indifférence

  • L'indifférence et le refus de savoir

    … C’est l’indifférence qui « fait le lit » de l’ignorance…

    L’on ne veut pas savoir parce que l’on s’en fout, de bien des choses qu’il serait utile – parfois vital – pour nous, de savoir…

    À commencer par d’où nous venons, par ce qui nous précède, par ce qui va nous suivre… Et par ce qui existe au-delà des apparences, au-delà des modèles qui nous sont proposés, tous réducteurs de nos interrogations, de nos pensées, de notre capacité de réflexion …

    Et, l’indifférence « faisant le lit » de l’ignorance, « fait aussi le lit » du refus de savoir, un refus de savoir que renforcent, amplifient, organisent et répandent, les dogmes, les religions, les sectes, les communautarismes, les obscurantismes, les courants d’opinions, et tout ce que véhiculent les Médias, les Télés, les réseaux sociaux, les rumeurs, les multiples dépendances auxquelles nous conditionnent les dominants et les décideurs…

    Prendre résolument le parti du refus de l’indifférence, du refus du refus de savoir ; n’est jamais « bien vu » et souvent considéré gênant (pour ne pas dire « emmerdant »)…

     

     

  • L'intelligence confrontée à l'indifférence

    … Si l’intelligence c’est proposer à l’autre ce que l’on a de plus précieux, en faisant tout pour qu’il puisse en disposer – s’il le souhaite, quand il le souhaite…

    Si l’intelligence, c’est l’amour avec la liberté…

    Est-ce que pour autant, l’intelligence, ce n’est pas aussi – et peut-être surtout – de se demander à quel autre l’on doit proposer ce qu’il y a en soi, inné, acquis, et développé, de plus précieux ?

    Autrement dit « est-ce que l’autre souhaite recevoir ce que l’on tient en soi, de plus précieux ? »

    Il n’est pas aisé – et c’est même parfois très difficile - de découvrir si une personne ou une autre parmi nos connaissances, souhaite recevoir ce que l’on tient en soi de plus précieux…

    La quasi évidence qui s’impose dans le monde d’aujourd’hui où dominent les apparences, l’immédiateté de l’information ; la réduction de l’effort, de la recherche, de la réflexion, de la pensée, au plus accessible à tous… C’est cette indifférence générale, endémique dirais-je, en face de ce que l’on propose de plus précieux en soi que l’on se hasarde à offrir…

    Et l’intelligence confrontée à cette évidence qu’est l’indifférence, doit cependant s’exercer dans un choix difficile : celui de proposer, d’offrir, de donner, de communiquer, de s’exprimer « envers et contre tout » au risque d’être incompris, déçu, sciemment ignoré, ou fustigé… Ou celui de se taire, et qui en ce cas, prive les autres (certains autres) de ce qu’ils auraient besoin de recevoir de plus précieux…

    « Se taire » en quelque sorte, c’est renoncer, et renoncer c’est fermer… À moins d’avoir la certitude que l’autre en face, c’est un mur (On ne dialogue pas avec un mur)…

     

     

  • Deux mondes inconciliables

    … Deux mondes sont totalement inconciliables et aussi étrangers entre eux l’un de l’autre.

    C’est le monde des souffrants, des mourants, des miséreux, des exclus, incluant aussi les témoins directs que sont les proches parents et les amis de ceux et celles qui souffrent, qui vont mourir…

    Et le monde des gens heureux, en bonne santé, qui n’ont, notamment à l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, d’autre « souci » que celui du cadeau de Noël qu’ils vont recevoir ou s’acheter, ou de la réservation pour un séjour en montagne « à la neige », ou encore un projet de voyage touristique « dans les Îles » (les départements d’outre mer)…

    Il est évident que ces deux mondes là, sont totalement étrangers l’un de l’autre, et tout aussi totalement inconciliables…

