la bonté

  • A cru et à coeur et... sans fioritures

    C’est par ce qu’il y a de bonté naturelle en une femme, en un homme, que je considère, aime et vénère cette femme, cet homme, et que je m’en sens proche, d’autant plus proche que plus grande est sa bonté naturelle…

    Ce que porte en elle une femme, ce que porte en lui un homme, de bonté naturelle depuis son enfance, et qui jamais n’a failli… Est si essentiel, si nécessaire à mes yeux, et dirais-je “d’une vérité intemporelle”, d’une vérité si profonde, si émouvante et si sujette à réflexion et si empreinte de gravité ; que tout, je dis bien tout (c’est à dire tout ce qui est “qualité” ou”défaut” et qui est “autre”-autre que la bonté) … Ne peut être situé sur le même plan, sur le même “devant de scène” que la bonté…

    C’est la raison pour laquelle les gens que je vois et connais autour de moi, lorsque je les sens ou que je les perçois “bien dans leurs baskets” dans leur culture, dans leur confort de vie quotidienne, dans leur vision du monde et de la société, dans leurs repères, dans leurs habitudes de vie, dans leurs comportements, dans leurs préférences, dans leur sensibilité, dans  leurs goûts, dans leurs certitudes, dans leurs croyances… Si je sens qu’ils ont en eux, de la bonté naturelle, une grande part de bonté… Alors tout le reste, la culture, les repères, le fait d’aimer ou de ne pas aimer ceci ou cela ; me paraît moins essentiel, ainsi que leurs défauts d’ailleurs…

    Et s’ils n’ont pas en eux la bonté naturelle, alors leur culture, leurs repères, leurs croyances, leurs certitudes, le fait qu’ils aiment ou n’aiment pas ceci ou cela… M’indiffère ou ne fait pas référence à mes yeux… Et en l’absence quasi totale de bonté, alors là je “m’assois carrément” sur leur culture, sur leurs repères, sur leurs certitudes…

    De nos jours, dans le monde où l’on vit présentement, tel qu’il est, avec ce qu’il a de pire autant que de meilleur (mais en réalité il en a toujours été ainsi, bien que différemment selon les époques)... La bonté naturelle est comme une fleur délicate parmi d’autres fleurs tout aussi délicates, que l’on peut apercevoir dans un immense champ où ne poussent à perte de vue  que des plantes urticantes, des chardons et des épineux… Et aussi il faut bien dire, de fort belles autres plantes très prisées pour leurs qualités…

    Qui n’a point -ou a très peu- en elle, en lui, ce fond de bonté naturelle ; pourra toujours être pour moi un interlocuteur, une “connaissance”, et même un proche ou un “presque ami”... Mais jamais un vrai ami, une vraie amie.

    Cette bonté naturelle en un être, qui est davantage une force qu’une faiblesse (à bien réfléchir)... Je ne puis supporter de la voir piétinée, de la voir méprisée, de la savoir exploitée…


    Je dis aussi d’un être qui a en lui cette bonté naturelle depuis son enfance , qu’il n’est jamais  -et ne peut être- une femme ou un homme qui “donne des leçons de morale”aux autres ou à telle ou telle personne en particulier (de sa famille, de son entourage) en quelle situation que ce soit...  Mais cependant il est un être qui ressent, et en même temps que ce qu’il ressent, lui vient une réflexion empreinte de gravité… Et ce qu’il dira, ce qu’il exprimera, ce qu’il fera, cet être là, dans la relation qu’il a avec les personnes concernées vivant une situation difficile, ne pourra que se fonder -pour autant qu’elle se puisse fonder- sur la réflexion qui lui vient, sur sa capacité à donner le meilleur possible de lui-même, autrement dit une part de la bonté qu’il a en lui…

    La bonté vaut bien, et de loin je le crois, toutes les “leçons de morale”, toutes les raisons, toutes les cultures de ceci de celà, tous les jugements, tous les partis que l’on prend dans un sens ou dans un autre… Et en même temps, la bonté ne se prosterne pas, ne s’abaisse pas, ne se compromet pas, ne verse jamais dans l’angélisme,  ne se s’achète ni se vend…



     

  • La bonté est au dessus de TOUT

          Dans un entretien au magazine LIRE de septembre 1998 (page 233 du livre de Denis Demonpion, Houellebecq non autorisé), Houellebecq confirme :

     

    "Mon admiration naturelle va à la bonté. Je ne mets rien au dessus, ni l'intelligence, ni le talent, rien. Je viens d'épouser Marie-Pierre pour sa bonté"

     

    ... De Michel Houellebecq, ceci -entre autre :

     

    "Tu attends ou tu provoques,

    Mais au fond tu attends toujours

    Une espèce d'hommage

    Qui pourra t'être donné ou refusé,

    Et ta seule possibilité en dernière analyse est d'attendre.

    Pour cela, je t'admire énormément.

    [...]

    En même temps tu as cette force terrifiante

    De ceux qui ont le pouvoir de dire oui ou de dire non

    Cette force t'a été donnée

    Beaucoup peuvent te chercher, certains peuvent te trouver

    Ton regard est la clef de différentes possibilités d'existence

    Et de différentes structurations du monde

    Tu es la clef offerte par la vie pour un certain nombre d'ailleurs

    A ton contact, je deviens progressivement meilleur

    Et j'admire, également, ta force. [...]"

     

     

    ... Tout comme Michel Houellebecq, je suis un "inconditionnel" de la bonté... De cette bonté que je place "au dessus de tout", y compris de l'intelligence et du talent...

    L'intelligence et le talent, en vérité, ne sont -et ne peuvent être... et ne doivent être- d'ailleurs, qu'une "vitrine arrangée au mieux et au plus vrai, et sans effets spéciaux", de la bonté... (mais sans même cette "vitrine", la bonté demeure elle-même la vitrine ET, en même temps, "l'intérieur de la boutique et l'arrière boutique"...

     

    Cependant, la bonté est aussi... Ce que les êtres forts peuvent "se permettre" d'avoir, c'est à dire "d'avoir conscience qu'ils ont et de la manifester ouvertement...

    Lorsque les êtres "bons", sans être forcément faibles, ne sont pas assez forts, ils se font écraser, parce que le monde, autant celui d'hier et à plus forte raison celui d'aujourd'hui, est un monde sans bonté...

    La bonté, quand elle ne surprend pas, elle est suspecte, en ce monde...

    La bonté n'est pas la clef qui ouvre toutes les portes, vraiment toutes... Mais elle est la seule clef possible... Pour autant qu'elle soit de l'acier le mieux trempé...