visibilité

  • Statistiques de visibilité

    Statistiques

    … « À votre avis » … Pensez – vous qu’un rappeur sur Youtube ou qu’un storyeuraconteur sur son blog ou site, tous deux « plébiscités » par plusieurs centaines ou milliers de « followers » - soit dit en passant « follower » ça rime avec « pullover » - verra sur sa page admin’ de statistiques pour sa chaîne Youtube ou pour son blog ou site, apparaître un tel tableau avec un nombre de vues compris entre 10 et 50, et un nombre de pages consultées de 20 à 50 ? … En imaginant une moyenne chaque jour sur un mois, de 15 visiteurs consultant 25 pages ?

    « Piètre tableau », en vérité, que celui présenté ici… (Et encore, le tableau ne mentionne pas les jours « proches de zéro »)…

    « Follower » oui, qui rime avec « pullover »… Ah le beau pull, bien à la mode – mais en faux cachemire - avec un grand logo qui en jette…

     

     

  • Comment s'établit la visibilité sur Internet ?

    … De toutes les voies ou les modes de transmission, d’information, de communication et d’échange généralement utilisés ; la moins aléatoire de toutes les voies est celle qui passe par des personnes ayant eu connaissance de ce qui a été vu, entendu, lu, produit, d’un tel, d’une telle, et qui a été communiqué à des proches, à des amis, à d’autres personnes régulièrement ou occasionnellement fréquentées…

    C’est ce que l’on appelle le « bouche à oreille », sur Internet à distance à partir d’un ordinateur, d’un smartphone, d’une tablette, depuis un lieu où l’on se trouve…

     

    Toutes les autres voies par lesquelles s’établit la visibilité, sont beaucoup plus aléatoires car elles dépendent de ce qui est recherché en particulier et en fonction d’un besoin, d’un usage que l’on s’apprête à faire de ce que l’on a trouvé en le recherchant.

     

    Une recherche s’exprime par une question posée et formulée en mots, en une courte phrase, sur Google, Bing, sur un « moteur de recherche »… Alors s’ouvre en réponse une page – ou plusieurs pages – de « liens hypertextes », lesquels liens mènent soit à d’autres liens plus particuliers plus ou moins en rapport avec un lien principal, soit directement à des sites ou à des pages de Web…

     

    « Il va de soi » que ce qui est ainsi trouvé en réponse à une recherche, et qu’un « mot-clé » a déterminé – en principe logiquement mais en réalité « robotiquement » et sur un mode d’intelligence artificielle – ne correspond pas forcément à ce qui est attendu et en est même parfois très éloigné… Et que ce que l’on voit affiché, indiqué, n’intéresse pas du tout celui ou celle qui a recherché ceci ou cela…

     

    Donc, la visibilité qui pourrait s’établir grâce à une recherche faite sur Internet par un moteur de recherche, n’est en aucun cas, garantie et est « purement aléatoire » voire même « contre-productive » puisque l’informé ainsi, n’est absolument pas intéressé et encore moins motivé à s’intéresser…

     

    Supposons que la recherche effectuée mène directement à une page d’un tel, d’une telle, sur Facebook, sur Tik-Tok, sur Instagram, sur Twitter : si celui ou celle qui a cherché n’est pas membre ou inscrit (n’a encore jamais servi le formulaire d’inscription) à Facebook , à Tik-Tok, à Instagram, à Twitter… Il n’aura alors pas accès à la page d’un tel, d’une telle…

     

    Et il en sera de même sur les forums de discussion ayant un certain nombre de membres inscrits : si tu n’es pas inscrit en tant que membre à ce forum, tu ne pourras pas accéder à ce que produit tel ou tel membre de ce forum… Sauf si l’administrateur et créateur du forum a spécifié « accessible à tous » (visiteurs)…

     

    En revanche pour les blogs et pour les sites (d’auteurs ou purement personnels) n’importe qui peut y avoir accès, mais l’accès cependant, s’il ne se fait pas par « bouche à oreille » il ne peut alors se faire que par recherche, une recherche essentiellement dépendante d’un besoin d’information concernant quelque chose de particulier, besoin d’information qui, en général, n’est en aucun cas le besoin de savoir si oui ou non, un tel ou une telle est l’auteur d’un blog ou d’un site.

