grammaire

  • Les limites? De l'Intelligence Artificielle

    … L’intelligence Artificielle sera toujours « battue à la course » en expression écrite, orale, picturale… Par ce qu’il existe de singulier, d’authentique, de plus vrai ; produit créé, imaginé et – il faut le dire aussi – travaillé, entretenu par une personne en particulier, ne ressemblant en rien à ce que réalise une autre personne.

     

    Il existe – c’est indéniable – en quelque sorte « deux grammaires différentes » en matière d’expression écrite, orale, picturale… Et, par extension, en toute forme d’art :

     

    -La grammaire « formelle » à laquelle celui ou celle qui crée, imagine et qui le fait produire, ne peut que se conformer et doit nécéssairement maîtriser, au risque de « verser » dans la banalité, dans la vulgarité, dans le défaut, dans la médiocrité… Et que l’intelligence artificielle effectivement peut élever à la perfection dans une forme corrigée au mieux…

     

    -La grammaire appartenant en propre à celui ou à celle qui crée, imagine et qui a ses règles, son vocabulaire, sa « patte » en somme ; et qui le fait produire…

    Et, cette grammaire là, l’intelligence artificielle ne peut l’intégrer dans sa logique.

    Car si elle le pouvait, alors ce serait la fin de l’Homme ( Sapiens Sapiens)… Et… Ce ne serait guère pour autant, que ce serait Dieu le « successeur » de Sapiens Sapiens…

     

     

  • L'écrit, la parole

    … L’écrivain, le journaliste, l’historien, le cinéaste, le documentaliste, le photographe ; ainsi que toute personne qui témoigne de ce qu’elle voit, observe, entend, écoute, autour d’elle, et produit en texte écrit, en image, en document, en scène filmée, en photographie… Est responsable de ce qui est transmis, enseigné et porté à la connaissance des autres, dans son entourage proche et aussi élargi que soit cet entourage…

     

    Celui qui témoigne peut faire connaître et laisser apparaître autour de lui sa vision personnelle de ce qu’il observe et de ce qu’il ressent, mais à condition de faire comprendre qu’il s’agit là d’une vision personnelle et de se garder de propulser sa vision comme on propulse une banière…

     

    De même qu’il y a une grammaire de l’écrit et de la parole en toute langue parlée et écrite de par le monde, il y a aussi une grammaire du contenu de ce qui est dit, écrit, montré, enseigné, transmis, rendant le récit, l’image, la scène filmée, intelligible, cohérent, authentique, dépouillé de tout effet, de tout arrangement…

     

    Une grammaire – il faut bien le dire sans moraliser pour autant – de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré… Qui de nos jours fait défaut tant les technologies de la communication, notamment l’internet, les réseaux sociaux et les grands médias de l’information, sous couvert de réformisme et d’accessibilité à tous (et donc de « nivellement par le bas) ont dénaturé, appauvri cette grammaire (de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré)…

     

    De tout ce qui a été avant que nous fussions nés, nous n’en savons que par ce qui nous a été raconté, montré (par des films, des documents), par ce que nous avons lu dans des livres… Et que nous n’avons pas vécu, dont nous n’avons pu témoigner…

     

    En quel état parviendra ce que nous disons, écrivons, montrons aujourd’hui, aux générations qui nous suivront… Et déjà, à tous ces enfants et adolescents, élèves des écoles, nés dans le premier quart du siècle présent… Si la grammaire s’étiole, et si se substitue à la grammaire, l’effet, l’arrangement, le raccourci, l’« instagramisme », le « tweetisme » ?

     

     

  • Une révolution qui s'imposerait ...

    … Mais qui « par les temps qui courent » est très loin de se faire et ne fédère d’ailleurs pas grand monde…

    C’est une révolution dans la manière de s’exprimer sur la Toile (réseaux sociaux, blogs, et plus généralement, tout écrit ou commentaire posté)… Qui enfin, « mettrait à mal » l’orthographe simplifiée, les règles grammaticales modifiées, les verbes conjugués aux temps les plus courants, les difficultés du langage aplanies, les nuances effacées, un vocabulaire réduit à un lexique de moins de 500 mots… Dans d’ailleurs non pas seulement le Français mais dans toutes les langues parlées et écrites dont l’Italien, l’espagnol, l’anglais, l’allemand qui sont les langues les plus employées dans le monde (avec le Mandarin ou Chinois)…

    Je ne sais pas si en Arabe, Hébreu, ou dans certaines langues slaves ou orientales, l’on pratique sur la Toile un langage écrit aussi simplifié et réduit que dans les langues latines…

    Autrement dit dans le monde communiquant d’aujourd’hui y compris les journalistes et bon nombre d’intellectuels médiatisés que l’on voit apparaître sur les plateaux de télévision, quel que soit le pays d’origine, il n’y a plus grand monde qui s’exprime dans les règles intemporelles de l’orthographe et de la grammaire de son pays ; certains signes, transcriptions devenant même communs à des langages de pays différents (d’où la mondialisation des « smiles » ( émoticônes) petites figurines très schématisées pour exprimer des sentiments, des émotions, des réactions à chaud)…

    Il faut donc que « tout le monde comprenne, puisse suivre »… Alors simplifions, réduisons au maximum ! … Et tant pis pour l’évolution de la pensée « construite », pour la réflexion développée ; la pensée et la réflexion s’effaçant devant l’émotion du moment, devant l’effet d’image produit, devant des formules « toutes prêtes », de « tout venant » (en général de 3 ou 4 mots)… !

