Articles de yugcib

  • L'innocence blessée

    L'innocence blessée

    La gentillesse blessée

    La délicatesse blessée

    Tout cela ensemble blessé

    C'est ce qui dans la relation heurte le plus

    Les êtres "fragiles" parce que ce sont des êtres purs

    Des êtres gentils

    Des êtres délicats

    Et que leur innocence

    Leur gentillesse

    Leur délicatesse

    Et tout cela ensemble

    Dessert

    Sont des êtres malheureux

    Il faut assurément à ces êtres là

    Davantage encore qu'aux autres êtres

    Une force

    Une dureté

    En eux

    Une force qui étonne

    Une bonté et un regard sans complaisance

    Une dureté qui lamine

    Là où les aspérités

    Sont par trop insolentes

    Trop rugueuses

    Trop présentes

  • Le petit saint, de Georges Simenon

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           Presses de la Cité, édition de 2005 en livre de poche.

    Roman achevé à Épalinges, le 13 octobre 1964. Première édition janvier 1965.

          Bien qu'ayant lu la quasi totalité de l'oeuvre de Georges Simenon, dont bien sûr les Maigret... Je viens récemment de découvrir ce roman "Le petit saint", qui est à mon avis, et de loin dirais-je, l'un des meilleurs de Georges Simenon...

    Il faut dire que Georges Simenon n'a pas écrit QUE des romans policiers, mais aussi des romans "sociologiques", comportant des études réalistes et détaillées  de personnages évoluant dans des situations difficiles ou dramatiques...

    Le petit saint, résumé :

        Louis Cuchas est l'avant dernier d'une famille de six enfants. Nés de pères différents, rien ne les rapproche ces enfants, sinon le logement exigü dans lequel ils dorment et vivent, dans une promiscuité où le vice lui-même n'a plus de nom. Leur mère, Gabrielle, partagée entre ses amants successifs et sa charrette de marchande des quatre saisons, n'a guère le temps de s'occuper de ses enfants.

    C'est parmi les petites gens du quartier populeux de la rue Mouffetard, que Louis laisse le monde venir à lui, enregistrant sons, couleurs, images, sensations, sous la protection de sa mère dont il est le préféré.

    À l'école il s'isole et son regard pétillant excelle à saisir les choses comme les gens. Le surnom de "petit saint" que lui donnent ses camarades d'école, a rapidement gagné les Halles où, à sa demande, il accompagne sa mère chaque matin avant l'aube.

    Ses frères et soeurs vont déserter l'un après l'autre le logement familial, Gabrielle ne reçoit plus d'hommes, Louis grandit...

    Il a quitté l'école et travaille la nuit aux Halles, mais il reste toujours le petit garçon aimable et pudique avec son visage de fillette encadré de boucles délicates.

    Un jour il se découvre une grande passion, la peinture. Désormais il ne vivra que pour la peinture, s'efforçant de traduire à sa manière dans la juxtaposition de couleurs pures, ce qu'il a accumulé depuis vingt ans.

    C'est l'éclosion à une vie nouvelle qui le fascine, malgré les jours difficiles, et, en même temps, la première expérience amoureuse.

    Il déménage, quittant la rue de son enfance et sa mère qu'il aimera toujours tendrement.

    Ses toiles se vendent, sa popularité naît et croît, grâce à son ami, Suard, qui a encouragé ses débuts. Mais, peu soucieux d'argent et de gloire, il restera Louis, le mystérieux petit garçon à la fois si proche et si lointain, dont la renommée, auréolée de légende, fera plus tard un artiste célèbre.

    Extraits :

    ... Avait-il dormi? Son corps était chaud sous la couverture. Aucun bruit particulier ne l'avait éveillé en sursaut. Il avait seulement entendu, derrière le rideau, qui n'était qu'un vieux drap de lit suspendu à une tringle, un halètement familier, entrecoupé de gémissements, avec parfois le grincement des ressorts du lit. C'était sa mère qui couchait dans ce lit, presque toujours avec quelqu'un. Puis, du même côté que lui du drap tenant lieu de cloison, il y avait Vladimir, ensuite Alice, ensuite les jumeaux, lui-même, chacun sur sa paillasse, et, contre le mur, le bébé dans son lit-cage.

