théâtre

  • Dur/dur pour la Culture, le cinéma, le théâtre

    ... Atterré suis-je, chaque fois qu'en début de semaine feuilletant le programme télé, je vois toutes ces séries américaines et autres, policières, hospitalières ; ces émissions de variétés, ces films de télévision mélodramatiques aux thèmes "bateau", et ce "clou de toutes les saisons" qu'est ce "Un si grand soleil" sur France 2 qui va battre à la course "Les feux de l'amour" sur TF1...

    Depuis que l'on ne va plus au cinéma ou que l'on hésite à y revenir dans ce contexte de pandémie de covid19, et encore moins au théâtre, tous les dimanches matin en achetant le journal accompagné du programme télé, dès la page du dimanche soir je fulmine, je tempête, je claque le programme sur le rebord de la table... "Putain, encore et toujours ce Grand Soleil de merde" ! Ce "Koh Lanta", ces "Grey Anatomy", "Mentalist", "Tandem"... Marre de toutes ces chieries !

    J'ai bien peur qu'avec "Il vit le russe se couronnant tel un Tsar" et "tous ces mas que l'on voit œil-de-bœufer au dessus de la façade devenue invisible"... Ça devienne très dur pour les comédiens, le cinéma, le théâtre... (J'imagine les répliques, les dialogues, les scènes jouées, par les comédiens masqués...

    Reste les bouquins... Mais en librairie, à chaque livre feuilleté, il te faut avant et après te passer du gel hydroalcoolique sur les mains... Et les livres numériques, tous les nouveaux qui sortent et ceux des auteurs "en vue", ils coûtent autour de 15 euro (à ce prix là, autant acheter le livre couverture papier à 22 euro)!

    Culture, comment vas-tu t'en sortir, dans ce monde d'après/avec cette vacherie de covid ?

     

     

    Des associations partout dans notre pays, en régions, départements, organisent et proposent des spectacles de théâtre, formant des comédiens amateurs, et de temps à autre dans une ville, un village en salle des fêtes ou en un lieu approprié, une troupe ou une compagnie de comédiens amateurs vient jouer une pièce de leur répertoire… C’est par exemple le cas dans le département des Landes…

    Dans le contexte du covid, je pense que désormais (et pour combien encore de temps?) de nombreuses pièces des répertoires de ces compagnies, ne pourront plus être jouées parce qu’elles comportent des scènes où les comédiens sont très rapprochés, s’embrassent, se parlent de très près, se touchent…

    C’est, avec le contexte du covid, en fait, tout ce qui est spectacle, jeu de scène, situations, réalisation, mise en scène, au cinéma comme au théâtre, qui est durement impacté.

    Comment en effet “ré-inventer”, dans ce contexte aussi fortement réducteur (plus d’embrassements, de proximité gestuelle entre les acteurs) des scénarios, des histoires, des situations drôles, dramatiques, en rapport avec le vécu des gens ; comment s’adapter, se fondre dans ce que j’appelle une “culture post-co-coronavirique” ? Cela me semble à la fois “désolant et surréaliste”, me déroute, m’attriste…

    L’Art dramatique, la scène, le spectacle, en lieu clos ou en place et rue au dehors, de même que la littérature, la musique, la poésie, lorsque ces dernières s’invitent devant un public, sans oublier le cirque, les concerts dans les églises, en salle ou espace ouvert… Tout cela me semble essentiel et, impacté comme cela l’est, je n’arrive pas à m’y faire, à l’accepter, à le concevoir, tant cela fait partie de la vie humaine, de la relation humaine ! Et participe dirais-je à “un équilibre psychique, émotif, à un besoin de rêver, d’imaginer, à la quête d’un ailleurs, d’un autrement…

    Bon, c’est bien là un vrai drame… Mais je pense aussi au drame qui est celui d’une crise économique épouvantable et sévère, je pense à tout ce qui va tomber sur le dos, de misère, de pauvreté, de privations, d’insécurité, d’inconfort, de perte de travail et d’activité, pour des millions de gens en France et dans le monde… Je pense aussi aux guerres qui ne sont pas finies, à celles peut-être à venir, aux destructions et déplacements de populations causés par ces guerres…

    Ré-inventer” sera difficile… En somme c’est “l’Œuvre à venir, de “ré-inventer” …

     

  • Les masques tomberont-ils? ... Mais ... Lesquels ?

