Articles de yugcib

  • Ce que vaut la parole

    ... Ce que vaut la parole de celui, de celle qui détient la connaissance, le savoir, la compétence et dont l'autorité s'exerce par la pratique, par le conseil et par l'intervention... Tout cela soutenu par l'expérience et par les références entre autres que sont les diplômes, les reconnaissances officielles...

    Ce que vaut la parole de l'élu(e) mandaté et donc rétribué pour représenter les gens de telle ville, de telle région, de tel pays...

    Ce que vaut la parole de celui, de celle qui informe, dans un journal, à la télévision, à la radio, sur internet avec un blog, et cela d'autant plus que cette parole est celle d'un professionnel, donc de quelqu'un ayant l'autorité et la compétence requises pour informer, témoigner...

    Ce que vaut la parole portée sur la place publique par les élus, par les journalistes et par les gens de télévision animateurs présentateurs et invités "de marque"...

    Ce que vaut la parole des professionnels de la médecine et de la santé, notamment celle des médecins spécialisés en hôpital public ou en cliniques privées, et donc ce que cette parole implique en matière de conseil au patient, en traitement et en intervention...

    Ce que vaut la parole de l'homme ou de la femme politique, de tel ou tel parti, dans un gouvernement en place...

    Ce que vaut la parole d'un président de la république, ou d'un président de telle assemblée ainsi que la parole de tel ou tel membre de cette assemblée...

    Ce que vaut la parole mandatée, autorisée, ayant autorité et étant validée par ce qui la "sanctuarise"(les références, les reconnaissances officielles)...

    Ce que vaut la parole, quelle en est aujourd'hui la valeur ? La valeur si l'on compare cette valeur à la valeur qu'elle pouvait avoir par le passé, dans l'Histoire ?

    Aussi remise en cause, aussi contestée, que la parole ait pu être par le passé- parce que subordonnée à l'intérêt privé et personnel et jugée mensongère, et cela de tous temps dans l'Histoire- la parole de nos jours, plus elle est censée faire autorité, plus elle se fait justificatrice, plus elle se fait prometteuse, plus et mieux elle s'habille et s'adresse aux foules, à chacun en particulier, de toutes les tribunes -pour ne pas dire les chaires- possibles... Et plus sa remise en cause s'impose , du fait du niveau de violence, d'obscénité et de suffisance qu'elle atteint, de là où elle surgit et se diffuse... Du fait de tout ce que l'on peut observer et dont on subit les conséquences désastreuses pour notre santé et dans notre vie quotidienne à partir du moment où l'on ne fait pas partie des privilégiés les mieux placés et les mieux lotis... Autrement dit la parole de nos jours n'abuse plus grand monde...

    Mais cela ne veut pas dire -loin s'en faut- que la parole publique de chacun, notamment celle que l'on entend dans la rue ou celle que l'on lit ou écoute sur les réseaux sociaux, qui ne s'appuie pas sur des références, des connaissances approfondies, mais plutôt sur des émotions et des préjugés ; qui peut être celle du "petit cador du coin" dont les "stories font un carton"... Soit plus pertinente, plus "justifiée" ( "meilleure" en somme) !

     

     

  • Ces grands moments de notre vie ...

    ... "Les grands moments de notre vie ne sont pas toujours immédiatement perceptibles : il peut arriver qu'on en mesure l'importance sur le champ ; mais il arrive aussi qu'ils surgissent du passé, bien des années plus tard. Il en va peut-être de même avec les gens"...

     

    James Salter, Une vie à brûler.

     

    ... Ces "grands moments de notre vie" qui sont des événements marquants, dont l'impact est immédiat ou postérieur à la date où cet événement s'est produit ; ainsi que ces gens dont la rencontre nous a marqué et impacté dans le moment ou bien plus tard... N'ont pas forcément changé notre vie, changé notre mode de pensée, changé nos habitudes de vie, modifié nos comportements...

    Je pense en particulier en disant cela, à l'impuissance de l'amour, à l'impuissance d'un meilleur de nous-même ou d'un meilleur de l'autre, un meilleur révélé et activé par un événement marquant, par une rencontre déterminante, un meilleur qui n'a pas permis de rendre meilleur les autres ni d'ailleurs, soi-même...

    Faut-il voir là, dans cette impuissance, un échec ? Une cause de désespoir ? Avoir de l'amertume au constat de cette impuissance ?

    ... Une sorte de justice -si l'on peut dire- ... Dans le caractère aléatoire -et intemporel- des choses... De la relation humaine, du "bien ou mal fondé" de ce qui survient, d'une "morale" en quelque sorte...

    Ce qu'il y a de sûr, c'est que sans agissement, sans avancer du moindre pas, sans oser, sans risquer, sans "aller vers"... Il n'y a plus d'aléatoire... Rien qu'un "air ambiant" que l'on respire, qui n'a aucune odeur, aucun mouvement, aucun son... Un "vide" en somme...

     

  • Des couilles en or pour les riches, des nouilles encore pour les pauvres

    ... Mais quels riches ?

     

    ... Dans les manifestations auxquelles je participe, par soutien en tant que retraité à tous ceux et celles qui travaillent encore ou qui vont, tels les jeunes de moins de 25 ans, prochainement entrer dans la vie active (certains d'entre eux y sont déjà, dans la vie active), je pense en particulier à cette génération 30/40 ans, qui, depuis 10/15 ans déjà "payent plein pot" question cotisations et impositions et taxes, TVA, CSG et vont devoir se résoudre avec cette réforme des retraites, à travailler plus longtemps et à gagner moins en retraite. Ils sont, ceux et celles de cette génération là, les grands perdants de la réforme, ceux qui auront le plus payé et qui en auront le moins de bénéfice lorsque à leur tour, vers 2035/2040, ils cesseront leur activité, d'autant plus qu'en dépit de quelques augmentations de salaires et de primes versées, le coût de la vie évoluant à la hausse d'une part, et les cotisations qu'ils vont continuer à payer, et les impositions auxquelles ils seront soumis, d'autre part ; ce sont bien eux qui vont supporter le maximum de l'effort demandé à tous... On les dit "riches" ces gens là, parce qu'ils ont des salaires de 2500 euro (ou 3000 et plus)... Mais ce ne sont pas eux qui ont "des couilles en or", ce sont les actionnaires, les assurances, les banques et les mutuelles, les milliardaires, les dominants, les grands possédants...

