Fillon 5 mars

  • Place du Trocadéro, dimanche 5 mars

    ... J'ai écouté dimanche 5 mars sur BFMTV de 15h 30 à 16h, le discours de François Fillon place du Trocadéro devant quarante ou cinquante mille de ses fidèles venus de toute la France...

    J'ai trouvé que ce discours "ressemblait" par sa teneur, par son ton, par ce qu'il évoquait d'une "certaine idée de la France" notamment, à un discours du général de Gaulle...

    Mais nous ne sommes plus en 2017, dans la même dimension d'opinion, de pensée, de culture, d'adhésion et -si l'on veut- d'émotion publique largement partagée, que du temps du général de Gaulle dans les années 1960... L'on ne retrouve en effet, cette dimension là, que dans le "socle" indéfectible de près de 3 millions de Français qui sont quoi qu'il arrive pour François Fillon et ne souhaitent pas son remplacement...

    Car il y a bien dans le discours de François Fillon ce dimanche 5 mars sur la place du Trocadéro, comme il y avait dans les discours du général de Gaulle, dirais-je... "une dimension intellectuelle"... Tout comme d'ailleurs, aussi, il y a "une dimension intellectuelle" dans le discours d'Emmanuel Macron ; dimension certes tout à fait différente de celle de François Fillon.

    Il se trouve que dans le contexte social, économique, mondialisé, d'aujourd'hui, dans des modes de vie, de culture et de pensée (et de consommation), du moins pour 8 à 10 millions de nos concitoyens... La "dimension Macron" l'emporte sur la "dimension Fillon" (dimension intellectuelle)... Mais avec cette réalité cependant, surtout avec cette réalité qui est celle de l'environnement culturel-social-économique-vie quotidienne d'aujourd'hui : ni l'une ou l'autre de ces 2 dimensions (l'une "Filloniste" et l'autre "Macronique") n'a vraiment l'adhésion de tout un pays rassemblé autour d'une vision "fédératrice"... Et cela pour une raison essentielle et de réalité : l'étendue de ce "cloaque" qui est celui d'une société en déliquescence, en misère sociale, en déshérence, en absence de perspective d'avenir, en exclus, en oubliés ; en somme un "cloaque" que quarante ans de politiques désastreuses (sur les plans culturels, économiques et de société et de système éducatif ont laissé se développer...

    C'est cela la question aujourd'hui, dans tout ce qu'elle a de tragique et de lucide et d'effrayant : "quel discours peut être porteur (et crédible), tenu au dessus d'un cloaque, et, non seulement quel discours mais le discours de qui?"