Diderot le génie débraillé, de Sophie Chauveau

Diderot

Résumé quatrième de couverture :

 

Diderot l’écrivain, le philosophe, l’Encyclopédiste nous est ici révélé sous un autre jour.
Voici un adolescent, fuyant son père avec la complicité de sa soeur, qui plonge avec délices dans le Quartier Latin. Voici un bon vivant, gastronome et séducteur, navigant d’amour en amour. 
Surveillé par les censeurs sous le règne du Roi Soleil, il se passionne pour toutes les causes, entraîne d’Alembert, La Condamine dans l’aventure de l’Encyclopédie. 
Avant de quitter la France pour la Russie et de rejoindre à Saint-Pétersbourg la cour de la Grande Catherine… 

 

Denis Diderot, encore aujourd'hui, n'est pas reconnu… Ou s'il l'est, il n'occupe que la troisième place après Voltaire et Rousseau, voire la quatrième après D'Alembert…

La place qui lui revient et qu'il mérite, est la première de ce XVIII ème siècle que l'on dit „des lumières“…

Athée et anticlérical, Diderot n'a jamais été pour autant un fanatique de l'athéisme. Passionné, épris de liberté, voyant et témoin de son temps, résolu, ennemi des rois et des prêtres, des salons et des coteries ; remettant en cause l'ordre social de l'époque, anti esclavagiste… Son indépendance d'esprit et sa liberté de pensée le situent très au-delà, très en marge de tout ce qui au XVIII ème siècle, était certitudes, fanatismes, exacerbations , crispations, et modèles… Et condamnations de mode exprimées dans la violence et l'ostentation…

Déjà, de tout son vivant, il n'a jamais appelé à la mort de personne une seule fois ! Génie débraillé, il fut un être bon (mais inassimilable, atypique, et d'une dimension humaine hors normes…

La France d'aujourd'hui ne possède pas dans sa bibliothèque nationale, dans les archives de tout ce qui constitue son patrimoine littéraire, scientifique, artistique, historique ; une édition intégrale des écrits de Diderot…

Diderot par son œuvre tout entière, aussi diverse, aussi prolixe ; mais aussi par la vie qu'il a menée bien plus souvent auprès des gens du peuple que dans les coteries et dans les salons, est non seulement un auteur moderne, en avance sur son temps et sur les époques qui lui ont succédé jusqu'à nos jours, mais un auteur intemporel…

Dénigré et combattu, il le fut, de son vivant, y compris de quelques uns de ses amis qui l'ont lâché ou trahi… Cependant, Barbey d'Aurevilly, qui ne l'aimait pas, disait de lui qu'il était suprêmement artiste par l'enthousiasme et par l'expression ; que c'était par l'art, la forme spontanée, la chaleur de l'accent, que Diderot a devancé son siècle…

Voltaire et Rousseau s'épanouissent sous les ors de la République, Mais Diderot demeure encore dans les vestiaires des parc-expos de la République, en pièces détachées et incomplètes…

 

Eloigné du monde dès ma jeunesse, je n'en ai jamais contracté l'aisance. Et j'ai en horreur la pantomine exigée par toute société… (page 270)

 

Nous ressemblons à de vrais instruments dont les passions sont des cordes. Un homme sans passion est un instrument dont on a coupé les cordes ou qui n'en eut jamais. (page 70)

 

Une université est une école dont la porte est ouverte indistinctement à tous les enfants d'une nation, et où des maîtres stipendiés par l’État les incitent à la connaissance élémentaire de toutes les sciences… Une aristocratie de l'éducation doit se dégager d'une démocratie des chances. (…) L'enseignement est ce qu'il y a de plus important pour l'avenir d'un pays. Primordial. (Page 534).

 

 

 

Denis Diderot

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