    Quand aux pauvres, pour eux, c'est déjà "des nouilles" et demain, en 2030, 2040, 2050, encore des nouilles ( en fait les nouilles seront remplacées par des vermicelles )...

    ... Cependant, dans ces manifestations auxquelles je participe, il ne me vient strictement aucune compassion pour ces jeunes "de "jeunesse dorée" qui sont encore étudiants, ne recherchent jamais un "job d'été" pour aider leurs parents à financer leurs études, qui se pavanent dans les lieux branchés et font état de leur supériorité intellectuelle ou autre, méprisants qu'ils sont pour leurs semblables moins équipés en appareils technologiques, moins chanceux, moins branchés en ceci cela, et d'un milieu social moins favorisé... Ils seront médecins à dépassement d'honoraires, pharmaciens, cadres supérieurs dans une entreprise côtée au Cac 40, managers décideurs, futurs nouveaux actionnaires... Et je ne me fais aucun souci pour leur retraite en 2080/2090... Ils seront bénéficiaires privilégiés de fonds de pension, de retraites plus que complémentaires par capitalisation...

     

    ... "Des couilles en or pour les riches, des nouilles encore pour les pauvres"... C'est ce que l'on pouvait lire sur une pancarte brandie par des jeunes d'une vingtaine d'années, tout de blanc vêtus, des étudiants... Dans la manif à Mont de Marsan le 10 décembre 2019... Sûrement pas des futurs pharmaciens, des futurs managers de grosse entreprise !

    ... Tiens, ça me rappelle le "Giscard Lelong larguez le steak" dans les manifs de novembre 1974, et lors d'une grande gève de 43 jours des PTT (la "poste pététique" de l'époque), sur une pancarte, d'un certain "... " (rire)...

     

    ... Tout ce monde là, actionnaires, assureurs, banquiers, milliardaires, lobbyistes, dont les quelque 30 les plus riches, ont autant d'argent que la moitié de l'humanité... Une réalité qui jamais n'est évoquée par les gens d'opinions "modérées" et qui trouvent "normal" cet état de choses ; jamais évoquée non plus par les partis politiques -à l'exception des "plus à gauche" d'entre eux, jamais évoquée dans les grandes réunions concertations entre syndicats, dirigeants, gouvernants, jamais évoquée dans la plupart des discussions sur les réseaux sociaux ; n'apparaissant que, dans les manifestations, sur de petites pancartes de ci de là, ne faisant jamais l'objet de la part des grands médias d'information, presse radio télévision journaux, de ce qu'il y a d'obscène, de provoquant et de la plus grande violence, de cette richesse captée par une minorité de privilégiés, de bandits, de prédateurs... En revanche, on parle de casseurs, de destructions et de dommages, de prise d'otage d'une population, de grèves qui emmerdent tout le monde, de privilèges relatifs de quelques uns, de minorités revendicatrices qui veulent imposer leur loi, bloquer tout un pays ..Et cela n'arrête pas les critiques, les crispations, les stigmatisations...

    Alors que la plus grande violence c'est celle exercée sur les gens du commun par les dominants soutenus par les gouvernants... Et cette violence là fait plus de dégâts que quelques vitrines de banques fracassées !

     

     

  • Littérature et langage

    ... Les tenants et inconditionnels de la littérature française dans les formes les plus pures, les plus dépouillées et les plus ciselées... Ceux et celles qui jamais n'usent de néologismes, de tournures ou de formulations personnelles, de mots ou de termes inventés, parfois d'incorrections grammaticales délibérées dans un contexte particulier, de très longues phrases de structure complexe, d'accentuations répétées telles que des points de suspension, des guillemets, des tirets, etc. ...

    Ceux et celles dont les écrits, dont les livres qu'ils publient, que ce soient des romans ou des recueils de nouvelles ou des récits ; sont d'un bout à l'autre, page après page, de cette fluidité qui les rend agréables à lire...

    Disent, affirment tous, que le Français, avec ses dizaines de milliers de mots, sa grammaire, est suffisamment riche pour pouvoir tout exprimer dans toutes les nuances... Et qu'il n'y a donc nullement besoin d' "inventer" quoi que ce soit, et encore moins de se livrer à "quelques coups de canif dans le contrat"...

    Argument imparable que celui là ! En effet, que répondre à cela ?

    Fondamentalement, ils ont raison, mille fois raison, les tenants et inconditionnels de la littérature française dans les formes les plus pures, les plus dépouillées et les plus ciselées (donc, les formes qui ne sont pas "baroques")...

     

    Que pensent à ce sujet, les correcteurs professionnels, indépendants ou travaillant pour une maison d'édition ; ces correcteurs auxquels font appel des auteurs souhaitant soumettre leur manuscrit à un éditeur ?

    Se limitent-ils à seulement corriger les fautes d'orthographe et de grammaire, ou bien proposent-ils des arrangements, des modifications, de telle sorte que le texte, remanié, devienne finalement "comme un bon devoir de Français de premier de la classe", bien dans les normes, expurgé de ce qui le rendait, ce texte, "atypique", dans les formulations, les termes, les locutions, le style, le langage? ...

     

    ... S'ils ont fondamentalement raison, les inconditionnels, la question se pose cependant, de ce qu'ils apportent en tant qu'écrivains -autre que d'eux-mêmes, autre que de la qualité, de la pertinence et de l'impact de leur œuvre- à la littérature française ?

    Et la même question, aussi, se pose, de ce qu'apporte à la littérature française, une œuvre "atypique" (autrement dit "en dehors des clous, hors norme") ...

    La question est d'autant plus préoccupante que l'Atlas des langues en danger ou en voie de disparition, fait état dans le monde d'aujourd'hui, de 2500 langues disparues au cours des siècles et millénaires passés; dont 230 éteintes depuis 1950... Le rythme de disparition des langages (et de leurs écritures) s'accélérant depuis le début du 21 ème siècle...

    Selon une projection établie par des scientifiques, spécialistes de l'évolution des langages, en l'an 3000 il n'existera plus aucune des langues aujourd'hui parlées et écrites dans le monde... Bien sûr ce n'est là qu'une hypothèse, qu'une probabilité...