    ... Il avait vaguement écouté le halètement, puis, petit à petit, il avait distingué la silhouette de Vladimir, en chemise, les genoux sur la paillasse, qui regardait par le trou du drap de lit.

    Louis n'était pas surpris ni curieux. Tout cela lui était familier, comme s'il l'eût vécu souvent à son insu. Pour la première fois, seulement, les images, les sons, se rassemblaient, formaient un tout qui avait un sens.

    Mon avis :

    Si l'oeuvre de Georges Simenon me paraît remarquable et surtout intéressante dans son ensemble,  je crois bien que "Le petit saint" en particulier, demeurera de tous les livres de Georges Simenon, celui qui m'aura le plus marqué... Peut-être parce que, dans une certaine mesure, je me suis senti par certains côtés, assez proche du personnage de Louis...

    J'ai toujours pensé, en tant qu' "homme d'écriture et de poésie" (si je puis dire)... Que la peinture, que le dessin, ou encore que le modelage, cela pouvait être "un peu comme l'écriture" et, qu'en quelque sorte, l'on pouvait aussi "peindre des tableaux" avec des mots, des tableaux de personnages, de situations, avec une "atmosphère", une sorte de paysage animé... Le tout, avec "un sens évident" ou un sens "suggéré" ou encore, "un sens caché"parfois...

  • Vers une "post humanité" ?

         N'importe quel ostrogoth dans une probable et future post humanité, qui n'aura pas au départ une âme de poète, une âme de penseur, une âme d'écrivain, une âme d'artiste, une âme de créateur, et, avec cette âme là, la sensibilité correspondante, la capacité toute sa vie durant à forger cette âme, avec le vécu, l'expérience, le travail, les rencontres... N'importe quel ostrogoth sans la "facture", sans le talent donc ; tout simplement parce qu'il le veut, parce qu'il le désire du même désir que le désir d'un enfant capricieux tapant du pied pour obtenir le gadget, le joujou, le "Goldorak" convoité... Pourra dans son cerveau, son cerveau tel qu'il est sans plus, se faire implanter ou "greffer" une copie ou un clone de l'âme d'un poète, de l'âme d'un penseur, de l'âme d'un écrivain, de l'âme d'un artiste, de l'âme d'un créateur...

    Alors, du "Céline relooké", du "Coluche, du Léo Ferré, du Brel, du Houellebecq... ou même pourquoi pas (rire) du Yugcib ou de l'être que vous êtes relooké"... Sera désormais "du produit de consommation courante" au même titre que les barquettes de fraises aujourd'hui en vente sur les marchés de la planète...

    Eh oui, aujourd'hui l'on produit des fraises 100% artificielles avec au départ, une "enveloppe" (ou si l'on veut une "bulle" ou un bulbe totalement insipide, gorgé d'eau et poussé chimiquement à la hâte sous serre), auquel on ajoute des colorants, des édulcorants, des gustatifs, de telle sorte que vous avez l'illusion totale de manger des fraises naturelles (et c'est à s'y méprendre y compris pour les gens "avertis" et même les spécialistes)...

    Je ne veux pas d'un monde pareil, d'une telle post humanité ; je veux de vrais humains, de vrais poètes, de vrais écrivains, de vrais penseurs, de vrais créateurs, de vrais artistes, de vraies fraises ! Mais ce que l'on a déjà commencé avec des fraises (et avec les autres fruits, légumes, produits alimentaires d'ailleurs), on va peu à peu désormais le faire avec des cerveaux, des âmes...

    ... Mais... Je ne suis pas "si pessimiste que ça" ! Je pense en effet, que dans les siècles à venir, et sans doute même dans le siècle présent... Ces "vrais humains, vrais poètes, vrais créateurs, vrais artistes, vrais écrivains, vrais penseurs"... Du fait de la difficulté qu'il y aura à demeurer vrai, à transmettre, à perpétuer et à évoluer ; du fait de la complexité, de la diversité, et parfois il faut le dire, de la déliquescence, de la décomposition, de la rupture des liens dans la relation ; du fait de la dureté et de la violence encore plus grande du monde... Seront ces humains là, plus vrais et plus entreprenants, et plus créateurs encore qu'ils n'ont jamais été par le passé...

