géographie

  • Festival International de Géographie, 34ème édition

    https://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/65-fig-2023

    … Que serait le Festival International de Géographie, de Saint Dié dans les Vosges, sans les partenaires, sponsors et soutiens (notamment financiers) dont la liste figure en page 95 du programme ?…

    Par exemple, entre autres : la Région Grand Est, l’Union Européenne, Cora, Suez, APRR, Dalkia groupe EDF, Colas…

    Et intervenants que sont la municipalité de Saint Dié, la Communauté de Communes et le Conseil Régional ? …

    Lors des différentes éditions annuelles – fin septembre début octobre- depuis l’année de la fondation du FIG en 1990…

    Et en particulier cette année en 2023 avec pour thème URGENCES (dérèglement climatique, catastrophes naturelles, menaces sur notre environnement, multiplication de phénomènes climatiques dévastateurs, séismes en Turquie Syrie et Maroc, inondations en Lybie, guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022)… Tout cela vécu, subi par les populations, par les secouristes, selon des temporalités immédiates…

     

    La réflexion qui, d’emblée s’est imposée à mon esprit et a dominé dans ma pensée durant ces trois jours du Festival, selon ce que j’ai observé en tant que témoin - simple témoin visiteur - que j’ai été, assistant à quelques conférences et « tables rondes » et au vu d’expositions, de cartes, d’images documentées… Cette réflexion donc, est celle qui me vient au sujet de la relation qui s’établit entre d’une part ce qu’est ce Festival de Géographie de par ses enseignements, sa documentation, son apport culturel, de par l’impact qui est le sien sur les milliers de visiteurs chaque année ; et d’autre part tous ces sponsors, soutiens, intervenants qui sont bien – il faut le dire – les « piliers » du Festival de Géographie… Tout comme ils sont d’ailleurs les « piliers » de bien d’autres manifestations culturelles et festivalières…

    Une relation qui s’inscrit en conséquence et toute logique dans un « ordre du monde » qui est un ordre économique de Marché, de développement technologique, environnemental, industriel, urbanisé, planifié ; et qui fonctionne au « carburant » des ressources énergétiques de notre planète, selon un modèle « consumériste » de progrès, de productions de biens et de services… En somme un « ordre du monde capitaliste » - mais soit dit en passant lorsque l’« ordre du monde » fut ou peut-être encore un ordre « collectiviste ou communiste dans ses dérives, comme ce fut le cas du temps de l’URSS et des « pays alignés »… Qui n’a « pas fait mieux » en matière de gestion des ressources de notre planète…

     

    Un Festival de Géographie ayant pour thème URGENCES, dans le contexte environnemental actuel dramatique tel qu’il se présente et se vit au quotidien pour des millions de gens partout dans le monde, et avec derrière lui, toute la « machinerie » de l’Ordre du Monde capitaliste, néolibéral, consumériste… Qui le fait exister, qui le soutient… Tout comme il soutient d’ailleurs un certain nombre de contestations ayant pour meneurs ou chefs de file des intellectuels, des artistes, des écrivains, par le biais des Médias… M’incite plutôt à m’interroger sur le sens, sur la finalité de ce qui part réellement d’une « bonne volonté manifeste », d’une « prise de conscience » sincère (de la part des scientifiques, des chercheurs, de gens dont la pensée est « éclairée »… Mais qui demeure en fait sans effet ou de peu d’effet déterminant…

     

    Aussi, mon idée est que tant que demeurera présente et dominante un « ordre du monde » qui est celui que nous connaissons et duquel nous sommes dépendants, ce à quoi les personnes « de bonne volonté » actrices et engagées, travaillent et agissent pour le monde qu’ils essaient de changer, de transformer, de rendre « mieux vivable » ; ne pourra jamais devenir une réalité, se heurtera toujours à un « ordre du monde » qui « fait plus de mal que de bien à notre planète »…

     

    L’Ordre du monde notamment celui qui est actuel (technologique, numérique, robotique, consumériste ) est un Ordre des dominants, des décideurs, des grands groupes financiers, industriels, agro-alimentaires, énergétiques ; équipementiers, de l’économie de marché et du transport… Un Ordre qui, s’il n’est remis en question que par la seule prise de conscience et que par quelques inititiatives de ci de là (de quelque importance et portée), est comme un immense troupeau de chevaux fous se précipitant en une course effrénée vers le bord d’une falaise abrupte…

