présence

  • Absence ou silence

    … Un moyen « efficace » - mais c’est à voir – de faire comprendre l’importance de notre présence, c’est de nous absenter…

     

    Il n’est pas sûr du tout, que « faire silence » ou s’absenter en ne disant rien, en n’écrivant rien, soit « remarqué »… Notamment sur la Toile, sur les réseaux sociaux, sur « là où tout le monde va »… Parce que dans le réel de la vie au quotidien, dans un environnement de relation réel, il n’en est pas tout à fait de même… Quoique…

    Ainsi peuvent passer des jours sans rien d’exprimé, à la suite d’autres jours « féconds » en productions diffusées… Des jours, d’ailleurs, où sans interruption foisonnent, se superposent, s’entassent, tout ce qui s’exprime, « s’existe » des uns et des autres, sur la Toile…

     

    L’absence ou le silence n’est pas « un petit caillou blanc, bleu ou gris, jeté sur le chemin, comme est jeté ce qui est dit ou écrit à la vue de tous…

     

    Ce qui est sûr, vraiment sûr, c’est que l’absence, c’est que le silence, relativise l’importance de notre présence, et même la dilue…

    Et que se soucier de savoir – alors même que l’on ne le saura jamais – comment sera perçu notre absence, notre silence ; cela fait le même effet que d’ « avaler de travers »…

     

    Cela dit, il est « à peu près certain » que notre absence, que notre silence, est remarqué par ceux et celles qui attendent (ou suivent) ce que l’on va exprimer… Sous réserve cependant, de ce que l’on pourrait appeler , de « conditions de variabilité » qui surviennent…

     

    S’absenter, « faire silence », délibérément, c’est vain, c’est en quelque sorte un « suicide momentané sans mourir qui voudrait prouver que… mais qui ne prouve rien et qui est inutile…

    Provoquer, iconoclaster, « faire un bras d’honneur », c’est peut-être « préférable » dans la mesure où cela force la réaction… Sauf que la réaction assez souvent, elle ne se manifeste pas…

     

     

     

  • Le silence

    C'est un immense silence qui surgit

    Envahit et écrase

    Je ne sais comment dire

    Un silence qui surgit

    Reçu comme une gifle

    Un désaveu de cette violente et vertigineuse poussée

    Qui te fait être et dire de tout ton être

    Un immense silence qui contient tout

    Et le monde et tout ce que tu n'es pas

    Et la violente et vertigineuse poussée

    Te paraît vaine

    Dépouillée de toute sa consistance

    Et tous les moteurs autour de toi bruissent et s'activent

    Tous ces moteurs qui chacun à leur manière fonctionnent

    Nécessaires et d'une présence qui te force

    À ne plus être à ne plus dire

    Ainsi vient la panne

    La panne de ton moteur

    Le halètement arrêté

    Les pales en l'air immobiles et encore toutes chaudes

    Et si tu parvenais à emplir ce silence

    Ce silence comme un vide

    De la présence de toi

    Et de la présence de tout ce qui se voit et s'exprime autour de toi ?

    Non tu n'y parviens pas

    Et qui d'ailleurs peut y parvenir ?

    Il y a peut-être dans ce silence qui surgit

    Envahit et écrase

    Je ne sais comment dire

    Une réponse

    Une réponse que tu n'écoutes pas

    Que personne n'écoute