élection USA

  • Comprendre - en gros - l'élection américaine

    Les États Unis d’Amérique ont 50 états (51 avec les citoyens de Porto Rico)

     

    Chaque état est divisé en comtés de tant d’habitants chacun ( entre les plus et les moins peuplés le maximum est de 25 000 environ) : en conséquence de ce nombre d’habitants jusqu’à 25000, il en résulte que plus les habitants sont concentrés en un même lieu, ville, zone urbaine, et même quartier ou secteur urbain pour une grande ville, et plus alors, le comté a une dimension géographique réduite. En revanche lorsque les habitants sont répartis dans une zone moins voire beaucoup moins densément peuplée au km carré, alors la dimension géographique du comté est plus grande en surface.

    Mais il faut aussi distinguer deux types de comtés dans un état :

    -Celui de droit commun

    -Celui de droit dépendant de l’état

    Qui ont chacun deux sortes de représentants ou d’autorités sur les plans de l’administration et de la justice notamment.

    Il y a en tout, répartis dans les 50 états, 3242 comtés.

     

    Chaque comté est divisé en municipalités et en municipalités-comtés. Il y a environ 20 000 municipalités réparties dans les 3242 comtés, soit en moyenne 6 par comté.

     

    Des responsables locaux, élus, de chacun des 2 partis (Républicain, Démocrate) qui exercent des fonctions d’administration, de gestion, de justice, au sein des comtés et des municipalités dans les états, que l’on appelle des “grands électeurs”; sont au nombre de 538, répartis dans les 50 états en fonction de la population présente dans chaque état.

    Ainsi, plus un état est peuplé, plus il a de ces “grands électeurs”…

     

    Lors de l’élection qui a lieu tous les 4 ans aux USA, début novembre ; les électeurs américains sont invités à définir en “cochant ou pointant” sur une liste de noms de “grands électeurs” d’un parti ou d’un autre :

    Système électronique informatique : dans un appareil en pointant sur le nom choisi

    Par bulletin ou par correspondance : en cochant le nom choisi

    Dans la liste figure bien sûr tous les 4 ans, les noms des candidats à l’élection présidentielle.

    En conséquence, le citoyen américain qui, par exemple, a une sympathie pour tel représentant local qui n’est pas forcément soit républicain, soit démocrate ; il coche ou pointe le nom de ce représentant (grand électeur)…

    Et le même citoyen américain qui par exemple est soit républicain, soit démocrate et vote pour le candidat de son parti, il peut, pour un grand électeur, opter pour celui là dont il pense qu’il va mieux s’occuper de ses affaires localement, autrement dit un de l’autre parti…

     

    Pour le président des USA élu, c’est celui des deux qui atteint ou dépasse le nombre de 270 grands électeurs requis.

     

    Si par exemple la différence n’est que de 1 à 10 ( 279/259) alors le gagnant devra composer (négocier) avec le perdant afin de pouvoir gouverner…

    Donc plus le résultat est serré et moins cela change quelque chose finalement, pour une majorité de gens dans leur vie quotidienne souvent difficile, précaire…

     

    L’on peut critiquer ce système électoral … Mais à bien réfléchir il a sa “logique”…

     

    NOTE : si chaque comté avait 25000 habitants, alors la population des USA serait de plus de 800 millions (elle est en réalité de 332 millions).

    Donc la moyenne par comté est d’environ 10 000 habitants.

     

    Si l’on compare avec le système électoral français, notamment pour l’élection du président de la république au suffrage universel direct ; l’on s’aperçoit qu’en France avec l’association de l’élection présidentielle avec celle des députés d’une part, et les autres élections régionales, municipales, cantonales d’autre part ; l’on se retrouve avec un président élu mais aussi avec des représentants élus qui peuvent être des représentants de partis différents de la “couleur politique” du président élu…

    Une autre “logique”, en somme…

     

     

  • L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis d'Amérique

          Cette élection est le reflet -si je puis dire- d'une réalité du monde dont les politiques et les intellectuels ( en général "de Gauche" et "progressistes" et "d'une certaine forme de pensée unique) n'ont pas pris en compte, et cela déjà depuis pas mal d'années (depuis trente voire quarante ans à vrai dire)...