     

    Toute la vie végétale, animale et donc humaine aussi, depuis bien avant la préhistoire de notre planète, a évolué en fonction de l’environnement ambiant et cela même lorsque l’environnement était ou devenait défavorable, difficile voire catastrophique à certains moments de l’Histoire de notre planète… S’est adaptée afin de se perpétuer, de résister toujours dans une continuité sans cesse changeante et évolutive…

    Mais adaptation et évolution demandent du temps, du temps pour le changement, du temps pour se réaliser…

     

    De nos jours, en ce premier quart de 21ème siècle, c’est bien le temps qui manque…

    Comment en effet, les espèces végétales et animales dans leur immense diversité, peuvent elles s’adapter par exemple, à une élévation très rapide de la température moyenne à la surface de la Terre, des continents, des océans ? Lorsque d’une année sur l’autre comme c’est le cas entre 2022 et 2023 en quelques mois, en quatre saisons, la température augmente d’un demi degré ?

    Rappelons que selon les prévisions et les projections des scientifiques, une limite de 4 degrés a été définie, de possibilité d’adaptation pour les espèces végétales et animales d’aujourd’hui à d’ici 2100…

    Or, rien qu’un demi degré en un an cela laisse interrogatif sur dix, vingt ans…

     

    Le « scénario » de plus en plus probable et qui devient une réalité, c’est que, chaque année à venir depuis 2022, sera l’année « la plus chaude non seulement du siècle mais de toute l’Histoire de la Terre (enfin plus exactement depuis le début de l’ère humaine, puisque dans le « Tertiaire » (le Cénozoïque) il y eut des époques (du temps des dinosaures notamment) où la température moyenne de la Terre était de 5 degrés supérieure à celle d’aujourd’hui et où la teneur en CO2 était plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui)…

     

    « Rien d’important ne se fait subitement » disait Épictète, philosophe Grec…

    Tout va sans cesse de plus en plus vite, même dans la manière de tout un chacun d’entre nous de nous exprimer : par exemple le débit moyen d’un chroniqueur radio ou télé est passé en 15 ans de 185 à 199 mots à la minute, voire pour les gens de notre génération et à plus forte raison des jeunes de moins de 30 ans, de 180 à 220 mots à la minute en 2 générations depuis 1980…

    « Aller plus vite que son ombre » faire de plus en plus rapidemment avec le moins de moyens et de monde possible, à flux hypertendus, à la recherche d’une multitude d’informations simultanément, d’un message, d’un appel… Hors de question de ralentir, toujours accélérer, dans la recherche d’efficacité, d’effiscience, de profit, d’avantage, de résultat immédiat… Avec le moins d’effort et de contraintes possibles…

    Le temps manquant, l’adaptation ne se fera pas, ni dans la nature, ni pour les arbres, ni pour les végétaux, ni pour les espèces animales, ni en conséquence pour l’Homme (l’humain)…

     

    Ce festival international de géographie, donc, ayant eu pour thème URGENCES, 34ème édition 2023… M’interroge et réduit ce qui me restait encore d’optimisme, dans la réalité de cet « ordre du monde » consumériste et de « développement durable de transition écologique » dont nous demeurons dépendants – dans une dépendance accrue, d’autant plus accrue avec le numérique, la robotique, les innovations technologiques « dévoreuses » de ressources énergétiques »… Un « Ordre du Monde acheteur de bonnes volontés, voire de contestations, et de visions éclairées, afin de mieux dominer encore, de mieux asservir, de mieux conditionner, de faire de la transition écologique une manne de profits…

     

    Précision :

    La température moyenne annuelle sur les 12 mois de 2022 en France a été de 14,5 degrés…

    En 2023 sur neuf mois soit de janvier à septembre inclus en France la moyenne des températures atteint 15,2 degrés…

    En 2022 durant les mois d’octobre, novembre et décembre la moyenne était de 13,1 degrés, l’on peut donc « prévoir » une moyenne similaire pour ces mêmes mois en 2023…

