âne

  • La queue d'un âne enduite de peinture

    Formes

    Même dans le mouvement de la queue d'un âne enduite de peinture et produisant une forme, un dessin, certes et à priori incohérent en apparence... Il n'y a pas de pur hasard, de pur désordre, autrement dit d'absence totale de logique, ou de cohérence...

    Rien de tout ce que l'on observe -à l'œil nu ou avec un puissant télescope- dans le ciel, dans l'univers visible, rien de ce qui se fait et se défait dans le cosmos, rien de ce qui existe, s'assemble en éléments, en particules, en molécules, pour faire du minéral, de l'atmosphère autour d'une planète, de la vie végétale, animale voire humanoïde comme sur la Terre, rien de ce qui naît et meurt, et cela dans une diversité quasi infinie, dans une complexité de structure, de rapport, de relation, qui évolue durant un temps plus ou moins long... Rien n'est pur hasard, hasard sans « mécanique », sans logique, sans cohérence... Une cohérence qui n'est souvent pas évidente du tout et qui échappe à notre intelligence d'être humain au stade d'homo sapiens...

    La réalité elle même, observable, visible, les faits tels qu'ils se produisent et tels qu'ils s'associent entre eux dans un environnement de relation et impliquant ce qui les suit, résultats et conséquences ; la réalité elle même et par elle même, est plus surréaliste que les œuvres des artistes surréalistes en dessin, peinture, sculpture, écriture... La réalité inaccomplie ne peut être imaginée en dépit de tout l'imaginaire dont on peut l'habiller, lui donnant une apparence, une ou des formes, tout cela par tout ce qui nous passe dans la tête, par tout ce que l'on crée et produit de visible...

    Surréaliste qu'elle est, la réalité ; et surréalistes qu'elles sont, les œuvres des surréalistes... Il y a cette « mécanique », cette intelligence, cette logique, cette cohérence, dans la composition ; jamais le moindre hasard sinon de l'aléatoire... Mais l'aléatoire c'est en quelque sorte un « creuset d'alchimiste horloger », ou un « laboratoire de création », ou encore un « atelier de forgeron »... D'où ce qui va sortir, accompli ou inachevé, est la résultante d'une facture, d'un travail effectué avec des matériaux, des composants, et de la manière d'utilisation d'outils...

     

    À priori je ne vois pas quel texte peut accompagner ce dessin que vous voyez ( cette « dessinatoquerie  à priori sans littératoquerie possible )...

    Certains à priori il faut dire, sont si proches du probable, qu'ils s'apparentent à des vérités... C'est ce qui rend, d'ailleurs, ces à priori là, si crédibles... Et donc, d'autant plus et mieux en « trompe-l'œil »...

     

     

  • Ane blanc, mouton noir ...

    Ane blanc

    ... Un âne blanc...

     

    Mais il y a aussi -et c'est une "autre histoire"- le "mouton noir"...

    L' âne blanc et le mouton noir, dans un paysage de friches, de grands panneaux publicitaires, de files de camions sur les routes, de villages inanimés, sous un ciel dépeuplé d'oiseaux... N'étonnent plus les habitants de ce paysage en lequel on ne voit d'ailleurs déambuler ni âne bleu ni mouton rose dans des champs de roche... Sauf peut-être en peinture où l'on vit comme on veut, la pensée en godets et creusets, le pinceau levé prêt à tracer...