    Qu'est-ce qui fait qu'une langue finit par s'éteindre et disparaître ? Y-a-t-il un lien entre l'existence, l'usage, la diffusion d'une langue... Et sa capacité à évoluer (et dans quel sens et avec quelle finalité)... Y'a-t-il un "parallèle" entre langage (et écriture de ce langage) et civilisation?...

    On le sait, des civilisations ont disparu...

    On l'observe, des langues disparaissent...

     

     

  • Le révolu ne "ressuscite" jamais

    ... Que reste-t-il de ce que fut notre vie, il y a 10, 20, 30 ans ? ...

    De notre vie quotidienne d'alors, des relations, des connaissances de ce temps là, dans notre activité professionnelle, entre autres activités ?

    De tout ce que nous avons exprimé, réalisé, partagé, dans l'environnement où nous nous trouvions, celui du travail avec les collègues, celui de l'endroit où nous vivions; celui de là où nous passions nos vacances une fois l'an...

    C'était en ces années 1990, 2000/2005... Et ce que nous avons "couché sur le papier" ou pris en photo en ce temps là, "pris sur le vif" et dans la réalité du moment, dans l' "atmosphère" du moment, avec les mots du moment, avec l'impact que ces mots dits ou écrits ont eu dans le moment et dans le temps qui a suivi ce moment dans l'environnement de relation de ce moment... Qu'en reste-t-il, du fait que ce qui rendait actuel ce qui était exprimé, réalisé, dit ou écrit ou pris en photo et partagé, a forcément dans l'actualité d'aujourd'hui de notre vie, perdu toute cette actualité qui était celle de la vie que nous vivions il y a 10, 20,30 ans à tel endroit, avec telles personnes amis connaissances collègues de travail à telle époque ?

    C'était alors, ces jours là, ces années là, comme si tout le temps vécu se situait sur un même plan, une sorte de "paysage" sans durée définie d'existence et traversé, parcouru avec en nous le sentiment -ou l'impression- que demain, après demain, l'an prochain et peut-être même pour toujours- l'illusion allant jusque là- le paysage ne changerait jamais...

     

    ... 10, 20, 30 ans après il ne reste que des souvenirs...

    Des souvenirs et de la nostalgie...

    Ce qui est révolu ne "ressuscite" jamais...

    Le révolu, ce sont tous ces gens que l'on a connus et avec lesquels on a passé des moments heureux ou moins heureux, avec lesquels on a partagé, exprimé, vécu ensemble "des choses"... Des moments qui ont fait un temps, cette sorte de "paysage" qui devait toujours durer...

    Tous ces gens en particulier il faut dire... Que nous n'avons plus vus, une fois passé de l'autre côté du paysage et que les kilomètres se sont succédé...

    Bon c'est vrai, il y en a tout de même quelques uns, de ces gens, qu'on voit encore...

    Je ne parle pas de ceux qui sont morts...

     

    ... Je pensais qu'avec Google et les moteurs de recherche sur Internet, en inscrivant le nom de telle ou telle personne -perdue de vue ou dont on se souvient, qu'on aimerait bien savoir ce qu'elle devient- qu'on peut retrouver facilement cette personne : c'est effectivement assez souvent le cas... Mais... Encore faut-il vouloir retrouver, avoir la curiosité de savoir ce qu'est devenue cette personne, si elle vit encore et où , et ce qu'elle fait dans sa vie qui peut être visible...

     

    Qui en effet, ne laisse point de trace maintenant, sur internet, même sans être sur Facebook ou poster un commentaire dans un forum ?

     

    ... L'écriture récit ou anecdote de ce qui fut, de ce qui à telle ou telle époque a existé et a fait le "paysage", ce "paysage" qui nous semblait alors infini et le seul existant... Est-elle pertinente, a-t-elle un impact et lequel et auprès de qui ? ...

    Dans l'actualité qui est celle du vécu d'aujourd'hui, le vécu de ce qui fut n'a de réalité que celle que la mémoire restitue -pour autant que la restitution soit exactement conforme à ce qui a été, et non un arrangement idéalisé...

    Le lecteur du récit ou de l'anecdote, tout comme l'auteur, est lui aussi confronté à ses propres souvenirs, à ce que sa mémoire lui restitue... Et ce que la mémoire restitue à l'un et à l'autre, est un "paysage" différent (qui, parfois, est ressemblant")...

    Aussi la pertinence et l'impact, de l'écriture de ce qui fut, dépendent-elles du rapport qui s'établit entre ce que restitue la mémoire de part et d'autre...

    Mais il n'est pas sûr que le rapport s'établisse sur la ressemblance qu'il peut y avoir entre les "paysages"...

     

     

  • Une boîte de thon sur la Télé

    ... Faité le Téléthon avec une boîte de thon sur la Télé...

    La boîte de thon -précis'je- est de marque Albacore... Encore que -en y mettant le ton qu'il faut pour le dire... Petit Navire eût été plus approprié, pour autant que, si là, tu es laid d'humeur maussade en face du p'tit gosse en fauteuil roulant qu'on voit recevoir un joli nounours par la présentatrice de l'émission, tu eus pu te dandiner du ventroun en tenant dans l'une de tes mains un petit bateau en papier...

    Téléthon, biathlon, triathlon, tétrathlon, consommation, sommation, soumission... Thon rouge, thon blanc Albacore Petit Navire...

    Trente plombes de téléthon à la Télé, trente plombes sur un brancard aux urgences, trente maladies orphelines qui font trente mômes déglingués en grand show télévisé paillettes nounours et trente milliards de larmes un grand soir de décembre dans les maisonnettes tout ullumunues de guirlandes noëlliques autour des gouttières...

    Trente euros de dépassement d'honoraires la visite chez Professeur Popompe ou Professeur Neunœil après trois mois d'attente...

    Trente mille euro par an la pension en maison de retraite médicalisée gérée en série par Bain Capital ou je ne sais quel fond de pension Américain ou Chinois ou Qatari...

    Faité le Téléthon avec une boîte de thon sur la Télé...

     

  • Au delà des situations les plus diverses et les plus injustes...