    Tout cela pour mettre en évidence – en France et dans la plupart des autres pays – la réalité de l’accroissement annuel de la température moyenne : ainsi sur les vingt et trente années à venir, cet accroissement risque d’être largement supérieur à ce qui avait été prévu (de 2,5 degrés d’ici 2050)…

     

     

  • Le Festival International de Géographie, édition 2022

    Deserts

    … Ne pouvant me résoudre à prononcer et à écrire, en abrégé par ces seules 3 lettres majuscules, FIG, je préfère prendre le temps d’écrire et de dire : Festival International de Géographie à Saint Dié dans les Vosges… ( Saint Dié dans les Vosges plutôt que Saint Dié – des – Vosges )…

    Cette 33ème édition du Festival International de Géographie a eu pour thème les déserts…

    Les déserts de notre planète, les plus arides et les plus chauds tel celui du Sahara, ou les plus froids et les plus désolés tel celui des paysages glacés du continent antarctique…

    Depuis 2005 avec « Le monde en réseaux », il n’y eut qu’en 2020 et en 2021 où je ne me suis point rendu à ce festival, sans doute pour cause de pandémie de covid et des mesures prises par les autorités (masque partout même en extérieur)… Mais peut-être aussi pour d’autres raisons plus « personnelles » liées à une « vision du monde et de la société » ne m’incitant trop guère à me mêler à de nombreux participants lors de manifestations festives ou culturelles…

    Chaque année depuis 1990, durant 3 jours (4 jours avant 2014) Saint Dié dans les Vosges est le lieu d’échanges entre géographes, chercheurs, universitaires, enseignants, écrivains, illustrateurs, exposants ; avec quelque 150 à 180 conférences, tables rondes, débats, en différents endroits de la ville, dont des « cafés géograpgiques », de grandes salles notamment à la cathédrale, au musée Pierre Noël et à la salle Yvan Goll de l’espace Georges Sadoul, ainsi qu’au salon de l’Hôtel de Ville, à la Tour de la Liberté…

    En moyenne chaque année durant les 3 jours, viennent environ 40 000 visiteurs dont la plupart, bien sûr, de Saint Dié et des environs, et de la région Lorraine Grand Est, et d’autres, venus de plus loin…

    Le Festival International de Géographie est un lieu d’ouverturte sur le monde, une sorte d’université à ciel ouvert, accessible et gratuite (accès aux conférences) … Rien à voir avec les « universités d’été » des partis politiques ( PS, LR entre autres )…

    Depuis le covid, et particulièrement cette année en 2022, l’organisation s’est beaucoup améliorée, de telle sorte que les personnes se rendant aux différentes conférences débats, munies d’un ticket d’entrée (le nombre de tickets distribués correspond à la capacité de la salle) sont sûres de pouvoir prendre place dans la salle. Avant le covid, c’était à chaque fois assez difficile d’accéder à une salle, puisque les conférences s’enchaînant, un certain nombre de personnes restaient dans la salle pour assister à la conférence suivante, ce qui limitait l’entrée aux personnes venant d’arriver…

    Les déserts ne sont pas des espaces vides. Si la densité des populations humaines, animales et végétales y est moindre, beaucoup moindre qu’ailleurs sur la planète, et si certaines ressources dont l’eau potable, s’y font rares, dans les déserts ; il n’en demeure pas moins que des populations (nomades mais aussi sédentaires) habitent les déserts (d’Afrique, d’Amérique, d’Asie centrale, du pourtour du Cercle Polaire – Amérique du Nord Canadien et Sibérie arctique - ) et s’adaptent aux contraintes climatiques…

    Ce sont aussi, les déserts de notre planète, des espaces exploités et convoités, pour leurs ressources naturelles, telles l’eau des nappes souterraines, les minéraux, le pétrole, le gaz (exploitation industrielle avec aujourd’hui d’énormes machines et véhicules à chenilles)…

    Des enjeux géopolitiques liés à l’émergence et à l’évolution de conflits allant de la guérilla aux guerres dites conventionnelles, ont bouleversé les espaces désertiques, notamment tout au long d’un axe allant de la Mauritanie à la Chine, et autour du Cercle Polaire (moins en Antarctique qui demeure le territoire des chercheurs et des scientifiques – du moins jusqu’en 2050)…


     

  • Le 30 ème festival international de géographie à Saint Dié Vosges

    ... Le thème cette année, du vendredi 4 au dimanche 6 octobre 2019, était "MIGRATIONS", et le pays invité, les Caraïbes ...