    … D’où l’importance qu’il y a dans la formulation de la recherche : il faut que ce soit à la fois suffisamment explicite et précis, et exprimé « ni trop court ni trop long » afin que la réponse corresponde au mieux par la logique (robot, intelligence artificielle) à la question posée…

    Car moins c’est bien formulé et plus c’est long (l’équivalent d’une ligne par exemple de 65 caractères), plus y aura des liens « plus ou moins référents » sur plusieurs pages et en conséquence, se révèlera être un véritable « casse-tête »…

    De surcroît, les liens qui apparaissent en réponse d’une recherche, sont – en principe- indiqués dans un ordre se fondant sur des priorités de recherche effectuées, de telle sorte que c’est ce qui le plus demandé qui vient en tête de la page des liens…

     

    Ainsi, lorsque tu vois apparaître en première ligne en haut de la page des liens, le lien menant à ta page sur Facebook, sur Instagram ou sur Tik-Tok ; ou à ton blog ou à ton site… Tu peux te dire que des recherches te concernant, ont été effectuées, « relativement nombreuses »… Quoique… (toujours cette part d’aléatoire – naturelle et inévitable)…

    En revanche si le lien de ta page, de ton blog, de ton site, n’apparaît que, par exemple, à la quatrième ou à la cinquième page, tu peux te dire que ta visibilité est faible…

     

    Pour conclure je dirais que les lois qui « régissent » (ou dont dépendent) la visibilité sur Internet (le monde virtuel) ne sont pas tout à fait les mêmes que celles du monde réel qui lui, fonctionne selon des « référents » (de notoriété liée à un statut social, à une formation universitaire, au fait d’être un personnage connu et influent invité lors de débats publics, ou un personnage détenant une autorité, qui a été appelé publiquement, ou élu ; un scientifique, un grand écrivain, etc.)…

     

     

     

     

     

  • Reconnaissance en disparition, violence accrue

    … Le monde du 21ème siècle est celui du renoncement à la reconnaissance des êtres et aussi celui de la violence des uns et des autres partout dans le monde mais peut-être surtout dans les pays dits développés…

    La reconnaissance est remplacée par la visibilité, la violence est diffuse, masquée, feutrée, latente…

    En ce temps présent de visibilité aussi instantanée qu’accrue – et « sanctifiée » par des « like » et des « nombres de vues » de tout un chacun sur les réseaux sociaux, ou encore marquée par des bandeaux rouges autour de livres « best-sellers du moment » dans les étals des grandes surfaces commerciales boutiquières ; s’attacher à sauvegarder son intériorité, sa personnalité, sa capacité à rêver, à imaginer, à penser, et à éviter que son intériorité se fonde dans celle des autres – en quelque sorte se nivelle en se laissant porter par le courant général… C’est assurément prendre le risque de ne jamais être reconnu, de n’être que très peu visible, et c’est aussi prendre le risque d’être confronté à la violence diffuse, masquée, feutrée (et parfois manifeste et brutale) des uns ou des autres en s’exprimant…

    D’ailleurs se pose cette question : « pourquoi exprimer » et -ou - « exprimer quoi et de quelle manière » ? …

    Ce que l’on entend soi-même de ce que l’on dit aux autres, et même ce que l’on se dit à soi-même et qu’écoute notre pensée… C’est peut-être à cela qu’il faudrait renoncer, du moins en partie…

    Y-a-t-il « quelque beauté » dans ce renoncement là ?

    La compréhension que les autres ont de nous, est faite de mésintelligences complexes, au mieux, d’intelligences incomplètes…

     

  • Les offres de mesure d'audience sur la Toile

    … Il existe sur la Toile des offres de mesure, d’analyse d’audience pour un site, un blog ; ainsi que sur Facebook la fonctionnalité “promouvoir” (promouvoir sa page)…

    Toutes ces offres sont en fait payantes, de l’ordre parfois de plus d’une centaine d’euro… Notamment pour promouvoir surtout des sites à vocation professionnelle, pour vendre un produit, permettre de bénéficier d’une visibilité sur la Toile, mais aussi ces offres payantes s’adressent à des gens qui peuvent être des producteurs de blogs, de sites “personnels” dans lesquels ils s’expriment, postant leurs productions dont ils sont les auteurs…