    ... La France est de loin, de tous les pays d'Europe -y compris la Suisse et le Luxembourg pourtant réputés être les pays les plus attractifs en matière de fiscalité avantageuse- le pays où l'on paie aux actionnaires le plus de dividendes : 46 milliards d'euros en 2019, avec une augmentation de 3,1% en 2019 par rapport à 2018...

    Ce sont 462 milliards d'euros qui sont versés en dividendes, aux actionnaires, si l'on prend l'ensemble des pays de la planète... Dont 1/10 ème en France...

     

    Qu'est-ce qu'un actionnaire ?

    C'est un type -ou une "typesse"- qui apporte un capital en argent pour qu'une entreprise se développe ou se crée (mais avec l'idée que cette entreprise sera "une bonne affaire" -qui, souvent, en effet, l'est) et de telle sorte que ce capital en argent investi, soit en mesure tous les ans, de produire un dividende variable (mais en général revu à la hausse année après année, dans une assemblée d'actionnaires qui décident du montant du dividende en évitant autant que possible d'"écorner" le capital (la valeur de l'action)...

    Et qui est l'actionnaire ?

    Forcément c'est celui ou celle qui possède l'argent, suffisamment d'argent, pour acheter des parts de l'entreprise créée ou se développant... Donc d'une part de gros investisseurs (sociétés, et groupes internationaux, assureurs, banquiers, mutuelles, avec leurs dirigeants et décideurs) et, d'autre part -ce qui est loin d'être négligeable et il faut d'ailleurs le souligner- des milliers sinon même des millions de "citoyens lambda" dans tous les pays du monde, attirés par la rentabilité de quelques actions détenues dans un portefeuille financier (un compte titres) dans une banque -ou bancassurance)...

     

    Si les dividendes servis aux actionnaires, en France, en 2019, ont progressé de 3,1% ; le salaire moyen pour un emploi à temps complet -hors cadres supérieurs- durant la même année 2019 en France, a progressé de 1,8%...

    L'intérêt produit par le capital rapporte donc davantage que le travail...

     

    Selon le scénario le moins optimiste du Conseil d'Orientation des Retraites, le déficit des retraites atteindrait 18 milliards d'euro en 2025 ... Sur la base d'une "mise en avant" par le gouvernement et les économistes, d'un nombre de cotisants en diminution et d'un allongement de la durée de vie, accru par un nombre de retraités plus important...

    Une "mise en avant" en fait, d'une réalité qui n'est effective que jusqu'à l'horizon de 2040/2050 (pour la durée de vie, pour le nombre de retraités-surtout au delà de 2080)...

    Autrement dit quelles sont les chances réelles, dans l'environnement (l'état de la planète), pour un bébé né en 2019, de devenir en 2110 un vieillard de plus de 90 ans ?

     

    Soustraire immédiatement 20 milliards d'euros aux actionnaires (il leur resterait tout de même 26 milliards) permettrait d'annuler le déficit de 18 milliards en 2025 pour les retraites...

     

    Au delà de toutes les injustices, de toutes les disparités évoquées entre les régimes de retraite, les régimes spéciaux, etc. ... Au delà de toutes ces centaines voire milliers de situations si différentes et si injustes concernant autant de retraités et futurs retraités... L'injustice dominante, vraiment dominante, écrasante, c'est celle de ces 46 milliards d'euros versés aux actionnaires en 2019 (et combien encore en 2020, 2021...?)

     

     

  • Petite anecdote historique : le jour où s'arrête la révolution française

    ... C'est, exactement et précisément, le 13 Août 1799 que se termine la période de la révolution française qui avait débuté le 14 juillet 1789 avec la prise de la Bastille...

    Ce 13 août 1799 en effet, sur ordre de Siéyes (qui sera le président du Directoire du 26 août au 9 novembre 1799), Joseph Fouché alors ministre de la Police, fait fermer le club des Jacobins qui se tenait dans la salle du Manège...

    C'est d'ailleurs Joseph Fouché lui même qui avait, la veille de ce 13 août, suggéré de faire définitivement fermer la salle du Manège où se réunissait le club des Jacobins, lequel club où battait pour ainsi dire le cœur de la révolution française depuis dix ans, où survivait encore ce qui restait des jours tumultueux, de l'esprit et des fondements de la Révolution Française...

    Il faut dire que depuis 1795 avec le Directoire, le club des Jacobins ainsi que d'ailleurs tous les autres clubs, n'étaient plus que des assemblées où l'on discourait, usant de paroles patriotiques enflammées qui, comme les assignats, avaient beaucoup perdu de leur cote auprès de l'ensemble d'une population toutes classes sociales confondues, d'une société lassée des violences, des désordres et aspirant au repos, à l'ordre, à la paix...

    Aussi cette intervention de police avec l'arrivée de Joseph Fouché en pleine réunion des Jacobins ce 13 août, s'est-elle faite sans incident, sans réaction, les personnes présentes dans la salle du manège, tête basse, n'ont donc opposé aucune résistance autre que l'expression d'une indignation et d'un mécontentement en paroles, et sont sorties de la salle... Joseph Fouché, une fois la salle évacuée, a fermé la porte à clef et emporté la clef avec lui...

    L'on peut dire que c'est le tour de clé qui a mis fin à la Révolution Française...

     

    ... Cette "anecdote" me porte à penser que des régimes politiques -quels qu'ils soient- ou que des "systèmes" -de gouvernements, de constitutions et de fondements et de principes, ou encore d'économie de tel ou tel type... Et, par extension, des civilisations... Aussi durables qu'ils aient pu être, aussi régissant qu'ils furent de la société, de la pensée conventionnelle et officielle ; aussi soutenus, entretenus -et parfois discutés- par l'opinion publique majoritaire, par les principaux acteurs de la puissance médiatique... Et cela de tous temps (donc ce qui existe aujourd'hui dans le monde d'états, de royaumes, d'empires, de républiques, de régimes, de type d'économie, tout comme ce qui a existé dans le passé)... Peut du jour au lendemain pour ainsi dire, être anéanti par un évènement, un acte ou un fait précis, particulier, qui prend une dimension de symbole (par exemple la démolition du mur de Berlin le 9 novembre 1989) ... Mais cet événement ou fait ou acte précis, devenant le symbole d'un "tout", d'un "tout" qui a pris, comme les assignats et les discours enflammés et les grandes résolutions portées en étendard dans le vent, des dix ans de la Révolution Française... Une très forte décote dans l'opinion publique et d'un bout à l'autre de la société...