     

    Dans une mondialisation du protectionnisme et de l'édification de barrières dressées afin de bloquer ou de réduire les flux migratoires, et où l'ouverture des échanges n'est plus ce qu'elle était encore il y a quelques années, du fait de la constitution et de la réorganisation du monde qui se profile à l'horizon des années 2020, en trois "blocs" ou puissances économiques en concurrence (Celui des Etats Unis d'Amérique et de leurs associés, celui de l'Iran dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire perse et avec, en parallèle celui de la Turquie dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire Ottoman, et celui de la Chine présente économiquement en Afrique et partout dans le monde)... Et de ce que va pouvoir devenir l'Europe (l'Union Européenne actuelle) prise entre les "feux croisés" des trois blocs et aussi de la Russie qui cherche également à devenir une puissance incontournable... Comment vont évoluer les flux migratoires dans un avenir proche ?

     

    ... L'Histoire nous apprend que les migrations (déplacements de populations d'un lieu à un autre, d'un pays à un autre) ont toujours été une réalité... En fait, depuis avant le Néolithique dans des temps très reculés où d'ailleurs le mode de vie migratoire était plutôt la règle, le mode de vie naturel des "chasseurs cueilleurs" qu'étaient alors les sociétés humaines (Néandertaliens et Sapiens du Paléolithique)...

    A une époque (par exemple au 17 ème siècle ou entre 1550 et 1700 de notre ère) où il n'y avait que 500 millions d'humains sur notre planète, proportionnellement au nombre d'habitants de la Terre, les flux migratoires étaient plus conséquents en terme de mouvements de populations, notamment durant la guerre de trente ans qui a sévi en Europe de 1618 à 1648...

    Et il y a eu aussi plusieurs époques par le passé, où, proportionnellement au nombre d'humains sur la Terre, les flux migratoires étaient encore plus importants qu'ils ne le sont aujourd'hui... ( Durant les grandes invasions à la chute de l'Empire Romain, et dans toute l'Asie, la Chine, l'Inde, les Amériques, l'Afrique, dans l'antiquité et les premiers siècles de ce qui est pour nous le "moyen âge")...

     

    Aujourd'hui le changement climatique désormais certain et général sur toute la surface de la Terre jusqu'aux régions polaires, s'ajoute et se superpose, en tant que paramètre important, aux autres paramètres existants (diminution de ressources naturelles, misère, pauvreté, guerres, conflits, insécurité etc., dans beaucoup de pays du monde ne parvenant pas à se développer ou en guerre)...

     

    La "recherche d'un monde meilleur" n'est plus dans le domaine du rêve, d'une aspiration, d'une idéologie utopique, pour beaucoup de gens qui partent de leur pays, du moins pour ceux qui croient encore à un "monde meilleur"... Car partir est devenu avant tout rêve, avant toute aspiration à quelque devenir que ce soit, une nécessité...

    Soit dit en passant on peut se demander si partir de son pays, en 1650 ou en 1850, pour aller "aux Amériques", c'était du domaine du rêve dans l'idée d'un monde meilleur, vu déjà la traversée de l'Atlantique avec les navires de l'époque, l'arrivée sur une terre inconnue, et la réalité une fois sur le terrain avec tout à construire, à édifier, et cultiver la terre et tout cela dans l'insécurité, l'aléatoire... Et la violence des rapports humains...

     

    ... Quelques thèmes et sujets développés lors de cette 30ème édition du FIG de Saint Dié, en conférences, tables rondes, débats, entretiens (il y en avait environ 170 réparti en divers lieux dont des cafés géographiques, salles publiques) pour les trois journées :

     

    -L'accueil dans l'exil

    -Cartographier les migrations : représenter les routes ; quels enjeux ?