    Sur Facebook où l’on peut avoir plusieurs pages ayant des intitulés différents, il y a cette fonctionnalité “promouvoir sa page”, moyennant un budget de 2 euros par jour durant 5 jours soit 10 euros…

    À supposer que ces offres de mesure d’audience, d’analyse de visibilité avec statistiques détaillées, et de promotion publicité, soient “réellement efficaces” et “reflètent” une “vraie réalité” ; il demeure néanmoins un “facteur de taille” (ou un “paramètre” déterminant) qu’aucune intelligence artificielle, qu’aucun logiciel d’analyse si sophistiqué qu’il soit ; ne pourra “maîtriser” c’est à dire “traduire” en “vrais chiffres”…

    Ce “facteur de taille” ou ce “paramètre déterminant”, en fait – et de fait – c’est celui de la motivation de l’internaute (du citoyen lambda que nous sommes chacun d’entre nous) à rechercher sur la Toile un tel, une telle (qu’il connaît plus ou moins) afin de voir, de lire ce qu’il a dernièrement produit.

    Et il y a encore le hasard de la navigation, plus ou moins “orienté” par ce que l’on appelle des “mots clefs”, par des recherches de tel ou tel type en fonction d’un besoin, d’une envie, d’un souhait particulier…

    La motivation, la volonté de recherche, le fait de “trouver ou de rencontrer par hasard”; cela ne se commande pas, ne peut s’acheter… Car le hasard n’est pas, loin s’en faut un “bazar” où l’on entre, un genre de foirfouille ou de Gifi où l’on serait à peu près sûr de trouver ou d’être conduit à trouver ce que l’on cherche… Non, c’est pas ça du tout!…

    Tout ce que peut faire l’intelligence artificielle sur la base de milliards de données collectées classées répertoriées, c’est d’aligner de manière visible aux yeux du demandeur, un “éventail ciblé” plus ou moins élargi, de possibilités, de “clientèles” ou d’ “abonnés potentiels susceptibles d’être intéressés ; et donner un “aperçu” sur l’origine, sur le “profil” du visiteur, sur le nombre par jour, par mois, par an, de consultations… (Soit dit en passant, bon nombre de ces consultations sont de simples et rapides “zappes”)…

    Tout cela me laisse “aussi perplexe que rêveur” et ne m’incite point à opter pour l’une ou l’autre de ces offres de mesure d’audience et de visibilité…

    À mon sens, c’est ce que je dis et à quoi finalement je crois, le seul “développeur” possible d’audience, de promotion, de visibilité, c’est encore ce que l’on appelle “le bon vieux téléphone arabe” ou le “bouche à oreille”… Ou encore le “tambour de brousse” ou la “fumée sur la colline” (à condition toutefois que le “tambour de brousse” émette une “musique” qui ne soit pas une succession de “battements de cœur de pieuvre” ; ou que la “fumée sur la colline” ne puisse être confondue avec une nappe de nimbostratus couleur de boue)…

     

     

  • Si les ordinateurs venaient à nous manquer

    « Je n'ai pas peur des ordinateurs. J'ai peur qu'ils viennent à nous manquer. »

     

    [ Isaac Azimov ]

     

     

    Isaac Azimov, auteur du Cycle des robots et de la série des Fondations.

    Né le 2 janvier 1920 à Petrovitchi en Russie, décédé le 6 avril 1992 à New York...

     

    Si les ordinateurs... Et le World Wide Web, les réseaux sociaux, les blogs, le numérique... Venaient à nous manquer, nous sommes devenus, 4,4 milliards d'humains sur cette planète, tellement dépendants de ces prothèses qui, technologiquement et par leurs pouvoirs sont des prolongements de nous-mêmes ; que nous ne pourrions plus vivre sans eux car c'est bien toute une économie et toute une culture de la communication qui s'effondrerait... Et que rien de ce qui fut par le passé depuis le début des civilisations, et en particulier ces savoir-faire et ces connaissances qui ont été perdus en partie ou en totalité ; ne pourrait être rétabli à l'identique ou réactualisé en fonction des besoins qui sont les nôtres aujourd'hui (c'est à dire plus les mêmes que ceux d'il y a mille ans ou un siècle)...

