gilets jaunes

  • Silence d'un côté, ambiguité de l'autre

    … L’on n’entend jamais, ni ne lit jamais rien, de la part du Rassemblement National, au sujet de la fraude fiscale, des milliardaires et des actionnaires, de la retraite à 60 ans, de la hausse du SMIC (ils sont contre le Smic d’ailleurs), du RSA pour les jeunes de moins de 25 ans, de la défense du code du travail et des services publics…

    En revanche, on les voit derrière les Gilets Jaunes, les anti éoliens, les antivax, les anti pass sanitaire (mais soit dit en passant, tout cela dans une ambiguité qui sent le cornichon vinaigré éventé)…

     

  • Bon anniversaire les gilets jaunes !

    ... Le samedi 17 novembre 2018, suite à un appel qui avait été lancé environ un mois plus tôt (le 23 octobre je crois ?) sur les réseaux sociaux, sur Facebook notamment... Appel qui avait été vu et relayé par plusieurs millions de Français, ces mêmes millions de Français se sont rassemblés autour (et au milieu) des ronds-points dans toutes les villes de France, ainsi que là où des axes importants de circulation se rejoignent, aux péages d'autoroutes -tel celui de Virsac sur l'A 10 et qui avait été "célèbre" pour les dégâts subis...

    S'il a été possible qu'un tel appel ait pu mobiliser autant de millions de gens -et cela par le canal des réseaux sociaux...

    Alors pourquoi pas un appel identique et aussi fort, aussi relayé, contre la dominance des lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie, de l'équipement, du commerce, de la pharmacie, du transport, de l'énergie ; contre la dominance des banquiers, de la finance, des actionnaires ? ... Se traduisant concrètement déjà, par un "black out" total partout en France, de ces "black fridays" de la période de l'Avent précédant Noël. Et par une occupation massive de milliers de citoyens que nous sommes, devant les grands sièges des banques, devant les immeubles où siègent les dominants ; investissant tous ces lieux où se décident le quotidien des gens c'est à dire leur santé, leur pouvoir d'achat, leur retraite future, leur entrée dans la vie active au travail, pour les jeunes ; où se décide aussi ce que doit être l'enseignement à l'école, au collège, au lycée, à l'université...

    Juste une question pour clore cette interrogation qui aujourd'hui me vient :

    En décembre 2018, combien de quelques uns de ces millions de "Gilets Jaunes" (pour les appeler par le nom qu'on leur a donné) se sont-ils rendu dans le complexe de grandes surfaces commerciales le plus proche de chez eux, afin de "profiter" au mieux (et pas forcément pour ce qu'il y a de plus nécessaire) de ces "black fridays" de l'Avent ?

    La photo que je joins à mon commentaire, je crois, est "assez parlante" :

    Black fridays

  • Jojo, le Gilet jaune, de Danièle Sallenave

    Jojo le gilet jaune

    ... 48 pages, sortie de ce petit ouvrage en avril 2019, de Danièle Sallenave, membre de l'Académie Française depuis 2011, née le 28 octobre 1940 à Angers...

    Etudes secondaires au lycée d'Angers, reçue en 1961 au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure, et à l'agrégation de Lettres Classiques en 1964... Tel est son parcours -ou sa formation...

    Autrement dit -comme on dit/comme aussi je dis- "une intellectuelle" (avec tout ce que peut comporter de "juste et clair" mais aussi de "sous-entendus") ce terme d' "intellectuel"... Je vous laisse "méditer" quelques instants...

     

    Une intellectuelle, Danièle Sallenave, cependant, qui a pu bénéficier en ces années 1960 -il y a donc bientôt 60 ans- (comme on dit aussi "une autre époque")... de ce que l'on appelle "l'ascenseur social" ; les parents de Danièle ayant été des instituteurs...

    Elle a publié son premier récit "Paysage de ruines avec personnages" en 1975, et a reçu en 1980, le Prix Renaudot, pour "Les portes de Gubbio" ; puis en 2005 le Grand Prix de l'Académie pour l'ensemble de son oeuvre...