    Une personne concernée par la souffrance d’un proche ne peut pas vraiment se sentir « connectée » à un environnement de consommation et de vie quotidienne « normale » qui est fait pour des gens en bonne santé et « relativement heureux », offrant à profusion, notamment en période de fin d’année Noël Nouvel An, toutes sortes de produits, d’équipements en étalages dans les surfaces commerciales, dans les boutiques… Et de possibilités de loisirs…

    Il vient alors comme une indifférence, une démotivation, et peut-être de l’amertume, une inclination à exprimer de la colère, à voir des gens autour de soi, « heureux et insoucieux » se préoccuper par exemple, de l’organisation d’une soirée, d’une réunion festive, d’une veillée autour d’un grand repas, de distribution de cadeaux…

    Taire en soi – de manière à ne pas la laisser paraître- cette indifférence, cette démotivation, cette amertume ; n’est possible que si l’on parvient à considérer ou à appréhender la réalité de ce que vivent les gens dans la situation qui est la leur, différente de celle que l’on vit soi-même en particulier… Situation évidemment – celle des autres - plus « heureuse » que la sienne, si l’on peut dire…

     

  • Refuser de se taire en face de l'obscurantisme

    Victor hugo

    … N’être pas écouté, ce n’est pas une raison pour se taire…

    En ces temps difficiles – je faisais une comparaison entre l’année 2012 à l’époque où se présentaient au second tour des élections présidentielles en France, François Hollande et Nicolas Sarkozy ; et l’année 2021 où déjà, un an à l’avance commence la campagne présidentielle du moins dans sa “gestation” et dans le “courant” qui semble se dégager excluant probablement les partis de gauche – En ces temps difficiles de 2021, je “regrettais” presque le temps de 2012 qui, assurément, sans être “meilleur” n’était pas pire pour autant…

    En neuf ans, je vois bien une différence qui “ne va guère dans le bon sens”, qui s’est même accélérée dans le sens d’une disjonction, d’un éclatement, d’une dispersion, d’une dilution, de la société française…

    Davantage de violence, de crispations, d’exaspérations, d’individualismes outranciers, ostentatoires, revendicatifs, exigeants, répétitifs jusqu’au martèlement, tout cela relayé sur les réseaux sociaux et par les médias…

    Du haut en bas de l’échelle sociale, à tous les niveaux.

    En revanche, la pensée et la réflexion zappées, l’absence de nuance dans le propos ; rompre le fil de la bobine au premier nœud rencontré, “jeter le bébé avec l’eau du bain”… Cela, c’est devenu la norme… Avec la simplification du langage, de la grammaire, et l’appauvrissement du vocabulaire…

    Dans ce contexte de brutalité, de vulgarité et de médiocrité… Et de silences et d’indifférences par habitude, soumission, complaisance, renoncement… Ce n’est pas une raison pour que se taise et soit réduite au silence, rendue invisible, cette fraternité agissante des inconnus qui, selon Victor Hugo, participe à un combat au quotidien contre les périls qui nous menacent!

    Bon sang! Plus que jamais en face de l’indifférence, des renoncements, des complaisances, de la soumission, des ordres et des modes qui nivellent, arrasent, formatent… Quand bien même personne autour ne réagit, ne répond – et relaye encore moins – et zappe avec condescendance et mépris… Ne serait-ce que pour le seul, la seule à mille lieues à la ronde, qui écouterait, considèrerait, aimerait entendre ou voir… Plus que jamais, oui, ne point se taire, refuser de se taire, résolument, opiniâtrement, obstinément! Des louches et des louches à en rajouter, toujours plus encore et encore jusqu’à son dernier souffle, jusqu’à ce que la roche même soit rayée et qu’il faille des ères géologiques d’érosion pour faire disparaître les rayures !

     

     

  • Pensée du jour, en fait, de bien des jours !

