éternité

  • L'éternité à l'échelle des ères géologiques, l'éternité à l'échelle des civilisations

    ... Henry de Montherlant, romancier, essayiste, dramaturge et membre de l'Académie Française, né le 20 avril 1895 et décédé le 21 septembre 1972 ; a écrit sur l'une des pages de ses carnets :

     

    "Je me foutais pas mal d'être éternel dans mon œuvre. Ce que je voulais, c'est d'être éternel dans ma vie"

     

    ... Cette phrase d'Henry de Montherlant, est l'une des plus magnifiques que j'ai lues, dans ma vie, me renvoyant à ce que je pense de cette idée "d'être éternel"...

    Déjà, l'éternité au sens que l'on lui prête -sans forcément être croyant- et selon l'usage dont on fait de ce terme "éternité" en littérature et en art... N'est pas "éternelle" mais "provisoire"...

    Tout dépend de la durée du "provisoire". Par exemple, les grands auteurs et philosophes Grecs tels que Platon et Aristote entre autres, et si l'on veut, encore, Victor Hugo du 19 siècle littéraire Français, ont et auront une "belle éternité provisoire" devant eux...

    Dans la dimension de l'univers, des galaxies, et même dans la dimension des civilisations humaines depuis le Paléolithique Supérieur... C'est "une toute autre affaire" que celle de l'éternité -en ce sens que ce qu'il y a de provisoire dans l'éternité, se trouve "singulièrement raccourci"...

    "Etre éternel dans sa vie" me renvoie à cette idée me venant de la certitude que j'ai, de tous ces autres -du temps de ma vie, du temps d'avant ma vie et du temps d'après ma vie- qui, à peu près, pensent et ressentent les mêmes choses que moi, bien que l'exprimant chacun à leur manière -autrement dit, ces autres sont des sortes de "copies" de ce que je suis (bien sûr une copie différente)... C'est là, dirais-je, une "pluralité" (de similitude) dans un temps plus long que le temps de ma vie... Et cela sera vrai dans cent ans, dans plusieurs siècles, tant qu'il y aura des humains sur la Terre, ou "l'équivalent des humains" quelque part dans le cosmos...

    C'est cette idée là "être éternel dans sa vie" du fait de ce qui existe dans sa vie et dans ce qui précède sa vie et dans ce qui suit sa vie (et qui s'apparente et se renouvelle)... Qui, en quelque sorte, fait de la mort "un peu moins de néant"... (dans mon idée)...

     

     

  • La vie éternelle ou après la mort ...

    ... N'est selon moi, éternelle, que parce qu'elle existe en se renouvelant, en se perpétuant de génération en génération, d'espèce en espèce... Ainsi au delà de l'être vivant que l'on est une seule fois entre la naissance et la mort (humain en l'occurrence et pour les non-humains c'est la même chose) il y a tout ce qui nous précède et dont on vient, tout ce qui nous suivra, tout cela dans l'intemporalité....

    Encore que l'éternité de la vie -sur la Terre et ailleurs- ne soit en fait selon ce que je dis qu' une éternité provisoire" (parce que les espèces vivantes disparaissent et que toutes formes de vie ne sont présentes dans un environnement donné que durant par exemple "des millions d'années")...


     

    ... Je ne crois pas en "une vie après la mort"... Du moins pas selon ce que disent les religions, d'après la mort...

    Je n'imagine donc pas de sorte de "tunnel" (passage vers l'au delà) au bout du quel à la "sortie", on rencontrerait "des personnages en blanc", immaculés, transparents, aux formes impalpables, un "décor" ou paysage de rêve avec des fleurs, des arbres, des chants d'oiseaux et que sais-je encore de tout ce qu'on dit de "merveilleux"...

    Je ne crois pas non plus aux "tables qui tournent" ni à des manifestations apparitions ou "signes", de personnes disparues ; ni au spiritisme, à l'ésotérie, à l'occultisme... quoique je veuille bien "admettre" que la science n'a pas réponse à tout en dépit des derniers progrès, des dernières découvertes...

    Je serais plus proche de l'idée du "monde des esprits" du temps de nos ancêtres qui vivaient répartis sur la Terre à la fin de la dernière période glaciaire...

    Je ne crois pas en "une vie après la mort", mais je crois en la mémoire, je crois au souvenir, je crois à ce que nous transmettons aux générations qui nous suivent, je crois à ce qui sera découvert et qui n'était pas connu ou à peine connu...

    ... En matière de "choses inexplicables" (par exemple apparition dans une situation précise en tel ou tel lieu, d'une personne disparue ), à mon avis seules les personnes qui ont vécu le même genre d'expérience, qui se rencontrent et ont l'occasion d'en parler ensemble, peuvent se comprendre... Mais pas une personne (même un très proche par exemple un mari, une femme) qui a eu "ce genre d'expérience" au moins une fois dans sa vie, et une autre personne qui elle, n'a jamais/jamais eu de sa vie ce genre d'expérience...