     

    ... "Il y a ce que disent les Gilets jaunes. Il y a surtout ce qu’ils révèlent. Cette manière de parler d’eux, dans la presse, les médias, les milieux politiques, sur les réseaux sociaux! Une distance, une condescendance, un mépris. "
     

     

     

     

    Danièle Sallenave 

     

    ... Danièle Sallenave ou pas, enfin quelque femme ou homme d'écriture, auteur, journaliste, écrivain, philosophe, sociologue que ce soit... (je ne parle pas des "politiques")... le terme de "France d'en bas", ou de "gens d'en bas" -par opposition à "France d'en haut" ou "gens d'en haut"... Me gêne quelque peu sinon beaucoup, me met "mal à l'aise"... Et d'ailleurs je n'use point de ce terme...

     

    Danièle Sallenave dans son ouvrage "Jojo le gilet jaune" emploie souvent ce terme (c'est ce qui m'a un peu gêné à la lecture de cet ouvrage que j'ai pourtant trouvé très juste et très pertinent dans son contenu, de bout en bout)...

     

    Soit dit en passant, si mes souvenirs sont exacts, c'est Jean Pierre Raffarin en 2002,

    qui avait lancé ce terme de "France d'en bas"... Repris, "universellement repris" par l'ensemble des corps sociaux, des médias, des politiques, des gens communs que nous sommes...

     

    ... Danièle Sallenave écrit que le monde des gilets jaunes et apparentés, reste largement inconnu du monde de l'art, du journalisme, de la littérature, et qui se dit de gauche, où l'on se représente la France des ronds-points, son mode de vie, ses loisirs sur un ton de commisération. C'est la France de TF1 et de Jean-Pierre Pernaut, un peuple livré sans distance et sans recours à une sous-culture médiatique, abonnée aux réseaux sociaux bas de gamme, à une musique à la chaîne, à des loisirs coupés d'apéro au pastis.

     

    J'ai eu moi-même je le reconnais et le déplore, et désormais m'en défends... ce genre de "discours" -et je ne suis pas le seul à l'avoir ou l'avoir eu ! ... Même si c'est "un peu vrai", c'est tout de même réducteur et frise la condescendance, cette condescendance que pour ma part je dénonce dans quelques uns de mes écrits...

     

    Ce qu'il y a "de vrai" de cette "France de TF1 des loisirs coupés d'apéro au pastis, de ce mode de vie consumériste et standardisé et de cette sous-culture... N'est "vrai" QUE parce que nous sommes poussés à le voir ainsi (influencés, conditionnés, et dans une adhésion tacite à ce genre de discours) d'une part ; mais surtout pour l'essentiel, au fait que la vie quotidienne des gens (travail, déplacement en voiture, courses, diverses contraintes, difficultés et revenus trop faibles) ne favorise nullement l'accès à la culture, à une vie comme celle des citadins aisés qui vont au théâtre, au concert, et consomment en terrasses de café le soir, d'autre part...

     

    ... Et il y a aussi -ce qui rend encore plus complexe et difficile à analyser la situation sociale dans notre pays- ; les contradictions, dont la principale est celle d'un côté, des 16 000 lieux de lecture publique, des 500 librairies labellisées, des 1200 musées de France, des 2000 cinémas, des 440 lieux de spectacle labellisés etc... Et d'un autre côté, des chiffres consternants de pratique culturelle avec seulement 16% de Français inscrits dans une bibliothèque, et 764000 spectateurs dans l'un des cinq théâtres nationaux...