    Nos savoirs, nos technologies, notre intelligence, nos écoles, nos apprentissages, notre manière de travailler, notre économie et notre culture de la communication, du 21 ème siècle ; ne nous serviraient à rien dans un monde redevenu ce qu'il était il y a mille ans ou un siècle...

    Cela dit, l'accessibilité de tout à tous en quelque endroit que ce soit de la planète, par n'importe qui d'entre nous des 4,4 milliards d'internautes possédant un ordinateur, un smartphone, une tablette : l'accessibilité de tout à tous par ce qui résulte de cette accessibilité, pose le problème -qui, avant, n'existait pas- de la destination de ce qui est visible et qui donc, avant, n'était visible que par des personnes directement intéressées dans tel savoir, telle connaissance, telle information, tel art de faire, tel domaine particulier...

    Par exemple (un parmi tant d'autres) :

    Un journal que l'on achetait en kiosque ou à la maison de la Presse du coin, comportant des articles rédigés, des images, des photos, que l'on avait choisi de se procurer pour telle raison personnelle, en fonction de tel besoin d'information, de telle préférence...

    Avec l'accessibilité de tout à tous sur le Net, désormais, un article, un texte, une image, une photo, peut être utilisé, en étant reproduit, copié, ou arrangé par celui ou celle qui a intérêt à le faire, dans un but précis -pas forcément louable- et ainsi, devenu visible par n'importe qui à tel ou tel moment, n'a plus la destination qu'il avait avant... Et la « vocation » qui était celle de cet article rédigé, de cette image, de cette photo publiée dans telle page, se trouve dénaturée dans son impact, vidée de sa substance ou pervertie...

    C'est bien là le problème posé par l'accessibilité de tout à tous... Puisque la destination est devenue diffuse, s'élargissant sans considération d'environnement social ou culturel, de personnes, de groupe de personnes...

    L'accessibilité de tout à tous, rend également pour ainsi dire « autant visible qu'invisible » tout ce qui est produit et mis en ligne...

    L'accessibilité de tout à tous, en quelque sorte, nivelle la culture, nivelle les savoirs, nivelle les domaines de la connaissances, et réduit l'impact de ce qui est produit avec du talent, de la facture, du savoir faire, dans une sorte de brouillard ou de grisaille criblé de points lumineux presque tous minuscules...

    Défenseur que je suis de l'égalité des chances pour chacun d'accéder à la culture, aux savoirs, à la connaissance... Je me pose cette question :

    L'accessibilité de tout à tous, cependant, peut-elle avoir un autre destin, que celui dont le monde présent tel qu'il est, l'a dotée ? … Un destin qui ne soit plus celui du nivellement ?

     

     

  • "Faux-vrais" amis et interlocuteurs

    ... Je n'arrive pas à comprendre, pas plus à me faire à l'idée, que sur le Net, l'on puisse se résoudre (du moins certains internautes) à acheter de l'audimat (des visiteurs, des "followers") et qu'il puisse exister un "marché" en matière de visibilité, de lectorat, de gens qui suivent tout ce que l'on peut présenter, publier...

    Cela est en effet possible par un clic sur un bouton "boostez vos publications" , ouvrant sur plusieurs options selon l'importance de l'audimat souhaité, d'une centaine d' abonnés à plusieurs milliers voire cent mille et plus... Avec bien sûr la tarification qui s'impose pour un tel espace d'audimat...

    Je me demande d'ailleurs si, dans les "amis", dans les abonnés ou les followers, il n'y aurait pas de "faux-vrais" profils d'amis, totalement fictifs, conçus tout exprès selon la sensibilité, les goûts, la culture de chacun, par l'intelligence artificielle des plateformes de réseaux sociaux, de Google et autres moteurs de recherche, et si ces "faux-vrais amis" ne seraient donc pas de "faux-vrais interlocuteurs" qui réagiraient, commenteraient...

    ... Pourquoi pas, tant qu'on y est, "acheter de la postérité" ! Dix euro pour 3 jours après sa mort, 150 euro pour 10 ans après sa mort, 1000 euro pour 100 ans... Le prix d'un Jet privé pour un milliardaire qui veut qu'on se souvienne de lui, de l'oeuvre de son vivant, dans mille ans ?

