes de la foi catholique, dont l'empreinte sur la culture occidentale avait été si profonde -alors que ses contemporains en savaient en général un peu moins sur la vie de Jésus que sur celle de Spiderman.

Houellebecq

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