écrivain

  • Un écrivain ou un artiste dans la politique

    … Un écrivain qui s’engage politiquement, en créant un parti autour de lui et en se présentant à une élection, présidentielle notamment ; fait là un choix d’orientation dans sa vie publique, ne pouvant qu’impacter la portée de son œuvre dans un sens qui n’est peut-être pas celui qu’il souhaitait au fond de lui même lorsqu’il n’était pas engagé…

    Éric Zemmour n’aurait donc pas dû, à mon sens, se présenter à l’élection présidentielle, et d’ailleurs tout écrivain étant, plus que romancier, essayiste, s’exprimant sur des sujets d’actualités, et auteur de chroniques en rapport avec l’actualité, ou abordant des thèmes de société… En s’engageant politiquement, ne donne plus le même sens à son œuvre qui cesse alors d’être « purement littéraire »…

    Cependant un écrivain peut avoir – et exprimer – sa vision du monde et de la société, mais, et de même un artiste, il ne doit pas, par exemple, lors d’une campagne pour une élection, soutenir tel ou tel candidat par le biais d’un spectacle grand public « en soutien de ce candidat »…

    Cela dit, l’on voit rarement un romancier – dont l’œuvre est essentiellement faite de romans-

    s’engager politiquement (Pour un artiste étant un personnage de scène – chanteur, humoriste, acteur, comédien - c’est « moins rare »)…

    La politique et l’art, ou la politique et la littérature, pour moi « ça ne va pas très bien ensemble » du fait que la littérature est « affaire de pensée, de réflexion, de philosophie, de poésie, de transmission de connaissances, de style personnel, de travail d’écriture » et donc, par tout cela, est « indépendance, liberté d’esprit, non soumission à quelque « ordre de pensée » que ce soit en rapport avec ce qui dans le monde et à telle époque, domine, s’impose en impactant les opinions…

     

  • Agnès Buzyn, Éric Zemmour

    … Je suis contre la mise en examen d’Agnès Buzyn dans le cadre d’une enquête sur la gestion de la crise du covid par le gouvernement…

    Je n’ai pas voté aux dernières élections pour ce gouvernement – loin s’en faut – MAIS j’estime que tout gouvernement, qu’il soit de gauche, de droite ou du centre ou de tout ce qu’on veut, à partir du moment où il a été démocratiquement élu – par une majorité d’électeurs (même “relative” – cela signifie que d’une manière ou d’une autre et que pour telle ou telle raison, il lui a été donné confiance (relative) , à ce gouvernement, aux gens qui ont été choisis, désignés, pour occuper des postes de responsabilité…

     

    La justice, les tribunaux, les procès, les jugements, notamment les condamnations à des peines, tout cela, concerne des gens qui ont commis des délits (vols, détournements de fonds, actes de pédophilie, viols, coups et blessures, violences, agressions, par exemple et entre autres délits de droit commun)… Pas pour des problèmes de “mauvaise gestion” de ceci ou de cela dans telle ou telle situation (en l’occurrence la pandémie de covid)…

     

    Dans tous les cas où l’on reproche à un élu, à un personnage détenant un pouvoir, une autorité et mandaté ; une mauvaise gestion, des choix ayant eu de fâcheuses conséquences, ce que l’on peut faire c’est de critiquer, de dénoncer, de s’exprimer publiquement, que ce soit sur des réseaux sociaux ou autrement (liberté d’expression) mais à partir du moment où le personnage incriminé n’a pas agi dans les faits même de sa propre et seule initiative donc sans l’accord d’une autorité qui lui est supérieure – ou d’une assemblée validant- (en donnant directement des ordres à exécuter ou à faire exécuter), il n’est pas du ressort des cours de justice et des tribunaux, de condamner s’il n’y a pas eu acte délibéré, fait avéré… Gérer c’est une chose, agir en est une autre…

     

    Dans le cadre de la Loi (tribunaux, assurances, problèmes et faits liés à une responsabilité personnelle dans telle situation difficile) Agnès Buzyn ne peut qu’être appelée à comparaître, ceci afin qu’une cour de justice puisse statuer, déterminer le niveau de responsabilité, et ainsi, évaluer les dédommagements, indemnités à verser aux victimes… Comparaître donc, mais sans mise en examen puisque la mise en examen concerne des personnes ayant commis un délit de droit commun… (Pour appeler un chat un chat, rappelons que “mettre en examen” c’est accuser (d’ailleurs l’on disait jadis “mise en accusation”) et cela relevait d’une cour pénale (Assises)…

     

    Ce que l’on qualifie de “mauvaise gestion”, de “manquements”, de “décisions déplorables prises”, etc. … Sont des erreurs humaines, et en ce sens, toute personne humaine – en particulier mandatée et choisie pour mettre en place ou prévoir des dispositions particulières en telle ou telle situation intéressant un grand nombre de gens, même si les conséquences sont graves au point que des gens meurent… Ne peut être poursuivie pénalement “à cause de la manière dont elle a géré une situation difficile”…

     

    Qu’on lui foute la paix à cette femme ! Si elle a au fond d’elle même, du regret, si elle ressent du “mal être”d’ avoir pris des décisions ou exprimé des choses qu’elles pensait au départ “au mieux” de l’intérêt public, cela suffit amplement qu’elle se sente affectée dans sa vie personnelle…

     

    C’est comme tous ces soit-disant croyants, chrétiens ou musulmans, et pour ainsi dire tout un chacun, qui rend Dieu responsable de tous les maux ! Merde, comme si personne ne se sentait lui même en cause, par le comportement au quotidien qu’il a vis à vis des autres, de ses proches!

