avion

  • À onze mille mètres d'altitude

    … Le vol, de jour ou de nuit, sur une distance de dix mille kilomètres, et durant 9 ou 10 h de temps, à onze mille mètres d’altitude, au dessus d’ un océan (l’Atlantique par exemple) ou au dessus d’un continent (l’Afrique par exemple, en quittant l’océan Indien pour entrer en Somalie et ressortir en Méditerranée par le delta du Nil après avoir traversé l’Éthiopie, le Soudan et le désert Égyptien)… Ne doit certainement inciter que peu de personnes à bord d’un Airbus de 340 passagers, à réfléchir sur la condition humaine qui est la nôtre depuis des milliers d’années, impliquant que l’on se sente très éloigné des préoccupations de notre personne, de ce que représente notre vie, celle de la femme ou de l’homme que l’on est à l’époque où l’on vit… Et tout aussi éloigné du bruit du monde, de ce qui se passe en bas, au sol… Quoique cette vie des gens au sol l’on puisse la percevoir, la nuit, par de toutes petites lumières dispersées, ou en filaments ou comme en buissons peuplés de lucioles…

    Un « exercice d’humilité » en quelque sorte… Et peut-être -c’est du moins ce que j’ai personnellement ressenti lors de ces traversées en avion que j’ai faites à 5 reprises depuis 2009 – le sentiment ou plutôt l’impression de me sentir relié à la Terre ma planète, et au-delà, au cosmos…

    C’est une toute autre dimension, dirais-je, que celle en laquelle on entre, comme pris dans un mouvement perpétuel, sans début ni fin… À onze mille mètres d’altitude, au travers d’un hublot, une toute petite lucarne d’à peine vingt centimètres de largeur et autant de hauteur, qui, néanmoins se fait œil, mais œil dont le champ de vision est immense…

    La nuit, donc, les petites lumières au sol des villages, des habitations dispersées, des villes ; avec entre ces lumières qui, à un certain moment ne sont plus visibles, de longs espaces sombres, inhabités, dont on devine – ou imagine – le relief, en particulier avec la clarté lunaire… La nuit au dessus de l’Afrique…

    Le jour au dessus de la surface un peu ridée de l’océan, avec ces minuscules traits blancs ou gris que sont les cargos, de loin en loin ; et ces vertigineuses et étagées forteresses de nuages qui apparaissent à mesure que l’on s’approche de l’Équateur (vers l’Amérique du sud), et encore ces profondes trouées entre les « cathédrales » dont les sommets ne sont pas de flèches mais de gros bonnets que traverse l’avion…

    Alors, le bruit du monde, et tout ce que le monde produit de barrières, de frontières, de codes, de prescriptions, de règlements, de contrôles, de pièces et de documents à présenter, tout ce dont le monde est fait, celui du 21ème siècle… Mais aussi tout ce devenir auquel on aspire, nos ambitions, nos passions, nos projets, nos réalisations ; tout ce que l’on exporte depuis nos téléphones portables, nos tablettes, nos ordinateurs… Tout cela entre dans une dimension qui n’a plus rien à voir avec celle sur laquelle au sol on s’agite, se meut…

    C’est à ce moment là, à onze mille mètres d’altitude, comme si l’hier, l’aujourd’hui et le demain étaient un seul jour sans matin, sans midi, sans soir… Et sans angoisse, les peurs ayant disparu – même la peur d’un « crash » de l’avion…

     

     

  • Les destinations qui n'auront pas le vent en poupe...

    À commencer par l'Angleterre avec pour les arrivants, deux semaines de quarantaine isolement en un lieu fermé sans pouvoir sortir même pour acheter de quoi manger...

    Qui veut aller en Angleterre en cet été 2020 ?

    Ensuite les États Unis d'Amérique et le Brésil : qui veut se rendre en voyage touristique dans le Grand Ouest américain, à New York, à San Francisco ; qui veut aller au Brésil de Bolsonaro (Borsalino) en cet été 2020 ?

    Et en Chine ?

    Et encore en Russie, en Turquie ?

    Dans les « paradis tropicaux » faire de la plongée sous marine, se « bronzer le cul » l'après midi au soleil sur l'esplanade d'un palace 4 étoiles, se tortiller ce même cul dans une soirée disco proche du palace ?

    Huit ou dix heures d'avion plus trois ou quatre d'attente enregistrement contrôles plus encore deux heures à l'arrivée total 13 ou 16 heures de durée de voyage avec sans arrêt le masque sur le visage respirer autant d'heures sa propre respiration et si t'as des lunettes, la buée de la respiration qui t'empêche de lire un bouquin ou un journal... Quelle galère ! Non merci, les « Îles » dans de telles conditions, no-no-non !