    C’est fou, surréaliste et aberrant – et révoltant – ce que, sur les sujets les plus sensibles de l’actualité ; ainsi que sur des questions essentielles en rapport avec notre vie au quotidien et avec la relation humaine, et “certaines questions fondamentales et existentielles”… Lorsque ces sujets sont abordés, évoqués avec disons “un certain niveau de réflexion et de pensée” et de surcroît avec un langage qui n’est pas “une langue de bois” et donc accessible au “commun des mortels”, à un “lecteur moyen”… C’est fou, alarmant, symptomatique du monde et de la culture dans lesquels nous sommes… Ce qu’un silence crasse, un silence d’indifférence, un silence “zappeur”, un silence qui en dit long sur l’état de notre société, vient en réponse à ce qui est dit et écrit sur l’un ou l’autre de ces sujets “sensibles” et de questions “fondamentales”…

    C’est à hurler de rage!

    Assez de ces like et de ces raccourcis de réponses qui n’en sont pas des réponses, de ces bravo ou au contraire de ces dénégations laminantes en trois mots ; par dizaines… Qui ne valent guère mieux que du silence !

    C’est à se dire que, tant qu’il reste de vie à vivre et de faculté à exprimer ; contre le silence, contre l’indifférence, comme sur un mur, il n’est d’autre alternative que celle de taper sur le mur à coups de masse jusqu’à ce qu’apparaisse une fissure et qu’une fois la fissure apparue, continuer de taper plus fort encore pour que la fissure devienne une brèche…

     

  • Éboueurs et Éclaireurs

    Sur la purulente montagne de tous les déchets ménagers et industriels, dont les perfides nectars heurtent mes narines, à regarder trop longtemps, de l’une des branches maîtresses d’un arbre nu, le seul arbre sur la pente abrupte du versant situé en face de moi, ce triste gardien de l’Ordre du monde suspendre la corde qui peut-être me rompra le cou, nul sourire ne me vient aux lèvres…

     

    Mais d’attendre depuis tant d’années, non pas que me berce mais m’illumine cet étrange songe que je n’ai pas encore fait, seulement « entr’imaginé »… C’est, dis-je, craindre que ne vînt jamais à passer devant mes yeux pourtant devenus voyants, enfin… Le vrai visage du monde…

     

    Le vrai visage du monde n’est pas celui des éboueurs de métier ni des jeteurs d’ordures, n’est pas non plus celui des Éclaireurs des Petites et Grandes Compagnies…

     

    Je n’attendrai donc pas, j’ouvrirai plus grand, tout de suite, mes yeux pourtant devenus voyants…

     

     

    La corde suspendue à la branche de l’arbre par le gardien de l’Ordre – en fait par LES gardiens de l’Ordre, ces gardiens de la « citadelle du monde » qui sont les acteurs de la vie publique, les chantres de la Parole devant être entendue et écoutée, les pourvoyeurs de la « manne » devant être servie à tous, les officiants des « messes » appelant les fidèles à l’obéissance… C’est celle de ce silence crasse en réponse à une liberté d’expression se démarquant des autres libertés prises qui, quasiment toutes, font l’objet d’admirations ou de disputes sans aucune limite et dans l’irresponsabilité de chacun… Ce silence crasse qui, par le mépris et l’indifférence qui le caractérise, rompt le cou de ceux et de celles qui, dans leur liberté d’exprimer, se démarquent, s’écartent de la route à suivre…

    Merde au silence crasse, au mépris, à l’indifférence…

    Merde aux admirations mille fois likées, aux disputes qui n’en finissent plus d’ennemouriser d’isoler de crisper de séparer …

    Merde aux gardiens de l’Ordre qui font la sourde oreille à qui les interpelle sur des questions souvent éludées mais laissent les éboueurs de métier et les jeteurs d’ordure entretenir la montagne des immondices !

