grippe

  • Grippe "espagnole" et covid

    … De mars 1918 jusqu’en juillet 1921, durant un peu plus de trois ans et en trois “vagues” successives partout dans le monde, la grippe dite “espagnole” a tué au moins 50 millions de personnes – peut-être jusqu’à 80 millions, et cela toutes générations confondues même si, comme pour le covid depuis fin 2019, ce sont les personnes âgées et les jeunes et moins jeunes en mauvaise santé, qui ont été les victimes en grand nombre…

    Elle n’avait en fait, absolument rien d’ espagnol, cette grippe : ce n’était ni plus ni moins qu’un virus grippal de même type que le covid actuel, de la famille virale des coronavirus…

    Il a même été avancé (un “bruit qui a couru”) que c’était la peste pulmonaire, mais cela est impossible puisque la peste a pour origine un bacille (bacille de Yersin transmis par des rats et ayant pris pour hôte l’homme s’est transmis d’humain en humain ensuite), et que la peste n’était plus que marginale au 20 ème siècle, les dernières épidémies s’étant produites au 19 ème siècle, et les progrès de l’hygiène l’ont sinon éradiquée du moins très fortement diminuée en expansion à partir du début du 20ème siècle… Alors que la grippe et que le covid ont pour origine un virus (lui aussi au départ, transmis par des animaux sauvages)…

    À l’époque, de 1918 à 1921, partout dans le monde, il n’y avait aucun confinement, les magasins, boutiques, marchés, écoles, salles de spectacle, les ateliers, les usines… De tout cela rien ne s’était arrêté, tout fonctionnait normalement, les gens ne portaient pas de masque, sauf dans les hôpitaux, dans les centres médicaux…

    Il a fallu trois ans en trois grandes vagues successives, dont la plus sévère fut la deuxième, pour que la moitié de la population mondiale soit infectée, c’est à dire près d’un milliard d’humains (sur une population totale en 1920, de 1,811 milliards d’humains)…

    C’est sur ce 1 milliard de personnes infectées qu’il faut compter les 50 millions de morts. (Combien ont été malades, certains sérieusement, et finalement ne sont pas morts, cela on ne le sait pas vraiment, peut-être 300 millions)…

    Lorsqu’au bout de trois ans, la moitié de la population du monde a été infectée, alors l’épidémie s’est mise à régresser et à disparaître, pour laisser la place à des formes de grippe “normales” (et perpétuelles, annuelles)…

    Si l’on compare avec le covid depuis fin 2019, l’on s’aperçoit que le covid progresse “moins vite” dans l’ensemble du monde, que la grippe “espagnole”, et cela, parce que les confinements successifs, le port généralisé du masque y compris en extérieur, les mesures prises de protection notamment en matière de contacts entre personnes avec la distanciation beaucoup pratiquée sauf en Inde et au Brésil ainsi que dans certains pays, les nombreuses fermetures de lieux public, de spectacle, de sport, de commerce… Ralentissent la progression et en conséquence étendent la durée de la pandémie (mais sans pouvoir l’arrêter)…

    Aujourd’hui ce sont 3,5 millions de personnes dans le monde qui sont mortes du covid (en fait certainement davantage) sur un total de 7,8 milliards d’humains…

    Avant que seulement la moitié de la population mondiale puisse être vaccinée (et avec le temps qu’il faudra pour atteindre 50% de la population) il existe donc encore pour le virus Covid et ses variants, un “réservoir” de quelque 4 milliards d’humains… En conséquence, du fait de l’extension de la durée dans le temps, ce sont encore, avant que ce virus régresse de façon significative, jusqu’à 2 milliards de personnes qui peuvent être infectées, durant une période indéfinie – sans doute supérieure à 3 ans… Et, sur ces 2 milliards de personnes infectées, peut-être 1 milliard de malades à venir, cent millions de formes graves, et entre 10 et 20 millions de morts s’ajoutant aux 3,5 millions de déjà morts…

    En proportion du nombre de morts par rapport à la population mondiale, ce qui fait la différence entre la grippe “espagnole” de 1918-1921 et le covid de 2019- … , ce sont les mesures de protection, les fermetures de lieux publics, la vaccination, les progrès de la médecine, actuels (qui faisaient défaut en 1920)… Et du fait de tout ce qui “freine” la pandémie, de toute évidence, une durée de la pandémie covid, forcément plus longue que la durée de la pandémie de grippe “espagnole”…

     

  • Grippe "normale" et covid

    Toutes les maladies confondues dont la grippe “normale” font tous les ans dans le monde, davantage de morts que le covid…

    La contagion, transmission du covid, dans son mode de propagation, est identique à la grippe “normale”… Mais en étant un peu plus importante…

    La grippe “normale” ne fait pas, n’a jamais fait l’objet d’une médiatisation du genre “les cloches des églises sonnent le tocsin”…

    Pas de reportage télévisé internétisé sur des services de réanimation où l’on voit des patients harnachés tuyautés sur des lits, pas de masque sur les visages dans la rue, pas de désastre économique généralisé, pas de limitations d’activités humaines… Avec la grippe “normale”… Donc, pas de Grande Peur comme de celle du covid, jour et nuit “embouclée” dans les JT, avec des chiffres, des courbes, des annonces et des débats à n’en plus finir entre les “ceu’s qui et les ceu’s que”…