     

    ... Selon une constatation que j'ai pu faire à maintes reprises (et "cela ne date pas d'hier"')... Autour de moi un peu partout là où je suis passé quelque part dans ce pays, en ville comme à la campagne, à la terrasse d'un café en compagnie, ou bien en me promenant avec des personnes de ma connaissance ; dans une certaine intimité relative -ce qui n'est plus le cas dans une foule ou même dans un groupe de plus de dix personnes- à partir du moment où l'on arrive à sortir des "à priori", des apparences et où l'on parvient à s'affranchir de ce que l'on croit de l'autre (parce qu'on le croit différent et qu'on pense qu'on ne va pas pouvoir communiquer avec lui)... L'on s'aperçoit finalement que le "courant de communication" passe, que ce que l'on transmet, que ce que l'on exprime, est accueilli... Et c'est alors que l'on réalise que l'autre est, non seulement réceptif, mais porte en lui une culture qui lui est propre, une pensée, une capacité de réflexion...

     

    Cela je le dis parce qu'il faut le dire et que cela -dans une certaine mesure- "met par terre" ce genre de discours style "France de TF1 Jean Pierre Pernaut/loisirs apéro/réseaux sociaux bas de gamme/séries de télévision...

     

     

  • Les écureuils de la cité des Alouettes ...

    ... à Sainte Tarte de la Midoue, n'ont pas de souche terrasse pour venir casser leurs noisettes ... 

    ... L'un des signes représentatifs les plus marquants, les plus évidents parce qu'ils se voient, de la société française, c'est cette différence que l'on observe -si l'on y prête attention- entre le mode de vie dans les grandes villes, les villes "moyennes", les gros bourgs... Et le mode de vie dans les villages, et surtout dans les zones pavillonnaires en périphérie de ces mêmes villes grandes et petites, ou dans ce qu'il convient d'appeler "les zones rurales urbanisées"...

    Un mode de vie où le café, le bistrot, plus précisément la terrasse du café avec tables donnant sur la rue -piétonne ou pas, tient lieu de scène publique, de lieu de détente, où l'on prend un verre (une "consommation") entre amis, connaissances, en famille, souvent le soir, dans les villes, plutôt en centre ville autour de quelque place... C'est ce que l'on voit à Bordeaux, à Paris, à Lille, à Marseille, à Lyon, à Toulouse, à Strasbourg, Metz, Nancy... et j'en passe...

    Même d'un budget modeste, le "consommateur" citadin, habitué de son bistrot de quartier, a toujours assez d'argent pour se payer un verre, voire offrir une tournée à ses amis...

    C'est ce mode de vie qui, entre autres de la société dite "occidentalisée" (et urbaine) fut la cible des terroristes islamistes du 13 novembre 2015- mais pas seulement puisque, outre que des terroristes et des "anti occidentalisme/anti société libérale ", outre que des "anti société de consommation" ; bon nombre de populations délaissées, ou stigmatisées du fait de leur engagement idéologique perçu dérangeant, font de ce mode de vie un "repoussoir" qu'ils voudraient bien voir disparaître...

    Et à côté -et qui très nettement "tranche" avec ce mode de vie citadin, il y a un autre mode de vie, celui où l'on ne voit plus, plus du tout, dans les "zones rurales urbanisées", les périphéries des villes, les lotissements pavillonnaires, de terrasses de café nulle part... (Peut-être cependant des abris de bus aux vitres lézardées de fissures, ou encore des espaces bétonnés étroits et inconfortables tenant lieu de "points de rencontre" entre jeunes)...

    Dans ce mode de vie là, hors des villes et des centres urbains, bien avant que ne vienne la nuit, on ne voit plus un chat ; sinon par une belle soirée d'été devant sa maison standardisée dans le lotissement des Alouettes, un couple avec enfants et amis "barbecuehant"...

    Mais c'est bien -cela ne fait aucun doute- de ce mode de vie là, de cité pavillonnaire ou de zone rurale urbanisée, sans terrasses de café, qu'a surgi la "sociologie des Gilets Jaunes"... Ou de tous les mécontents qui d'ordinaire ne "descendent pas dans la rue"...

    D'ailleurs, les manifestants, ceux que l'on voit dans les défilés encadrés de représentants syndicaux, sont en une certaine majorité, des gens des villes ou des banlieues de villes à HLM et résidences à plusieurs étages...

