violences

  • Sidération et indignation...

    … C’est, ce sont ces mots là : sidération et indignation, qui me viennent à l’esprit, ayant appris ce qui s’est passé hier et avant hier à Nanterre ainsi que dans plusieurs villes d’Île de France, de la région Nord, et en tout en France… Dans 102 villes dont Amiens, Toulouse, Rennes, Lyon, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rouen… Pour ne citer que ces dernières…

    Une flambée de violences et d’émeutes qui dépasse en dimension, en nombre et en étendue dans notre pays, ce qui s’était déjà produit en 2005…

    Des centres culturels, des médiathèques, des bibliothèques, des lieux de création et d’art, des mairies, des écoles, des commerces, incendiés, ravagés, détruits… Qu’il faudra des années à reconstruire – si on les reconstruit ; et des édifices publics, des tramways, des bus, incendiés ; des dévastations de grande ampleur un peu partout dans notre pays…

    Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens…

    La misère, l’exclusion, les ségrégations, les drames familiaux et autres, l’immigration, le sous développement économique de certains secteurs périurbains ou ruraux, l’insécurité, les violences et agressions au quotidien – celles que l’on connaît et dont on parle mais aussi celles dont on ne parle pas parce que trop nombreuses, trop répétitives et devenues banales - « n’expliquent pas tout » loin s’en faut !

    Parce que la misère n’induit pas forcément la violence même si elle y contribue, des gens peinent et souffrent dont les enfants ne sont pas des voyous ni des drogués ni des tueurs ni des violeurs…

    Le « système éducatif » depuis quarante ans « explique » peut-être davantage… Quoique en dépit de ce « système » qui est devenu ce qu’il est (et que l’on déplore)… Nombreux sont les jeunes « qui s’en sortent et ne sombrent pas dans la violence et dans la délinquance », nombreux sont les jeunes « de bonne volonté »…

     

    Cela dit, que faisait au volant d’une Mercédès de classe A (une voiture de… prolétaire?) un jeune de 17 ans ? Ma question s’arrête là…

    Mais je pose une autre question :

    Comment se fait-il que des assemblées d’actionnaires siégeant dans des étages des tours de la Défense, ou que des « PC » de Total Energie et autres très grandes « boîtes » internationales de l’industrie, de l’alimentaire, de l’agro chimie, de la pharmacie, etc. … Ne soient jamais investies, ne fassent jamais l’objet d’attaques concertées ?

    Pourquoi lors d’émeutes, de révoltes, toujours et encore toujours des équipements et des bâtiments publics où tout le monde a besoin de se rendre pour des services et des démarches nécéssaires, pourquoi des centres culturels, des bibliothèques, des mairies, des écoles, des tramways… ? (Bon, c’est vrai c’est parfois des banques et des garages de bagnoles cossues, des boutiques de produits de luxe)…

     

    L’ exemple d’une société, d’une civilisation sans violence de l’ordre établi et des dominants et avec « seulement » la violence des misérables, rien que la violence des misérables… Cela ne s’est encore jamais vu dans l’Histoire…

     

    Le pire, c’est lorsque la violence de l’ordre établi et des dominants coexiste « paradoxalement » avec une « tolérance de démission, d’abdication, de laisser faire, de complaisance au nom de « principes démocratiques de liberté où les limites ne sont pas définies »… Autrement dit quand d’un côté on brandit le bâton pour mater… Mais que d’un autre côté on met en avant une « morale de la société » puante d’hypocrisie et de démissionisme…

     

    Le pire, c’est aussi, avec la violence de l’ordre établi et des dominants qui « coexiste » paradoxalement avec la tolérance démission… En même temps… La violence des individualistes ne voulant rien partager qui prend le pas sur la violence des misérables et par là même cesse de rendre visible la violence des misérables…

     

     

