coup de klaxon rageur

  • Lettre ouverte aux automobilistes adeptes du coup de klaxon rageur

    ... Ce n'est pas un préjugé de penser -et de dire- que dans notre pays, la France, en toutes régions et en ville comme à la campagne, une très grande majotité d'automobilistes dont beaucoup sont des hommes et quelques uns des femmes, en général plutôt seuls dans leur voiture qu'en famille et âgés on va dire de 30 à 70 ans... Sont des adeptes répétitifs du coup de klaxon rageur pour un oui pour un non, chaque fois fois qu'ils s'estiment gênés par la manoeuvre hésitante, incertaine d'un autre automobiliste, dans un rond point, dans une voie de présélection, devant un panneau directionnel, dans une rue en ville...

    Ils voient bien, ces "klaxomerdeurs" que le véhicule devant eux, par son immatriculation (le numéro du département à droite de la plaque) n'est pas "du coin"... Ils ne se rendent pas compte que celui ou celle qui hésite, qui "faute" tant soit peu, est peut-être quelqu'un qui n'est pas à l'aise dans la circulation en environnement urbain et péri urbain, qui n'a peut-être pas un GPS (ou qui en a un qui "rame"), qui ne trouve pas la bonne direction, la bonne voie pour se rendre là où il doit aller...

    D'ordinaire cependant, ces gens là, qui "klaxomerdent" pour un oui pour un non, lorsqu'ils ne sont plus au volant de leur voiture, c'est à dire "dans la vie au quotidien", à la boulangerie pour acheter leur pain, entre voisins, collègues de travail, dans une queue pour une séance de cinéma... Ils se montrent très civils, déférents, soucieux par habitude des règles et des conventions qui ont cours dans une société "policée"... (tout cela bien sûr n'étant qu'apparence et de "bon aloi")...

    Mais dès lors qu'ils se trouvent au volant de leur voiture, c'est la brutalité, l'impatience rageuse, l'égoïsme qui "reprend le dessus" et donc, se manifeste par le coup de klaxon, l'appel de phare...

    Non, ce n'est pas un préjugé de penser -et de dire- que beaucoup, vraiment beaucoup de gens dans notre pays, ont le coup de klaxon rageur facile et répétitif pour un oui pour un non... C'est une réalité ! C'est un fait patent et généralisé !

    Qu'ils le sachent, tous les "klaxomerdeurs" : cela me rend furieux et me donne l'envie de "faire le coup de poing"... Et je leur dis "ça vous portera pas chance d'agir ainsi, brutaux, épidermiques et primaires que vous êtes, égoïstes, incapables de vous mettre à la place des autres, ces autres que vous méprisez en les prenant pour des veaux ou des blaireaux" !

    C'est bien là, cette propension de tant d'automobilistes au coup de klaxon rageur – en négatif je le précise- l'un des traits les plus caractéristiques de l'état de la société et de la relation... Ce qui est déplorable et d'une lâcheté révoltante, en l'occurence, c'est le fait que ces gens qui "klaxomerdent" pour un oui pour un non, savent bien que l'on ne pourra réagir, se défendre, répondre directement, puisque le plus souvent on ne voit pas leur visage, on ne sait pas qui ils sont, et qu'ils nous échappent, filant au devant dans leur voiture...

    Cet anonymat derrière lequel ils se retranchent pour agresser en toute impunité leur prochain!

     

  • Décadence

          L'un des signes les plus évidents - entre autres innombrables - de ce que j'appellerais " décadence relationnelle généralisée", ce serait à mon sens celui-ci :

    Ne pouvoir effectuer un trajet de quelques kilomètres en voiture, que ce soit en ville (n'importe quelle grande ville de France ou ville de la taille de Dax ou de Mont de Marsan et à plus forte raison en région parisienne) et même en zone "semi rurale"... Sans au moins subir une fois durant ce trajet, un coup de klaxon rageur de la part d'un automobiliste qui " colle au derrière" et cela à cause d'une moindre petite hésitation, d'une fausse manoeuvre, d'un oubli,d'un retard au passage au vert, etc.

    C'est dirais-je "endémique", universel, de tout moment, et ça en devient désespérant, si désespérant, que, à force, l'on en arrive à "bouffer au dedans de soi" une colère que si on la laissait s'exprimer, se traduirait par quelque forme de violence gestuelle ou autre...

    Je suis allé en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Suède, au Danemark, en Norvège, en Suisse, en Autriche... Jamais autant qu'en France (et de loin) je n'ai rencontré de la part des automobilistes "lambda", des comportements aussi agressifs... Sauf peut être en Norvège de la part des chauffeurs routiers de gros camions (qui soit dit en passant ne respectent pas la limitation de vitesse à 80 km dans ce pays)... Mais il faut dire aussi que le coup de klaxon rageur est cependant infligé neuf fois sur dix par des conducteurs masculins. (Les femmes sont bien plus "gentilles"-si l'on peut dire!-)...

    Oui, des signes évidents, de "décadence relationnelle généralisée", il y en a bien d'autres, beaucoup d'autres c'est vrai... (ce sont des gestes, des façons de s'exprimer, des comportements quotidiens et de la part de presque tout le monde)...

    Mais celui là, le coup de klaxon rageur, je le mets en haut de la liste parce qu'à lui seul je le trouve suffisamment et amplement représentatif !

    Et cela me fait dire "bon sang, dans quel monde on vit"! et "y-a-t-il encore des raisons d'espérer, de rêver, de vivre mieux dans ce monde de brutes"...

    Tout de même, un peu de gentillesse, un peu d'élégance, un peu de poésie, un peu de chic, un peu de délicatesse, un peu de sensibilité dans la relation humaine... Est-ce que c'est rêver trop haut ? Plutôt que de ne rien tolérer, de ne rien pardonner, de se laisser pourrir la vie dans des polémiques insupportables et désespérantes de banalité et pleines de violence et d'agressivité... Et que dire en période d'élections présidentielles ou autres, en matière de "choix de société", lors d'un évènement qui sépare les gens en deux courants opposés de sensibilité ou de vision du monde, du fait que la moitié de la population part en guerre contre l'autre moitié... Mais il y a encore pire : chacun est en guerre contre son voisin pour toutes sortes de motifs souvent futiles (ou tout moins non vraiment essentiels)... Et si "viennent sur le tapis" la religion, la politique, le pognon, les modes, les tendances, les idéologies, les certitudes des uns et des autres dans lesquelles chacun s'enferme, alors c'est l'horreur !

    Je me dis parfois "je suis fatigué" !

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    La question qui se pose (et qui est souvent occultée) est celle de l'authenticité des faits, des propos, des situations exposées par les commentateurs ou les messagers...

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