compassion

  • Compassion ...

    … La compassion pour ce qui ne ressemble en rien à ce que l’on est, pour ce qui est tout ce dont un autre est fait et nous est étranger, mais que parvenons autant que possible à exprimer et à montrer lorsque l’autre se trouve en situation inconfortable ou dramatique… N’est pas forcément, pour autant « juste et authentique », dans la mesure où nous méconnaissons les raisons qui ont entraîné une situation difficile dans la laquelle l’autre se trouve…

    La compassion, calme et réfléchie, dénuée de sentiment exacerbé, d’émotion, et n’étant plus celle qui est dictée par une « morale conventionnelle », est la marque d’un être qui ne se laisse pas abuser par ce qu’il voit, entend, sent, touche autour de lui… Ni par ce que l’on lui fait voir, entendre, sentir, toucher…

     

     

  • Une guerre qui n'a plus rien à voir avec les guerres précédentes

    … Une guerre qui n’a plus rien à voir avec toutes les guerres d’avant le 21ème siècle, et qui a commencé avec les attentats islamistes à partir de 2001, et dont les fronts, les champs de bataille,les ravages et les victimes ne sont plus seulement limités à la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022 ; impacte désormais le monde entier, les humains et tout ce qui vit sur cette Terre, les animaux, les végétaux, la Terre elle même avec ses sols, ses mers et son atmosphère…

     

    Une guerre qui oppose l’Homme à lui-même, aux autres Hommes autour de lui, à l’ensemble du monde vivant ; une guerre sociale, d’individu à individu, d’ethnie à ethnie, de culture à culture, de communauté à communauté ; de modèle à modèle ( de polique, de civilisation), de religion à religion ; de pensée à pensée, d’idéologie à idéologie, tout cela dans une violence inouie, entretenue, provoquée, relayée ; une guerre écologique… Où s’affrontent les composantes diverses, multiples et complexes de la société humaine de par le monde dans un individualisme soutenu et exacerbé par une économie de marché consumériste globalisée aux mains des dominants…

     

    Je suis partagé entre d’une part une compassion silencieuse, non exprimée pour bon nombre de mes semblables sur cette Terre, en pensant à leurs activités, à leurs enfants, à leurs familles, aux problèmes qui sont les leurs au quotidien… Et d’autre part une absence de solidarité pour ce même nombre de mes semblables sur cette Terre, en pensant à leurs comportements individualistes de consommateurs, à leurs propos et gestes agressifs, à leurs indifférences, à leurs hypocrisies, à leur soumission à l’ordre du monde imposé par les dominants…

     

    La compassion ne l’emporte pas, l’absence de solidarité non plus, c’est comme si les deux plateaux de la balance se trouvaient réunis avec la compassion et l’absence de solidarité mélangées…

     

  • La compassion a des limites

    … Dernièrement (vu dans la page générale d’accueil Facebook sur laquelle sont visibles toutes les productions des uns et des autres), une aide soignante, à juste titre indignée du mépris manifesté par certains pour cette profession qui, aux yeux de ces certains, consiste à « torcher des derrières » et à effectuer des tâches rebutantes ; s’est exprimée pour dire qu’un jour peut-être ce sera vous-même qui aura besoin, précisément, que l’on lui « torche le derrière »…

    « Bien dit » ai-je réagi…

    MAIS… Je le dis aussi, en tant qu’aide soignant que j’aurais pu être en hôpital ou en EHPAD ou à domicile ; je ne me serais point vu « torcher le derrière tout barbouillé de merde » par exemple, d’un vieux papy pédophile en phase terminale de cancer vache – du trou de bale ou de la queue sinon des deux – et, peut-être aussi, le derrière de quelques vieilles personnes en EHPAD qui ont passé leur vie à pourrir la vie de leurs proches et de leurs connaissances, personnages exécrables et infréquentables qu’ils furent du fait de leur méchanceté, de leur brutalité et de leur égoïsme tout cela associé de domination… (Rire insolent, iconoclaste, cynique)…

    La compassion, la mansuétude, l’assistance… Tout cela mis en avant et sacralisé, c’est bien beau, bien moral, mais il y a tout de même des limites…

     

