Avignon

  • J'irai jamais...

    ... De même que je n'irai jamais au Cameroun, à Hong Kong, à Singapour...

    J'irai jamais au Festival d'Avignon...

    Je déteste tous ces grands festiveaux, tous ces grands rassemblements culturo-festifs qui font la Une des événements estivaux vacanciers où le plus gros pour ne pas dire l'essentiel de la clientèle "followante" est celle de "bobos huppés" en tenues vestimentaires dernière mode parfois ahurissantes avec chapeaux, casquettes, chemises bariolées, chaussures de marque, tee-shorts pétants de logos originaux, etc. ... Pull sur les épaules les soirées un peu fraîches, lunettes de soleil dans les cheveux et j'en passe de toutes les façons, de toutes les extravagances, de toutes les modes, de tout ce qui en jette d'apparence, d'ostentatoire, de "pas comme les autres"... Avec les coiffures couleurs fluo coupes de cheveux excentriques, piercings, bijouterie au cou aux chevilles...

    Nô -no-nôn... J'irai jamais dans ces carnavaux de festivals culturels, dans ces grandes manifestations de foules estivales au beau milieu de tous ces gens dont certains d'entre eux se piquent d'éclectisme, ne vont là que pour se montrer, pour dire après "j'y étais", pour mitrailler de petits messages, de photos et de vidéos sur Facebook ou Instagram à l'intention de mille "amis" connaissances famille, le "scoop du jour", la "petite phrase", etc...

    Les chambres d'hôtes et les hôtels, pris d'assaut, les campings bondés, les locations hors de prix et de toute façon retenues six mois à l'avance... La queue aux toilettes publiques (d'ailleurs dans tout l'espace festif en ville y'a-t-il beaucoup de toilettes -parfois les autorités mettent des WC algéco qui, soit dit en passant, se bouchent vu le nombre d'utilisateurs)...

    Les stationnements impossibles, parkings saturés, circulation automobile difficile avec bouchons permanents ; les restaurants dont les terrasses envahissent la moitié de la rue, archi pleins de midi jusqu'au milieu de l'après midi et encore plus pleins le soir jusqu'à des 2h du matin, avec toutes ces odeurs ou plutôt relents de boustiffaille exotique fruits de mer crustacés spécialités locales et du monde entier, tous ces gens qui s'empiffrent, qui crient plus qu'ils ne parlent, et leurs petits ou gros toutous à leurs pieds, les mômes capricieux, des pépés et des mémés jouant au "jeune premier", des couples "impossibles" de toutes les façons de toutes les modes... Et j'oubliais encore, les relents de dopes, canabis et autres stupéfiants, "joints"...

    Nô-no-nôn, tout ça, je vous le dis tout net j'en fais un rejet total et absolu ! C'est pas dans ces endroits qu'on me verra "bailler et mes rêves et mes fesses"... Ecrire par exemple dans le "livre d'or" du QG du festival, quelque historiette de ma facture, de fourmis géantes à grosse tête phéromonant de la poésie surréaliste corrosive ! (rire)...

     

  • Le festival d'Avignon

         Le festival d'Avignon ? ... Je n'y ai jamais mis les pieds de ma vie ! Le "in", le "off" sont pour moi comme des trains que voient passer une vache : les trains bleu argenté, et les trains gris et crème...

    ça me paraît "un truc de branchés", ce festival si à la mode, si couru, si en vue... Mais qui -à mon sens- (mon sens certes un peu primaire, réducteur) est une affaire d'intellectuels bobos friqués -et un peu piqués (du moins certains)... Si j'y allais, je m'y sentirais "toutou cagneux" au beau milieu d'une cohorte de "toutous exotiques" (et cela "très peu pour moi") ! (rire) ! ... Et puis, comme dans tous ces "Grands Festivaux" (notez que je n'écris pas "FestiVEAUX")... C'est noir de monde, et bonjour pour se garer, bonjour pour trouver une place dans un camping, une chambre d'hôte, un hôtel... La galère, quoi ! ... Et le Mahomet là haut, en Avignon (ou plutôt au dessus d'Avigon) qu'est-ce qu'il doit taper dur à l'heure méridienne ! ... Pour la bouffe y'a sûrement des fast food (j'imagine le pain bagnat à 6 euro 50), et toutes ces terrasses de bistrot, de restaurants qui débordent jusqu'au milieu de la rue...

    No nonon... ça'm'dit que dalle, de bailler mes fesses en Avignon au milieu de toute meute de "toutous exotiques" !

    ... Je rêve d'un monde (rire) où les "toutous cagneux" -mais ayant cependant de grandes et belles âmes fortes- prendront le pouvoir, partageront ensemble ce pouvoir qu'ils auront pris -pas forcément par les dents les crocs mais avec leur intelligence du coeur et de l'esprit et de la créativité- et pousseront au fossé les "toutous exotiques" désormais en bandes disloquées et devenues errantes... Alors il n'y aura plus de vedettes surmédiatisées, plus de personnages ni de spectacles bling/bling, plus de consommation de masse et de loisir, plus de ces "grands festivaux plumes au cul et sur la tête", plus de cet orgueil de merde en limousines quat'quat pétants et en tenues vestimentaires impossibles et en propos à tout va qui font la Une sur Twitter... Plus rien de ce qui fait mais en réalité défait/décompose/dilue-en-eau-de-vaisselle le monde d'aujourd'hui... Je ne dis pas que "ce sera le Pérou" mais "peut-être l'antarctique étendu à toute la planète dans sa blancheur immaculée peuplé désormais de manchots artistes, de manchots poètes, de manchots créateurs d'atmosphère, de manchots plus humains qu'aucun humain n'a jamais été sauf si l'on remonte à Néanderthal...

    ... "Tu nous pompes l'air avec ton Néanderthal"... ne manqueront pas de dire certains, certains de ces intellectuels branchés hautes études et autres "geeks" accros de news sur Twitter et de technologies à la mode et de fringues qui en jettent... Ou encore ces créationnistes qui nient l'existence de Néanderthal et qui font remonter l'existence de l'Homme à 6000 ans avant l'an 2000 soit disant que la science ne prouve rien et n'émet que des hypothèses... Merde, mon Néanderthal il te fait un bras d'honneur sur la scène de son théâtre de verdure dans ces grands rassemblements annuels de clans d'il y a 25000 ans qui valaient bien d'une certaine façon le festival d'Avignon !