mythes

  • Croire, vénérer

    … Je puis croire… Enfin, plutôt à ce qui est – au moins- crédible (par exemple à une histoire romancée de science fiction à condition que l’histoire soit fondée sur des bases scientifiques et que le scénario « tienne debout » - et ne soit pas un scénario où les personnages sont des sortes de gnomes, de fantômes, de sorciers, de surhommes, comme dans Harry Potter (que je n’ai pas lu et ne lirai jamais)…

    Je puis vénérer… Quoique plutôt des idées, des œuvres d’écrivains, des valeurs (intemporelles), des réalités heureuses ; que des personnages célèbres et charismatiques…

    Mais pas un dieu (notamment le dieu de la religion – peut-être, oui peut-être un dieu du genre « rivière ou terre mère ? ») ni une idole ni un mythe…

    Je n’imagine pas un seul instant de ma vie, depuis mon enfance, qu’il faille, afin de s’élever dans une destinée, croire en un dieu de religion, vénérer un personnage au point de s’identifier à ce personnage idolatré en s’habillant comme lui, en le « singeant » ; croire et se référer à un mythe fût-ce ce mythe le plus heureux qui soit (les mythes sont tous des mites qui bouffent non seulement les vêtements mais aussi cette sorte d’âme ou d’esprit que contient le vêtement)…

    Gosse, je n’ai jamais eu dans la chambre où je dormais, à Cahors dans le Lot, au 191 avenue de Paris à Tunis, ou au 57 neuvième étage bâtiment R quartier Montpensier à Blida en Algérie ; collé au mur, d’affiche de Grand Chanteur, de Grand Footballeur, de poster de bagnoles américaines ou de belles nanas à poil (rire)…

    À la limite – à l’extrême limite – oserais- je dire… Le seul personnage en lequel je crois – même dans les pires moments d’autodérision ou de facture plus que contestable voire inacceptable et délibérement autodestructrice – le seul personnage en lequel je crois – sans pour autant le vénérer et encore moins en faire une idole – c’est… Le personnage que je suis…