  • En ces temps de tensions et de crispations et de perte d'humanité

    C’est très curieux ce qui m’arrive – je ne pensais pas ressentir cela à ce point – mais dans mes déplacements pour me rendre dans des espaces commerciaux, certains lieux publics plus ou moins fréquentés, à la vue de beaucoup de personnes portant un masque, notamment des femmes, des gens âgés, des personnes dont il émane d’elles quelque chose de « fragile » ou de vulnérable (dans leur attitude, leur comportement, la façon dont ils regardent autour d’eux, la partie visible de leur visage), des personnes souvent se déplaçant seules, avec leur sac de provisions et d’achats à la main… Il me vient de la compassion, tout le contraire de ce qui est indifférence, et alors je les regarde comme si c’était ma grand-mère (qui est morte depuis plus de vingt ans), ou ma mère, ou mon père (morts eux aussi), ou me rappelant une personne que j’ai connue dans ma vie pour laquelle j’ai eu de l’empathie… Je sens alors ce qu’il y a de profondément et d’intemporellement humain à la vue de ces personnes portant un masque…

    Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens mais c’est très net depuis quelque temps.

    J’avais dit une fois et d’ailleurs je le pense tout le temps, que les gens le plus souvent dans les lieux publics et dans leurs déplacements au quotidien quand ils se croisent, ne se regardent jamais, ce que je déplore parce que le regard que l’on porte aux autres – du moins à certaines personnes femmes ou hommes, vieux ou jeunes – est une manière de communiquer, d’exprimer quelque chose que l’on ne peut pas dire avec des mots…

    Dans ces temps actuels de tensions, de crispations, de dénis, de refus, d’opposition systématique et épidermique, de contestation ostentatoire et arrogante, de provocation délibérée, d’incivilités et de violences verbales et comportementales ; je me dis que tous ces gens que je vois, d’âges divers, femmes et hommes, jeunes ou vieux, du moins beaucoup d’entre eux qui se conforment aux prescriptions recommandées et qui pour certains d’entre eux sont des personnes en apparence vulnérables (vulnérables dans le sens de ce qu’il y a de profondément humain en elles et qui n’est pas reconnu voire méprisé, offensé)… Ne sont en aucune façon dans l’ostentatoire, dans l’arrogance mais plutôt dans la simplicité, avec un fond d’humilité et de gentillesse, et c’est la raison pour laquelle les apercevant masqués – par la force des choses il faut dire – j’éprouve de la compassion, une certaine empathie pour ces gens…

    Voilà, je tenais à dire cela, à l’exprimer comme j’ai essayé de le faire…

     

     

  • Compassions exprimées publiquement quand survient un malheur ...

    ... Dans ces manifestations de compassion exprimées publiquement notamment sur les réseaux sociaux, chaque fois qu'un malheur survient (un accident spectaculaire et dramatique de la route, un attentat, une tornade dévastatrice, un incendie, une inondation, le crash d'un avion, tout évènement catastrophique où l'on déplore plusieurs victimes, des morts et des blessés)... Dans ces manifestations de compassion qui, soit dit en passant, ne prouvent en aucune façon qu'un mouvement de solidarité s'ensuivra autrement que sur place et de toute manière limité... Il y a "quelque chose qui me gêne" et qui fait que, personnellement et en général, je ne "m'étend guère" en messages, commentaires, réflexions, sur internet (facebook, forum, blog)... Sinon parfois lors de certains drames ou catastrophes, où une pensée peut me venir, résultant de l'évènement dans un contexte "environnemental" d'évolution de la société, de la civilisation, du monde...

    Toute la part, en vérité, de ce qui me gêne, vient du fait avéré, constant et en progression, de la violence même de la société, cette violence au quotidien, celle de tant de personnes dans leurs comportements, leurs propos... Incivilités, agressions, irrespect, attitudes d'égoïsme et d'irresponsabilité, notamment sur la route, sur les axes de circulation au moment des grands flux estivaux, précipitation obsessionnelle ; violence ostentatoire, absence de retenue ou de modération, crispations, vulgarité...