    ... Et à propos des espaces de stockage sur le Net (photos, vidéos, fichiers et dossiers formats PDF ou Word), tous les gratuits offrent en général un espace limité ( compris entre 2 et 15 Go), au delà, il faut prendre la version payante pour laquelle il faut s'abonner et renouveler chaque année...

    J'ai dans l'idée que, en s'abonnant et en devant en conséquence, payer tous les ans, le jour où tu meurs et où tu peux plus payer... Coucou c'est cuit, ton espace existe plus ! (Il vaut mieux alors opter pour plusieurs espaces limités (l'un pour les photos, l'autre pour les fichiers par exemple) qui eux au moins, du fait qu'il n'y a pas de renouvellement à effectuer chaque année, continuent d'exister quoiqu'il arrive...

    ... Quand tu meurs, est-ce qu'il y a un "neunoeil" qui voit tout qui sait tout ; qui dira que t'es mort sur la Toile, quand on voudra te chercher, te connaître, savoir ce que tu deviens, communiquer avec toi? (Je veux dire un "neunoeil" pour des gens qui sont pas destinés à être dans wikipédia, à faire l'objet d'une médiatisation, d'une annonce de ta disparition)...

    ... "Tiens, il publie plus rien, on le voit plus nulle part..." qu'on se dit, ne voyant plus un tel une telle... (il est peut-être mort, on le sait pas ou on le saura par hasard un beau jour)...

    ... A moins qu'il (qu'elle) ne se soit "suicidé littérairement ou écrivaillement"... (rire)...

     

     

     

  • De la visibilité que l'on a sur Twitter et sur Facebook...

    ... Se rendre "public" sur Facebook ou sur Twitter, c'est accepter et ou souhaiter d'être vu et ou lu, par "tout le monde"...

    Mais "tout le monde" c'est tout ce qui est extérieur à la liste d'amis que l'on a (sachant que cette liste d'amis peut-être de 10 comme de 100 comme de 1000 personnes ou bien davantage)...

    Et encore... parmi les 10, les 100, les 1000 amis inscrits n'y en a-t-il que 5, que 20, que 100, qui sont prévenus automatiquement, de ce que tu viens de poster, parce qu'ils sont, ces amis, identifiés comme "proches"...

    Conclusion (qui à mon avis s'impose d'elle-même) :

    Tu postes un message, un commentaire, un texte, un article, une photo, une vidéo, une image...

    5, 20, 100 de tes amis parmi les 10, les 100, les 1000 inscrits, peuvent savoir que tu viens de poster quelquechose (mais ce n'est pas pour autant qu'ils vont lire ce que tu as écrit et réagir)...

    Tous les autres (ceux qui sont dans ta liste d'amis, et les innombrables qui peuvent voir ta page) ne savent pas que tu viens de poster quelque chose...

    Moralité -si je puis dire- de l'affaire :

    Si tu ne t'appelles pas Donald Trump ni Patrick Sébastien ni personne de célèbre et connu, et que tu n'as pas sur ton compte Twitter une multitude de "followers", ou sur Facebook plusieurs millions d'amis... Et, sans aller jusqu'à une si grande célébrité, un si immense lectorat, un si grand nombre de "followers" si tu n'as pas le rayonnement qu'il te conviendrait d'avoir... Il y a de fortes chances pour que ce que tu postes en 140 caractères sur Twitter ou en un texte de dix/vingt lignes sur Facebook, soit inaperçu par "tout le monde" (et déjà quasiment inaperçu aussi, par les amis "non proches")...

    ... Tu ne risques donc, à mon avis, pas grand chose en te rendant "public" : est-ce que par exemple, une caméra de vidéosurveillance dans une galerie marchande de grande surface commerciale en a "quelque chose à foutre" de l'une ou l'autre de tes singeries, et même de tes singeries avec bras d'honneur? ... Bon, oui, c'est vrai, si tu te trimballes avec une kalachnikov dans la galerie marchande, peut-être alors qu'au poste de police relié à la caméra de vidéosurveillance, on réagira...

