l'étiquette d'oeuvre littéraire

  • Que dire d'une oeuvre littéraire ?

         Une "oeuvre littéraire" à mon sens, n'est pas un espace d'expression, même de très libre, de très authentique expression, dans lequel on "se met en avant et s'expose" tout comme on le fait par exemple sur Facebook, sur un blog où l'on se produit...

    Tout ce que l'on écrit et qui s'apparente à une "exposition de soi à tout vent", n'a pas vocation à porter l'étiquette d' "oeuvre littéraire", tel tout ce qui est produit, diffusé "dans le détail" au vu et au su de tout le monde, dans sa propre famille, parmi ses proches, ses amis, ses connaissances... Certaines anecdotes peut-être, mais pas d'autres...

    Je pense que dans "une oeuvre littéraire" il y entre autant de "du fond de ses tripes" (pardonnez moi ce "vocable" assez vulgaire) que... de la gravité, du sens, une part d'humilité, une part de discrétion, une part de sobriété, une part d'engagement aussi, et si possible une part d'humour, et encore une part de dérision, tout cela, oui tout cela en même temps et d'un seul bloc, d'un seul tenant...

    Verser dans "l'auto fiction plus ou moins sinon nettement autobiographique" oui, cela me semble "faisable" (Houellebecq, Duteurtre, Clavel, Gide, Proust, Mauriac, et quelque autres écrivains contemporains s'y sont employés avec beaucoup de talent et ont eu mille fois raison de le faire)... Mais à mon avis le genre littéraire autobiographique (fictif ou franchement autobiographique) est assurément le genre le plus difficile en littérature... Car, dès que l'on commence -sciemment ou "à son insu/c'est plus fort que soi" – à "se mettre en avant et à s'exposer" (en usant de petites anecdotes avec détails particuliers tout à fait personnels et en en rajoutant encore)... alors on dérive, on fait dans le voyeurisme voire dans une certaine satisfaction de soi, un "cocorico" qui indispose il faut le reconnaître, à juste titre)...

     

    ... C'est vrai que dès fois, on a tendance -si l'on "s'écoute"- à "se lâcher" ! (rire)... Reste à savoir où et quand et comment et avec qui, on peut "se lâcher" !

    ... Mais comme je dis "Un jour tu verras... "

    "Un jour tu verras"... Ce qui pouvait être compris, reconnu, mais ne l'avait point été sans doute à cause de la manière dans laquelle cela avait été formulé... Sans doute aussi à cause de quelque malentendu... Apparaîtra enfin sous son vrai jour, dans une autre résonance...