  • Violences faites aux femmes et violences en général

    … Bien que dénonçant et condamnant les violences faites aux femmes – et d’autre part considérant, comme Jean Ferrat, « que la femme est l’avenir de l’homme » - je n’adhère pas pour autant à la « sacralisation de la femme » ni à tous ces mouvements engagés de féministes « purs et durs » qui à mon sens, décrédibilisent par la violence et par le radicalisme de leurs actions sur la voie publique, dans des associations et sur les réseaux sociaux, le féminisme, la femme en général…

     

    À propos de « sacralisation » l’on peut en dire autant de l’enfant, de « l’enfant roi » dans la société de consommation, l’enfant qu’il faut vénérer et auquel il ne faut rien interdire…

    Que dire – oui il faut le dire parce que c’est aussi une réalité – des violences faites par des femmes, à des hommes ?

     

    La femme étant l’égale de l’homme en droits et devoirs et place dans la société, elle est l’égale de l’homme aussi, de la même manière que les deux faces différentes d’une même pièce de monnaie ; et, que ce soit d’une face ou de l’autre, la pièce peut-être rouillée, rayée, crasseuse ou au contraire bien nette, bien claire ou brillante ou mate ; et faite d’argent, d’or, de cuivre, ou d’alliage de plusieurs métaux de qualité et consistance différentes…

     

    Autour de cette idée dominante dans la pensée « occidentalisée » socialement, culturellement, de la « sacralisation » de la femme, règne néanmoins beaucoup d’hypocrisie, d’ambiguité et de contradictions… Le plus évident étant l’inégalité des salaires entre les hommes et les femmes, ce qui en aucune façon, n’est « sacraliser » la femme !

     

    Et il y a aussi, cette propension de tout un chacun, homme (jeune ou vieux), à considérer la femme en tant qu’« objet suscitant du désir (sexuel)… Comme si, soit dit en passant, il n’en était pas de même de la femme pour l’homme… Le sexe (attribut ou organe) masculin ou féminin, n’ayant « pas de sexe » puisque le sexe est tout bonnement le sexe, qu’il soit masculin ou féminin…

     

    Il y a encore cette idée selon laquelle la femme – en particulier la femme musulmane (et jadis la femme chrétienne ou catholique ou juive… Et en partie encore aujourd’hui) « accepterait d’elle-même d’être soumise à l’homme » (son mari, son frère, son oncle, son compagnon, son chef, son patron) parce que c’est « dans l’ordre des choses » et qu’ainsi, la femme « ferait acte de liberté » et donc, « il faut tenir compte de cet acte de liberté et l’accepter »…

     

    Au nom de la liberté en général et de la liberté de la femme en particulier, l’on conçoit « n’importe quoi » dans un courant de pensée et de mode dominant et « faisant référence »…

    Les insultes, les vociférations, les provocations, l’agressivité, les calomnies, l’exposition au vu et au su des autres autour de soi, de son intimité de couple, de femme ou d’homme, les mensonges, les « cocoricos », les « scoops du jour » en « storie’s »… Tout ça, sur les réseaux sociaux Instagram, Twitter et Facebook ; c’est autant une affaire masculine que féminine… Ainsi d’ailleurs que, outre sur les réseaux sociaux, autour d’une table en famille, au comptoir du bistrot du coin, entre voisins jacassant glosant des uns et des autres, ou dans la rue, en tout lieu public où l’on se rencontre et « cause »…

     

     

  • Les violences dans leurs dimensions

    ... Si je fais une comparaison entre :

     

    -La violence que l'on peut constater en milieu urbain, exercée par des manifestants ayant en leur rang des "individus qui veulent -comme on dit- en découdre" (contre des forces de l'ordre, contre l'ordre établi, contre ce qui représente le pouvoir, l'autorité et les puissances d'argent) et par les "casseurs" qui s'attaquent à des boutiques de luxe (comme par exemple sur les Champs Elysées lors des manifestations de gilets jaunes en décembre dernier), et d'une manière générale toute forme de violence de rue, de grève, d'occupations de lieux tels que postes de péage d'autoroute, dépôts d'essence, usines, sites de production, entreprises menacées de fermeture, violences exercées par des gens en colère, des gens qui vont perdre leur emploi ou voir leurs conditions de travail se dégrader...