     

     

  • 49-3 réforme des retraites

    S'il n'y avait pas eu dans notre pays, en France, autant de personnes il faut le dire « de toutes conditions sociales » indifférentes et résignées, ou encore tacitement consentantes et subordonnées à tout ce qui se dit au sujet de l'avenir des retraites dans une même pensée consensuelle (les mêmes scies  mille fois entendues en somme)... Il n'y aurait pas eu de 49-3 pour couper court !

    La vérité, c'est terrible à dire mais il faut le dire, c'est que toute une génération de 30/40 ans du genre qui gagne 2500 euro par mois ou plus, très accro/très immergée dans la société de consommation de masse, dans le loisir de masse séries télé croisières séjour neige en hiver et mer en été, demeurant dans des maisons bien arrangées belles façades, voitures 15/20 mille euros financées en « leasing »... Se fout complètement de savoir ce que sera leur retraite, déjà du fait que pour eux, avoir un jour 60 ou 65 ans c'est un horizon très lointain, et que, en définitive pensent-ils, « s'il faut commencer à s'y préparer, à cette retraite, eh bien qu'ils disent : on prendra une assurance capitalisation tant par mois qui complètera ce que par répartition on pourra avoir ! »...

    Et malheureusement, ces 30/40 ans là, ne sont pas les seuls parmi les tacitement consentants « bon gré mal gré », il y a aussi des gens qui sont très concernés du fait de leur situation actuelle précaire et incertaine, mais qui sont fatalistes, résignés...

    Mais il faut dire aussi que des millions de gens, de toutes conditions sociales également, et dans ces millions de gens, beaucoup n'ayant pas été présents dans les manifestations, d'une manière ou d'une autre, ont réagi, fait entendre leur voix, notamment sur les réseaux sociaux...

    Dans les manifestations auxquelles j'ai participé depuis le 5 décembre 2019, j'ai observé que la plupart des personnes présentes étaient des personnes de plus de 50 ans, ou bien des jeunes de moins de 25 ans... Et donc relativement peu -ou moins- de la génération 30/40...

    Bon, cela dit, parmi ces 30/40, il y en a tout de même quelques uns qui se sentent concernés, s'interrogent, se font du souci...

     

    L'indifférence et la résignation sont les couleurs dominantes dans le fond général du tableau... Mais ce n'est point là le pire...

    Le pire serait que l'on ne parvienne pas à soulever la croûte que forment l'indifférence et la résignation, que l'on ne retrouve pas les couleurs originelles qui se mélangeaient, se nuançaient, s'étendaient sans qu'il n'y ait de fond dominant...

     

     

  • NON à la résignation et à l'indifférence

    Dans son dernier livre publié en octobre 2019, « Sauver la beauté du monde », page 253, Jean Claude Guillebaud, essayiste, journaliste, reporter et correspondant de guerre, et « témoin de son temps », auteur de nombreux ouvrages, et dont on peut lire dans Sud Ouest Dimanche la chronique hebdomadaire « Paris Province » écrit :

     

    « Nos décideurs voudraient que l'homme révolté d'Albert Camus devienne l'homme résigné du XXI ème siècle »

     

    Résigné à subir ? Résigné à l'idée que « c'est foutu » ?

     

    Et, qu'en conséquence, « alors autant profiter, autant vivre sa vie quotidienne, dans un conformisme consumériste fondé sur le progrès technologique, la croissance économique, le toujours mieux et plus vite, et cela dans le temps où c'est encore possible »... Avant le « naufrage » comme celui du Titanic le 14 avril 1912... Car sur le pont principal du « Titanic-Monde » de plus en plus incliné, la poupe déjà dans les flots, « l'on y danse l'on y danse comme sur le pont d'Avignon »... L'on y danse, l'on y bâfre, entre passagers qui ont pu accéder au grand pont promenade galerie marchande, alors qu'en bas dans les cabines de seconde classe et le long des couloirs encore éclairés, bien d'autres passagers ont de l'eau jusqu'aux genoux...

     

    C'est bien de cela qu'il s'agit : puisque c'est foutu, autant en profiter au mieux possible tant qu'il est encore temps !

