insécurité

  • "Sortir le soir" ...

    … « Sortir le soir » est devenu de nos jours, à l’approche du second quart du 21ème siècle, de plus en plus difficile voire inenvisageable désormais, notament pour une personne vivant seule, ou pour un couple – de surcroît, la personne seule ou le couple, âgé de plus de 70 ans – ne serait-ce que pour se rendre dans un restaurant à par exemple 20h ou 20h 30, pour aller au cinéma séance de 20h, au théâtre ou assister à un spectacle, à une manifestation culturelle… Lorsque cette personne seule ou ce couple demeure en banlieue de grande ville, ou en « zone rurale urbanisée », ou « à la campagne »…

     

    En effet, pour le déplacement à l’aller mais surtout au retour tardif vers 23h, minuit, 1 ou 2h du matin, les transports urbains font souvent défaut ou sont moins fréquents en passage entre la ville (le centre ville) et la banlieue ; inexistants en « zone rurale urbanisée » ; et, si l’on prend sa voiture il y a le problème, en ville, du stationnement qu’il faut aller chercher sur telle ou telle place située à 500 mètres ou plus de l’endroit où l’on se rend en soirée et, « à la campagne » ou en « zone rurale urbanisée », le trajet aller retour à effectuer, plus le stationnement de préférence à proximité, ce qui n’est pas toujours le cas…

     

    Pour les personnes « aisées » - pour ne pas dire les « bobos parisiens, bordelais, Toulousains, Lyonnais etc. … De grandes villes, qui eux, peuvent « faire les frais d’un taxi » au retour (ayant emprunté un transport en commun à l’aller), « sortir le soir » est nettement plus facile, que pour par exemple le « retraité à mille euro par mois » ou le jeune adulte sans emploi ou payé au salaire minimum…

    Plus facile également, de « sortir le soir » entre deux ou trois couples amis, entre jeunes en groupes, entre plusieurs connaissances ou amis, assister à un spectacle en soirée, se rendre ensemble dans un restaurant…

     

    Et puis surtout – surtout- il y a le problème de la sécurité, car avec les violences, les agressions, les attaques de personnes isolées ou en couple, les bandes de voyous, de racketteurs, qui traînent dans les rues la nuit ; en sortant du cinéma ou du spectacle vers 23h 30 ou minuit ou plus tard encore, lorsqu’il faut rejoindre sa voiture garée à 500 mètres en passant par une rue, une avenue déserte où plus personne ne circule… Le risque de se faire « alpaguer », attaquer au couteau, se faisant voler son sac, sa carte bancaire, son portefeuille (en général on a dans son sac ou sa sacoche son trousseau de clefs – dont la clef de la voiture et celle de la maison – tous ses « papiers importants »), tout cela perdu volé, arraché ; sans compter pire encore les blessures subies lors de l’attaque…

     

    Et l’insécurité, le risque de se faire attaquer et voler, tard le soir notamment, est présent, devenu une réalité, non seulement dans les grandes villes, mais aussi bien dans des bourgades de deux/trois mille habitants…

    Pour toutes ces raisons, donc, « sortir le soir » est devenu de plus en plus difficile et inenvisageable pour près de la moitié – la moins favorisée – des habitants de notre pays la France…

     

    Bon, c’est vrai : la France c’est pas Mayotte… Mais « on n’en est plus très éloigné, de Mayotte »…

     

     

  • "Saint Denis ce n'est pas la France" dit Patrick Jardin

    … Dans l’émission d’André Berkoff sur Sud Radio ce jeudi 2 juin, entre midi et 14h, Patrick Jardin, candidat du Parti Reconquête, était l’un des deux invités dans cette émission d’André Berkoff…

    Patrick Jardin, interrogé sur ce qui s’est passé au Stade de France le 28 mai, disait : « Saint Denis ce n’est pas la France » …

    Juste une « remarque » au sujet de cette réponse « Saint Denis ce n’est pas la France » :

    Lorsque l’on regarde une carte de la France, avec les régions et les départements, les villes… L’on s’aperçoit que Saint Denis près de Paris, et que le département de la Seine Saint Denis, sont bien situés, oui, en France…

    Donc si l’on voulait « donner du sens » à cette réponse « Saint Denis ce n’est pas la France », il faudrait alors présenter (c’est sans doute ce qu’a fait Patrick Jardin) une « lecture sociale à faire » de la société du lieu nommé, en l’occurrence le territoire de la commune de Saint Denis…

    N’adhérant ou n’étant sympathisant – loin s’en faut – en aucune façon au Parti Reconquête d’Éric Zemmour, ni au Rassemblement National et à Marine Le Pen ; et n’étant d’autre part que très peu enclin à adhérer à des « théories complotistes »… Il faut tout de même « voir la réalité en face » telle qu’elle est en 2022 (en fait telle qu’elle a évolué « dans le mauvais sens » depuis le début du 21ème siècle non seulement en France, mais aussi dans les autres pays européens et dans le monde).