    -Les conflits autour de l'accueil des migrants en France

    -Nature des frontières? Sont-elles refuge, ouvertes ou fermées

    -Caraïbes : perspectives géopolitiques d'une mosaïque de territoires continentaux et insulaires

    -Génétique : ce que les métissages nous apprennent de l'humain

    -Brexit, crises des réfugiés... Quelle Europe aujourd'hui?

    -Récits d'immigration : du rêve à la réalité

    -Quelles politiques migratoires?

    -Les migrations au féminin

     

    ... A noter -et je crois bien que c'est là ce qu'il y a de nouveau (et d'émergeant) dans l'actualité du monde présent d'aujourd'hui et de demain proche, à savoir les années 2020, et qui va changer par rapport à ce que nous avons connu depuis la fin des années 1990 (une mondialisation de l'économie de marché et d'échanges selon le mode "occidental" avec la consommation de masse tous produits, des transports sur grande distance, des traités, accords commerciaux sur la base de règlements internationaux et de libre circulation)... Ce qui va changer donc, et sans doute durablement et selon un processus d'évolution encore incertain avec toutes les questions qui se posent... C'est la transformation -que l'on constate déjà- de ce monde de 1990 à 2018/2019, de libre échange et de marché planétaire, où les USA demeuraient la puissance dominante aux côtés d'une Europe sans vision politique globale mais encore puissante économiquement et culturellement ; en un monde se scindant en plusieurs "blocs" en concurrence, en situation de "guerre économique" voire probablement de conflits plus caractérisés... Ce qui va avoir une incidence sur nos modes de vie, de consommation, de déplacements et donc, à fortiori, sur les échanges commerciaux et sur les mouvements migratoires... Tout cela sur fond de changement climatique...

     

     

    https://saintdieinfo.fr/2019/10/fig-30eme-festival-international-de-geographie-de-saint-die-vosges-images/

     

     

  • Festival international de Géographie Saint Dié Vosges 2018

    ... Le thème cette année "La France demain" m'inspire en premier lieu la réflexion suivante :

     

    Ce sont les nouvelles générations, celles de ces jeunes qui en 2018 sont encore à l'école : les étudiants dont certains vont entrer dans la vie active (pour autant qu'ils trouvent un emploi en rapport avec leur formation), les adolescents que sont les lycéens et les collégiens, et enfin les jeunes enfants des écoles primaires... Qui feront la France, la société, la vie économique et plus généralement la vie quotidienne dans les années 2030, 2040, 2050...

    Lorsque les actuels et principaux intervenants, âgés de 30 à 60 ans qui auront éduqué, formé les jeunes, été les décideurs et exercé leur activité ; seront "vieux" ou morts...

    D'où l'importance de la transmission des savoirs, de l'héritage culturel... Et surtout de la manière dont les savoirs et dont l'héritage culturel sont transmis...

    Je m'interroge -et je ne suis certainement pas le seul à me poser la même question- sur justement la manière ( dans quel esprit, dans quel dessein, dans quel ordre de pensée ) dont ces savoirs seront transmis (et à qui ou plus exactement à qui plutôt qu'à qui), sur le devenir de l'héritage culturel (dans quel prolongement) et dans quelle mesure il conservera ses racines ? ...

    Avec la robotisation, les nanotechnologies, la chimie du Vivant... Et cette "philosophie" de la croissance économique ; avec les pouvoirs accrus -et démesurés- des "maîtres du monde" qui formatent les populations dans leurs loisirs, dans leurs activités, leur pensée, leur mode de vie et de consommation... Est-ce que les nouvelles générations qui, d'année en année, arrivent sur "la scène du monde" (à commencer déjà par les étudiants en fin de cycle) auront la capacité de résister au mouvement et à l'évolution amorcés ? Pourront-ils être des acteurs différents dans d'autres voies que celles qui aujourd'hui prévalent ?

    Pour être "franc et net"... La "France demain" du FIG St Dié 2018... Au vu du programme, de la liste des thèmes, conférences, tables rondes ; des personnalités organisatrices et invitées, me semble à priori (j'aimerais bien que ce ne soit qu'un à priori et donc avoir tort) "bien dans le vent du temps que nous vivons" (Un fossé qui se creuse et s'élargit entre d'une part la culture, les résolutions, les projets, les idées... Et d'autre part la réalité dans laquelle les gens vivent et se débattent, souffrent, subissent, meurent (mais parfois rêvent quand même, arrivent à s'en sortir)...