    Et puis, réfléchissons 2 minutes : croyez vous que Donald Trump et que Bolsonaro (Borsalino) fassent l'un et l'autre une « fixation » sur l'opportunité, l'impact en retombées économiques, les bienfaits en termes d'accueil de l'Autre (du touriste venu d'Europe ou de Chine) dans leurs deux pays respectifs ?

    La baie de Rio, le grand canyon, la 5 ème avenue, la Place Rouge, la Place Tian'anem... À la Télé -ou en vidéo grand écran sur un ordinateur 17 pouces... C'est déjà pas si mal et surtout ça coûte pas 15 heures de voyage vol plus attentes contrôles masque sur le visage sans arrêt, sans compter le prix du billet aller retour et le prix du séjour en palace 4 étoiles jacuzzi piscine soirée disco...

     

     

  • Des milliers d'avions dans le ciel

         Je pensais ce matin, au gigantisme du trafic aérien dans le ciel de la planète, en ce début d'été période marquée par autant de départs lointains en vacances, autant d'arrivées, de centaines voire de millions de gens transitant dans les aéroports de toutes les grandes villes et métropoles du monde, sans compter les vols intérieurs dans tous les pays...

    Roissy et Orly, aéroports parisiens, drainent déjà en ces premiers jours de juillet, environ un million de passagers, partant ou arrivant ou transitant ; sans doute deux ou trois fois plus pour les aéroports de Kobenhavn, de London, de New York, encore davantage pour  les aéroports de mégapoles telles que Shangaï, Hong Kong, Mexico, Johannesbourg, Moscou, Rio de Janeiro, Tokyo...

    Un observateur situé sur un satellite gravitant à 300 km au dessus de l'atmosphère terrestre, verrait sans doute des dizaines de milliers de petits traits filants, dans tous les sens, nuit et jour, autour de la planète...

    Depuis là où je suis dans les Vosges, le soir vers 22h/23h, je vois filer, à une altitude de 10 mille mètres, au dessus de ma maison et des champs et prés et forêts environnants, quelques uns de ces petits traits avec leurs feux rougeoyants, des Paris Moscou, Berlin, Varsovie, par exemple... On ne peut les confondre avec des étoiles filantes !

    En règle générale, les vols intérieurs (en dessous de 1000 km de distance à parcourir) c'est à dire entre les principales grandes villes d'un pays tel que la France, culminent autour de 6500 m d'altitude (à cette altitude là, les montagnes n'excédant guère 1000 ou 1500 mètres, semblent presque "collées au sol", les autoroutes sont des fils blancs, et les villes tout juste discernables, et l'on traverse les masses nuageuses)... Et les vols grande distance, traversée des océans et des continents, culminent eux, à environ 10 mille m d'altitude, parfois jusqu'à 12 mille (à cette altitude là, la surface des océans paraît lisse, à peine ridée, et les terres, pays, régions survolées sont comme des cartes sur un atlas, dont ne discerne plus le relief, à peine quelques détails, le contour des côtes, les estuaires des fleuves... Et l'on ne traverse plus les masses nuageuses que l'on voit défiler en dessous, sauf dans les régions équatoriales et intertropicales où l'on traverse leur sommet... (impressionnant)...

    Dans la deuxième moitié du 21 ème siècle, années 2060/2080, les avions en particulier les longs courriers, consommeront beaucoup moins de carburant (économie réalisée au décollage et à l'atterrissage par des centrales électriques incorporées), voleront plus haut (dans la stratosphère), et effectueront par exemple un trajet de Paris à Los Angeles en seulement 1h 30 ! (des études de projets sont actuellement en cours dans l'industrie aéronautique et par les grandes compagnies, des scientifiques se penchent sur de tels projets, ce n'est pas de la science fiction!)...

    D'autres études de projets sont également en cours, pour des véhicules aériens personnels, totalement télécommandés au sol depuis un centre spécialisé, consommant peu de carburant, maniables, pouvant s'élever verticalement, se poser n'importe où...

    ... Mais je serai mort, je ne verrai pas tout cela ! (il faudrait que, comme disait le Général De Gaulle, "que Dieu me prête vie" au delà de cent ans)... (Un grand rire d'optimisme et d'enthousiasme à la perspective de toutes ces futures innovations technologiques, et soit dit en passant, l'internet avec des ordis en 3D sans ADSL, avec liaison satellitaire partout dans le monde, immédiate et en très haut débit, comme actuellement d'ailleurs à la disposition des scientifiques, des géographes, des chercheurs, des journalistes de CBN qui communiquent, envoient photos et vidéos depuis des coins impossibles, des déserts, des banquises, etc. ... ils ont en permanence avec eux une espèce de petite valise de laquelle ils sortent le matériel qu'il faut pour réaliser leur reportage...)