    À quand une révolution pour « foutre en l’air » toute cette médiocrité, toute cette vulgarité, toutes ces banalités… Et, il faut le dire aussi, tous ces « effets spéciaux de langage et d’écriture » qui impressionnent, séduisent et « trompent sur la qualité de la marchandise » !

    Les enfants de 1948, de 1980, de 2010… Ne connaîtront jamais de leur vivant, « cette révolution là », de l’expression écrite… Déjà, les écoles actuelles n’y préparent pas !

     

     

  • Musique sans écriture, littérature sans grammaire

    … Lorsque les hommes (les hommes et les femmes) chacun d’entre eux isolé et séparé des autres, ou rassemblés entre eux, ne se sentent nulle part et en quoi que ce soit, responsables ; l’anarchie est partout…

    Mais à vrai dire, de quelle anarchie s’agit-il sinon d’une anarchie faite de désordre, s’apparentant à une musique sans écriture (portée, signes, notes) ou à une littérature sans grammaire…

    Avec la responsabilité, celle de chacun liée à celle de tous, c’est l’écriture pour la musique , c’est la grammaire pour la littérature, qui donnent, à la musique et à la littérature… Et, par extension, à la société toute entière en chacune de ses composantes, sa liberté…

     

     

  • L'écriture inclusive

    … La complaisance à l’égard de l’écriture inclusive n’est en aucune façon la marque d’une ouverture d’esprit…

    C’est, dis-je, plutôt une “parodie” d’ouverture d’esprit, voire même une insulte à l’ouverture d’esprit…

    L’écriture inclusive fait “pencher la balance” du côté de l’obscurantisme et ses promoteurs sont de “sombres crétins”. ( Excusez moi, “sombres crétins” c’est “un peu expéditif” comme “formule” mais bon...)

    Question transcription dans un texte écrit lorsque l’on lit : les avocat-e-s, ça ressemble à rien, c’est une destruction de la transcription du langage par l’écriture, du fait qu’à lecture, le “e” accompagné d’un trait de chaque côté, c’est assez gênant ; et de surcroît, comment peut-on prononcer de vive voix “les avocat-e-s” quand il y a en cour de Justice, présents des hommes avocats et des femmes avocates ?

    Il n’y a pas que je sache, de son de voix, qui exprime le tiret ! Et si ce son pouvait s’émettre, alors est-ce que l’on “zézayerait” le “s” du pluriel ? Je n’arrive pas à imaginer, ce que cela donnerait “les avocat-e-s” par la parole prononcée, articulée !

    Donc, grammaticalement, l’écriture inclusive (avec “e” accompagné de chaque côté par “-” et suivi de “s” au pluriel, c’est totalement incorrect, inacceptable, absurde !

    Une manière “malsaine” et d’une totale hypocrisie, de surcroît “contre productive”, de “promouvoir” l’égalité hommes femmes, par l’adoption de l’écriture inclusive ! ( l’on ferait mieux, ce serait plus juste et surtout plus intelligent, de commencer par instaurer l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes, ce qui, dans certaines professions, activités et métiers, en France, n’est toujours pas le cas) !

    Si l’on voulait vraiment “féminiser” en privilégiant le féminin sur le masculin – ce qui à mon sens “serait plus acceptable”, il faudrait alors dire et écrire pour les personnes exerçant la profession d’avocat : “les avocates”… Mais dans ce cas, cela voudrait dire que la profession d’avocat ne serait exercée que par des femmes… Ce qui serait faux, absurde !

     

    L’ouverture d’esprit c’est comme la tolérance : l’on ne peut pas faire n’importe quoi au nom de l’ouverture d’esprit, ou au nom de la tolérance !

    La complaisance est une triste parodie de la tolérance et de l’ouverture d’esprit ! C’est entrer dans la régression, que d’être complaisant ; c’est aussi du renoncement, de la lâcheté ; c’est accepter la médiocrité ambiante en matière de culture et de relation, par la recherche devenant habituelle de la facilité dans l’usage de la parole et de l’écriture… (C’est hélas le sens dans lequel évolue le monde, la société, la civilisation d’aujourd’hui- notamment par rapport à ce que l’on a connu dans le milieu du siècle précédent, le 20ème)…