interrogation

  • Douleurs et interrogations

    … Les grandes douleurs, les plus durables, les plus profondes ; sont celles liées à la disparition d’êtres que nous avons aimés, vraiment aimés et dont la fréquentation après leur rencontre nous a impacté…

    Ces douleurs là demeurent le plus souvent inexprimées, se vivent dans le silence et sont donc invisibles aux yeux, aux regards des autres…

    Il en est de même de ces grandes interrogations qui nous viennent parfois, à certains moments de notre vie, relatives au sens que nous donnons à notre existence, au sens de nos aspirations, à ce que nous aurions voulu vivre ou connaître mais à côté duquel nous sommes passés… Tout cela aussi se vit dans le silence et n’est pas – ou peu – exprimé…

    L’écriture, l’art, peuvent être des voies possibles d’expression -d’une grande douleur, de quelques grandes interrogations… Mais dans un contexte de situation particulière vécue (situation partagée si cela est) et de réflexion, et pas en premier plan dominant du tableau car dans l’écriture et dans l’art, le « monde intérieur en soi » lorsqu’il porte une grande douleur, demeure aussi un monde intérieur en soi empli de ce qui lui est extérieur…

     

     

  • S'interroger et agir plutôt que s'exclamer

    Dans une situation de crise sanitaire telle que celle que nous vivons avec cette pandémie de coronavirus (covid-19), que ce soit dans n'importe quel pays et sous n'importe quel gouvernement mais aussi dans la diversité de tout ce qui compose la société humaine de toutes sortes de modes de vie, d'habitudes, d'activités, de comportements... Tous les acteurs que nous sommes d'une manière ou d'une autre, individuellement, collectivement, depuis les gouvernants conduits à prendre des décisions au fil de l'évolution de l'épidémie, depuis les médecins, les scientifiques, les personnels des hôpitaux, les forces de l'ordre et de l'armée... Jusqu'aux gens du commun, femmes, hommes, enfants, de partout dans le monde ; nous sommes dans la nécessité de faire des choix, à chaque instant de notre vie quotidienne, dans nos actes, dans la manière de nous protéger, de protéger les autres autour de nous... Et si ces choix en règle générale pour beaucoup d'entre eux que nous faisons, convergent dans une même direction commune (les principes de base pour se protéger et protéger les autres), il n'en demeure pas moins qu'une part d'inconnu, d'aléatoire, d'incertain, de non prévisible, intervient et rend problématique, difficile, souvent, le choix, la décision de faire ainsi ou autrement à propos de ceci de cela...

    Il me paraît évident que, dans un tel contexte d'incertitude, d'inconnu et d'aléatoire, chercher des coupables, des gens qui seraient responsables d'une situation difficile parce qu'ils auraient été imprévoyants et voir les choses dans une dimension moralisatrice ou de désignation/dénonciation/stigmatisation, ne peut que contribuer à rendre l'épreuve que nous vivons, encore plus difficile...

    Bien sûr on peut en tant que témoin, décrire, parler de ce que l'on a vu, qui nous a mis en colère... Sans pour autant verser dans une moralisation du genre « haro sur le baudet »...

     

    Faire appel à la capacité que l'on a en soi, d'inventer, d'imaginer, de réfléchir à ce que l'on va faire pour résoudre telle ou telle difficulté, et cela en dépit de ce qu'il y a d'incertain et d'inconnu à agir selon ce que l'on a trouvé, pense-t-on « au mieux »... Sera toujours plus « productif » que des polémiques au kilomètre sur internet, du genre « ce qu'il aurait fallu faire ou ne pas faire » en désignant des coupables, des incapables, des responsables, des « salauds »...

    En somme, s'interroger et agir est plus productif que de s'exclamer...

     

  • Complexité des situations personnelles des gens

    Les situations personnelles des gens sont complexes, particulières et diverses... En l'occurrence (l'épidémie de coronavirus) « Oui mais toi tu as la chance d'avoir un terrain autour de ta maison, alors qu'un étudiant à Paris dans un studio de 20 mètres carrés au cinquième étage d'un immeuble, lui, ne peut tout juste que faire un jogging dix fois le tour de l'immeuble par des rues où, à certains moments de la journée, circulent de gens »... Est une réflexion juste, certes, mais suivie de points d'interrogation (ou d'exclamation)

    Et l'exclamation domine, plutôt que l'interrogation...