France début 2017

  • Cette France d'avant l'élection présidentielle de 2017

    ... Depuis l'affaire Pénélope/François Fillon qui fait la Une , la Une principale et quotidienne de tous les médias Français et étrangers, et qui débuta le mardi 31 janvier ; cette "France qui émerge" autour du mouvement "En marche" d'Emmanuel Macron, est bel et bien en train de devenir cette France à laquelle je faisais allusion précédemment (le 20 janvier)... Et à cette France là, du mouvement "En marche" d'Emmanuel Macron, de quelque dix millions de personnes dont plus de la moitié voire les deux tiers sont des cadres moyens et supérieurs, des gens "relativement aisés avec patrimoine immobilier, placements financiers ; dont un quart sont des gens aux ressources plus modestes voire même quelques "économiquement défavorisés"... A cette France là donc, s'oppose une autre France, celle dont le regard, dont la vision de la société, de la France, de l'Europe, du rapport aux étrangers, se portent vers Marine Le Pen... Et cette France là, bien plus que celle d'Emmanuel Macron, est celle des "économiquement -et socialement- défavorisés et déconsidérés"... qui compte aussi environ dix millions de personnes auquelles on peut ajouter quatre autres millions de personnes qui elles, se portent vers Jean Luc Mélenchon...

    La grande difficulté qui est celle des Républicains (ex UMP) avec l'affaire Fillon, c'est qu'en cas de défection de Fillon, il n'y a personne parmi eux (ceux qui se sont présentés à la primaire de la droite et éventuellement tel ou tel autre) qui peut faire l'unanimité : Sarkozy a été "balayé", Juppé ne serait le candidat que d'une minorité d'électeurs de droite et du centre (ne "faisant donc plus du tout le poids" face à Emmanuel Macron)... François Fillon était le seul d'entre tous, des Républicains, qui pouvait faire "à peu près" l'unanimité, mais il est devenu inaudible depuis l'affaire qui le "plombe"...

    C'est donc cette France qui émergeait déjà avant la désignation de François Fillon, cette France tournée vers la modernité, vers les idées progressistes, vers le développement durable, le libéralisme social ; qui est en train de prendre les devants mais non sans mal avec Marine le Pen, avec Jean Luc Mélenchon et avec Benoît Hamon...

    La France tournée vers la modernité, vers les idées progressistes et le développement durable soutenu par une économie libérée d'entraves... qui-peut-être- fera quelques pauvres un peu moins pauvres-et quelques chômeurs en moins- (c'est à voir)... Mais qui sera aussi la France des familles "plurielles" (ou recomposées), des familles à trois ou à quatre adultes avec enfants, des "papa et papate/maman et mamane avec enfant" (enfant né sous PMA voire GPA)... La France où la recherche généalogique, où la recherche de ses racines, de ses origines, sera rendue encore plus difficile qu'elle ne l'est naturellement...

    Pour la génération des nés entre 1945 et 1960 voire jusque vers 1970, génération qui a connu ce que j'appelle "l'ancien monde" dans son enfance, son adolescence, une partie de sa vie active, et qui est témoin de tout ce qui évolue dans le "nouveau monde" (depuis 1990) en matière de technologies (en gros internet, téléphonie mobile, numérique), en matière d'évolution sociétale, de rapport à l'argent, de relation, d'instantanéité de l'information ; en matière de biotechnologie, de robotique, d'intelligence artificielle ; en matière de consommation, de mode de vie... Pour cette génération là donc, des "entre deux siècles/entre deux millénaires", ce qui domine dans le "ressenti" des gens, dans la réflexion, c'est, bien plus encore que de la colère ou du rejet (mouvements anti ceci anti cela) , bien plus que de la nostalgie d'un temps qui n'est plus... Mais... Une interrogation, un questionnement sur le sens de cette évolution si rapide, si diverse, si incertaine, si inquiétante, si peu porteuse de réponses satisfaisantes... Mais que les modernistes, les progressistes, les générations "post années 80" portent en avant, en marche et disent, de cette évolution, qu'elle s'inscrit dans le sens de l'Histoire, de la civilisation, qu'elle est irréversible et qu'il faut en attendre plus de bien que de mal... Mais du bien pour qui en réalité, sinon pour ceux qui en profiteront , pour ceux qui en seront les privilégiés, de cette évolution ?