    Jamais le meilleur ne pourrait être encore meilleur s'il n'y avait pas le pire devenant pire encore!

  • Le festival d'Avignon

         Le festival d'Avignon ? ... Je n'y ai jamais mis les pieds de ma vie ! Le "in", le "off" sont pour moi comme des trains que voient passer une vache : les trains bleu argenté, et les trains gris et crème...

    ça me paraît "un truc de branchés", ce festival si à la mode, si couru, si en vue... Mais qui -à mon sens- (mon sens certes un peu primaire, réducteur) est une affaire d'intellectuels bobos friqués -et un peu piqués (du moins certains)... Si j'y allais, je m'y sentirais "toutou cagneux" au beau milieu d'une cohorte de "toutous exotiques" (et cela "très peu pour moi") ! (rire) ! ... Et puis, comme dans tous ces "Grands Festivaux" (notez que je n'écris pas "FestiVEAUX")... C'est noir de monde, et bonjour pour se garer, bonjour pour trouver une place dans un camping, une chambre d'hôte, un hôtel... La galère, quoi ! ... Et le Mahomet là haut, en Avignon (ou plutôt au dessus d'Avigon) qu'est-ce qu'il doit taper dur à l'heure méridienne ! ... Pour la bouffe y'a sûrement des fast food (j'imagine le pain bagnat à 6 euro 50), et toutes ces terrasses de bistrot, de restaurants qui débordent jusqu'au milieu de la rue...

    No nonon... ça'm'dit que dalle, de bailler mes fesses en Avignon au milieu de toute meute de "toutous exotiques" !

    ... Je rêve d'un monde (rire) où les "toutous cagneux" -mais ayant cependant de grandes et belles âmes fortes- prendront le pouvoir, partageront ensemble ce pouvoir qu'ils auront pris -pas forcément par les dents les crocs mais avec leur intelligence du coeur et de l'esprit et de la créativité- et pousseront au fossé les "toutous exotiques" désormais en bandes disloquées et devenues errantes... Alors il n'y aura plus de vedettes surmédiatisées, plus de personnages ni de spectacles bling/bling, plus de consommation de masse et de loisir, plus de ces "grands festivaux plumes au cul et sur la tête", plus de cet orgueil de merde en limousines quat'quat pétants et en tenues vestimentaires impossibles et en propos à tout va qui font la Une sur Twitter... Plus rien de ce qui fait mais en réalité défait/décompose/dilue-en-eau-de-vaisselle le monde d'aujourd'hui... Je ne dis pas que "ce sera le Pérou" mais "peut-être l'antarctique étendu à toute la planète dans sa blancheur immaculée peuplé désormais de manchots artistes, de manchots poètes, de manchots créateurs d'atmosphère, de manchots plus humains qu'aucun humain n'a jamais été sauf si l'on remonte à Néanderthal...

    ... "Tu nous pompes l'air avec ton Néanderthal"... ne manqueront pas de dire certains, certains de ces intellectuels branchés hautes études et autres "geeks" accros de news sur Twitter et de technologies à la mode et de fringues qui en jettent... Ou encore ces créationnistes qui nient l'existence de Néanderthal et qui font remonter l'existence de l'Homme à 6000 ans avant l'an 2000 soit disant que la science ne prouve rien et n'émet que des hypothèses... Merde, mon Néanderthal il te fait un bras d'honneur sur la scène de son théâtre de verdure dans ces grands rassemblements annuels de clans d'il y a 25000 ans qui valaient bien d'une certaine façon le festival d'Avignon !

  • Des milliers d'avions dans le ciel

         Je pensais ce matin, au gigantisme du trafic aérien dans le ciel de la planète, en ce début d'été période marquée par autant de départs lointains en vacances, autant d'arrivées, de centaines voire de millions de gens transitant dans les aéroports de toutes les grandes villes et métropoles du monde, sans compter les vols intérieurs dans tous les pays...

