L'ère de l'anthropocène

… Sans doute l’ère la plus courte de l’histoire de notre planète, la Terre, aura été celle de l’ Anthropocène, l’ère de la domination de l’espèce humaine…

“Aura été”, dans l’hypothèse – incertaine – où des humains, de futurs scientifiques, paléontologues, ethnologues, géographes, archéologues, pour autant qu’il en existera ; seront en mesure d’ écrire l’histoire de la Terre…

Quand a commencé l’ère de l’Anthropocène ?

À partir de combien – pour autant que l’on puisse en évaluer le nombre – d’êtres humains sur Terre ?

Mais surtout, et c’est peut-être là l’essentiel, à partir de quel “équilibre de relation” entre les humains et leurs civilisations, leurs modes de vie, d’une part ; et les animaux, les plantes, la nature environnante, d’autre part ?

Sans doute lorsque l’ équilibre de relation a cessé de se maintenir, à l’avantage des humains, au détriment des autres espèces..

L’on pourrait dire que déjà, au Paléolithique Supérieur, du temps des Solutréens, puis des Magdaléniens en Europe et une partie de l’Asie, entre -22000 et -12000 en gros, les humains dont la seule espèce présente sur la Terre était celle de Sapiens, avaient commencé, avec la civilisation de la pierre taillée, l’usage d’outils fabriqués, d’armes de jet, de techniques de construction et d’aménagement d’habitats, et, par leur mode de vie… À devenir dominants, à exploiter à leur avantage les ressources naturelles de la planète ( l’eau, les forêts, les sols, les minerais, les plantes, les animaux dont ils se nourrissaient, utilisaient leur peau, leurs os )…

Dès lors, les autres espèces, animaux et plantes, commençaient à subir la pression exercée par l’activité humaine…

Dès lors, toutes les espèces autres que l’espèce humaine, étaient désavantagées, et commençaient à disparaître… Sans toutefois que, durant plusieurs millénaires, les disparitions d’animaux et de plantes, aient été nettement perceptibles, s’effectuant sur des durées de temps assez longues, au pire en l’espace de deux ou trois générations d’humains…

 

… Les cinq grandes disparitions d’êtres vivants qui se sont opérées sur la Terre (la dernière il y a environ 65 millions d’années) ont chacune, duré plusieurs millions d’années – beaucoup moins pour la dernière cependant – de telle sorte que les êtres vivants ayant survécu ont pu s’adapter à un nouvel environnement, en se transformant peu à peu, en acquérant de nouvelles caractéristiques…

 

… Dans la disparition d’êtres vivants ( la sixième ) qui est en train de s’opérer, la plus rapide, la plus brutale de toutes ; les êtres vivants qui parviennent à ne pas disparaître totalement, n’ont pas le temps de s’adapter et donc, ne se transformeront pas, n’acquerront pas de nouvelles caractéristiques…

La seule espèce dans la période actuelle, qui peut encore se maintenir et continuer d’évoluer, c’est l’espèce humaine, mais seulement pour autant qu’elle ait la capacité de s’appuyer sur les ressources encore disponibles et sur la technologie dont elle s’est dotée…

Lorsque la technologie existera encore, mais sans les ressources, alors l’espèce humaine disparaîtra elle aussi…

 

… La disparition des êtres vivants s’inscrit dans un “processus d’évolution universel et naturel” qui est le même dans tout le cosmos… Mais c’est un “processus”, en fait, qui s’opère en “mettant en route” un autre “processus” : celui de la transformation, celui de l’arrivée de nouvelles espèces vivantes…

Ainsi tout ce qui survit (en nombre si réduit soit-il) s’adapte, se transforme, acquiert de nouvelles caractéristiques… Et par une sorte de “chimie de la vie”, fait venir d’autres êtres vivants (mais constitués d’éléments de base extrêmement petits de taille interagissant entre eux)…

 

 

Anthropocène

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