emploi

  • Le monde du travail et le milieu associatif

    … C’est dans le monde du travail et dans le milieu associatif que se réalise l’activité sociale…

    En effet dans tout travail, emploi salarié, qui implique de la relation, il y a cette réalité, cette nécessité du rapport à l’autre (le patron, le chef, l’employé, les collègues, le client ou usager) ; la réalité de l’activité sociale induite, du fait de la fonction que l’on exerce…

    Et de même, dans le tissu associatif (plus d’un million d’associations en France, toutes villes et régions confondues), se réalise, se développe, évolue, s’adapte en fonction des besoins, des nécéssités, l’activité sociale…

    Soit dit en passant, la part d’activité des personnes « retraitées » (ayant donc cessé leur activité professionnelle) dans les associations « d’intérêt public », n’est pas négligeable c’est le moins que l’on puisse dire…

    Si le travail et l’emploi sont malmenés, disparaissent ou sont dévalorisés ; et lorsque disparaissent aussi les associations, c’est un désastre social qui s’installe…

    Et un désastre social est un terreau favorable au développement des communautarismes, des extrémismes et de toutes les violences, discriminations, désinformations, inégalités de toutes sortes, injustices, abus des uns et des autres, et incitations à détruire plutôt qu’à construire…


     

  • Le monde du travail de nos jours

    … Lors d’une émission sur France Culture, relative au monde du travail, avec Natacha Polony, le samedi 17 septembre 2022 de 11h à midi ; portant sur le sens, sur la valeur, aujourd’hui, du travail…

    Il ressort pour l’essentiel, de cette émission, que le travail (l’emploi salarié notamment) dépend pour beaucoup de la relation qui s’établit entre le salarié qui rend un service ou contribue à la fabrication et la distribution d’un produit marchand, et l’acheteur, le consommateur, le demandeur d’un service…

    Parallèlement peut-on dire, à la relation entre le salarié et l’acheteur et le demandeur, il y a aussi la relation qui s’établit entre les salariés dans une entreprise, une relation encore, entre les salariés et l’employeur…

    Il est évident – et inévitable – que « certains emplois ou fonctions » dans la mesure où ils sont ceux d’une seule personne effectuant en un lieu notamment fermé, un travail répétitif, ne nécessitant pas de compétences particulières ou de formation préalable ; ou le travail de plusieurs salariés isolés les uns des autres et donc sans communication durant l’exercice de l’emploi, et que de surcroît ce travail, cet emploi, cette tâche s’effectue « en interne » c’est dire sans public, sans communication avec des gens de l’extérieur… Que ces emplois ou fonctions ne sont aucunement « enthousiasmants » et ne peuvent être « attirants » ou motivants…

    En gros, l’on peut dire qu’environ 50 % du monde du travail salarié, est fait d’emplois « non motivants », que l’on n’accepte que pour « gagner sa vie »…

    Il est en conséquence de cela, tout à fait évident aussi, qu’un travail avec relation (un public, des collègues, des dirigeants et des patrons) et nécéssitant compétences, savoir faire et en même temps étant des emplois et des fonctions utilitaires ; est forcément – sinon valorisant- du moins « faisant sens »…

    La relation est donc en grande partie ce qui fonde le sens et la valeur du travail, à tel point parfois dans les cas les plus heureux, que la relation dimensionne le travail au-delà du travail lui-même (autrement dit le travail devient alors activité et n’est plus ressenti dans ses seules contraintes d’horaires, de réglementation, de cadre défini, de pénibilité, d’obligations, de nécessité de gagner sa vie)…

    Bien évidemment, la relation qui « fait référence » - selon la réalité sur le terrain – c’est celle qui est la plus heureuse, la plus harmonieuse, et qui se fonde sur des principes naturels, intemporels… Et non pas la relation « conflictuelle » - de concurrence dans la violence et dans l’agressivité, d’individualisme exacerbé…

    Quel public, en somme, quelles personnes a-t-on en face de soi, dans l’exercice de son emploi ? Et avec qui et comment collabore, produit – t -on ?… Ce sont là des questions essentielles qui dimensionnent le travail soit en activité qui fait sens et qui fait « une vie heureuse », soit en « galère » d’horaires, de contraintes, de situations conflictuelles, de confrontation à l’agressivité et à la violence…

     

  • Il n'existe aucun travail minable ou honteux ...