    Certes me dis-je "il ne faut pas pour autant mettre tout le monde dans le même sac"... Mais en même temps je pense -en le déplorant cependant- que toutes ces catastrophes, ces accidents, ces drames de la route et des eaux et du vent et des airs pour les avions, et jusqu'à même des attentats... Surviennent comme une sorte de "réponse" (le mot est mal chosi mais peut-être que conséquence, ou lien, ou relation conviendrait mieux ?) à cette violence en progression de tant de gens, cette violence qui -je le redis- est surtout patente (bien observable) sur les routes, les axes de circulation... Violence comportementale, d'attitudes, d'irrespect, d'égoïsmes, de brutalité, de précipitation obsessionnelle...

    ... Comment -et de quelle manière- alors, lorsque survient un accident, un drame, et qu'il y a des victimes... "compatir" ?... Compatir à ce qui arrive de malheureux et de dramatique par des accidents, des calamités climatiques, des crahs d'avion, à des gens que l'on ne connaît pas, et qui pour certains d'entre eux sont des gens dont on peut déplorer les comportements agressifs, égoïstes, brutaux, irresponsables qui sont les leurs assez souvent dans la vie quotidienne? ...

    Je reconnais là, en disant cela, que mon propos n'est pas -loin s'en faut- de "charité chrétienne" ! Mais bon... J'ose l'exprimer... Ne serait-ce que pour "contrevenir" à ma manière à ce qui participe à "une pensée consensuelle de bon aloi" faite de "principes moraux qui ne coûtent pas un radis" ( et qui d'ailleurs sont bafoués ) !...

    N'y-a-t-il pas quelque hypocrisie manifeste dans les compassions qui sont publiquement exprimées dans les émissions de radios, sur les réseaux sociaux, sur internet ?

     

     

  • Le prix à payer

    ... Si, le prix à payer -celui du drame qu'est l'incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris, du traumatisme qui s'ensuit pour tant de millions de nos concitoyens, et du travail et du coût énormes nécessaires à la restauration de la cathédrale (charpente, oeuvres d'art, vitraux etc.) ; si le prix à payer de ce drame, c'est aussi (ou plutôt serait) celui de l'avènement d'une société française différente (et donc meilleure) à laquelle aspirent des millions de gens au fond d'eux-mêmes...

    Alors ce prix est vraiment très élevé...

    J'ai du mal à me faire à l'idée d'une "union sacrée", laquelle "union sacrée" d'ailleurs, ne fut qu'un "souffle" (une immense émotion) très limitée dans le temps, lors des attentats du 13 novembre 2015 du Bataclan, et du 14 juillet 2016 à Nice... qui firent tant de morts (l'un 130 et l'autre 90)...

    Certes les dons seront nombreux, à commencer par les 100 millions d'euro débloqués par François Pinault, homme d'affaires, milliardaire, fondateur de la holding Artémis et du groupe Kering, anciennement Pinault-Redoute-Printemps...

    J'ai bien peur que ce prix à payer, autant par le traumatisme qu'il cause que par l'argent qu'il va falloir donner (et qui sera généreusement donné)... Ne puisse changer vraiment le cours des choses en matière d'évolution en mieux de notre société, de notre civilisation...

    Dans l'allocution d'Emmanuel Macron du mardi 16 avril à 20h, il était pourtant question, dans ce qu'Emmanuel Macron a déclaré, d'une société meilleure, plus unie, etc. ...


     

    ... A ma connaissance, les Qataris et les Saoudiens (nos "grands amis" -notez les guillemets-) n'ont guère manifesté de compassion ni d'émotion, n'ont envoyé aucun message de réconfort et de soutien, à l'incendie de la cathédrale Notre Dame...

    Avant d'écrire ce que je dis là, j'ai effectué plusieurs recherches dans Google, en inscrivant dans la barre de recherche, des phrases interrogatives diversement rédigées afin d'avoir un résultat me confirmant si oui ou non, ces deux états que sont le Qatar et l'Arabie Saoudite, avaient envoyé à la France un message de compassion et de soutien...

    Résultat : négatif ! Zéro, que dalle !

    Bon... Je veux bien encore essayer -en variant le très court texte de la question- ... Demain, après demain, jusqu'à la semaine prochaine...

    Vu le nombre de pays du monde qui ont envoyé un message de compassion et annoncé qu'ils feraient des dons (beaucoup sur les 194), cela montre à quel point la France a un rayonnement dans le monde par l'architecture et par l'ancienneté de ses monuments, par ses oeuvres d'art... Merci à tous ces pays pour les messages de sympathie, de soutien, qu'ils nous ont envoyé...