un air du temps

  • L'air ambiant

         C'est curieux, très curieux même (et j'en suis en fait surpris, et j'en demeure circonspect et "attendant de voir venir" cependant)... Mais depuis le soir du 6 mai 2012 avec l'élection de François Hollande le "président normal" (encore une expression qui va "faire date")... Je sens dans l'air "quelque chose de différent"... ou plutôt, c'est ce que je ressens que je projette en quelque sorte dans un air ambiant qui à vrai dire, "ne doit pas avoir beaucoup changé"...

    Peut-être que je sens venir en moi un peu moins de hargne, un peu moins de "feu intégriste purificateur et assassin" à l'égard de cette "médiocrité culturelle endémique et généralisée" ...

    ... Comme si, au fond, cette statue en carton de Marc Lévy, "auteur à la mode", et que l'on pouvait apercevoir devant les maisons de la presse, n'était plus qu'une effigie banale, un bout de carton dans lequel on ne pense plus à balancer le bout de son pied... Comme si, au fond, tous ces livres "succès de saison" et toute cette pléthore d'ouvrages de tant de journalistes et d' hommes politiques, n'incitaient plus qu'à hausser les épaules et à passer, indifférent, son chemin...

    Il me viendrait presque quelque sympathie, ou quelque affection débonnaire empreinte de considération pour cette France, du moins une partie de cette France (autant peut-être celle de Sarkozy que celle de Hollande), qui verrait s'ouvrir "une autre époque" et qui, toute "médiocre" qu'elle soit selon ce qu'on en peut penser ou ce que l'on nous en fait penser, se mettrait à "avoir du coeur et des tripes", et à ne plus "cocoricoter en arborant force plumes au cul pour amuser la galerie"...

    Certes, on va continuer à lire du Lévy ou du Musso, et des revues People et se gaver d'émissions télé grosse émotion larme à l'oeil effets spéciaux... Mais je me dis que "quelque chose est en train de changer... peut-être...

    On dit que "l'exemple vient d'en haut"... Je veux bien le croire, mais à vrai dire je crois que l'exemple ne vient pas seulement d'en haut quoique cet "en haut" ait une grande responsabilité... mais l'exemple vient aussi de ce que l'on veut bien de soi-même "mettre sur la table" chacun à notre façon même avec quelques fautes d'orthographe et avec les mots dont on se sert parce que l'on n'en trouve pas d'autres...