    Un "tout" qui est constitué, justement, de mille et mille événements et faits, reliés les uns aux autres, devenus pour de plus en plus de gens, générateurs de toutes sortes de maux, insupportables et dont les conséquences rendent plus difficiles la vie au quotidien pour beaucoup de monde...

     

     

  • Littérature culture arts, et technologies

    ... Je m'interroge

    -D'une part sur l'évolution de la technologie, de la science et de leurs applications : la biotechnologie, la robotique, le numérique, l'informatique notamment... Et sur l'évolution des technologies de la communication et de l'information...

    -D'autre part sur l'évolution de la littérature, de la culture et des arts, et de leur place, de leur rôle dans la société...

    L'évolution de la technologie a fait ces dernières années un bond en avant considérable avec notamment le séquençage du génome humain, la téléportation appliquée aux atomes ( copie des caractéristiques d'un atome sur un autre atome sans interaction directe entre les particules afin d'explorer et expérimenter de nouvelles voies de télécommunications ), le début de l'ère de la biologie synthétique (un chromosome artificiel fabriqué en laboratoire, par exemple), l'optogénétique éclairant le cerveau (modifier génétiquement des cellules pour les rendre sensibles à la lumière) , l'impression en 3 dimensions... Et encore les logiciels de reconnaissance faciale et d'anticipation comportementale, les véhicules autopilotés voitures et drones, les appareils d'autodiagnostic et de suivi médical, les "big-data" avec la capacité des ordinateurs à traiter des masses quasi infinies de données en un temps très bref et permettant de détecter des corrélations jusqu' alors imperceptibles...

    Il a toujours existé dans le passé, une relation entre l'évolution de la technologie et l'évolution de la littérature, de la culture et des arts, et cela depuis le début des civilisations humaines et de l'organisation des sociétés (ainsi l'invention de l'écriture il y a plus de 3000 ans, l'invention de l'imprimerie en Chine au 9 ème siècle, puis en Europe au 15 ème siècle)...

    Mais comment au 21 ème siècle, désormais, évoluent la littérature, la culture et les arts, par et -ou- en rapport avec l'évolution de la technologie?

    La tentation "moralisatrice" d'un certain nombre d'intellectuels d'aujourd'hui, de philosophes, de poètes, de penseurs, d'écrivains -romanciers ou essayistes- mais aussi d'un nombre important -pour ne pas dire une majorité- de citoyens "ordinaires" des pays du monde actuel, citoyens ayant été plus ou moins conditionnés dans une éducation traditionnelle imprégnée de "valeurs" et surtout de repères... La tentation, donc, "moralisatrice" consiste à porter un regard critique, un regard souvent sans complaisance, un regard empli de perplexité et de doute, un regard de juge bien plus que d'avocat, à l'égard de la littérature, de la culture et des arts -et de leur évolution présente et supposée à venir- du 21 ème siècle et au delà...

    Au delà de cette "tentation moralisatrice" (et donc au delà du jugement d'accusation, de l'appréciation défavorable), au delà de la réalité même de ce que l'on observe, de ce qui est porté à notre connaissance pour autant que l'on cherche à acquérir cette connaissance... Il me semble que la question de l'évolution de la littérature, de la culture et des arts, dans l'environnement technologique et scientifique -et social, de vie quotidienne -modes- habitudes-tendances, d'une croissance et d'une diversité accrues au 21 ème siècle... Devient une question dont la dimension dépasse la dimension qu'elle avait dans le monde d'avant le 21 ème siècle...

    "Vertigineuse"... C'est le mot qui me semble le plus proche pour qualifier -ou essayer de "mesurer" cette dimension...

    "Vertigineuse" dirais-je, comme par exemple un paysage d'abîmes, de ravins, de hauts sommets de montagne, de lignes de crêtes déchiquetées , de pics et d'arrêtes, de gorges, de canyons, de plateaux en altitude et de vallées en contrebas...

    "Vertigineuse" et en un mouvement dont on ne perçoit pas ce que ce mouvement modifie dans le paysage tourmenté, et encore moins -sauf à l'imaginer- ce que sera le paysage futur...

     

    ... Pour conclure je dirais que la "tentation moralisatrice" a "quelque chose de désespérant et de pesant"...

     

     

  • L'environnement actuel d'information, de culture et d'expression

    ... La différence qu'il y a entre

    -Écrire avec un crayon ou un stylo dans un carnet ou sur une feuille de papier

    -Et taper au clavier d'un ordinateur un texte et poster ce texte dans un blog ou sur facebook...

    C'est que le texte écrit sur une feuille de papier ou un carnet ne pourra être lu que par des personnes auxquelles le texte aura été montré, ce qui implique déjà de rencontrer ces personnes ou l'une ou l'autre d'entre elles, et ensuite de leur mettre en main le texte à lire...

    Et que pour le texte tapé au clavier d'un ordinateur et posté sur un blog ou sur facebook, il n'est nul besoin de rechercher des personnes à rencontrer physiquement autour de soi et que le texte une fois posté pourra être visible potentiellement, tout comme peut être visible par exemple, le feuillage d'un arbre agité par le vent (soit dit en passant, le feuillage remue et bruit mais n'est pas vu ou perçu par les personnes passant à côté de l'arbre dont le feuillage est agité par le vent)...

    Là s'arrête la différence... D'un côté le geste aller vers et remettre, et de l'autre côté poster et rendre potentiellement visible.

    Là s'arrête donc la différence et là s'impose une réalité : d'un côté comme de l'autre, celui où l'on a été vers afin de montrer et celui où l'on a posté afin de rendre potentiellement visible, apparaît le caractère aléatoire de ce qui est mis en main, autant que de ce qui est rendu visible -mais seulement visible...

    Et ce qui, dans l'aléatoire, domine, c'est l'indifférence naturelle, ou c'est le désintérêt manifeste que l'on a de ce qui peut être vu, ou c'est comme ce feuillage d'arbre que l'on n'a point vu remuer ni entendu bruire...