    Entre mari et femme, pour la grippe “normale”, quand l’un ou l’autre “chope la crève” 39 de température, moucher tousser complètement à plat ; le premier jour ou dès que l’un ou l’autre sent venir, il dit à l’autre le soir en se couchant “ne me fait pas la bise”… Bon c’est vrai, assez souvent – quoi que pas toujours – l’autre huit ou quinze jours après, la chope la crève…

    Avec le covid la seule chose qui est vraiment inquiétante (outre le fait de la mortalité plus importante qu’avec la grippe “normale”) … Et qui n’est pas évoquée par les médias ; ce sont ces séquelles de la maladie à moyen long terme dont les effets (grande fatigue permanente, gêne respiratoire, dépression et stress accrus…) se manifestent et s’amplifient, un, deux trois mois après avoir été guéri… Environ 40% des hommes et 60% des femmes ayant contracté le covid d’une forme bénigne à grave, seraient concernés par ces effets ultérieurs dont on n’en connaît d’ailleurs pas le nombre et la diversité parce qu’ils co-existent souvent avec les autres affections dont on souffre de manière chronique…

     

    Sans doute dans cette crainte des effets à moyen long terme, faut-il, oui, prendre certaines précautions en plus, avec le covid par rapport à la grippe “normale”… Mais… de là à sonner le tocsin et à crier “tout le monde aux abris”…

     

    Mais faut-il pour autant se mêler à la foule des sans masques ?

     

    La foule des sans masques, au lieu d’être foule rassemblée et compacte dans certains lieux où elle ne peut être empêchée par les autorités préfectorales et autres ; ne devrait-elle pas être foule dispersée, “atomisée”, invisible tout en étant présente, de gens qui ne vont plus dans aucun lieu fréquenté autre que le lieu de leur travail, que les lieux où ils doivent se rendre par nécessité ; et démotivés, désenthousiasmés qu’ils dont devenus, dans ce monde, dans cet environnement se voulant compatible avec la présence du virus ?

    La foule, en somme, de ceux et de celles qui ne se mêlent plus à la foule des “on fait quand même contre mauvaise fortune le meilleur cœur possible” ?

     

  • Virus chinois : y a t il de quoi fouetter un chat ?

    1600 morts, 66000 personnes infectées en Chine – même si ces chiffres annoncés sont peut-être en dessous de la vraie réalité- dans un pays de 1 milliard 386 millions d' habitants... Y'a pas de quoi fouetter un chat !

    Gros titre dans les journaux, dix minutes à chaque JT de la télé, panique dès qu'on rencontre un chinois dans la rue, folie pour se procurer des masques de protection... C'est dingue !

    Quand on sait depuis pas mal d'années déjà, que dans le monde bon an mal an, meurent 650 mille personnes, de grippe « normale », on est tout de même loin, très loin, de la « grippe espagnole » de 1918 qui a fait dans le monde entre 50 et 100 millions de morts selon l'institut Pasteur.

    La plupart des gens en France et dans les pays européens, et partout dans le monde, qui sont en âge d'exercer une profession, une activité, un métier dans le commerce, l'artisanat, la maintenance, les services ; et qui pour 80% d'entre eux ne peuvent en aucun cas s'arrêter de travailler parce qu'un matin ils se réveillent avec 38,5 de température, une toux répétitive, le nez qui coule (ce qu'on appelle un gros rhume), personne pour les remplacer sur le poste de travail, la nécessité quasi absolue de « faire quand même » sans quoi t'es viré, tu perds de l'argent, l'activité que tu exerces étant absolument essentielle pour les gens qui ont besoin jour après jour de ce que tu fais, tu peux vraiment/vraiment pas t'arrêter du tout... La plupart des gens donc, se réveillant un matin avec 38,5 de température, ne vont pas aller se précipiter chez leur toubib, ou appeler le SAMU parce qu'ils pourraient penser qu'il s'agit de ce coronavirus (et d'ailleurs comment auraient-ils pu le choper, ce virus, sachant que les jours d'avant ils n'ont pas été en contact avec quelque chinois que ce soit, ou une personne contaminée par ce virus, de près ou de loin ?)...

    Bon, allez basta, tu prends vite fait un Efferalgan, un truc pour te déboucher le nez, un sirop anti toux et hop, tu prends le métro, ton vélo, ton scooter, ta bagnole, en route pour le boulot ! C'est ça la réalité pour des millions de gens ! (Bon c'est vrai, la journée au boulot, elle va pas être facile, demain sans doute non plus mais on fait avec et on attend que ça passe)...

    Cela dit... Tout cela dit... Si vraiment/vraiment il se pouvait que ce soit ce virus là – ou un autre qui lui ressemble égal ou pire- t'aurais eu le temps d'envoyer dans l'air autour de toi à des dizaines de gens, dans le métro, le bus, le train, en étant en contact avec la clientèle si tu bosses dans un boulot de restauration ou de commerce, ce virus...

    Supposons alors que cette « grippe chinoise » affecte des centaines de milliers de gens en France... Comment voulez-vous que nos hôpitaux puissent recevoir aux urgences, en même temps plusieurs dizaines de malades ? (cela n'aurait rien voir avec la chambre isolée super équipée pour 1 malade comme c'est le cas encore pour 10 ou 12 cas actuellement)... Ça, Agnès Buzyn elle le dit pas !

    Allez, allez, arrêtons le cinéma d'horreur épouvante, la panique ; arrêtons de fouetter non pas le chat mais le chinois...