     

    Hier soir, mercredi 22 janvier 2020 sur FR 3, Les vies d'Albert Camus, documentaire de Georges-Marc Benamou...

    Soixante années après la disparition d'Albert Camus le 4 janvier 1960, l'œuvre de l'écrivain et du philosophe Albert Camus est toujours d'actualité, et les femmes et les hommes révoltés du XXI ème siècle nous appellent à ne point nous résigner, à sauver la beauté du monde...

     

  • L'indifférence des bons

    ... "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons" [Martin Luther King]

     

    ... Ou, à mon sens, l'inertie d'un "meilleur en soi" devenu un refuge ou un abri illusoire, qui renforce l'oppression des méchants...

    ... Ce "meilleur en soi" qui a la prétention de "changer en mieux le monde", d'influer sur le comportement et sur les choix des autres autour de soi... S'il ne se porte pas de toute sa force au devant des lignes des méchants, en sortant au dehors des murs de sa forteresse, ne peut que perdre une bataille qu'il n'engage pas en croyant qu'assiégé il résistera jusqu'à ce que les lignes des méchants desserrent leur étau et s'en aillent...

     

  • Le voyageur saltimbanque

    ... Plus encore que le sentiment de cette indifférence autour de toi, autour de ce que tu es, autour de ce que tu exprimes et dont tu dis qu'il n'y a pas d'écho, et qui est un sentiment dans lequel tu te fourvoies, que tu tires à tes basques tel un boulet...

    Plus encore que cette lucidité aussi stérile que tragique qui est la tienne et accompagne ce sentiment...

    Plus encore que ce silence en lequel tu te retranches dans la relation au quotidien que tu as avec tes proches, tes amis, tes connaissances...

    Plus encore que tout cela...

    Il y a cette question qu'en toi tu te poses et dont au fond tu souffres peut-être plus que de ce que tu crois et qui n'est pas forcément vrai ; plus que de ce silence en lequel tu te retranches...

    C'est la question que tu peux te poser au sujet de ce que tu portes en toi et qui pourrait être attendu, accueilli... Mais n'est ni exprimé ni manifesté par toi, là et à qui il devrait être exprimé et manifesté...

    L'idée qu'un jour tu seras comme le voyageur saltimbanque ou colporteur, sur le quai d'une gare, n'ayant jamais ouvert ton bagage dans les marchés des villages où tu as vécu (mais seulement dans cet espace virtuel qu'est internet), et que tu monteras dans le dernier train en partance, contraint d'abandonner ton bagage sur le quai, un bagage qui ne sera pas ouvert, ne sera nulle part acheminé ni réclamé... Cette idée cependant te poursuit... Et te désespères alors qu'elle devrait au contraire, t'inciter à changer d'épaule ton outil....

    Il te faudrait faire de cette idée, un passage qui surplomberait le marais en dessous de tes pieds, (marais dont tu es soit dit en passant le paysagiste), et te mènerait sur la terre ferme, la terre vraie, la terre dure mais belle...

    Il doit être remis, transmis, ton bagage. Mais l'acte de transmission est un acte difficile à exercer...

     

  • Réflexion sur l'égoïsme

    ... Le dictionnaire Larousse donne de l'égoïsme la définition suivante :

     

    "Vice de l'homme qui rapporte tout à soi : l'égoïsme est à la fois une imperfection du coeur et de l'intelligence"...

     

    ... En fait -et à mon sens"- c'est bien plus complexe que cela :

     

    D'une manière générale -et naturelle- les gens, individuellement ou en société et en relation avec les autres, vivent dans l'environnement qui est le leur, un peu comme à l'intérieur d'une bulle. Cette "bulle" est un "microcosme" constitué de famille (de cercle familial plus ou moins étendu), de proches, de connaissances, d'amis)...