    Roissy et Orly, aéroports parisiens, drainent déjà en ces premiers jours de juillet, environ un million de passagers, partant ou arrivant ou transitant ; sans doute deux ou trois fois plus pour les aéroports de Kobenhavn, de London, de New York, encore davantage pour  les aéroports de mégapoles telles que Shangaï, Hong Kong, Mexico, Johannesbourg, Moscou, Rio de Janeiro, Tokyo...

    Un observateur situé sur un satellite gravitant à 300 km au dessus de l'atmosphère terrestre, verrait sans doute des dizaines de milliers de petits traits filants, dans tous les sens, nuit et jour, autour de la planète...

    Depuis là où je suis dans les Vosges, le soir vers 22h/23h, je vois filer, à une altitude de 10 mille mètres, au dessus de ma maison et des champs et prés et forêts environnants, quelques uns de ces petits traits avec leurs feux rougeoyants, des Paris Moscou, Berlin, Varsovie, par exemple... On ne peut les confondre avec des étoiles filantes !

    En règle générale, les vols intérieurs (en dessous de 1000 km de distance à parcourir) c'est à dire entre les principales grandes villes d'un pays tel que la France, culminent autour de 6500 m d'altitude (à cette altitude là, les montagnes n'excédant guère 1000 ou 1500 mètres, semblent presque "collées au sol", les autoroutes sont des fils blancs, et les villes tout juste discernables, et l'on traverse les masses nuageuses)... Et les vols grande distance, traversée des océans et des continents, culminent eux, à environ 10 mille m d'altitude, parfois jusqu'à 12 mille (à cette altitude là, la surface des océans paraît lisse, à peine ridée, et les terres, pays, régions survolées sont comme des cartes sur un atlas, dont ne discerne plus le relief, à peine quelques détails, le contour des côtes, les estuaires des fleuves... Et l'on ne traverse plus les masses nuageuses que l'on voit défiler en dessous, sauf dans les régions équatoriales et intertropicales où l'on traverse leur sommet... (impressionnant)...

    Dans la deuxième moitié du 21 ème siècle, années 2060/2080, les avions en particulier les longs courriers, consommeront beaucoup moins de carburant (économie réalisée au décollage et à l'atterrissage par des centrales électriques incorporées), voleront plus haut (dans la stratosphère), et effectueront par exemple un trajet de Paris à Los Angeles en seulement 1h 30 ! (des études de projets sont actuellement en cours dans l'industrie aéronautique et par les grandes compagnies, des scientifiques se penchent sur de tels projets, ce n'est pas de la science fiction!)...

    D'autres études de projets sont également en cours, pour des véhicules aériens personnels, totalement télécommandés au sol depuis un centre spécialisé, consommant peu de carburant, maniables, pouvant s'élever verticalement, se poser n'importe où...

    ... Mais je serai mort, je ne verrai pas tout cela ! (il faudrait que, comme disait le Général De Gaulle, "que Dieu me prête vie" au delà de cent ans)... (Un grand rire d'optimisme et d'enthousiasme à la perspective de toutes ces futures innovations technologiques, et soit dit en passant, l'internet avec des ordis en 3D sans ADSL, avec liaison satellitaire partout dans le monde, immédiate et en très haut débit, comme actuellement d'ailleurs à la disposition des scientifiques, des géographes, des chercheurs, des journalistes de CBN qui communiquent, envoient photos et vidéos depuis des coins impossibles, des déserts, des banquises, etc. ... ils ont en permanence avec eux une espèce de petite valise de laquelle ils sortent le matériel qu'il faut pour réaliser leur reportage...)

  • La catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge

         Je pense à ces visages déchirés que j'aurais pu connaître, que j'ai peut-être une fois vus dans ma vie, ou que je n'ai jamais rencontrés encore ; ces visages déchirés que sont ceux de femmes, d'enfants et d'hommes de tous âges, ces visages déchirés dans l'accident mais que la vie avait peut-être déjà déchirés ; ces visages qui, avant d'être déchirés par de la tôle, étaient illuminés de rêves de vacances et de soleil de juillet...