    ... Les écureuils des cités pavillonnaires Les Hortensias ou Les Alouettes à Sainte Tarte de la Midoue ou à Sainte Radegonde des Essarts, n'ont pas à proximité de leurs nichoirs à petite toiture à deux pentes, de souche-terrasse (arbre coupé à la base) pour venir casser leurs noisettes, à plusieurs d'entre eux lors de belles soirées de printemps, d'été ou d'automne... Ou de cléments hivers...

     

     

     

  • Gilets jaunes et "ordre du monde", suite ...

    ... Une petite histoire que j'ai imaginée, avant de poursuivre sur le thème de cette journée du 17 novembre :

     

    ... Victor est âgé d'une quarantaine d'années. Il demeure lotissement les alouettes à Sainte Tarte de la Midoue où il bâtit bâtit... sa vie. Il roule en Duster Dacia... Ou en Audi quelque chose...

    Il se prend plutôt la tête à propos du nouveau modèle de smartphone 4G en promo à Carrefour, qu'à propos de la marche du monde dans sa complexité...

    Il mettrait bien sa tête à couper, Victor, à l'entendre, en discussion avec l'un ou l'autre de ses voisins qui aurait pu le reconnaître, que ce n'était point lui, samedi dernier, au rond point du quartier Barbazan, qui klaxomerdait un papy hésitant...

    Alain n'avait aucune idée derrière la tête à son sujet lorsqu'il le vit, hier, promenant son chien dans le lotissement.

    Son pied venait de se prendre dans un papier d'emballage et le chien, tirant sur sa laisse, Victor était tombé lourdement.

    Visiblement, Victor avait du mal à se relever. Alain passait tout près de lui à ce moment là, et lui a tendu la main, l'aidant à se relever.

    Alain ne s'est pas longtemps creusé la tête en se demandant si Victor était du genre à klaxomerder dans un rond point...

    Il ne voyait en face de lui, qu'un homme tombé en promenant son chien, ne savait plus s'il roulait en Duster Dacia ou en Audi quelque chose ; il n'imaginait plus comment il bâtissait sa vie, Victor...

    Alain est reparti sans dire à Victor qui il était ni où il demeurait, de l'autre côté de la route en face du lotissement les alouettes...

    Le chien était du genre "je monte la garde" assez gros, et n'incitant point à s'approcher... Mais il avait bien vu que l'on tendait la main à son maître...

     

    ... Cela dit, cette histoire imaginée et écrite... Parmi les gilets jaunes du samedi 17 novembre, de ci de là, il devait bien y avoir des gens qui, bien sûr manifestaient contre le prix trop élevé de l'essence en utilisant leur voiture pour aller travailler... (Je les comprends) mais qui aussi, lors de leurs divers déplacements travail sorties courses en grande surface, klaxomerdaient le papy hésitant ou le -à leurs yeux- "beuh-beuh qu'avance pas"... les samedis d'avant et les autres jours...

    Et oui, les klaxomerdeurs, vous y étiez aussi ! Et je vous dis "vous, les klaxomerdeurs pour un oui pour un non et à répétition chaque jour partout dans toute la France, je compatis pas trop au mal qui est fait à votre porte-monnaie, d'ailleurs, c'est aussi vous qu'on voit faire du shopping dans les galeries marchandes, c'est aussi vous les black fridays dans les Décathlon, les Jardiland et les Bricorama, et devant le rideau le premier jour des soldes avant l'ouverture du magasin, c'est vous dans les boutiques d'Orange et de Bouygues pour les derniers appareils et équipements high tech, c'est vous les pots de Nutella, de sauces de toutes les couleurs, les fruits exotiques qui viennent de l'autre bout de la planète, les fringues à la mode et plein de gadgets Gifi foirfouille, c'est vous la clientèle des FNAC et des drugstores, les cartes de crédit Carrefour Leclerc...

    J'ai encore jamais vu le SDF du coin faire un bras d'honneur quand on passe devant lui indifférent sans rien lui donner...

