Coluche

  • Coluche, 30 ans déjà

    … C’est en définitive sur TMC (la 10) une chaîne ne faisant pas partie de France Télévision et donc financée par la publicité, le jeudi 26 août 2021 à 23h 05 (durée 1h 50 -jusqu’à 0h 55) ; que fut diffusé le documentaire “Coluche 30 ans déjà”, après le film “Le maître d’école” de Claude Berri ( de 21h 15 à 23h)…

    Ce documentaire (ou son similaire) devait être diffusé en juin dernier sur France 3 (chaîne publique de France Télévision) à “une heure du soir de grande écoute” ( 20h 50) en souvenir de Coluche (Michel Colucci) décédé le 19 juin 1986 à l’âge de 43 ans (il est né en 1943)…

    Mais “contre l’attente d’un grand nombre de Français”, ce soir là, de juin 2021, et sans avis ou annonce préalable, France 3 à la place du documentaire en souvenir de Coluche, décide de diffuser une finale (je crois) de grand tournoi de tennis au stade Roland Garros…

    Comme je l’avais déjà exprimé dans un post à ce sujet, ce documentaire sur Coluche n’a guère incité la direction de France 3 à le diffuser comme prévu… La finale de tennis à Roland Garros ayant été jugée prioritaire…

    Et France 3 par la suite, n’a pas reprogrammé du tout ce documentaire, un autre jour…

    Donc, merci à TMC La 10 ! ( les pubs répétées durant le film puis l’émission – environ 4h en tout- ont été “très supportables”, du moins personnellement je les ai trouvées “très supportables”)…

    Ce que je retiens surtout, de ce documentaire réalisé sur la base de témoignages de proches de Coluche, de nombreuses personnalités, se souvenant de l’homme qu’il fut ; c’est, au delà de ses sketches, de sa personnalité hors du commun, de son œuvre de comédien et d’artiste ; son œuvre humanitaire (les restaurants du cœur), une œuvre qui s’inscrit dans la durée…

    En effet, au delà de tout ce que l’on peut dire de Coluche selon que l’on l’a aimé ou pas aimé, si l’on a oui ou non adhéré à son langage et à son humour… Il y a cette incontestable unanimité de tous les Français (sauf bien sûr et hélas quelques “sombres crétins”) autour de cette œuvre humanitaire (les restaurants du cœur) de Coluche… Aucun artiste, aucun écrivain, aucun personnage politique, grand intellectuel, n’en avait fait autant dans une telle dimension quasi universelle et aussi durable dans le temps !

    À tel point que l’on peut se demander (c’est d’ailleurs ce que je me demande moi- même) si l’immensité d’une œuvre artistique ou littéraire, si des milliers de discours sur des réseaux sociaux, des articles de blogs à perte de vue, et autant de productions personnelles, tout cela peut peser vraiment de quelque poids, en face d’une action humanitaire telle que celle consistant à donner à manger, à permettre de dormir abrité, à des millions de gens vivant dans la précarité, dans la misère, dans l’exclusion sociale…

     

     

  • Ces êtres qui emplissent notre vie

         "On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours" ... Sauf -peut-être lorsqu'un être en particulier, un homme ou une femme, à lui tout seul, emplit ton espace de culture, de relation et de sensibilité ; si cet être là est un très proche de toi dans ta famille ou dans tes amis ou connaissances... Ou encore si cet être là est par exemple, un personnage de la dimension d'un Coluche...

    Un fils, une fille, un père, une mère, un mari, une épouse, pour prendre les "plus proches de soi"... devrait être un personnage charismatique... Alors que, pour bien des gens, ce n'est "pas tout à fait le cas" (et même parfois hélas, "pas du tout le cas")...

    Je me remémore cette époque des quelques années avant le 19 juin 1986, autant dire les années Coluche...

    Après le 19 juin 1986, dans le monde sans Coluche dans notre vie de maintenant (je veux dire "sans Coluche vivant")... "C'est plus tout à fait ça" ... En effet, du vivant de Coluche, le monde était ce qu'il était, toutes les vacheries que l'on subissait (ou que l'on faisait) étaient ce qu'elles étaient ; on pouvait se sentir seul, désabusé, se poser des tas de questions... Mais "IL" était là, dans sa salopette et avec son nez rouge, et tout ce qu'il nous racontait, et nous faisant mourir de rire (et réfléchir en même temps mine de rien)...

    Et aujourd'hui en 2013, le monde est toujours ce qu'il est, les vacheries que l'on subit ou que l'on fait, sont les mêmes pour ne pas dire parfois pires... Mais "IL"n'est plus là...

    Rares, rares, sont les êtres qui, à eux seuls, emplissent notre espace de culture, de relation et de sensibilité, même si tant d'autres êtres que nous aimons très fort, emplissent aussi notre vie, qui ne sont pas des "Coluche"...

    Rares, rares sont ces êtres qui, par leur existence, par leur présence, par ce qu'ils expriment... Te font "oublier" que t'es tout seul dans ta peau avec le ressenti que tu n'arrives pas à traduire par des mots...

  • La mauvaise réputation...

       Je pense à cette chanson de Georges Brassens, La mauvaise réputation :

    "Les braves gens n'aiment pas que..."

     ... Et à Coluche, qui en 1985 sur Europe 1, et à la télé parfois, n'était pas "en odeur de sainteté", et que beaucoup de "braves gens" de ce beau pays de France trouvaient "vulgaire"... Mais qui, vingt ans après sa mort, est regretté, loué même, par bon nombre de ces mêmes gens, y compris dans ces "petits coins gentillets et aseptisés" où devisent des quarterons, des quinquetons, des sextetons de coincés et de "correctement pensant" ...

    Ah, qu'il en faudrait, en refaudrait, de ces trublions de la scène ou de la littérature, pour secouer les burnous, les jolies mantilles, les costard-cravate ou les jeans de marque troués râpés !