    Ce que l'on sait, ce que l'on ne sait pas, de cette catastrophe ferroviaire survenue le vendredi 12 juillet 2013 à 17h 15 en gare de Brétigny sur Orge ; tout ce qui aura été vu, montré, expliqué, à la télévision, par les journaux ; tout ce qui aura été déclaré selon les "formulations d'usage" par d'importants personnages (qui néanmoins ne pouvaient que se manifester) ; ne change rien au fait que chacun de ces visages est "tout seul dans sa peau" et que chaque visage proche, de famille ou d'ami ou de connaissance, est lui aussi "tout seul dans sa peau"...

    Il y a toujours "quelque chose d'indicible, d'incommunicable, d'absurde, d'infiniment douloureux, dans le malheur, le grand malheur"... Et d'intemporel... 

  • Beau et bien, oui mais...

         L'écriture c'est comme la mécanique, l'électronique ou les fleurs, ou encore la cuisine ou l'aménagement intérieur d'une maison :

    L'on peut écrire comme un pied en faisant beaucoup de fautes d'orthographe mais néanmoins reconnaître et apprécier ce qui est bien écrit avec de belles images de mots...

    L'on peut n'y rien connaître en mécanique et en électronique mais néanmoins être capable de dire "ça marche bien, c'est une merveille"...

    L'on peut ne pas connaître le nom de telle ou telle fleur mais néanmoins trouver cette fleur très belle...

    L'on peut ne pas savoir s'y prendre pour cuisiner tel ou tel mets, manger sommaire et sans façons à chaque repas que l'on se prépare tant bien que mal, mais néanmoins savoir dire "c'est bon" et "merci" à la personne qui excelle dans le culinaire et qui nous a invité...

    L'on peut n'avoir aucun goût, aucune motivation pour l'aménagement intérieur d'une maison, vivre avec la même tapisserie, la même peinture, le même mobilier sommaire et "de toc" durant des années et des années de sa vie ; mais néanmoins savoir dire "c'est beau, c'est bien arrangé" lorsqu'on entre chez une personne qui "sait bien faire"...

    Mais s'il y a dans tout ce que l'on sait faire une grande part de vanité, de besoin de paraître et de se mettre en valeur, de désir de dominer et d'imposer ses vues... Alors tout ce qui paraît beau et bien, même ce qui est effectivement beau et bien... Perd de sa valeur, perd de sa beauté, perd de son originalité, voire n'entre plus que dans le "consommable plus ou moins recherché par tout le monde" ...

  • On est tout seul dans sa peau

    On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Ils peuvent dire tout ce qu'ils voudront...

    "Tu aurais pu, tu aurais du"...

    Ils peuvent avoir vu ce que tu as fait, ce que tu n'as pas fait...

    Qui tu as rencontré, avec qui tu as vécu...

    On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Ils peuvent te dire "oui mais..." Ils peuvent te dire tout ce qu'ils voudront

    De bien ou de mal

    On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Que tu sois aimé ou pas aimé du tout pour telle ou telle raison

    "Si j'avais été à ta place j'aurais fait ceci ou cela"...

    On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Avec l'être que l'on a rêvé de rencontrer ou d'être en être sans que jamais ce soit le pied

    On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Tout seul dans sa peau et...

    Tout seul dans son âme

    Tout seul dans son ressenti

    Tout seul dans son vécu

    Même avec les meilleurs amis du monde

    Même riche et connu

    Même avec tout son talent

    Même une âme belle et forte

    On est tout seul dans sa peau et dans son âme

    Jusqu'à la fin de ses jours

    On est tout seul une seule fois dans toute l'éternité

  • A propos de l'austérité

          De l'os, t'héritais, pauvre corniaud !... Alors que les fauves ont curé toute la viande autour de l'os ! ... Mais fais gaffe pauvre corniaud : y'a encore les chacals pour sucer la moelle à l'intérieur de l'os !

    Et dans le trou de l'os, pauvre corniaud, tu souffleras, tu feras de la musique si t'en as encore la force, une musique pour casser les oreilles des chacals, des fauves, de tous les prédateurs qui ne cessent de hurler que pour toi pauvre corniaud, l'os est encore un trop bon casse dalle !

  • La femme infidèle

    ... Ou du moins "certaines d'entre elles", plus aimantes -à leur façon- que certaines femmes fidèles...

