résistance

  • Résistances

    … L’amour est l’une des deux formes de résistance à la haine, sans doute et tout à fait naturellement d’ailleurs, la moins sujette à option… Car opposer l’amour à la haine non seulement n’est pas courant, mais il faut dire « assez souvent contre productif » dans la mesure où lorsque l’on oppose l’amour à la haine, l’on n’a pas suffisamment en soi, la force qui devrait être associée à l’amour… Donc en conséquence on se retrouve « gros Jean comme devant » (rire)…

    L’autre forme de résistance à la haine, c’est la mêlée… Comme dans un match de rugby où les deux « packs » se heurtent et se poussent de leur tête et de leurs épaules aussi fort que possible afin d’enfoncer le « pack » adverse et de saisir le ballon…

     

    L’on peut en dire autant du pardon ou du questionnement en face de l’offense…

    De la foi ou de la croyance confrontée au doute…

    De l’espérance ou de l’attente devant le désespoir…

    De la lumière ou de la clarté contre l’obscurité…

    De la joie ou de l’optimisme là où domine la tristesse…

     

    Mais la résistance est toujours difficile.

     

    Et sans doute bien plus difficile encore, par l’amour contre la haine plutôt que par la mêlée…

    Par le pardon que par le questionnement en face de l’offense…

    Par la foi que par la croyance devant le doute…

    Par l’espérance que par l’attente lorsque vient le désespoir…

    Par la lumière que par la clarté contre l’obscurité…

    Par la joie que par l’optimisme là où domine la tristesse…

     

    La mêlée est un substitut à la haine, sans doute le plus logique…

    Le questionnement c’est quand, à défaut de pardonner l’on s’efforce de comprendre…

    La croyance est un substitut à la foi que l’on n’a pas…

    L’attente c’est quand à l’horizon s’étend encore le désert sans avoir renoncé à l’espérance d’un paysage verdoyant au-delà de l’horizon…

    La clarté n’étant qu’un espace circulaire illuminé, de dimension non définie, une tache de lumière dans l’immense étendue de l’obscurité…

    L’optimisme c’est quand la joie, ne pouvant se manifester, interdit à la tristesse de dominer…

     

     

  • Résistance au port du masque

    … “Ils nous mentent” et “ils nous contrôlent”, l’on entend dire… Ces “ils” sont les gouvernements, les autorités, les scientifiques affiliés aux lobbies marchands – pharmaceutiques entre autres - mais encore faut-il distinguer (faire la part) entre les gouvernements “démocratiques” (démocratiques en apparence ou de principe) et les gouvernements autoritaires, de dictature…

     

    En effet, si, au sujet de bien des choses qui se passent dans l’actualité du monde, que ce soit en France ou ailleurs, “ils” (le Gouvernement, les Médias – mais surtout les Médias) nous mentent, ou plus exactement ne nous disent pas la vérité ou nous ne nous disent qu’une partie de la vérité… En ce qui concerne le port du masque imposé en des lieux ouverts, “ils” font encore pire que s’ils nous mentaient : “ils” font pire en ce sens que dans la “non connaissance” (ou dans la connaissance seulement partielle) de ce “diabolique et nouveau virus, ils en arrivent à prendre des mesures sans nuance, générales et radicales, ne tolérant aucun aménagement, aucune tolérance, et cela dans l’arbitraire le plus restrictif…

    En somme “ils” font ce qu’ils peuvent – indépendamment je pense, de tout dessein visant à contrôler les gens dans le moindre de leurs comportements - MAIS … “Ils” le font mal, très mal même et cela avec comme on dit “les meilleures intentions du monde” !

    Si je dis cela, si je l’exprime ainsi, c’est parce que nous sommes, nous Français et Européens des pays de l’Ouest et du Sud Européen, dans des pays de “démocratie libérale” (où règne encore et heureusement pour nous dans notre vie quotidienne, une liberté d’expression et de comportement (que, soit dit en passant, nous utilisons hélas assez mal, trop épidermiquement et il faut bien le dire quand même parfois avec de l’irresponsabilité et de l’individualisme affirmé )…

    … “Ils nous contrôlent” : avec le port du masque généralisé et imposé jusque dans des lieux ouverts, c’est la moitié du visage qui échappe aux caméras de vidéo surveillance et de reconnaissance faciale… Donc, pour le contrôle il faut “qu’ils s’y prennent autrement”…

     

    Les Bruxellois qui se voient obligés de porter en permanence le masque dès qu’ils sortent de chez eux, y compris en vélo et sur leur balcon à 3h du matin… Sont-ils pour une part indéterminée d’entre eux, plus “désobéissants” (ou réfractaires) que les Parisiens, les Marseillais, les Lillois, les Bordelais ? … Ce sont “les mêmes nous-mêmes” ! Les mêmes gens partout avec ce qu’il y a d’humain (leur part d’humanité) en eux, et ce qu’il y a d’obscur, d’inquiétant, de déplorable, d’imprévisible, d’épidermique…

     

    Ce qui à mon sens est le plus inquiétant, le plus difficile à vivre dans l’environnement (l’ “air ambiant”) au quotidien, ce sont toutes ces oppositions et ces conflits qui à tout moment éclatent , dégénèrent en actes de violence, de brutalité, de haine manifeste et exprimée, dès que survient un désaccord, une gêne mal supportée… Tout cela sur fond de “leçons de morale”, de stigmatisation, d’intolérance, de certitude de sa vision personnelle… On peut dire que le masque n’a guère “arrangé les choses” de ce côté là…

     

  • Résistance, mais laquelle et avec quelles armes ?