     

    “L’erreur est humaine”, il n’y a ni liberté ni agissement ni choix ni pouvoir de décision sans responsabilité… Et nul ne détient la “connaissance universelle et absolue” ! Et sans cette connaissance ou à défaut, dans une situation incertaine et difficile, il faut bien faire un choix (est-ce le bon?), envisager ou prévoir des dispositions (est-ce que ce sont les bonnes?) … C’est l’avenir, c’est à dire ce qu’il en résulte, s’ensuit, qui peut être regrettable, déplorable… Qui le dit…

     

    “Il n’y a pas assez de recul” entend-t-on dire ! Oui, c’est vrai, mais alors on ne fait rien, on n’essaye rien? On ne tente rien? On fait comme l’autruche la tête dans le sable ?

    Bon sang, chacun y va de sa “leçon de morale” ! Pour, contre… Avec toutes les crispations, les “raccourcis” de jugement, d’opinion… Qui sont les seuls “soutiens” des “leçons de morale” ! Parce que l’information aujourd’hui, circule à une vitesse de TGV (pardon on dit plus TGV mais INOUI)… L’info mais avec aussi ce que l’on appelle des “fake news”… Parce que tout le monde va sur Google, se sert de son smartphone comme de sa main pour se gratter ou se torcher le trou de bale ! Parce que tout le monde croit tout savoir en ne sachant que ce qu’il voit , lit et entend à longueur de journée !

     

    Comme dit Obélix “ils sont fous ces romains” ! … Sauf qu’Obélix, son bide énorme, son air bon enfant, sa susceptibilité, et son gros sanglier rôti au petit déjeuner… C’est pas “une référence” ! (ça serait plutôt Astérix la référence… enfin si on veut !)…

     

     

    … Je ne soutiens ni n’approuve la candidature d’ Éric Zemmour à la présidence de la république pour l’élection de 2022…

     

    En revanche je pense qu’en tant que journaliste, écrivain, intellectuel, tel que l’on peut l’écouter à la télévision dans des débats et dans des entretiens sur l’actualité politique, sociale, économique ; il a tout comme les autres que l’on écoute, invités dans des émissions de débats, sa place (liberté d’expression)…

     

    C’est – je pense – le courant d’opinion qu’il suscite et anime dans certaines composantes de sensibilité de la société française qui, ainsi, du fait qu’il se porte candidat à l’élection présidentielle, en quelque sorte ouvre une dimension incertaine au “principe démocratique et républicain”… Alors même que le “principe démocratique” est déjà bien malmené, dénaturé, perverti par ceux qui le remettent en cause sans plus vraiment s’en cacher…

     

    Si j’avais cette “chance” d’être un “grand chroniqueur” invité très souvent sur un plateau télé, plutôt que de me porter candidat à la présidence de la république et de ce fait ne pouvoir m’exprimer que dans la cadre de la campagne électorale (et donc plus en tant que “grand chroniqueur” sur un plateau télé) je renoncerais à la candidature, préférant de loin, m’exprimer sur l’actualité, sur bon nombre de sujets…

    C’était à prévoir pour Éric Zemmour : selon la Loi (au sujet de temps de parole égal pour chaque candidat à l’élection) il ne peut à la fois ET s’exprimer en tant que candidat, ET continuer en même temps à s’exprimer en tant que journaliste écrivain chroniqueur sur un plateau télé tous les jours…

     

     

  • Qu'est-ce qu'un écrivain ?

    Définition du Larousse :

    Auteur, homme ou femme, qui compose des livres.

     

    Définition du Petit Robert :

    Personne qui compose des ouvrages littéraires : auteur, littérateur (cf homme de plume, homme de lettres).

     

    Dans le Petit Robert l'on peut lire à propos de cette définition d'un écrivain :

     

    "Les grands écrivains n'ont jamais été faits pour subir la loi des grammairiens mais pour imposer la leur" (Claudel).

    "Un écrivain garde un espoir même s'il est méconnu" (Camus).

    "Un auteur, même du plus haut talent, connût-il le plus grand succès, n'est pas nécessairement un écrivain" (Valéry).

     

     

    ... Marcel Proust, qui à ma connaissance n'a pas composé de roman policier ni de thriller, et dont l'oeuvre écrite (et à l'époque publiée à ses frais) est "d'un seul tenant" comme un seul et immense ouvrage... Au regard de ce que j'appellerais "l'espace de temps selon une échelle géologique de la littérature"... Est, assurément un écrivain...