    La réalité, donc, au quotidien, jour et nuit, à Saint Denis 93, dans certains quartiers et périphéries de grandes villes telles que Lille, Strasbourg, Lyon, Grenoble, Marseille, Bordeaux, Toulouse… (Et il en est de même dans les grandes villes européennes Bruxelles, Hambourg, Amsterdam, Rome, Naples, Berlin, Londres…), la réalité c’est que, question violence et insécurité, à Saint Denis 93 ou à Marseille, la situation est équivalente à ce que l’on voit à Johannesburg, à Mexico ou à Rio de Janeiro…

    Et même dans nos villes moyennes et gros bourgs, en France aujourd’hui, se sent - on en sécurité lorsque l’on sort d’une séance de cinéma à 23h 30 pour se rendre jusqu’à sa voiture garée à 500 mètres ?

    Est-ce qu’une jeune femme, serveuse dans un restaurant à Saint Denis ou à Marseille, qui finit son service à 23h, envisage pour rentrer chez elle d’utiliser un transport public ?

    Est-ce qu’un touriste américain ayant son smartphone dans une poche de pantalon, un petit sac en cuir en bandoulière, après avoir assisté à une représentation culturelle, à Lille, Lyon ou Grenoble, envisage à 23h de se rendre à pied à son hôtel situé à moins d’un kilomètre ?

     

  • Insécurité, vols et agressions, dans le contexte du covid

    … L’une des conséquences – non négligeable et bien réelle – de la pandémie de covid, est l’augmentation significative de la délinquance, des cambriolages, vols, agressions…

    Avec la diminution, par exemple, des touristes en toutes saisons notamment à Paris et dans les villes et les régions les plus visitées, ce sont désormais d’autres personnes que l’on vole et arnaque, jusqu’à même son voisin, des gens de sa connaissance ; tout devenant bon à voler, susceptible d’être revendu… Et la précarité dûe à la perte d’emploi, de revenu, sans cesse accrue dans le contexte du covid, “n’arrange pas les choses” !

    Il en résulte que les victimes de vols avec agression peuvent être de plus en plus désormais, des personnes autres que celles dont les auteurs de ces vols et attaques prenaient pour cibles, et cela en des lieux qui n’étaient pas jusqu’alors considérés comme des lieux à risque, mais sont des lieux bel et bien familiers tels qu’autour de sa maison, dans la rue où l’on demeure, aux abords d’un établissement de commerce alimentaire ou autre, en se rendant tout simplement, tout bonnement chercher son pain ou son journal à 500 mètres de chez soi…

     

  • L'étape ultime -et la plus dangereuse- de l'insécurité liée au terrorisme

    ... Il se pratique dans notre pays, une "culture de la précaution de langage" à mon sens -et c'est ainsi que le ressentent des millions de gens en France- aussi abjecte, aussi révoltante, que la réalité de la violence, des attentats... Elle est même, elle se révèle, cette "culture de précaution de langage" (cette manière de ne pas nommer les choses ou de douter) en partie responsable de l'insécurité ambiante dans la mesure où elle laisse se développer une idéologie radicaliste et meurtrière aux côtés ou en parallèle d'organisations déclarées, puisqu'elle incite des individus isolés à commettre des actes de terrorisme... Ces individus, en général, ne sont pas connus de la Justice, ou ont été repertoriés en tant que délinquants ordinaires pour des délits dits "mineurs"... Inconnus qu'ils sont, de la Justice ou seulement repertoriés en tant que délinquants mineurs, ces individus sont d'autant plus dangereux qu'ils se radicalisent eux-mêmes en un temps très court (donc sans préparation, sans progression par étapes, et sans être directement influencés par d'autres individus d'un groupe) et qu'ils peuvent avec un couteau, ou au volant d'une voiture en fonçant sur des gens, semer la terreur dans un lieu public...

    Ainsi le tueur isolé, qui n'a pas une kalachnikov ou une ceinture d'explosifs sur lui, qui n'est pas un spécialiste d'engin explosif ; peut-il agir à tout moment n'importe où, par n'importe quel moyen à sa portée...

    C'est à ce stade d'insécurité qui est celui du risque existant en permanence désormais, que nous en sommes arrivés, ce stade étant l'étape ultime (et la plus dangereuse) d'un processus qui a commencé à se mettre en place il y a une quarantaine d'années et n'a cessé de franchir les étapes successives...

     

    ... "La République est ce lieu magique qui permet à des gens de vivre dans l'intensité de leur religion" ... Dixit Emmanuel Macron, le 1er octobre 2016...

     

    Ce qui me gêne dans le vocable " l'intensité de leur religion", c'est que forcément -cela me paraît évident- que "l'intensité de leur religion" évoque ce qu'il y a d'excessif, de radical, d'extrême, dans la religion, dans une religion quelle qu'elle soit... Et dans ce cas, selon le propos d'Emmanuel Macron, le "lieu magique" qui est la République, devient un lieu de violence, de peur, de discorde, d'insécurité, de division entre les citoyens... N'ayant plus en conséquence la moindre "magie" et qui devient à vrai dire un enfer !

     

    ... Accepter de vivre dans une société (et avec une politique) qui conçoit de "vivre l'intensité de sa religion" (l'intensité avec tout ce qu'implique cette intensité)... Ce n'est guère "préférable" à devoir vivre dans une banlieue ou un quartier dit "difficile".