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  • Faillite de la civilisation

    … Simplifier une langue vivante, une langue parlée et écrite, réduire sa grammaire, sa syntaxe et son orthographe, c’est comme vouloir planter un arbre qui n'a qu'un tronc et pas de branches, ou vouloir traverser une forêt dont les arbres sont comme des poteaux tout droits ou tout tordus sous un ciel uniformément bleu ou gris ou blanc...

    … Faillite de l'école, entendons nous dire...

    Je dirais plutôt : faillite de la civilisation... D'une civilisation qui, de l'arbre aux branches étendues et au feuillage bruissant au vent, est passée au tronc sans racines dont le haut est la tête éclatée d'un obus face au ciel, et béant de ses deux trous, l'un devant et l'autre derrière... Un trou pour avaler, un trou pour évacuer...

    Nos civilisations présentes (l'occidentale et les autres), du tronc sans racines et sans branches avec deux trous l'un devant et l'autre derrière, passent désormais à l'oursin qui lui, n'a qu'un seul trou, bouche et anus…

     

  • Tronc d'arbre et cactus

    Notre « grande et universelle civilisation du 21 ème siècle, occidentalisée jusqu’en ses recoins les plus éloignés de ses grands centres et jusqu’en ses orients où jadis elle ne pénétrait pas ou très peu »… Ressemble à un arbre dont on ne voit que le tronc, sans racines et sans branches, avec deux creux -ou deux trous – l’un d’un côté pour recevoir tout ce qui peut entrer et être absorbé ; et l’autre du côté opposé, pour évacuer, ou à plus vrai dire pour « déféquer »…

    Bon nombre d’humains de cette « grande et universelle civilisation » sont comme l’arbre sans racines et sans branches avec deux creux…

    Cependant, un habitant de l’Éthiopie profonde, d’un village du Penjab ou d’une favella de Rio de Janeiro, quant à lui, n’est pas tout à fait la même chose que le tronc d’arbre avec deux creux, sans racines et sans branches… Mais ressemble plutôt à un cactus recouvert d’épines pour se défendre…

    Cela dit, l’humain – tronc d’arbre à deux creux, est aussi comme l’oursin recouvert de piquants pour se protéger et se défendre dans le trou où il gîte, avec un orifice buccal lui servant en même temps d’orifice anal…