foi

  • Religion

    … La « religion » en laquelle je crois « dur comme fer » et que d’ailleurs je pratique en plus d’avoir la foi en elle, c’est celle du Livre, de la Culture, de la Pensée, de la Poésie, de la Science, de l’Art, de la Musique…

     

    Mais je me dis aussi parfois, que les œuvres des cloportes, de l’épeire, du bousier et du lombric, sont peut-être des œuvres « plus éternelles » que les œuvres des humains… Quoiqu’il n’existe en fait que des « éternités provisoires », le maximum si l’on peut dire pour une longueur d’ « éternité provisoire » étant de cinq milliards d’années soit la durée de vie de notre étoile le Soleil…

     

    Durant l’âge de la pierre, depuis l’Australopithèque jusqu’ à Sapiens Sapiens, la technique de taille et de fabrication d’objets – utilitaires et « artistiques » ou n’étant pas de première nécessité- n’a cessé d’évoluer et de se perfectionner pour atteindre son plus haut niveau, sa plus grande diversité à la fin du Paléolithique Supérieur avec les Magdaléniens de -16 000 à -12000 environ…

     

    « Dieu » - ou quelque « Créateur » ou « intelligence qui dépasse notre entendement humain »… Peut-être faut-il « aller le chercher »… Dans « l’ère de Planck » soit avant le « Big Bang » depuis un « temps zéro inaccessible » jusqu’à ce que l’Univers d’actuellement 13,7 milliards d’années mesurait à sa naissance -en diamètre – 1,62 multiplié par 10 puissance moins 35 mètre (la plus petite longueur connue et pouvant être calculée « humainement »)…

    Ce n’est pas, pas du tout, ce qu’enseigne l’Église Catholique Apostolique Romaine (ou Orthodoxe) ni l’Islam ni aucune religion… Ni non plus les légendes de peuples très anciens en Mézo Amérique, Asie Pacifique Océanie, Afrique, d’il y a des milliers d’années…

     

    D’ailleurs le « Big Bang » en tant que théorie et que cosmogonie actuelle qui se fonde sur les découvertes scientifiques récentes – celles depuis le 20ème siècle… N’est jamais que le « modèle actuel de référence »… Qui n’a pas tout à fait l’adhésion de la totalité de la communauté scientifique…

     

    En promenade sur un chemin de montagne, à la vue d’un bousier pattes en l’air, je remets ce bousier sur ses pattes afin qu’il poursuivre sa route… Et je suis autant émerveillé à la vue de la Voie Lactée dans le ciel de la nuit, que penché au dessus d’une cétoine cheminant entre des cailloux sur un sentier…

     

     

  • Religion sans foi

    ... La religion (LES religions)... ça va pas avec Dieu...

    Mais Dieu comprend qu'on puisse être de telle ou telle religion...

    En revanche ce que Dieu ne comprend pas c'est la religion sans foi...

    Le monde est fait de religion(s) sans foi...

    Même l'athéisme est sans foi...

    Mais le monde sans foi est bardé de croyances...

     

  • La maladie et la foi au moyen âge

    D'après "Les miracles de Nostre Dame" de Gautier de Coinci ( 1178-1236)

     

    De Lydia Bonnaventure, La Louve Éditions.

     

    Diplômée de l'Université de Perpignan en Lettres modernes, Lydia Bonnaventure est actuellement formatrice de Français et d'Histoire. C'est son premier ouvrage.

     

    Lydia Bonnaventure anime un site "Mes promenades culturelles", un blog "Une autre vision de la littérature, et un forum littéraire "Nota Bene forumactif"

     

    http://www.lydiabonnaventure.com/

    http://medieval-lydia.blogspot.com/

    http://notabene.forumactif.com/

     

    Le livre de Lydia Bonnaventure, "La maladie et la foi au moyen âge", est un livre dont la lecture est aisée... Ce qui, à mon avis, pour un livre "de cette nature", et donc sur le thème dont il est question, confirme un "talent d'écrivain" (mais un talent d'écrivain "au sens dans lequel je l'entends")...