     

    ... Lors de l'édition 2017 de ce festival de géographie, j'avais noté et apprécié, de la part de la municipalité de Saint Dié et des organisateurs, l'incitation à l'implication et la participation des jeunes (enfants et adolescents des écoles) en différentes activités, expositions, débats, documentaires et films... La place des jeunes dans cette manifestation annuelle, qui n'avait pas encore été aussi importante lors des FIG précédents...

    http://fig.saint-die-des-vosges.fr/images/programme.pdf

     

     

  • Le festival international de géographie...

    ... A Saint Dié, dans les Vosges...

    L'un de ces rendez-vous "immanquables" à mon sens, entre autres grandes manifestations culturelles, et qui en est cette année à sa 23 ème édition (le premier a eu lieu en 1990)... Du 11 au 14 octobre en 2012...

    Le thème choisi pour cette année 2012 : Les facettes du paysage, nature, culture, économie... Pays invité : la Turquie.

    Entre le festival de l'an dernier, dont le thème était l'Afrique et le pays invité le Rwanda ; et le festival de cette année, "les facettes du paysage" et pays invité la Turquie... Dix mois de travaux de restauration et d'aménagement furent nécessaires pour donner à l'espace Georges Sadoul "centre opérationnel" ou "grand quartier général" du festival, un "nouveau look de style, d'architecture et de conception "très 21 ème siècle"...

    ... Mais... je risque ici une "petite remarque" concernant ces gigantesques -et fort coûteux- travaux de restauration et d'aménagement "aux normes Européennes et internationales" en matière de sécurité/accessibilité... au sujet... des toilettes !

    Les toilettes en ce lieu public si renommé (la salle de conférence peut accueillir 750 personnes) sont "ultramodernes"... mais "minables" en ce sens que l'on n'y trouve que 4 urinoirs dont 1 plus petit pour les enfants et 1 seule toilette fermée (à la fois pour handicapés et " gens normaux")... De surcroît, il n'y a pas de "petite cloisonnette" de séparation entre les urinoirs... (bonjour la discrétion !)

    Je vous laisse imaginer à la sortie de la conférence, sur 700 personnes, au moins une dizaine voire une vingtaine se rendant aux toilettes en même temps !

    Les toilettes de l'espace Georges Sadoul à Saint Dié dans les Vosges, n'ont donc "aucune sécurité urinaire" !

    ... Voici une galerie de photos, de ce 23 ème Festival International de Géographie :

    http://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/toute-lactu/fig-2012-jeudi-11-octobre-2012#menu

    L'on voit sur quelques unes de ces photos, la salle de conférence Yvan Goll dans son ensemble : refaite à neuf et aux normes...alors que l'ancienne salle était loin d'être démodée et délabrée (elle était même plus confortable avec de meilleurs sièges et une meilleure acoustique)... Et il n'y a pas à vrai dire beaucoup plus de places assises qu'avant (parterre et balcon) compte tenu de la largeur des escaliers et de l'espace pris par les deux sorties...

    Le maire de Saint Dié, Christian Pierret, coupe le fil pour l'inauguration de la salle, et sur sa droite, une très belle femme, très chic en noir et avec une écharpe rouge...

    La cérémonie d'ouverture avec présentation des invités, le jeudi 11 octobre à 18h...

    Et l' interwiev de Mireille Delmas-Marty, présidente de la 23 ème édition du FIG.

    Il est clair que, cette année, le nombre de visiteurs (festivaliers) paraît plus important que l'an passé ou même que les années précédentes, à en juger par la densité des foules entrant et sortant de l'espace Georges Sadoul (QG du FIG), du salon du livre et des autres lieux de conférences et manifestations et expositions...

    Cependant, les discussions en "table ronde" lors des conférences m'ont paru cette année plus "formalistes" et donc, un peu moins intéressantes du moins pour celles auxquelles j'ai assisté... Néanmoins furent abordés quelques sujets "sensibles" notamment sur la gestion de l'environnement péri-urbain, et la transformation des paysages dans un but marchand ou économique...

