cinéma

  • La dramatique situation des théâtres, cinémas et de leurs exploitants

    … En quel lieu public susceptible de réunir un certain nombre de personnes en situation de rapprochement les uns des autres, y-a-t-il plus de risque d’être contaminé par le covid ?

    -Dans une salle de théâtre ou de cinéma où les spectateurs sont assis un siège ou un fauteuil sur deux…

    Ou

    -Dans une galerie marchande de grande surface commerciale notamment en période d’achats de Noël où les gens se trouvent le plus souvent à moins d’un mètre les uns des autres…

    À priori dans la salle de cinéma ou de théâtre il y a moins de risque… Quoique sans système d’aération dans une salle prévue pour 300 personnes accueillant 150 personnes, et sachant qu’entre les sièges il n’y a qu’à peine un mètre de distance, et que la durée de la représentation est d’environ 2h, le risque de contamination est à peu près équivalent à celui qui existe dans une galerie marchande où circulent des dizaines de personnes…

    Certes le masque protège dans la mesure où l’air expiré est retenu, mais il faut bien que l’air expiré s’évacue – de part et d’autre du masque, que ce soit en salle de spectacle ou dans une galerie marchande.

    C’est une situation assez paradoxale – et difficilement acceptable- que celle de ces salles de théâtre et de cinéma fermées autant au public qu’au virus, et de ces espaces marchands ouverts autant au public qu’au virus… Car tout espace public ouvert aussi règlementé qu’il soit pour diminuer la propagation du virus, demeure un espace ouvert au virus…

    Seulement voilà : le théâtre, le cinéma, les musées, les bibliothèques, c’est de la culture et du loisir, même s’il y a un enjeu économique… Et les espaces marchands c’est de l’activité économique pour l’essentiel…

    Pour le Pouvoir, l’État, les lobbies marchands, l’économie de marché, le loisir oui parce que le loisir fait de l’argent, mais la culture non parce que la culture fait du savoir et de la réflexion même si elle fait aussi de l’argent… (Le savoir et la réflexion font la résistance aux dominations).

    Autrement dit “c’est dramatique pour la culture mais tant pis” !, dans l’optique des dominants…

    Et les États regrettent, compatissent, mais justifient les mesures qu’ils prennent, de maintenir fermées les salles de spectacle, au nom de la sécurité sanitaire, et en fermant à demi les yeux sur les espaces marchands ouverts où circulent tout de même des gens proches les uns des autres…

    Bon, cela dit, on ne peut cependant pas affirmer péremptoirement, que le gouvernement de la France “serait un pourfendeur de la culture” ! (Il y a sans doute bien pire ailleurs)…

    Financièrement parlant, c’est dramatique pour la culture, les théâtres, les cinémas – d’autant plus dramatique – que, lors du 2ème confinement, à l’annonce de la reprise le 15 décembre, tous ces théâtres et cinémas et exploitants ont investi en matière de publicité, d’annonces, de logistique de fonctionnement, de matériels divers, de locations, de contrats avec des artistes afin d’être prêts à cette date du 15 décembre… Tout cela anéanti, en pure perte, du fait que la reprise est retardée de trois semaines… Tout cet argent qui a été dépensé alors que les budgets avaient déjà été fort mis à mal depuis avril 2020, tout cet argent perdu -qui vient d’ailleurs d’emprunts faits auprès de banques ou d’organismes financiers, et qui de toute évidence ne pourra pas être récupéré, bel et bien dépensé qu’il est !

     

    … Le sport et l’événementiel étant eux aussi impactés, c’est, autant que pour l’économie marchande et affairiste produits de consommation et d’équipements, une lourde perte… Surtout lorsqu’on pense au football et aux grands spectacles en Zénith…

    Ce qui me conduit à m’interroger au sujet de la culture, du théâtre, du cinéma, indépendamment de l’aspect financier, économique qu’il y a dans la culture, le théâtre et le cinéma… De m’interroger au sujet de l’impact sur l’esprit, sur la capacité de réflexion des gens, des savoirs, de la connaissance, de tout ce est du domaine purement culturel…

    Il est patent que cette crise sanitaire liée à la pandémie de covid, apparaît comme étant un prétexte ou un vecteur sur lequel “surfent” les dominants, afin de réduire les résistances…

    Cela dit, sans la crise sanitaire liée à la pandémie de covid, les dominants ne cessaient déjà d’œuvrer pour que les résistances s’épuisent et disparaissent…

     

     

  • Dur/dur pour la Culture, le cinéma, le théâtre

    ... Atterré suis-je, chaque fois qu'en début de semaine feuilletant le programme télé, je vois toutes ces séries américaines et autres, policières, hospitalières ; ces émissions de variétés, ces films de télévision mélodramatiques aux thèmes "bateau", et ce "clou de toutes les saisons" qu'est ce "Un si grand soleil" sur France 2 qui va battre à la course "Les feux de l'amour" sur TF1...