    ... L'infini des données captées et exploitables à toutes fins possibles est tellement infini, que, en définitive cet infini te protège tel un fond sonore qui, par la diversité de tout ce qui bruit, banalise ou rend quasiment invisible ce que tu produis qui pourrait être certes, exploité...

    ... En somme, "se rendre public" (option "tout le monde") sur Facebook ou sur Twitter (et d'autant plus encore sur Twitter), c'est comme s'installer sur deux mètres carrés sur un trottoir le jour d'une grande braderie, d'un grand vide-grenier parmi des centaines, des milliers d'exposants tous aussi "cireurs de pompes" ou vendeurs de petites bricoles les uns que les autres... Et tu n'as absolument aucun moyen de savoir si, dans tout Taratatras-les-bains-de-pied en particulier, il n'y a pas une ou deux ou trois personnes qui se sont arrêtées pour voir ton étalage ! ... Parce que si, vraiment/vraiment, à Taratatras-les-bains-de-pied, on savait que t'avais exposé et quoi, eh bien ça s'saurait, tu en aurais quelques retombées...

    ... Il y a gros à parier, avec la biotechnologie, avec l'intelligence artificielle des "êtres machines"; qu'il sera bientôt lancé sur les réseaux sociaux, des "entités faisant figure d'amis, de commentateurs et de followers", des "entités machines" dont tu verras apparaître sur ta page, sur ton compte Twitter ou Facebook, l'avatar, le nom d'emprunt ou même le "vrai/faux visage"... Et tu prendras cet "ami" pour un vrai personnage que tu inviteras... et qui sera l'un de tes interlocuteurs privilégiés... (Dans une certaine mesure, on peut dire que ça existe déjà, ces sortes d'"êtres machines")...

    Et... Mieux encore... pour tel ou tel sujet, thème que tu développeras, ou production de ton cru, tu pourras utiliser un logiciel fonctionnant sur le principe d'une intelligence artificielle, qui créera, produira en ton nom et place le texte, l'article, la note, le tweet, le commentaire qui fera de toi ce héros du jour à nul autre pareil dont on portera aux nues les quelques mots ou lignes...

     

    ... Bienvenue dans le monde de l'intelligence artificielle où tout le monde pourra produire un best seller, où les gens deviendront des "êtres machines", où la solitude et l'isolement, la non reconnaissance et l'indifférence, mais aussi le talent autant que l'absence de talent, tout cela sera nivelé, aplani, aura comme par enchantement, disparu...

     

     

  • L'invisible

          Sur le Net, je veux dire en fait dans les forums pour l'essentiel, et aussi sur Facebook pour un certain nombre d'inscrits, l'on ne "voit" les gens que par les mots, les propos, les messages, les commentaires qu'ils postent. Ce sont des "âmes personnages" qui n'ont pas de visage, mais qui apparaissent sous la forme d'une image qui les représente. Et l'on n'a aucune idée du visage qu'ils ont.

    Dans la rue et dans les lieux publics, je veux dire en fait dans la vie réelle de tous les jours, l'on ne voit les gens que par le visage qu'ils ont, mais l'on n'a aucune idée de l'âme qu'ils ont.

    Mais en vérité nous sommes bien, autant sur le Net que dans la vie réelle de tous les jours, dans l'invisible... L'invisible des visages, l'invisible des âmes.

    Et l'invisible est rendu visible par ce qui est imaginé de ce qui se voit ou se lit ou s'écoute. L'invisible ainsi se "construit" tel un décor, un film ou une pièce de théâtre.

    L'invisible se donne une apparence et une visibilité, il s'habille, se maquille, se travestit...

    L'invisible est un puzzle dont personne ne peut dire le nombre de pièces dont il est fait, et c'est à peine d'ailleurs, si quelques unes de ces pièces peuvent être aperçues et jointes de manière à constituer un bout de paysage, un coin de ciel, l'ébauche incertaine d'un ensemble...

    La vie que nous vivons est une traversée dans un invisible entièrement refait de visible, si bien refait de visible qu'il en vient à donner à la vie que nous vivons, le seul sens que nous lui connaissons, le sens comme celui d'un manège qui tourne avec des chevaux de bois tête en avant...