     Les femmes infidèles sont belles comme des indiennes, magiques comme des bohémiennes, et leurs visages sont tout allumés...

    Les femmes infidèles savent la faim que l'on a d'elles et comment on les veut dans la folie qui nous vient, dans le rêve dont on crève, nous les hommes, même les plus pudiques d'entre nous...

    Les femmes infidèles sont infidèles d'une infidélité qui vaut toutes les fidélités du monde : cela s'appelle aimer...

    ... Et que jamais, jamais/jamais... l'on ne jette de pierre ou de quolibet, à la femme infidèle!

    L'on peut toute sa vie durant, vénérer et aimer une femme fidèle, vraiment fidèle, rien que cette femme là dans sa vie... Etre soi même, homme, fidèle à cette femme... Mais avoir pour amie une femme infidèle...

    ... Je serais tenté de penser qu' une certaine catégorie de ces femmes infidèles, seraient par exemple ces femmes, filles et jeunes femmes que l'on voit sur Meetic et autres sites "de drague", Badoo, etc. ...

    Les purs, les moralistes, les rigoristes, qui ne vont jamais sur ces sites de drague ou de rencontres, fustigent ce type de relation "soit-disant amicale" qui bien sûr c'est vrai, se révèle superficiel, intéréssé, et tout ce qu'on voudra y compris le pire...

    Cependant... Réfléchissons deux minutes...

    Ne trouve-t-on pas aussi, sur ces sites de rencontre, ce qui ne se voit pas et qui lui, ne s'exprime pas et serait bien peut-être ce "quelquechose en soi de Tenessee" (la chanson de Johnny Halliday)...

    Et il y a dans ce "quelquechose en soi de Tenessee", "tout un monde"... En fait, tout un être (femme ou homme, garçon, fille, jeune femme, "genre romantisme à deux balles" ou "plus profond")...

    Autrement dit, il n'y a pas que des prédateurs, des prédatrices...

    Que ces êtres ne passent-ils point par autre chose que Meetic, Badoo and Cie ! Ah, internet... internet... L'être dont on rêve et qu'on aimerait bien rencontrer !

    Bon sang, que Dieu prête un milliard de vies à vivre, à l'homme le plus fidèle du monde, afin qu'à chacune de ses vies successives il convole avec chacune de ces femmes à laquelle il demeurerait fidèle et aimant !.. Et qu'il en donne autant, Dieu, de toutes ces vies à vivre, à la femme la plus fidèle du monde !

    ... Mais, cet homme ou cette femme, "le plus, la plus fidèle du monde"... Ne serait-il, ne serait-elle pas tenté(e)... De revivre un milliard de fois sa vie, avec le même homme, la même femme ?

  • Les anniversaires

         Il y aurait beaucoup à dire sur les anniversaires... Notamment ceux que l'on souhaite avec une ferveur toute consensuelle sinon "du bout des lèvres" et "qu'il convient de bon ton de souhaiter afin de ne point passer pour un malotru, un incivilisé, un indifférent... Ces anniversaires qui furent jadis durant deux ou trois ans, ceux de tous et de toutes ces "ex"... Et que nous ne souhaiterons plus...

    Ces "ex" qui furent des êtres "difficiles et à problème" et que l'on ne reverra donc plus, ces "ex" "écueils relationnels" sur lesquels on s'est déchiré et la peau et le coeur et l'âme..

    Facebook, Badoo, tous les réseaux sociaux, en font, de cet évènement qui est l'anniversaire, le "sel de table de la vie", une sorte de "passage obligé" pour dire (façon de dire en vérité) "je pense à toi" (en vérité tu t'en tapes)... C'est comme ces cartes virtuelles genre "Dromadaire"... Ou encore comme ces galeries de diapo qu'on s'envoie par mail, et qui te font durant un bon quart d'heure un gentil petit cinéma d'images émouvantes et drôles assorties d'un petit laïus moralophilosophique...

    Eh oui, c'est triste à dire mais... Dans un vide relationnel quasi généralisé toutes générations confondues en ce monde d'aujourd'hui, et qui ressemble au "désert de Gobi oasissé de campings quatre étoiles galerie marchande"... L'on a inventé tous ces palliatifs, tous ces "passage obligé" que sont ces "outils standard de communication", ces sortes de "clés pour ouvrir les portes"... Effectivement la porte s'ouvre (ou plutôt s'entrouvre)... Mais après ?