    -Et la violence des dominants (les puissances d'argent, les lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie, du numérique, de l'énergie, du commerce mondialisé, avec leurs dirigeants tous multimilliardaires avec leurs cohortes d'actionnaires qui se gavent de dividendes et dont les revenus progressent plus vite et plus fort que les revenus du travail), et la violence des gouvernements qui soutiennent les intérêts des dominants, avec leurs politiques diamétralement opposées aux aspirations des populations...

    Je dirais que la violence que j'ai décrite en premier lieu est de la même dimension que celle par exemple d'un gros caillou (ou d'un pavé de rue) de l'ordre d'une dizaine de centimètres d'envergure en longueur et épaisseur...

    Mais que la violence que j'ai décrite en second lieu est d'une dimension de l'ordre de celle d'un astéroïde ou d'une météorite -ou d'un bloc rocheux- de deux ou trois dizaines de mètres d'envergure en longueur et épaisseur...

    -Il est encore une autre dimension de violence, absolument incomparable avec la première et la deuxième que j'ai définies, qui pourrait aussi être comme celle du bloc rocheux ou de l'astéroïde, mais un bloc ou un astéroïde celui-là, hérissé d'aiguilles, déchiqueté, d'une forme ne pouvant être décrite, d'une envergure en longueur et épaisseur non mesurable du fait de ses prolongements... Cette dimension là, de violence, englobe le terrorisme de groupuscules extrémistes et de fanatiques religieux commettant des attentats blessant ou tuant des gens (soit dit en passant les victimes de ces actes de terrorisme ne sont jamais les dominants au sein de leurs sièges de gouvernance, jamais les assemblées d'actionnaires, jamais les multimilliardaires dans leurs demeures bunkérisées)... Englobe, outre le terrorisme, les guerres de marché et d'économie entre grandes puissances, les guerres locales, où des armées s'affrontent, où des bombardements détruisent des villes et où les gens par milliers fuient les zones dévastées...

    Si cette violence du terrorisme et des guerres peut être aussi comme un bloc rocheux ou un astéroïde s'abattant sur les gens de ci de là, l'on peut se demander s'il n'y a pas une "force d'attraction ou une force gravitationnelle", entre la violence des dominants et la violence des armes par le terrorisme et par les guerres...

     

     

    ... En définitive faites les comptes entre la violence des mécontents et la violence des dominants :

    D'un côté quelques vitrines brisées, des postes de péage d'autoroute saccagés, des pneus qui brûlent à l'entrée d'une usine, un dirigeant par ci par là, molesté, des rond-points occupés, des barrages sur des routes et des voies ferrées, des façades de préfecture noircies, des magasins pillés, des grèves qui n'en finissent pas avec des manifestations à répétition, des dépôts d'essence investis, quelques millions d'euro de perdus pour l'économie de croissance...

    Et d'un autre côté, des dizaines de milliers de vies brisées par la perte d'un emploi, des suicides par centaines, des millions de gens qui souffrent, qui galèrent, dans un quotidien de vie de plus en plus difficile, des gens aux urgences dans les couloirs d'hôpitaux qui attendent des heures, des jours et des nuits allongés sur des brancards... Cela en fait, de la misère, de la souffrance, de la précarité, des morts même... Du côté qu'écrasent et que violentent les dominants, les financiers, avec l'aval des gouvernants...

    Et ce n'est pas -cela ne sera d'ailleurs il faut le dire- jamais, au grand jamais les partis dits "populistes" qui "feront mieux" que les gouvernants en place... Ils feront pire et avec, au départ et surtout tant qu'ils sont en campagne, une "olive bien huilée bien mirobolante dans le fondement" (ou une main bien caressante dans le sens du poil) !