    Ce qui est vrai pour un texte écrit au crayon ou au stylo sur une feuille de papier ou dans un carnet ; ce qui est vrai, aussi, pour un texte posté sur un blog ou sur facebook... Est aussi vrai encore, pour un livre édité et présenté dont on peut voir la couverture avec le titre et le nom de l'auteur dans la vitrine d'une librairie, et à plus forte raison encore, pour un "e-book" (livre numérique) ou un exemplaire papier couverture à commander chez un "éditeur en ligne"...

    ... Nous sommes aujourd'hui au 21ème siècle dans un environnement d'information et de culture -et donc de connaissance de la chose écrite/exprimée/produite, qui n'a plus rien à voir avec par exemple l'environnement culturel/connaissance de la chose écrite du temps de la jeunesse de Jack London et de son livre Martin Eden du début du 20ème siècle à San Fransisco... Quoiqu'il y ait des ressemblances apparentes entre deux environnements qu'un siècle sépare...

    En effet du temps de la jeunesse de ce Martin Eden, l'on retrouve bien comme de nos jours, les mêmes problématiques qui sont celles d'une littérature vendable et donc plaisant au public, et d'un quasi rejet de ce qui contrevient aux normes, aux modes, de ce qui dérange ou de ce qui est incompris... Mais là s'arrête la ressemblance...

    Car le monde de l'édition aujourd'hui, ainsi que celui de la presse, de l'audiovisuel, des magasines, journaux, revues... Le monde aussi, de la scène et du spectacle... Est un monde désormais complètement fermé, verrouillé, devenu quasi inaccessible au "commun des mortels" (il l'était déjà, ce monde là, au temps de Martin Eden, fermé et quasi inaccessible... Mais il y avait de ci de là, quelques portes qui s'ouvraient en s'entrebaillant)... Et puis, surtout, en ce temps là, il n'y avait pas de télé, pas d'internet, pas de réseaux sociaux, pas d'instantanéité dans la communication, pas cette "cacophonie-diversité" dans le culturel et pseudo culturel qu'il y a de nos jours... Et il y avait des cafés, des lieux de rencontre, les gens se parlaient, se regardaient, dans la rue, dans les tramways... Le loisir du pauvre, et même du bourgeois quelque peu aisé, c'était la lecture des journaux, des magasines, des livres, et parfois, un film, une pièce de théâtre... Dans cet environnement sans télé, sans internet, sans smartphone i-phone sur soi...

    Cvt martin eden 229

    ... Martin Eden, le chef d'œuvre de Jack London, est une autobiographie romancée. La ressemblance entre l'auteur et le héros du livre, réside dans une similitude entre ce Martin Eden, personnage principal du livre, bourlingueur et issu d'un milieu populaire des "bas fonds", et l'auteur lui-même aventurier...

    Un parcours d'écrivain difficile, à une époque -début du 20 ème siècle à San Fransisco- où le monde de l'édition, des journaux, magasine et revues, était déjà un monde fermé à une littérature jugée iconoclaste, dérangeante et trop représentative de la réalité de la vie des gens au quotidien, de la pauvreté, de la misère, des drames et qui, contrairement aux "belles histoires" qui se vendaient facilement, n'avait aucune chance d'être privilégiée ou considérée par les éditeurs de magasines, journaux, revues, livres...

     

     

     

  • Morale naturelle et morale "moralisatrice"

    ... D'un constat se dégage forcément une morale puisque ce qui est constaté implique d'exprimer ce que l'on pense de ce que l'on voit et dont on peut être témoin...

    Le discours moralisateur c'est celui dans lequel l'injonction et l'incantation sont accentués, s'appuyant sur ce qui est constaté.

    Si l'on réduit cette accentuation de l'injonction et de l'incantation de manière à les rendre moins présentes dans la formulation de ce que l'on exprime, ou mieux, si l'on parvient à les faire disparaître du discours, de la formulation, de manière à ce que seul ressorte le constat (qui va tout de même impliquer une pensée morale, un jugement -mais par induction)... Alors nous ne sommes plus dans un discours purement moralisateur mais dans un discours impliquant qu'une morale se dégage...

    C'est la raison pour laquelle, le discours, qu'il soit purement et directement moralisateur, ou qu'il soit fondé sur le constat, lequel constat impliquant qu'une morale se dégage... Ne peut avoir la même efficacité, le même impact, aussi diffusé et partagé qu'il soit... Que l'acte, l'agissement... A moins que l'acte, que l'agissement, suive le discours, en telle ou telle situation vécue...

    Mais de l'agissement, de l'acte, aussi se dégage une morale, puisque ce qu'on l'on accomplit dans la réalité de la situation vécue, dans un choix pensé et délibéré-et libre, implique d'exprimer par l'action menée, ce que l'on pense de ce qu'on voit et dont on est témoin actif...

    Il y a donc le discours moralisateur, avec l'injonction et avec l'incantation, d'une part... Et l'agissement moralisateur, avec la prise de position manifeste et l'exemple donné par cet agissement, d'autre part... (Dans le cas de l'agissement, c'est la prise de position lorsqu'elle est ostensiblement manifeste et -dirais-je-fanatiquement partisane, qui est l'équivalent de l'injonction et de l'incantation dans le discours)...

    La morale par elle même seule, ou le "sens moral" si l'on veut, ou encore le "bien fondé" de ce que l'on dit, de ce que l'on fait... La morale épurée de toute injonction et de toute incantation dans le discours ; et de tout ce qui ostensiblement, fanatiquement partisan, est manifesté dans l'agissement, retrouve alors sa définition première...

    Il y a donc une "morale naturelle et intemporelle" et une "morale moralisatrice de société, de civilisation"...

    Pour conclure je pense que la "morale naturelle et intemporelle" est plus proche de la Vérité, que la "morale moralisatrice de société, de civilisation"...


     

  • Quatre grands fléaux qui mettent à mal la société française

    ... Le racisme, l'homophobie, le sexisme et la prostitution des mineurs, bien que faisant l'objet d'un "discours officiel" qui les condamne ; sont bel et bien, dans notre pays la France, une révoltante et tragique réalité...

    L'on se "voile la face" sous le couvert d'une apparence d'adhésion au "discours officiel", d'une prétendue "morale consensuelle de bon aloi" afin de ne point passer pour raciste, homophobe, sexiste, si, au fond de soi on l'est "quand même un petit peu", évitant des sujets de discussion sur ces sujets de société et sans dévoiler le fond de sa pensée (juste quelques petites réflexions par ci par là mine de rien en présence de gens que l'on sent susceptibles de penser comme nous)...