    D'ailleurs, autant la salle était pleine, et autant par moments, les gens sortaient ou entraient, ce qui s'avérait gênant pour suivre la discussion à cause du bruit de fond de ces allées et venues...

    ... J'imagine (le pays invité étant la Turquie et vu l'importance de la communauté Turque dans les Vosges et dans l'Est de la France)... J'imagine que la gastronomie Vosgienne, fondée sur le porc, n'a pas dû "être à l'honneur" et qu'il a fallu que les restaurateurs de Saint Dié "s'adaptent quelque peu" en ayant prévu à l'avance pour les 4 jours du festival, force quartiers d'agneau ou de mouton dans leurs congélateurs... La Turquie est en effet pour 99% de sa population, Musulmane (mais la plupart le sont de tradition bien plus que de culte réel, tout comme nous en France on est beaucoup catholique de tradition)...

    Cependant, au salon de la Gastronomie, espace François Mitterrand, comme les autres années, se tenaient nos charcutiers et nos étalages de pièces fumées, saucissons et jambons... Et il va sans dire qu'autour de ces rayons là, on ne voyait guère de femmes en foulard sur la tête et longues jupes jusqu'aux talons...

    ... J'ai été "un peu surpris" du choix, par les autorités du festival, de Régine Desforges "grand témoin" du festival cette année...

    Certes, je ne minimise pas la dimension littéraire – romanesque plus précisément- de Régine Desforges, mais je pense qu'elle a été choisie du fait du succès remporté auprès d'un très large public, par son livre "la bicyclette bleue", tiré à dix millions d'exemplaires...

    Lors des festivals précédants, les Grands Témoins étaient en 2009 Philippe Meyer, journaliste, écrivain, chroniqueur, homme de radio... En 2010 Noëlle Châtelet, femme de lettres et universitaire, comédienne... En 2011 Sophie Bessis, journaliste, historienne et économiste... Il y avait donc lors des festivals précédants, pour témoigner de ce qui fut durant les quatre journées, tant dans les salles de conférences que d'un lieu à l'autre des différentes manifestations... La "dimension journalistique" si je puis dire, en plus de la dimension d'écrivain...

    ... Le dimanche 14 octobre, "Vosges matin" titrait "Vers un FIG revisité en 2013"... Ce qui veut dire que désormais à partir de l'an prochain et pour autant que cette manifestation annuelle puisse être maintenue aussi longtemps encore que possible... Les sponsors, les acteurs économiques, en gros la mondialisation et la marchandisation et les médias interposés, seront plus présents, plus influents... Et qu'en conséquence, le Festival International de Géographie "changera donc de visage"... (de visage et "d'atmosphère")...

    Déjà cette année 2012 l'on percevait nettement ce changement, dans la mesure où l'on sentait que "tout avait été fait" par les grands médias régionaux, pour attirer le plus de monde possible, ne serait-ce que par la configuration des lieux, l'apparence, le "look", les boutiques, la vente de toutes sortes d'objets et de gadgets... Ainsi le "visuel" prenait largement le pas sur la "thématique" (les conférences, sujets développés, etc. )

    Néanmoins ce qui, à mon sens "ne changera jamais", c'est bien le caractère scientifique, et l'esprit, et la dimension de connaissance, de réflexion, d'humanisme, de tous ces géographes venus du monde entier, qui eux forment bien une communauté de gens "hors du commun" et ne se laissent pas emporter par le courant de la mondialisation marchande et formatée... D'ailleurs, ces gens là, il suffit de les approcher tant soit peu, de les écouter, pour s'apercevoir qu'en dépit du côté technique, du côté "formation universitaire" de leur discours, il y a bien en eux cette dimension d'humanisme, cette dimension dans la relation, dans l'esprit, dans la connaissance, dans la recherche, dans une "vision du monde"... Que l'on ne retrouve absolument pas (et pour cause) chez les politiques, les acteurs économiques et financiers, les sponsors et les journalistes en conformité avec "ce qui doit être représenté dans le sens du monde"...