    Depuis que l'on ne va plus au cinéma ou que l'on hésite à y revenir dans ce contexte de pandémie de covid19, et encore moins au théâtre, tous les dimanches matin en achetant le journal accompagné du programme télé, dès la page du dimanche soir je fulmine, je tempête, je claque le programme sur le rebord de la table... "Putain, encore et toujours ce Grand Soleil de merde" ! Ce "Koh Lanta", ces "Grey Anatomy", "Mentalist", "Tandem"... Marre de toutes ces chieries !

    J'ai bien peur qu'avec "Il vit le russe se couronnant tel un Tsar" et "tous ces mas que l'on voit œil-de-bœufer au dessus de la façade devenue invisible"... Ça devienne très dur pour les comédiens, le cinéma, le théâtre... (J'imagine les répliques, les dialogues, les scènes jouées, par les comédiens masqués...

    Reste les bouquins... Mais en librairie, à chaque livre feuilleté, il te faut avant et après te passer du gel hydroalcoolique sur les mains... Et les livres numériques, tous les nouveaux qui sortent et ceux des auteurs "en vue", ils coûtent autour de 15 euro (à ce prix là, autant acheter le livre couverture papier à 22 euro)!

    Culture, comment vas-tu t'en sortir, dans ce monde d'après/avec cette vacherie de covid ?

     

     

    Des associations partout dans notre pays, en régions, départements, organisent et proposent des spectacles de théâtre, formant des comédiens amateurs, et de temps à autre dans une ville, un village en salle des fêtes ou en un lieu approprié, une troupe ou une compagnie de comédiens amateurs vient jouer une pièce de leur répertoire… C’est par exemple le cas dans le département des Landes…

    Dans le contexte du covid, je pense que désormais (et pour combien encore de temps?) de nombreuses pièces des répertoires de ces compagnies, ne pourront plus être jouées parce qu’elles comportent des scènes où les comédiens sont très rapprochés, s’embrassent, se parlent de très près, se touchent…

    C’est, avec le contexte du covid, en fait, tout ce qui est spectacle, jeu de scène, situations, réalisation, mise en scène, au cinéma comme au théâtre, qui est durement impacté.

    Comment en effet “ré-inventer”, dans ce contexte aussi fortement réducteur (plus d’embrassements, de proximité gestuelle entre les acteurs) des scénarios, des histoires, des situations drôles, dramatiques, en rapport avec le vécu des gens ; comment s’adapter, se fondre dans ce que j’appelle une “culture post-co-coronavirique” ? Cela me semble à la fois “désolant et surréaliste”, me déroute, m’attriste…

    L’Art dramatique, la scène, le spectacle, en lieu clos ou en place et rue au dehors, de même que la littérature, la musique, la poésie, lorsque ces dernières s’invitent devant un public, sans oublier le cirque, les concerts dans les églises, en salle ou espace ouvert… Tout cela me semble essentiel et, impacté comme cela l’est, je n’arrive pas à m’y faire, à l’accepter, à le concevoir, tant cela fait partie de la vie humaine, de la relation humaine ! Et participe dirais-je à “un équilibre psychique, émotif, à un besoin de rêver, d’imaginer, à la quête d’un ailleurs, d’un autrement…

    Bon, c’est bien là un vrai drame… Mais je pense aussi au drame qui est celui d’une crise économique épouvantable et sévère, je pense à tout ce qui va tomber sur le dos, de misère, de pauvreté, de privations, d’insécurité, d’inconfort, de perte de travail et d’activité, pour des millions de gens en France et dans le monde… Je pense aussi aux guerres qui ne sont pas finies, à celles peut-être à venir, aux destructions et déplacements de populations causés par ces guerres…

    Ré-inventer” sera difficile… En somme c’est “l’Œuvre à venir, de “ré-inventer” …

     

  • Les masques tomberont-ils? ... Mais ... Lesquels ?

    Le théâtre et le cinéma qui ont beaucoup souffert durant le confinement – et qui souffrent encore – parviendront-ils dans la reprise de leur activité, à faire tomber tous ces masques qui, lors des pandémies actuelles et de la peste de jadis, masquent bien plus que les masques dont on se couvre la moitié du visage ? … Ainsi que tout ce qu’instille dans les esprits, les peurs liées à des pandémies et à des catastrophes supposées venir ? Et aussi, tout ce que les crispations et les agitations dans l’espace public entretiennent dans les esprits ?