    Il faut dire -et c'est une réalité- que, dans ce que l'on appelle les "cités" (ces grands ensembles d'immeubles et de tours en région parisienne et autour des grandes métropoles régionales, de populations diverses et cosmopolites), être et vivre en couple homosexuel implique de se sentir obligé de se cacher, de se montrer le plus discret possible, cela afin de ne point faire l'objet de soupçons, d'agressions délibérées, d'injures, de stigmatisation...

    De même dans ces "cités" une fille au collège, une jeune femme dans la rue, dès lors qu'elle porte un pantalon un peu trop moulant ou une jupe ou une robe, se fait souvent agresser verbalement, injurier... quand elle n'est pas frappée, molestée... Considérée par les garçons et jeunes hommes autour d'elle, pour une dévergondée voire une prostituée...

    Dans les "cités" oui, mais aussi dans bien d'autres villes ou même bourgades rurales partout en France, ainsi que dans des lieux publics, là où une population diversifiée et renouvelée, "mélangée" on va dire, remplace une population qui jadis, était "plus homogène", plus "établie durablement"...

    Ce serait encore -il faut le dire- dans les lieux où l'habitat est le plus établi dans une certaine durée et dans une certaine homogénéité, que, finalement, le racisme et l'homophobie seraient le moins présents...

    La culture, l'information, le "progressisme d'idées", l'éducation reçue, l'adhésion au "discours officiel", tout ce qui fait que "ça aurait changé/qu'on serait plus tolérant"... Tout cela "n'y est pas pour grand'chose" en fait ; mais tient plutôt de ce qu'il y a de capacité de reconnaissance, de bonté, d'humanisme, d'accueil de l'autre, lorsque des gens vivent ensemble au même endroit et parviennent à s'entendre sans que des conflits ou des problèmes de relation dégénèrent dans une violence exacerbée...

    Le racisme est encore bien présent dans notre pays la France, et ce racisme est autant un racisme "anti noir anti africain anti arabo-musulman" qu'un racisme "anti blanc" quoi que l'on en dise selon le "discours officiel" ou selon une pensée consensuelle et de "bon aloi"...

    En ce qui concerne le sexisme j'en rappelle la définition :

    "Attitude discriminatoire adoptée à l'encontre du sexe opposé, principalement par les hommes qui s'attribuent le meilleur rôle dans le couple et dans la société, aux dépens des femmes reléguées au second plan, exploitées comme objets de plaisir"... Et j'ajoute, par extension de cette définition, les violences faites aux femmes par les hommes, par les institutions en place dans certains pays, tous les abus d'autorité masculine, les viols et les crimes commis ayant pour victimes les femmes et les filles...

    Le sexisme n'a pas disparu loin s'en faut, en France, et la première de ses manifestations est la différence de salaire qui existe encore entre les hommes et les femmes dans bon nombre d'entreprises privées et dans certains emplois de fonctionnaires notamment territoriaux ... Et comme je le disais plus haut, dans ces "cités" où tant de filles et jeunes femmes se font agresser, injurier... Et comme encore aussi, partout dans des familles où l'homme est le décideur, impose son autorité, ses volontés, déconsidère sa femme ou sa fille quand il ne frappe pas l'une ou l'autre ou les deux...

    Quant à la prostitution des mineurs en France, bien qu'aucune statistique globale et précise ait pu être effectuée, les associations de défense des jeunes et confrontées dans les actions qu'elles mènent et par ce que leurs membres agissant observent, notamment dans les cités, les milieux sociaux dits défavorisés ; font état de 6000 à 10 000 jeunes dans notre pays la France, se livrant -souvent contraints- à la prostitution, dont une majorité d'âge compris entre 13 et 16 ans... Et un nombre indéfini mais réel, d'enfants de moins de 12 ans dont certains à peine âgés de 6 ans... Et cela en dépit de tout ce que le "discours officiel", les pouvoirs et l'autorité publique, les lois, les tribunaux, les poursuites judiciaires, les condamnations sont censés empêcher, combattre...

    Ce sont de véritables réseaux, filières et organisations en mafias, avec le soutien ou l'accord tacite parfois, de familles, de parents consentants, sans compter certains jeunes eux-mêmes en situation précaire (dont des étudiants) qui font exister cette sorte "d'environnement économique de marché" autour de la prostitution...

    C'est cela, la prostitution de mineurs, l'homophobie, le racisme, le sexisme, en dépit de tout ce qui les combat, en dépit du "discours officiel", la réalité sociale dans notre pays la France, la réalité sociale dans ce qu'elle a de plus abject, de plus révoltant, dans ses bas fonds... Et qui est encore loin d'être éradiquée, sur un fond d'hypocrisie, de démission, de fatalité, d'indifférence, de "laisser faire"... Et il faut oser le dire, parfois de consentance par intérêt !

    C'est tout un peuple qui devrait se lever contre ces ignominies que sont le racisme, l'homophobie, le sexisme, la prostitution des jeunes, la haine, l'exclusion, la vindicte contre certaines catégories de gens jugés dérangeants, l'exploitation des plus faibles et des plus démunis... Et contre tout ce qui permet à ces fléaux (racisme, homophobie, sexisme, prostitution des jeunes) de se développer et de gangréner la société !

     

     

  • Jour "sans", jour "avec"...

    ... Une journée où il n'y a

     

    Aucun train, aucun avion à prendre ; sachant que ce train peut-être ne circulera pas ce jour, ou sera retardé et fera manquer la correspondance pour se rendre là où l'on doit aller... Ou qui partira à l'heure prévue mais dont, sur le tableau d'affichage, le numéro de quai n'est annoncé que -en principe- 20 minutes avant mais finalement ce numéro de quai n'est enfin visible que 13 minutes avant le départ, avec la course au pas de charge en tirant sa valise et, désagréable surprise, le quai numéro tant ne se trouve plus là où il doit être mais à l'autre bout par suite de travaux ou de problème de sécurité, il faut alors contourner des espaces délimités par des rubans rouge blanc pour parvenir au quai de départ du train, et arrivé là, attendre encore dans une file de passage, passer devant un agent de contrôle et enfin, enfin, dernière course au pas de charge, essayer de localiser la voiture numéro tant qui, comme par hasard est située vers la tête du train... Sachant que cet avion sera peut-être annoncé sur le tableau d'affichage "retardé" ou "chanceled", et si "retardé" sans savoir s'il partira ce jour et dans ce cas, une nuit à envisager de passer sur un siège de salle d'attente de la zone internationale "duty free" (détaxée), un environnement de boutiques de ces mêmes produits que l'on trouve partout dans ces zones, vêtements de dernière mode et de marque, vins, bijoux, parfums, sacs etc. ...