    "L'ordre du monde" il est pas très beau à regarder... Si on était pas si nombreux à foutre cent balles dans le dada pour que ça branle cinq minutes, d'une part... Et tout aussi nombreux à faire comme si ceux qu'on veut pas voir n'existaient pas, d'autre part... Il n'y aurait peut-être pas autant de si puissants lobbies ni autant d'actionnaires et de gouvernements droite/gauche et autres se disant d'opposition, à la botte des banquiers et des lobbies qui mettent la planète en coupe réglée...

     

     

  • Gilets jaunes et "ordre du monde"

    ... En ce samedi 17 novembre, jour de mobilisation "Gilets Jaunes", j'ai pensé à tous ces lotos, vide greniers, expositions, marchés, spectacles... dont on voit la liste en page "sorties loisirs" des grands journaux régionaux, et qui, le samedi et le dimanche font se déplacer pas mal de gens souvent en famille... J'ai pensé aussi à tous ces grands centres commerciaux Carrefour, But, Conforama, Bricorama, Jardiland, Leclerc, Darty, situés en ZI ou ZAC, où se rendent notamment le samedi, quantité de gens en voiture depuis là où ils habitent à 20, 30 km...

    Et je me suis dit que dans tous ces lieux, de sorties, de centres commerciaux, ce 17 novembre, "il n'y aura pas foule"... Car les uns seront en gilet jaune avec leur voiture en quelque endroit stratégique, rond point, accès au réseau routier (ça fera paraît-il beaucoup de monde), et les autres, qui ne manifesteront pas, resteront quasiment tous chez eux et ne vont donc pas s'aventurer dans des embouteillages au point de ne plus pouvoir avancer d'un mètre...

    Je me suis dit -et en pensant à cela je rigolais- que le "lobbying marchand va au moins durant cette journée en prendre vide la gamelle", que le pognon pendant une journée ne rentrera pas... J'imagine les galeries marchandes désertiques, les boutiques sans personne dedans, le "shopping" à l'arrêt... Oui, ça me fait rigoler ! ...

    Mais après réflexion je me suis dit que finalement, pour le "lobbying marchand" ça va pas être un si important "manque à gagner" puisque lundi, mardi, samedi prochain, les affaires se referont de plus belle et que le manque à gagner d'une journée sera vite compensé et très largement même... D'autant plus que l'on s'approche du mois de décembre où traditionnellement, on achète, on achète, on profite des promos, des "black fridays" et que c'est la période des cadeaux de noël, de la bouffe, de la confiserie, des vins de Champagne et de mousseux, de la chocolaterie, du fois gras, de la volaille dans ce qu'elle a de plus plantureux, des huîtres, et même pour certains, du caviar... Sans compter les nouveaux équipements de téléphonie, d'internet, et tout ce qu'on trouve dans les FNAC, les drugstores, les espaces multimédia...

    Je pensais aussi, ce samedi 17 novembre de gilets jaunes dans toute la France, à ces millions de gens qui, trop pauvres, en dessous du seuil de pauvreté, moins de 900 euro par mois, n'ont pour certains d'entre eux, pas de voiture, qui ne "sortent" jamais, ne consomment que juste le nécessaire pour s'alimenter ; je pensais aussi aux sans abri, au SDF qu'on voit devant l'entrée de l'intermarché du coin et dont on dit de lui qu'au lieu d'acheter un paquet de clopes ou une bouteille de pinard, il ferait mieux de se payer un casse-croûte... (les leçons de morale ça coûte pas bien cher et ça court les rues, merde!)...

    ... Bon, c'est vrai il va y avoir début décembre le Téléthon, tout le monde va se fendre d'un ou deux euro...

    Jamais comme en ce 17 novembre 2018 et comme en cette prochaine période de fin d'année, je ne me suis senti "si peu en phase" avec cet "ordre du monde lobby-inguisé qui pue l'hypocrisie, la faconde, la révolution-crispations, l'outrance du propos et du comportement, l'égoïsme ; où la réflexion, la bonté, l'accueil font défaut, où l'on se barde de certitudes rassurantes et confortables...