    En effet le "reproche" si je puis dire, que je fais assez souvent à un certain nombre d'écrivains contemporains (romanciers ou essayistes mais surtout essayistes), c'est qu'ils "versent" tous ou presque dans un style ou dans un discours trop technique ou trop abstrait, et qu'en conséquence, leurs ouvrages ne sont guère faciles à lire, et que le "commun des mortels" n'ayant pas reçu de formation secondaire ou universitaire, a bien du mal à suivre et à s'y retrouver... Si toutefois il se risque à la lecture de ce genre d'ouvrage...

    Déjà, ce titre "la maladie et la foi au moyen âge" - à priori- (je dis bien "à priori")... N'incite pas le "lecteur Lambda" à acheter et à lire... D'autant plus dans le contexte actuel de "consommation livresque de loisirs" qui privilégie les ouvrages, les collections et les séries romanesques standardisées et où ce sont les mêmes thèmes "bateau" que l'on retrouve, avec les mêmes "scies", le tout "bien bourré" de formes langagières ou lapidaires sans aucune "magie"...

    Et, à côté de toutes ces productions de masse, l'on voit par contre en vente et avec "bien le vent en poupe", un autre genre de productions, celui là s'adressant quasiment uniquement à ce que j'appellerais "les intellectuels branchés"...

    Mais il arrive -et de cela j'en suis très heureux et très réconforté- que des intellectuels, des écrivains, des gens "de formation universitaire" (souvent d'ailleurs issus de "milieux modestes" et qui, comme on dit "ont beaucoup galéré" pour étudier et passer examens et concours)... soient en mesure de concevoir que le "lecteur Lambda" justement, puisse se révéler un lecteur "intéressé"... Intéressé parce que soudain éveillé : et c'est là qu'intervient ce que je définis personnellement comme étant "une dimension de communication, d'approche de l'Autre et d'humanité"... (Une dimension à mon sens, qui n'est pas encore dans le monde où nous vivons, ressentie comme une nécessité de premier plan)...

     

    Je cite ici un passage que j'ai particulièrement apprécié, à la page 85 du livre de Lydia :

     

    "Dans un couvent de Palestine vivait un homme de moeurs irréprochables et d'une austérité sans égale, nommé Zosime. Dès son enfance, il avait suivi sa sainte vocation et, comme il entrait dans sa cinquante-quatrième année, il lui vint la pensée qu'il était arrivé au suprême degré de la science et de la vertu et que, désormais, il n'avait plus rien à apprendre sur cette terre. Mais une voix lui cria de sortir aussitôt et de changer de pays car la perfection n'était pas de ce monde, le combat décisif est toujours devant nous, même à notre insu."

     

    ... Plus encore, sans doute, que le partage de la richesse et du pouvoir que l'on a pu acquérir par le travail, l'ingéniosité, l'intelligence et le désir d'entreprendre... Le partage de la connaissance acquise en toutes choses au prix de l'effort, de l'étude et de la réflexion, est un partage nécessaire... Et dirais je, vital pour le devenir de l'espèce humaine... Et c'est bien là, à mon sens, que doit intervenir dans la relation avec l'Autre, avec les Autres, en particulier dans la relation avec les plus démunis ou isolés des humains... Cette dimension de communication, de partage, d'approche de l'Autre, d'humanité en somme, qui, dans le monde où nous vivons présentement, dans la complexité et dans la dureté des crises et des conflits actuels, ne semble pas encore devenir "la priorité absolue"...

    ... En somme le méchant, le bête, l'accapareur, l'indifférent, celui qui "ne comprend rien"... C'est toujours l'Autre... Il ne vient pas du tout à l'idée du "commun des mortels", et à plus forte raison du "moins commun des mortels"... Que le lecteur, le client, le consommateur, l'usager "Lambda", puisse être soudainement intéressé, éveillé et désireux de savoir, de comprendre, puisque "de toute évidence" paraît-il, ce personnage "Lambda" serait un mur contre lequel on ne peut que se heurter, d'où la violence déployée sur ce mur...