ascenseur social en panne

  • Niveau scolaire en recul, en France (suite)

         Voici ce qu'écrit Christian Seguin, page 10 de Sud Ouest Dimanche, le 8 décembre 2013 (page actualité) au sujet de l'école en France :

    "La France, qui aspire par nature à éclairer le monde, n'a pas vocation à s'assoupir dans le ventre mou des classements internationaux. C'est donc avec une vive émotion teintée d'indignation qu'elle découvre sa position de pays petitement moyen, sans aucune performance, sinon celle d'être la puissance qui n'a pas la meilleure école du monde comme elle y prétendait, mais la plus inégalitaire. L'ascenseur social ne monte plus. Un quart de la jeunesse française reste assis au creux du fossé. Lorsque l'on appartient à un milieu défavorisé qui abuse de nouilles, on a beaucoup moins de chances d'intégrer la partie de la classe qui choisira son menu. Cette révélation quasi biblique nous dit combien s'impose le combat du siècle, qui s'ajoute aux chantiers pharaoniques prioritaires. Après avoir imaginé la notation traumatisante, l'apprentissage par coeur abêtissant, la diminution du travail scolaire, la suppression des notes, l'enseignement ludique, l'expression avant le savoir, le bac pour tous, on pourrait orienter le premier poste budgétaire de la nation vers l'échec scolaire et l'inadaptation des programmes, que l'on n'appellerait d'ailleurs plus programmes, un mot trop connoté au passé. Pour à peu près réussir sa vie, on pourrait même un jour se concentrer sur les fondamentaux, tels que lire, écrire et compter. C'est la réflexion profonde de 2013, en attendant de tricoter et détricoter tous ensemble les mesures phares des quinquennats à venir."

    ... À propos de "l'ascenseur social ne monte plus", je pense à ces "écoles prestigieuses parmi ou sinon les meilleures du monde" en France, à ces écoles dans lesquelles s'inscrivent des étudiants étrangers, asiatiques le plus souvent, à ces écoles qui n'arrivent pas en dépit de la qualité de leur enseignement et de la formation qu'elles dispensent, à "contrebalancer" la faiblesse, la médiocrité, de l'école "en général" en France... C'est bien là le drame : d'un côté ce qu'il a de meilleur mais demeure difficilement accessible du fait que "l'ascenseur social ne fonctionne plus", et d'un autre côté cette "philosophie" du "bac pour tous" et de " l'enseignement ludique" (en ce sens, l'article dans Sud Ouest Dimanche de Christian Seguin rejoint ce que je disais des livres de classe d'aujourd'hui axés sur l'image, la couleur, les exercices sous la forme de jeux)...