    Le théâtre et le cinéma qui ont beaucoup souffert durant le confinement – et qui souffrent encore – parviendront-ils dans la reprise de leur activité, à faire tomber tous ces masques qui, lors des pandémies actuelles et de la peste de jadis, masquent bien plus que les masques dont on se couvre la moitié du visage ? … Ainsi que tout ce qu’instille dans les esprits, les peurs liées à des pandémies et à des catastrophes supposées venir ? Et aussi, tout ce que les crispations et les agitations dans l’espace public entretiennent dans les esprits ?


     

  • Pièces de théâtre en vogue

          Quel public pour toutes ces nouvelles pièces de théâtre jouées pour la plupart à Paris dans les salles les plus connues et les plus fréquentées, aux affiches prestigieuses ?

    C'est bien là, la question...

    Ce public n'est autre à vrai dire, que celui d'une bourgeoisie aisée, instruite, informée, "branchée", constituée de gens de la "Gauche Bobo" (ou de la "Droite Bobo") pour "appeler un chat un chat"...

    Déjà, le prix des places : de 38 à 45 euro en "corbeille" pour ce qu'il y a de "plus abordable" si l'on peut dire... Et 60 euro ou plus pour les meilleures places... Et je ne parle pas des loges...

    Soit pour un couple, des gens d'une trentaine ou d'une soixantaine d'années, une bonne centaine d'euro... Sans compter les "à côtés" : une consommation au bar durant l'entr'acte, un dîner au restaurant dans le quartier, avant la représentation, et si les gens demeurent à l'autre bout de Paris ou en proche banlieue, à minuit et quelque à la sortie du spectacle, le prix d'une course en taxi, car passé 1 heure, plus aucun bus, plus aucun métro... Cela fait donc "un budget" !

    A propos des places en "corbeille" à 38/45 euro, places situées pour le premier rang à une bonne distance de la scène... "bonjour l'accoustique" ! Si les comédiens n'articulent pas, parlent vite ou parfois chuchotent, l'on ne comprend rien de rien! Sans pour autant être "dur d'oreille" ! (pour les "durs d'oreille" évidemment c'est encore pire)...

    Ce sont donc ces pièces en vogue qu'il faut avoir vues, dont on parle à "On n'est pas couché", entre autres "relais" ou médias... Certes, je ne mets pas en doute le talent des comédiens dont certains sont des "têtes d'affiche", des célébrités ; je ne mets pas en doute la qualité et la pertinence du scénario, de la pièce elle-même, du sens, de l'humour, de la drôlerie, de la portée, du retentissement auprès du public, etc... MAIS QUI à vrai dire, est ce public sinon un public limité à des gens dont la culture, le mode de vie, et les finances n'ont rien à voir avec ce que vivent en France des millions de gens, à commencer par les habitants de la banlieue parisienne, des quartiers populaires de la capitale qui eux, n'envisagent que de temps à autre de se rendre à une séance de cinéma en Multiplex à 8 ou 9 euro tout de même !

    Avec ces pièces de théâtre en vogue, jouées pour la plupart d'entre elles à Paris, puis en province dans les villes importantes dotées d'un bâtiment de théâtre, c'est bien là tout un univers de culture et de loisirs, situé à cent lieues de l'univers quotidien "culturel" (si l'on peut dire) de millions de gens en France avec de ci de là, quelque artiste local, quelque grand chanteur en tournée, quelque troupe de comédiens du coin, et surtout, de tous ces grands Multiplex en périphérie des villes !

    En effet, comment voulez-vous que même un prof, un cadre moyen, par exemple, habitant une ville telle que Guéret ou Marmande ou Aire sur Adour, envisage de se déplacer à Paris pour voir l'une de ces pièces en vogue dont on parle à "On n'est pas couché" ? Alors vous pensez... le chômeur, la caissière du Leclerc, le facteur de la poste...