    ... Cela dit "BON ANNIVERSAIRE" sincère/sincère/vraiment sincère... À qui, à quelle... Ne sera jamais "un ex, une ex"...

  • A quelle époque de l'Histoire auriez vous aimé vivre ?

         J'aurais aimé naître vers -25000 au temps où coexistaient sur le continent européen (en fait jusqu'en Asie centrale et jusqu'à l'océan Pacifique) les Néandertaliens et les Sapiens...

    ... Ou alors, naître à la fin du 21ème siècle, par exemple en 2098 (pour vivre jusqu'à cent ans en 2198)...

    Il y a 25000 ans, en dépit d'une violence, d'une brutalité et d'une réalité naturelles, l'être humain me semblait "plus humain", que l'humain d'aujourd'hui avec ses soit-disantes "valeurs morales et de civilisation et de droits"...

    ... Au 22 ème siècle, si l'humain sera -vraisemblablement- "moins humain", les humains qui seront demeurés des humains, seront eux, "plus humains" que leurs prédécesseurs toutes périodes passées confondues... (et j'aurais aimé vivre avec ces humains là)...

    ... Mais, en réfléchissant... Je suis tout de même "assez satisfait" de vivre à l'époque présente (entre 1948 et 2048) car je vois, je vis, je suis témoin, de la transition entre "l'ancien monde" (celui d'avant 1990) et le "nouveau monde" (celui d'après 1990). Il y a dans cette transition en effet, "quelque chose qui me passionne, me bouleverse, m'émeut, m'intéresse au plus haut point, me donne de l'espoir, me chagrine fort c'est vrai aussi... et me donne à réfléchir et m'inspire...

    ... Dans ces temps si lointains (par rapport à notre époque je précise) il n'y avait pas de livres... MAIS... Peut-être encore mieux que les livres : la mémoire intacte, féconde, précise... La transmission par le récit en paroles, en chant, de génération en génération... Un aquit de toutes les connaissances par enseignement direct, oralement : c'était cela, les "livres" de l'époque ! Une science de la vie et de la nature absolument colossale pour l'époque, en transmission directe, en savoirs affinés au fil du temps et des expériences vécues...

    À cette époque, je n'aurais "écrit" qu'en parole et j'aurais dessiné la vie des gens dans des cavernes... Et cela aurait été "plus éternel" que tout ce qui aujourd'hui dure après la mort...

    Dans le monde où l'on vit, celui, en gros, qui commence avec l'écriture il y a cinq mille ans, qui passe par les grandes civilisations que l'on connait et étudie, et qui se poursuit encore actuellement (jusqu'à quand?)... Ce sont souvent les orgueilleux et les imposteurs qui réussissent, outre bien sûr ceux qui "ont les moyens" (possessions de biens, de terres, d'argent) et aussi ceux qui ont su "fort bien et à propos, se mouler dans le sens du monde"...

    Avant l'écriture, et plus loin encore, du temps des Solutréens et autres peuples de la fin de la dernière période glaciaire (en gros le "paléolithique supérieur" qui précède le "Néolithique")... C'était, disons... "différent"... Même si "ça faisait pas dans la dentelle" !

    Quand on pense à ces outils de pierre, haches, couteaux, lames, etc. , plus tranchants encore, que nos lames d'acier ! Et au "savoir faire" des gens de cette époque ! Àl'Art, à la médecine (on réalisait des trépanations)...

    Avec l'écriture, le support écrit, le document, le texte, le livre, et à présent le fichier informatique numérisé, l'internet, Google... La mémoire devient de moins en moins nécessaire (puisque tout est inscrit, enregistré et accessible)... Mais... Encore faut-il cependant avoir la volonté, sentir le besoin d'effectuer la recherche, être motivé, et réflechir, analyser, comprendre, faire entrer dans sa vie personnelle et dans la relation que l'on a avec les gens qui nous entourent...

  • Et si l'univers avait toujours existé ?

