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  • SMIG 2016

    Le Smig brut est 1466 euro/mois pour un temps de travail complet (nombre d'heures par semaine en emploi complet -et donc non partiel)...

    Le salarié perçoit en réalité 1128 euro/mois net, la différence de 338 euro représente le total de ce qui est retenu sur sa paye.

    L'entrepreneur, le donneur d'emploi, le patron (comme on veut), dépense pour employer un salarié au Smic brut, une somme de 2250 euro, soit 50% en plus de 1466 (mais ce pourcentage de 50% augmente d'autant plus que le salaire payé est au dessus du Smig.

    Dans ces 50% il y a en gros (pour le plus important) : l'assurance maladie, l'assurance vieillesse, les Allocations familiales, le chômage, la retraite complémentaire, les taxes sur les salaires (tout cela environ 50%)...

    Le salarié quant à lui, dont on retire 338 euro sur 1466 soit 26% et ne perçoit que 1128 euro, paye la CSG, le CRDS, l'assurance maladie (sa part), l'assurance vieillesse (sa part), le chômage (sa part), la retraite complémentaire (sa part).

     

    ... La question que je me pose par rapport à ces informations communiquées au public, donc, au vu et au su de tout un chacun :

    Les 750 euro de l'employeur et les 338 euro du salarié (pour un Smig de 1466 euro) vont-ils en totalité, réellement, à l'assurance maladie, à l'assurance vieillesse, à la retraite complémentaire, au chômage, aux allocations, enfin à tout ce qui est indiqué pour les charges sociales ?

    Autrement dit, n'y-a-t-il pas une partie de cet argent retenu pour les uns (les salariés) et payé par les autres (les entrepreneurs)... qui va... à la bourse, aux placements financiers, aux dividendes, à toutes sortes de financements non déclarés, non identifiés ?

    J'en suis quasiment sûr mais les informations en ce sens font l'objet d'une "omerta", et donc, n'apparaissent jamais dans ce que nous disent les gouvernements, les élus, les politiques...

    ... Je comprends que certains employeurs afin de payer moins cher ce que leur coûte un salarié, surtout si leur entreprise est en concurrence et en difficulté, préfèrent faire venir des travailleurs, de pays d'Europe où les charges sociales sont moins élevées : ainsi au lieu de payer 1466 euro plus 750, ils ne payent que 1466 plus peut-être 300 seulement ; donc pour le salarié étranger il gagne le smig français exactement comme un Français, mais pour le patron c'est plus avantageux... C'est cela "l'harmonie dans les dispositions sociales et fiscales en Europe de l'Europe de Bruxelles" ! (pas d'harmonie du tout en fait et de fait)...

    ... Réfléchissons 5 minutes : si on veut (tout le monde en fait voudrait bien) des écoles, des hôpitaux, une protection sociale pour la santé, des transports publics, des choses, plein de choses (du culturel, des services) qui profitent à tout un chacun et qui constitue un patrimoine ou un bien commun... Tout ça, ça a un coût, ça se trouve pas en soulevant le couvercle d'une casserole dans laquelle on n'a rien mis dedans ! Et encore faut-il, quand on fait payer tout le monde, que l'argent ainsi collecté soit bien employé là où il faut pour que tout le monde y trouve son compte !

     

    ... A noter que les plus values boursières, que les dividendes d'actions, de placements divers, que tout le produit de l'argent placé (et donc non investi ou réinvesti dans l'économie) ; que tout le produit de l'argent qui ne vient pas du travail ou de l'activité, mais des sommes placées en banque et rapportant des intérêts... Que tout cela donc, depuis 2013, fait l'objet soit d'un prélèvement libératoire de 21% (avant 2013 c'était 33%), soit est déclaré avec un abattement de 40%...

    Ainsi pour un gain de 1450 euro (une somme équivalente à celle du Smig brut), le prélèvement libératoire est-il de 304,50 euro... Et, dans l'option "déclaration" après abattement de 40%, l'imposition sur 1450 euro devient-elle 870 euro, ce qui alors, pour 870 euro pris en compte, fait une imposition réelle inférieure à 304,50 euro jusqu'à un certain montant ou total de dividendes perçus (au delà le prélèvement libératoire est plus avantageux)...

    Comparons :

    Un patron du CAC 40 quand il crée un emploi au SMIG brut, doit dépenser 2250 euro par mois et attendre "un retour sur investissement" (car employer un salarié c'est un investissement, donc d'abord une dépense avant un gain qui ne viendra qu'au bout de quelques mois voire d'années)... Le même patron du CAC 40, quand il gagne 2250 euro en bourse (ce qu'il dépenserait en employant un salarié), imposé libératoirement à 21%, il perçoit 472,50 euro pour un an de placement, ce qui lui fait un gain de 39,37 euro par mois, et cela sans prendre le risque d'employer un salarié... Une "rente" en fait...

    Comparons encore :

    50% pour l'employeur et 26% pour le salarié, de charges sociales (donc de prélèvements) d'un côté (travail)... Et 21% pour tout le monde, de prélèvements, d'un autre côté (argent placé en bourse, dividendes)...

    Il est clair que le travail rapporte moins que le capital et que les dividendes.

     


    http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/reglementation/developpement-entreprise/droit-social/charges-sociales