    J'ai déjà exprimé à ma manière ce que je pensais de la différence entre -selon moi- "un écrivain artiste" et "un écrivain artisan" (ou entre "un artiste de l'écriture" et un artisan de l'écriture)... Mais quoi que je puisse argumenter en ce sens, ce que je pense être cette différence entre ce que j'appelle "l'écrivain artiste et l'écrivain artisan"... Ne peut être une réponse satisfaisante... A vrai dire il y a bien là -et cela j'en suis certain- tout un questionnement, tout un débat, qui survient à ce sujet...

     

    Au sens disons le plus courant, le plus admis, le plus officiel on va dire ; au sens le plus "logique", le plus "raisonnable"... Un écrivain est un homme ou une femme auteur, auteur d'ouvrages publiés et diffusés, qui "excelle" (ou tout au moins exerce son talent -talent relatif ou réel) dans un genre littéraire bien défini ( le roman de terroir, le roman historique, le roman policier, le thriller...) et, éventuellement, ou conjointement, ou occasionnellement, qui peut produire un ouvrage, un roman, un essai, un recueil de textes, dans un genre littéraire autre que celui qui est habituellement le sien. En ce sens, nous avons là ce qu'il est convenu d'appeler à juste titre "un écrivain accompli"...

    Ainsi un écrivain qui ne produirait pas de roman (un roman avec une histoire, un début une fin, une intrigue, des personnages) ; un écrivain qui ne produirait que des textes divers, des notes, des articles ; ou même un écrivain qui n'excellerait que dans un seul genre (policier, thriller) et serait quasiment incapable de produire un ouvrage dans un autre genre... Ne serait pas un écrivain... Du moins "pas un écrivain" dans le sens le plus courant, le plus admis, le plus logique, le plus raisonnable...

     

    Je précise, je tiens à préciser que dans tout ce que je viens d'écrire ici "qu'est-ce qu'un écrivain", je me place totalement en dehors, en deça de toute considération de marché, de commercialisation de livres, de "valeur marchande" d'un auteur, d'un ouvrage quand bien même la "valeur marchande" de cet auteur, de cet ouvrage serait "à la hauteur" de l'oeuvre par elle même... Je me place que dans la perspective de la valeur, de la portée, de l'oeuvre, dans le seul plan "purement littéraire"...

     

    "Qu'est-ce qu'un écrivain?" La question est grave... Qui d'ailleurs, peut être "en droit" de répondre à cette question?

    Les Grammairiens ? Les Académiciens? Les ... "coups de hache sur la mer gelée" ? (Du moins ceux de ces "coups de hache" qui seraient reconnus et auraient quelque autorité -et qui, soit dit en passant, sont très peu nombreux ?)

    ... Peut-être, à la limite... Le lecteur, le lecteur quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, interpellé dans "l'intérieur de la bulle qui est la sienne et dans laquelle personne ne peut entrer vraiment autrement qu'en passant sa main sur l'enveloppe de la bulle" ...

     

  • Qu'est ce qu'un écrivain ?

         On ne sait pas vraiment ce qu'est un écrivain, on se fait toutes sortes d'idées au sujet d'un écrivain... Et si l'écrivain c'est vous ou moi, qui n'est pas un écrivain au sens d'auteur connu et publié mais disons un écrivain comme on fait du tricot, du jardinage, du bricolage ; un écrivain comme on écrit ses mémoires ou qui se raconte sur des réseaux sociaux du Net, un écrivain sans éditeur autre que lui-même depuis l'arrivée d'internet et des blogs... Alors cet "écrivain" aux yeux du monde, aux yeux des gens autour de lui, de tous ces gens qui sont de sa famille et de ses connaissances... C'est une voix qui crie dans le vide, un frustré, un impuissant ; et l'on s'interroge sur la nécessité, sur la pertinence de tout ce qu'il peut produire, et l'on trouve suspecte sa propension à se produire, à diffuser, et l'on dit alors qu'il s'expose et se met en avant...

    Certains écrivains qui sont, eux, connus et publiés, ne sont guère pour autant mieux considérés, mieux compris que les "illustres inconnus" : ceux là passent en général pour des intellectuels qui discourent aux terrasses des cafés, des anarchistes, des "trouble-fête", des "empêcheurs de tourner en rond", et même s'ils ont du talent, autant de talent dans la forme que dans le fond ou dans le sens ou dans la portée de ce qu'ils produisent ; ils ne sont pas mieux accueillis, recherchés, reconnus, compris...

    Cependant, la France est encore pour eux, pour tous ces écrivains dont la voix donne sur le vide, l'un des pays au monde où ils sont le plus lus, du moins pour quelques uns d'entre eux.

    Si les écrivains ne sont pas ces voix qui crient dans le vide, alors ils sont ces "artisans" de l'écriture (des maîtres artisans parfois) qui font de jolies, d'émouvantes histoires, de l'aventure, du voyage, du thriller, du suspense, du terroir... Ces écrivains là sont les plus lus, et cela se comprend...

    ... Il en faudra encore, et encore... des "coups de hache sur la mer gelée", sur cette mer gelée sur laquelle cependant, on ne construit plus en pierres de glace mais en ces matériaux fragiles que l'air ambiant dégrade...