    Il y a dans l'évolution de la société, des mentalités, des comportements, en somme de « l'air du temps », quelque chose qui me gêne et à quoi je ne puis adhérer...

    C'est ce paradoxe entre d'une part ce qui incite, pousse, fait avancer la société, la civilisation, vers un « mieux », une autre orientation que celle du « toujours plus » dans la consommation, du profit, de l'individualisme ; une orientation vers davantage de bien être accessible au plus grand nombre, à une liberté et à une responsabilité citoyenne (ce à quoi j'adhère) … Et d'autre part ce qui mine, tend à détruire cette même société, cette même civilisation, en brandissant des effigies de démons, des étendards de ralliement à des causes partisanes, à des appels à la haine et finalement, à une désobéissance qui n'est plus celle de sa vocation première et naturelle, autant dire une désobéissance qui n'est autre que celle d'une obéissance à une autre forme d'ordre se substituant à l'ordre précédent... Cela je ne puis l'accepter... J'y suis résolument opposé, je m'en méfie et m'en détourne...

    Mais quelles sont, quelles « doivent » être les armes à prendre, quel « combat » mener, dans la résistance... Et quelle résistance ?

    Les mots que l'on dit et que l'on écrit, peuvent-ils avoir un pouvoir, peuvent-ils impacter, peuvent-ils interroger, peuvent-ils ouvrir des « passages » jusqu'alors à peine entrevus sinon jamais envisagés ?

    Et au delà des mots, les regards ?

    Faut-il remplacer ce que l'on nie, ce que l'on refuse, par une autre négation ?

    Faut-il combattre la haine par une autre forme de haine ?

    Que veut dire « pardonner » autrement que dans le sens que l'on donne au pardon ?

    Que faut-il faire de ce que nous enseigne l'Histoire, autrement que sur fond de « leçon de morale » ?

    Peut-être... Peut-être que plus les questions viennent, et plus on parvient à se libérer de la gravité de ce qu'elles contiennent... Plus les « armes » alors, apparaissent... Telles qu'elles ont toujours existé, assemblées des pièces dont elles sont faites ; aujourd'hui enrayées, enfouies quelque part dans le sol d' une sorte d' Atlantide »...

     

     

  • "ça"

    Toi, tu n'aimes pas ça

    Tu n'aimes pas ça parce que dans ça personne ne te donne la parole, personne ne t'écoute, personne ne fait jamais rien pour toi...

    Tu n'aimes pas ça parce dans ça il n'y a aucune place ni au soleil ni sous le moindre lampion pour toi que l'on traite comme un chien galeux auquel on ne cesse de donner des coups de pied...

    Toi, tu n'aimes pas ça en tant qu'exclu de ça...

    Toi, tu n'aimes pas ça et donc ça tu le contestes, tu le rejettes, tu le combats...

    Et toi aussi en tant qu'être ou citoyen ordinaire, qui n'adhère pas à ça tout en y étant dedans dans ça et en y vivant tant bien que mal dans ça, tu le contestes, ça...

    Et toi encore, l'intellectuel, le poète, l'artiste, l'écrivain, le penseur, celui qui écrit des livres, celui qui joue de la guitare ou du saxophone sur la scène devant un public, celui qui expose ses oeuvres de peinture dans une galerie, celui qui joue un personnage dans un film ou dans une pièce de théâtre... Avec tes mots, tes images, ta musique, avec tout ce qui, de toi, entre en résistance, en contestation, en dénonciation de ça... Et rejoint la résistance de tout un chacun... Tu fais un grand procès de ça ...

    Mais nous sommes aujourd'hui dans un monde où toi, l'exclu de ça, où toi le citoyen ordinaire qui vit dans ça tout en n'y adhérant point, où toi l'intellectuel, le poète et l'artiste qui dénonce ça ... Nous ne sommes plus les seuls à ne point aimer ça...

    Parce que... Eux aussi n'aiment pas ça...

    Et la différence qu'il y a entre toi et eux c'est que eux ils veulent mettre ça à la place de ça...

    Alors, dans cette rage, dans cette détermination, dans cette conviction que nous mettons chacun de nous à notre façon, à dénoncer ça, à combattre ça... On laisse se mettre en place ça, on contribue à ce que ça s'installe...

    "Ni ça ni ça" n'est pas le chemin à suivre...

    "Ni ça ni ça" c'est le chemin pour ça...

    Si vraiment/vraiment tu ne veux pas ça, change -au moins pour le temps qu'il faudra- le regard que tu as de ça.

    Ils sont déjà trop nombreux à être dans ça... parce que déjà, avant même de s'y trouver entraînés, ils portaint ça en eux d'une manière ou d'une autre et avec tout ce qui en eux compose ce qui fait partie de ça...