    Et, à l'intérieur même de cette "bulle", les gens le plus souvent, n'ont pas la conscience en eux, de ce qui est extérieur à leur environnement (de famille, d'amis, de connaissances)... Ils n'ont pour ainsi dire jamais (ou rarement ou tout à fait occasionnellement), présent à l'esprit, que dans un environnement différent et donc dans une sensibilité en rapport avec cet environnement différent, que les autres puissent ressentir les choses différemment dans une situation qui est celle de ces autres ou de cet autre dont ils semblent "souverainement" ignorer la réalité...

    Si parfois, lorsque "quatre vérités sont exprimées de vive voix et entre quatre yeux", jetées à la face des intéréssés, "remettent les choses en place"... Les intéréssés alors -peut-être- sont amenés à réfléchir ; il n'en demeure pas moins de la part de ces intéréssés, qu'après coup, une fois la réflexion passée, reviennent très vite à leurs habitudes, à leur indifférence à l'égard des autres... Indifférence qui s'apparente en général à une absence de conscience de ce que peut ressentir l'autre ou les autres dans un environnement familial et social différent, notamment lorsque cet ou ces autres sont des personnes vivant seules...

     

    ... Si l'égoïsme dans sa définition, dans sa réalité même, est une imperfection du coeur et de l'intelligence (intelligence de la relation) commune à la quasi totalité des humains... Et somme toute naturelle... L'indifférence associée à l'égoïsme est davantage encore une imperfection du coeur et un défaut d'intelligence de la relation, d'autant plus que l'indifférence est délibérée, ou accompagnée de condescendance, voire de mépris de l'autre...

     

    ... Tout ce que je dis là en particulier au sujet d'une indifférence délibérée associée à de l'égoïsme ; n'est pas cependant aussi évident que cela du fait de l'ambiguité qu'il peut y avoir dans la relation, dans la mesure où ne s'établit pas nettement, où demeure floue, la "frontière" entre la part réelle d'indifférence et d'égoïsme, et la part de sincérité ou "d'imprévu heureux" existant dans la relation...

    Mais c'est aussi dans l'ambiguité que se dissimulent plus ou moins l'indifférence et l'égoïsme...

     

  • Tout ce dont on se fout...

    Le festival de Cannes... ça me fait une belle jambe!...

    Mais ça me fait venir cette réflexion :

    "Il y a des tas de choses qui nous passent devant le nez, sous les yeux, chaque jour, sur l'écran de notre ordinateur, dans le paysage, dans le journal, à la télé, à la radio, sur le visage des gens, dans la rue, à l'endroit où l'on demeure... Dont on se fout complètement chaque jour, sans jamais savoir, sans jamais être conscient un seul instant qu'on s'en fout, à quel point on s'en fout...

    Et c'est bien là le drame, ou l'absurde, ou l'implacable logique..."

  • Tous ces êtres...

    Tous ces êtres qui nous attendent et que l'on ne touche jamais ni d'un mot ni d'un regard ni d'un doigt...

    Tous ces êtres qui passent et sur lesquels nous "confettisons", silhouettes proches ou lointaines qui n'entreront jamais en notre fête...

    Tous ces êtres qui chantent, rient ou pleurent, et qui autour de nous "confettisent" aussi, visages proches ou lointains, alors que nous passons à côté de la fête qu'ils font, sans les voir, sans les écouter...

    Il est vrai aussi que la fête peut se faire bruyante, sans manèges enchantés, ou si troublante ou si étrange que personne ne s'y arrête...

    Toutes ces attentes que l'on a et qui mordent dans le silence !

    Tout ce qui nous vient d'ici ou d'ailleurs, d'elle ou de lui, d'eux, de tous ces visages... Et qui sombre dans une indifférence entretenue...

    Et il n'y a qu'une fois, une seule fois...

    En une seule vie...

    En une seule traversée...

    L'attente, la volée de confettis...

    Le silence mordu...

    L'indifférence comme la poussière effaçant les traces de nos pas...

    Et les traces de leurs pas...