    ... Il n’y a que les jugements de ceux qui se croient supérieurs.

     

    Mais il y a ces emplois ne nécessitant aucune formation spécifique, en général répétitifs, pénibles, tels que par exemple de ménage entretien, de manutention, de tenue d’une caisse en grande surface commerciale… Ces emplois étant ceux que l’on prend afin d’obtenir en échange du service rendu ou de la fonction à accomplir, un salaire – en général inférieur à 1500 euros mensuels – permettant de subvenir à des besoins essentiels (nourriture, logement)…

    Ces emplois ne sont pas « motivants » en ce sens que l’on ne les occupe pour ainsi dire jamais avec « cœur et passion », quoique cependant, l’on s’applique à les exercer « au mieux »…

    Il est « significatif » que jamais, absolument jamais, aucun sondage d’opinion ne fait état, sur 1000 personnes exerçant un emploi de tenue de caisse, de manutention, de ménage, du nombre de ces personnes sur 1000 qui sont favorables à la retraite à 65 ans… Je parie gros qu’il en aurait très peu, de ces personnes, peut-être à peine 10 ou 20 et encore !

    Je serais très curieux de connaître, d’entendre « l’argumentaire » d’une caissière de l’Intermarché de la ville où j’habite, « argumentaire » en faveur de la retraite à 65 ans, notamment si cette caissière est âgée d’une trentaine d’années…

    Et ce qui me désole ou me met en colère, c’est de constater que tant de « vieux », de « rassis », encore en assez bonne santé pour voyager, aller en croisière, effectuer des randonnées en montagne… Sont « pour » la retraite à 65 ans, eux qui ont cessé leur activité parfois avant 60 ans…

  • Une question d'actualité

    … Une femme de 54 ans, en situation de chômage depuis 2 ans, se voit proposer par Pôle Emploi Landes, un travail “à temps complet réduit”, de 30 heures par semaine, chez Labeyrie. Il s’agit de tenir un poste de découpe de canard avec prise de service à 4h 30 – du matin – du lundi au vendredi jusqu’à 10 h 30…

    Rémunération – pour 30 h hebdomadaires sur 1 mois : 1290 euros.

    Cette femme âgée de 54 ans vivant seule, demeurant dans une bourgade située à 25 km de Saint Geours de Maremme lieu d’implantation de l’une des 11 usines de Labeyrie, perçoit un revenu de RSA de 551 euro mensuels ainsi qu’une APL (aide personnalisée au logement) de 250 euro, ce qui porte son revenu total mensuel à 801 euros…

    C’est la troisième offre qui lui est faite par Pôle Emploi, durant ces 6 derniers mois…

    Elle a refusé les deux premières offres, elle refuse la troisième…

    Elle dispose d’une vieille voiture qui a du mal à démarrer certains jours, et avec le prix de l’essence qui augmente, 250 km à effectuer chaque semaine, donc 1000 km dans le mois – pour aller travailler – cela représente 102 euro par mois de frais de transport (essence)…

    Elle préfère en conséquence, demeurer chez elle en percevant 801 euro par mois, et ne pas devoir se lever le matin à 3h 30 pour aller faire ce travail de découpe de canard à la chaîne, très fatigant, très peu motivant et répétitif…

    La réforme sur l’assurance chômage prévoit que, très prochainement, cette femme refusant un emploi proposé, verra son RSA diminué ou même supprimé.

     

    Trouvez vous cela “juste” ?

     

    Si vous dites oui, j’attends vos arguments…

     

    “Le travail doit payer davantage que des revenus d’assistance” – c’est ce qui a été dit …

    En l’occurrence, dans le cas de cette femme de 54 ans se voyant proposer un travail chez Labeyrie, c’est “un peu vrai” (1290 euro en travaillant, 801 euros en restant chez elle)…

    MAIS… Vous parlez d’une “motivation”, d’un “emploi à valeur ajoutée”, d’une “perspective d’avenir”, d’une “dignité retrouvée”… Et autres “scies”… Qu’un tel “boulot de galérien” chez Labeyrie !