    "Il y a toujours eu quelque chose"...

    C'est ce que je pense...

    La théorie du "Bing Bang" ne me satisfait pas...

    Pour ce qui est de l'origine de l'être humain, je penche en faveur des théories scientifiques fondées sur des découvertes mais il demeure à mon sens quelques incertitudes ou du moins des données qui font encore défaut.

    Je n'adhère pas aux explications ni aux réponses "toutes faites" données par les religions, à l'idée d'un "Dieu créateur", ni aux sciences dites "ésotériques" ni aux croyances et légendes qui parlent de "dieux venus du ciel" ou "d'êtres très évolués aux pouvoirs surnaturels, venus de l'espace ; j'écarte donc ce genre d'explication tel et sous la forme que cela nous a été donné ou transmis sinon même imposé en tant que modèle...

    Mais j'observe cependant que, durant le temps que l'on passe à discuter de ce genre de questions "existentielles et philosophiques", sens de la vie, origine de l'univers etc. ... Si l'on ne résoud rien, il n'en demeure pas moins que l'on passe un moment ensemble, buvant un verre et ne se "fritant pas"...

    L'oeuf et la poule ont en commun d'être comestibles... L'on ne va pas "pour compliquer les choses", imaginer que la poule est vieille et qu'elle a la peau dure, et que l'oeuf est à moitié pourri ou qu'il contient un poussin mort né...

    Et quand on parle de cinéma, de musique, de littérature, de science... Mais peut-être pas de politique... L'on ne se bat pas, même s'il arrive que le ton monte...

    Il y a toujours ou du moins assez souvent, des points particuliers sur lesquels on se rejoint. Et il est vrai aussi que "faire plus que de raison dans le caca philosophique ou dans le banal érigé en monument littéraire, ça fatigue" !

  • La loi du monde

         Il vient au poète, à l'être d'esprit et de coeur, parfois, un immense chagrin ; le même chagrin que celui qui vient à un enfant dont l'innocence est blessée... À voir le monde tel qu'il est, si sombre, si grillagé, si constellé de points lumineux brûlant les yeux, si allumé de feux aux flammes de sang...

    Un immense chagrin à surmonter cependant...

    Un immense chagrin à surmonter de toute nécessité...

    Seules les âmes fortes s'en sortent...

    Ou les âmes viles et prédatrices...

    C'est cela, la loi du monde.

  • En ces latrines proprettes...

    Où tu te rends chaque jour

    Si de ce naturel orifice que l'on nomme trou de bale

    Cela sonne comme une petite trompette de foire

    C'est que ça sent la vie

    Cette vie que les ans qui passent maltraitent

    T'occasionnant quelques ratés dans le moteur

    Mais cette musique

    Preuve certaine de vie

    Musique de trompette de foire

    Immaîtrisée et incongrue

    Claque aux oreilles des invités

    A proximité dans la salle à manger

    Et suit un bruit de chasse d'eau

    Un bruit de porte refermée

    La porte de ce lieu dit d'aisance

    Où comme par le trou d'une baignoire

    S'en vont les ruines du dernier festin

    Servi amoureusement sur la table

    Par la maîtresse de maison

    Et c'est aussi tout l'orgueil du monde

    Qui sombre en ces latrines proprettes

    Le froc au bas des chevilles

    Le kiki fripé

    Et si au final tu cassais ta pipe

    Le froc au bas des chevilles

    En silence et sans invités dans ta salle à manger

    Assis sur la cuvette

    Et sans la moindre pensée profonde te venant alors

    Toi qui toute ta vie durant fut un penseur à tout bout de champ

    Mais qu'importe le froc au bas des chevilles

    Qu'importe le kiki fripé

    La petite musique de trompette de foire

    Les ruines du dernier festin

    Puisqu'il se lève toujours quelque part

    Dans le vaste monde ou si près de toi dans ta maison ou dans la rue

    Un sourire généreux

    Un regard tombé du ciel

    Une voix qui te touche comme des lèvres venant effleurer

    Une cicatrice ancienne ou nouvelle

    Et que claque brandi haut et fort par quelque fripon de passage

    Un bras d'honneur à l'ennemour et à l'orgueil du monde