    Une réalité du monde que l'on peut certes, ressentir en fonction de quelque "sensibilité personnelle" : l'on peut être horrifié, oui, par certains aspects de cette réalité du monde, ou au contraire l'on peut en partie sinon en grande partie y adhérer ou s'y soumettre bon gré mal gré.. Mais il n'empêche que, en face, ou confronté à cette réalité du monde, il faut bien sinon l'accepter telle qu'elle est, du moins la reconnaître... Et en être si possible un témoin objectif indépendant et communiquant...

    Une réalité du monde, de plus en plus complexe, imprévisible, diverse, faite autant du pire que du meilleur et dont l'évolution nous échappe dans la mesure où elle porte en elle des incohérences et des contradictions et, par là même, de la violence...

    Toute l' "Intelligentsia" du monde dit "occidental", tout ce qui "pense", débat, discourt, argumente, sur toutes les télés, dans tous les médias, se sont accordés à dire durant la campagne électorale aux USA -en gros pour "simplifier" mais c'est vrai en grande partie... "Que les américains pro Trump étaient des cons"... Et de même, l' "Intelligentsia" du monde des pays démocratiques ("pseudo démocratiques") de l'Europe ; l' "Intelligentsia" de la culture, du savoir, de la science économique politique et sociétale, des "sortis des grandes écoles", de la plupart des journalistes, de la Gauche progressiste et de la "droite sociale"... s'accorde à dire "qu'une partie des gens de leurs pays qui votent pour des partis dits "populistes" (c'est le terme qu'ils emploient) sont cons...

    La réalité du monde c'est celle de ces centaines de millions de gens de par le monde, d'un bout à l'autre de la planète, qui n'ont pour ainsi dire pas d'existence reconnue, n'ont la parole que sur les réseaux sociaux du Net, et que toute l' "Intelligentsia" méprise souverainement... Mais qui commence à réagir collectivement (ou individuellement ou en associations)... Et qui tend à bousculer de plus en plus l'Intelligentsia...

     

    Le plus grand défaut de l'Intelligentsia est le même que celui des masses populaires -et des meneurs de foules : c'est celui, pour l'Intelligentsia, de sa souveraine indifférence pour le "commun des mortels" qui n' a d'égale que la "mise au pilori" de l'Intelligentsia par les masses populaires et leurs meneurs...

    Un même défaut commun, associé pour l'Intelligentsia, à la domination qu'exerce cette dernière, aux privilèges qu'elle s'attribue au détriment de tous, et à sa violence inouïe ; associé pour les masses populaires, à une violence certes justifiée et résultante en face de la violence exercée par l'Intelligentsia, mais qui n'ouvre pas de passage...

    Soit dit en passant, la violence des masses populaires est qualifiée d'illégale, de délinquante voire de terroriste... Mais jamais au grand jamais pour cause de conditionnement acharné à la conservation des privilèges, l'Intelligentsia dominatrice bardée de police...

    Et à ce même défaut commun à l'Intelligentsia et aux masses populaires, s'ajoute encore toutes les incohérences et toutes les contradictions des uns et des autres dans les agissements, les comportements...

    L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis d'Amérique est une claque sur les visages de tous ces danseurs de bals masqués de l'aristocratie de la pensée unique et de l'"Establihsment"... La musique un instant s'arrête, les visages se figent, les "cours constituées" dans leurs coins respectifs s'interrogent... Mais la musique va reprendre, et le "commun des mortels" qui ne va jamais au bal masqué, qui n'aura jamais de carton d'invitation, et la réalité du monde, et la violence du monde, et les incohérences, et les contradictions, et les affrontements, et les idéologies, et les religions, et les "murs"... Tout cela dans une musique recomposée mais dont l'écriture demeure la même, repart... tout comme d'ailleurs la Bourse après une séance de "baisse épidermique" de trois heures de pendule...

    ... La route, dirais je, qui est devant nous, et que nous suivons, dont nous ne savons que ce qui l'a bordé de part et d'autre depuis que nous cheminons ; tout à coup devient plus incertaine encore qu'elle ne l'a jamais été : l'on ne sait pas ce qu'il y a au delà de ce virage brusque et inattendu là, tout proche...