enfer

  • Une définition de l'enfer

    … Pour certains Chrétiens l’enfer c’est la perte de la présence de Dieu.

    Plus généralement je dirais de l’enfer qu’il est la perte de la présence de ces autres qui sont nos interlocuteurs privilégiés.

    Notamment la perte d’un ami, d’un parent, d’une de nos connaissances de longue date, avec qui l’on a été bien, bu au même verre en sa compagnie, passé des moments heureux lors de rencontres et réunions renouvelées…

    Et que, suite à un énorme et regrettable malentendu, ou à un différend survenu au sujet d’une question sensible, l’on n’a plus jamais revu cet ami, ce parent, cette personne depuis si longtemps fréquentée…

    C’est ce que j’appelle « une fracture relationnelle », et c’est ainsi que je définis l’enfer : la perte de ce repère essentiel qui est celui de la présence de l’autre et de tout son accompagnement car l’accompagnement de l’autre s’en va lui aussi avec l’autre…

    Sans interlocuteurs privilégiés et même sans interlocuteur du tout, il ne reste en face et tout autour de soi, qu’un immense mur sur lequel tout ce que l’on y peut écrire ou dessiner ou inscrire dessus, ne sert à rien… À moins de croire en Dieu… Ou d’être comme un cosmonaute naufragé dans un petit canot spatial de survie, à des milliers d’années lumière de sa Téterre et de tenir un journal de bord en se disant que peut-être un jour des « êtres intelligents » venus d’une autre galaxie, découvriront le canot échoué dans la queue d’une comète, et à l’intérieur du canot, le journal de bord du naufragé…

     

     

  • Leur Henfer, leur Paradu

    … Leur Henfer, c'est là où ils me précipitent, un lieu qui pour eux est de perdition, tout le contraire de ce qui les fait bander comme des ânes en mettant sans cesse cent balles dans le Dada, tout le contraire de ce en quoi ils se vautrent…

    Leur Paradu, c'est là où je ne veux point aller et d'où, de l'Henfer où ils m'ont précipité, je continue et persiste à les agacer, ces Suzan, ces Séraphine, ces Colline, ces Romane, ces Charlie, ces Vic-Taurugaux et j'en passe des tristes, des perfides, des hypocrites, des zolive-dans-le trou de bale, qui m'ont pestiféré, écrabouillé, et dont les plus modérés d'entre eux (ou les moins virulents), ne m'ont fait que les gros yeux ou m'ont gratifié de temps à autre de quelque sourire condescendant, de quelque poncif de correct-pensance...

    Mais les pires, ce sont ceux et celles qui m'ont mamourisé, jusqu'à sacraliser mes loufes, mes impertinences, mes littératoqueries et mes bouffonneries, des années durant et puis un beau jour, m'ont claqué la porte au nez je sais pas en vertu de quoi...

    Du fin fond de cet Henfer où dans les grands regs à perte de vue, mes fleurs de sable et de roche, hérissées en chrysalides qu'un grand vent de ni sud ni nord ni d'est ni d'ouest cisèlera encore jusqu'à ce que traînes de poussière s'ensuivent et disparaissent ... Je maudirai vos Paradus où tout le monde veut aller...

     

  • Leur Henfer, leur Paradu ...

    Leur Henfer, c'est tout ce qu'ils rejetaient et en lequel ils me précipitaient...

    Mon Paradu, c'est tout ce là où je ne veux point aller et d'où, de l'Henfer où ils m'ont précipité, je continue et persiste à les agacer, ces Suzan, ces Séraphine, ces Colline, et j'en passe des tristes, des perfides, des hypocrites, des zolive-dans-le trou de bale, qui m'ont pestiféré, écrabouillé, et dont les plus modérés d'entre eux (ou les moins virulents), ne m'ont fait que les gros yeux ou m'ont gratifié de temps à autre de quelque sourire condescendant, de quelque poncif de correct-pensance...

    Mais les pires, ce sont ceux et celles qui m'ont mamourisé, jusqu'à sacraliser mes loufes, mes impertinences, mes littératoqueries et mes bouffonneries, des années durant et puis un beau jour, m'ont claqué la porte au nez je sais pas en vertu de quoi...

    Du fin fond de cet Henfer où dans les grands regs à perte de vue, mes fleurs de sable et de roche, hérissées en chrysalides qu'un grand vent de ni sud ni nord ni d'est ni d'ouest cisèlera encore jusqu'à ce que traînes de poussière s'ensuive et disparaisse... Je maudirai vos Paradus où tout le monde veut aller...

     

     

  • Une définition que je me fais, de l'enfer ...

    ... Certains Chrétiens définissent l’enfer par la perte de la présence de Dieu…

    Je dirais de l’enfer qu’il est assurément celui des fractures relationnelles.

    Quand tu as été bien avec quelqu’un, que tu as bu avec lui au même verre, que tu as partagé avec lui des émotions, traversé avec lui des espaces d’existence… Et que, suite à un énorme malentendu tu ne l'as plus jamais revu... Il y a bien là une fracture relationnelle. Et c’est ce qu’il y a de pire, je crois...

    Pire que toutes ces injustices, que toutes ces hypocrisies et que toutes ces violences dont nous subissons les effets...

    Dans cette si drôle d’expérience qu’est la traversée de la vie, s'en remet-on vraiment, de ce genre de fracture ?

    Telle est donc ma définition de l’enfer sur Terre.

    Mais si j’ai une définition de l’enfer, j’en ai une aussi du paradis ...

    La vibration de bien être qui me vient entre les plis de toutes les féminités comme celle des ailes de la mouche lovée entre les plis d'un rideau dans l'instant de la chaleur d'un trait de lumière...