    Certes il semble "difficile" de mettre en doute ce qu' a "vu" la personne qui a eu une expérience de ce genre, de douter de sa sincérité (puisqu'elle affirme, témoigne)... Mais il n'en demeure pas moins, que pour celui ou celle qui n'a jamais/jamais fût-ce une fois dans sa vie, vécu ce genre d'expérience, cela relève du surréalisme, de l'impossible, ou à la limite de l'inexplicable sans réponse et sans réalité tangible...

    Là où s'arrête la science commence la foi : encore faut-il que, tant que la science a des réponses, la foi soit déjà présente et que par conséquent lorsque la science s'arrête la foi qui existait déjà "prend le relais" de la science arrêtée...

    Seules – peut-être? - les personnes qui parviennent tant soit peu, à se libérer de l'esprit scientifique, du rationalisme et du réalisme qui les anime, qui fonde leur pensée et en somme leur vie ; peuvent percevoir (et avoir des "manifestations") de ces "choses qui dépassent l'entendement et sont inexplicables"... (Ce n'est point mon cas, je suis résolument et comme "par nature" depuis mon enfance, d'esprit scientifique, réaliste, rationaliste -et donc conditionné en ce sens et totalement imperméable à toute manifestation inexplicable de l'ordre d'apparitions, signes, etc. ... D'ailleurs ma mère que j'ai tant aimée et dont je me sentais si proche de son vivant, pas plus que d'autres personnes disparues et proches et amis que j'ai connus, ne me sont jamais apparus autrement que dans des rêves que j'ai pu faire, des rêves que tout le monde fait de temps à autre, parfois, en somme)...

    Outre l'occultisme, l'ésotérie et autres "sciences parallèles", je suis aussi réfractaire à l'astrologie (ne me demandez jamais "de quel signe je suis", l'astrologie ça me hérisse, je fais un rejet, j'arrive pas à concevoir que des "conjonctions planétaires ou astrales" puissent avoir quelque influence sur la vie des gens, la mienne entre autres)...

     

  • Eternité provisoire

         Lorsqu'on pense "éternité" en fait on pense "pour toujours" (et donc sans aucune limite dans le temps)...

    Ce que l'on appelle l'éternité, pour moi, n'est pas, n'est jamais "l'éternité pour toujours". L'éternité pour moi n'est que provisoire... D'un provisoire dont la durée est indéfinie, cette durée pouvant être celle de l'espace d'une ou de plusieurs générations humaines, l'espace de quelques siècles, de quelques millénaires... Mais il me semble évident que, à l'échelle de la durée des ères géologiques de notre planète la Terre, les sept millions d'années d'existence de l'homme (dont soit dit en passant le seul dernier million d'années est celui de l'homme depuis Homo Erectus) ne représentent qu'un très bref espace...

    ... Alors, à plus forte raison, à l'échelle cosmique quand on pense aux étoiles, aux galaxies, à l'univers...

     

    Platon et Aristote, entre autres.., deux mille cinq cents ans après leur disparition, sont encore lus et étudiés dans le monde d'aujourd'hui...

    Johnny Halliday sera certainement écouté encore au 22 ème siècle...

    Tel ou tel écrivain, auteur connu et lu partout aujourd'hui dans le monde, sera certainement encore lu dans 50, 100, 150 ans...

     

    ... Mais... Dans dix mille, dans cent mille et à plus forte raison dans un million d'années... Qu'en sera-t-il de Platon, d'Aristote, de Johnny Halliday, de tel ou tel écrivain, auteur, d'aujourd'hui ?

    ... Il faudrait imaginer par exemple, dans un sytème stellaire de la galaxie d'Andromède, une civilisation très avancée sur une planète de ce système, qui découvrirait des traces ou des signes de la vie et de la civilisation des humains de la Terre... il y a de cela, pour "eux", deux millions d'années... "Ils" "traduiraient" donc Platon, Aristote, "ils" "écouteraient" Johnny Halliday (à leur "façon" bien sûr c'est à dire selon leur intelligence, leur technologie)...

    Autrement dit, Platon, Aristote, Johnny Halliday... peuvent entrer, dans l'hypothèse de leur découverte par des êtres intelligents d'une planète de la galaxie d'Andromède dans 2 millions d'années... Dans une "éternité provisoire" de 2 millions d'années...

    Mais les galaxies se font et se défont, et à l'échelle du cosmos, c'est par milliards d'années que l'on "compte" !

    ... Cela dit, Jennifer, Astrid ou Katy ou Loana ou Sébastien, qui fait un tabac sur Facebook le 25 février ou novembre deumil'kèkchose... N'a qu'une "éternité provisoire" d'un jour...