    Mais il y a cet autre multiplié par des millions, qu'on ne voit pas, qu'on croit qu'il n'existe pas, devant lequel on s'arrête jamais et surtout pas du moindre regard... Et qui, à sa manière d'être et de se comporter différemment de ce que l'on voit, est plus représentatif d'une société dont la jeunesse en particulier, est en train d'évoluer dans un sens qui me donne de l'espoir...

     

    ... Laid, Gilles, ton maillot "fly émirates", et tu ris jaune derrière le comptoir de ta boutique de galerie marchande du Grand Mail où, pour cause de gilet jaune, ne vient aujourd'hui personne !...

     

  • Un déferlement de crispations et une détérioration de la relation humaine...

    ... Je vois d'un oeil -on va dire- "circonspect" (questions qui me viennent à l'esprit, "air du temps", ampleur -apparente il faut dire- de la manifestation du 17 novembre, "ce qu'il y a finalement derrière cette affaire là" -si des partis politiques cherchent à "récupérer" ce mouvement de colère ; je vois donc d'un oeil autant interrogatif que sceptique, cette manifestation du 17 novembre inédite encore en France, de blocage des axes routiers un peu partout dans toutes les régions...

    Ce qui, sans toutefois m'étonner vraiment, m'interpelle, c'est l'ampleur de tout ce qui se dit, s'écrit, s'image, s'exprime, se diffuse sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook... Une ampleur (quoique ce ne soit en rien comparable) qui me rappelle ce mouvement de masse humaine né en février 2011 au Caire lors de ce qu'on a appelé "le printemps Arabe", et dont l'importance et le développement se sont articulés par le biais des réseaux sociaux, Facebook, Internet, Twitter....

    Je sens, à travers ce mouvement de colère de millions de gens dans notre pays, comme un vent se lever, mais un vent en fait, qui ne contient que "l'air du temps", un "air" dont les effluves, dont les fragrances ne sont pas forcément "bonnes à respirer"...

    Qui est concerné dans "cette affaire là", et comment ? Est-ce bien le "citoyen lambda" qui prend tous les jours sa voiture pour aller travailler... Ou l'utilisateur de sa voiture, libre de se transporter où il veut, autrement que seulement pour le travail ? Est-ce le porte monnaie, le "pouvoir d'achat" (mais dans ce cas pourquoi la consommation ne baisse pas et que les Grandes Surfaces continuent de s'agrandir, et qu'on voit autant de gros camions sur les routes?)...

    Et s'il y avait, au delà de tout ce qui s'exprime dans les réseaux sociaux, au delà des soutiens, des actions qui sont menées, au delà des argumentations des uns et des autres, au delà de toute "philosophie" que l'on se fait de cette affaire là... "Comme une marée de crispations, de sensibilités exacerbées, toutes aussi individuelles que de groupes ou de clans ou de communautés ou d'associations de ceci de cela ; crispations et sensibilités exacerbées toutes aussi détériorantes de la relation humaine ?"... Une "marée de crispations" que des partis politiques de tous bords exploiteraient ou récupèreraient ? Les uns contribuant à exacerber les sensibilités meurtries par la difficulté de la vie au quotidien, les autres entretenant des peurs et invitant à se rallier "du bon côté" ?

    Et la "gr'...crasse du lobbying" et les "vers'qu'tuent" de la Croissance, du Développement Durable, de la Consommation, la "boulimie" des actionnaires, le capital qui rapporte plus que le travail, les gens qui dorment dans la rue ou dans leur voiture alors qu'ils ont un emploi... Est-ce que d'une part les partis politiques en place et les partis d'opposition en parlent? Est-ce que d'autre part le citoyen lambda qui manifeste dans la rue, "Gilet-jaun'tonisme-t-il en des lieux de rassemblement ? ...

    Et les réseaux sociaux, est-ce qu'on les voit et les entends...Davantage dans le sens de la relation humaine, contre la gr'...crasse du lobbying... Que dans le sens d'un déferlement de crispations ? ...