     

    ... Une journée où il n'y a

     

    Pas à devoir se rendre dans une grande ville où il est très difficile voire impossible de stationner autrement que dans des parkings souterrains Vinci-Eiffage aux accès compliqués et étroits, aux caisses automatiques situées là où il faut aller les chercher... Ou pas à devoir circuler dans cette ville avec un GPS qui n'est pas à jour parcequ'on n'a pas téléchargé la dernière version forcément payante (soit dit en passant, avec tout ce qu'il faudrait payer sur internet, applications en téléchargement, le moindre service marchand où de surcroît il faut s'inscrire s'abonner on n'en sort pas)... Pas à devoir stationner dans une zone à parcmètres où tu dois taper ton numéro d'immatriculation (que tu ne connais pas forcément par coeur) choisir ta durée, introduire ta carte bancaire, et si en revenant tu dépasses d'une minute le temps prévu, t'as un supplément de 17 euro à payer donc bonjour le stress de parvenir à l'heure depuis l'endroit où tu as voulu aller...

     

    ... Une journée où il n'y a pas

     

    A devoir être coincé, en bagnole, dans un embouteillage monstre durant deux heures sur une portion de rocade, d'autoroute ou d'abord de grande ville (et non pas, souvent comme pour beaucoup de gens, seulement cette journée mais aussi les autres jours de la semaine)...

     

    ... Une journée où il n' y a

     

    Pas à devoir se rendre dans un service d'urgence à l'hôpital, arriver en bagnole, la personne que tu accompagnes ne peut pas se déplacer facilement il faut te garer en catastrophe si toutefois tu le peux et pour un bref instant... Pas à attendre dans une salle, un couloir, à l'hôpital, en milieu médical, qu'on vienne te chercher, que tu sois assis sur un banc en moleskine ou sur une chaise ou étendu sur un brancard, une civière...

     

    ... Une journée où il n'y a

     

    Aucune démarche administrative ou autre, très compliquée à effectuer, nécessitant au préalable une recherche de papiers, de documents -parfois introuvables- ... Aucune communication téléphonique épuisante, à résultat incertain ou aléatoire, lequel appel doit se faire par un 08 boîte vocale puis taper 1,2,3... pour ceci cela et veuillez patienter un interlocuteur va vous répondre...

     

    ... Une journée où il n'y a -en bref- rien, absolument rien à galérer en quoi que ce soit, d'épuisant, de stressant, d'ennuyeux, de "kafkaien" en somme...

    Même si cette journée est la plus ordinaire, la plus banale qui soit, sans le moindre événement de rencontre, de visite... Sans la moindre chose qui rende cette journée un peu plus intéressante à vivre qu'une autre...

    ... Eh bien cette journée là est une journée heureuse, heureuse d'être vécue sans le moindre ennui, sans la moindre galère, béatement... Comme un chat ou un chien de la maison qui, étendu au soleil sur la terrasse ou dans l'allée du jardin, n'a pas même le souci de la gamelle qui contient sa nourriture et qui, de toute façon, sera pleine quand il se lèvera pour aller manger...

    D' une telle journée, avec du matin jusqu'au soir, à chaque heure, la conscience de sa quiétude, de son absence d'"emmerdements", l'on ne devrait jamais se dire que "ça passe trop vite ou trop lentement", le temps devrait alors être ressenti "intemporel"...

     

     

     

  • Transparence et information, mais aussi, mensonge ...

    ... Transparence et communication de l'information sont les maîtres mots de la civilisation consumériste dans notre environnement de vie quotidienne, de modes, d'habitudes, de manière de nous habiller, de nous nourrir, de nous déplacer, de nous équiper, de nous soigner quand on est malade, selon nos besoins...

    Partout, dans les domaines de l'alimentaire et du médicament, l'on peut lire, sur les emballages et sur les boîtes de produits alimentaires, le contenu détaillé, évalué, précisé, de la denrée, qu'il s'agisse d'une mayonnaise, d'une boîte de flageolets, d'un pot de nutella, d'un saucisson, etc. ... Et dans les boîtes de médicaments, les notices détaillées notamment sur les "effets secondaires"...

    Il en est de même pour ce qui concerne les produits et services de banque, d'assurance ; et, dans le domaine de la communication pour tout ce qui passe par des serveurs ou fournisseurs ou plateformes gestionnaires, en téléphonie, internet, avec Google, Microsoft, Amazon, les centrales d'achat, les organismes de voyage pour les billets d'avion et de train, les locations de séjours de vacances, les entrées pour des spectacles, expositions, etc. ... Avec les conditions générales universelles que l'on doit lire et signer à partir du moment où l'on ne peut faire autrement que de passer par le serveur, le fournisseur, l'organisme, la banque, l'assureur...

    Donc, transparence et communication de l'information... Mais aussi, exploitation des données transmises centralisées et répertoriées dans des fichiers informatiques, dans des "data center" qui sont des sortes d'ordinateurs géants contenant tout ce que les gens ont été forcés ou incités à y mettre dedans, du fait déjà, de leur identité, du "profil" qu'il a fallu définir dans le formulaire de contact adhésion, et ensuite du moindre achat, de la moindre communication établie sur des blogs, des réseaux sociaux, de la moindre visite de tel ou tel site, du moindre achat effectué à distance, etc. ...

    Mais derrière la "vitrine" -le plus souvent "très bien arrangée"- de la transparence et du "souci" de la communication de l'information ; s'insinue traîtreusement le mensonge, le "non dit" ou le non communiqué, autrement dit ce qui est détenu par l'instance dominante et doit demeurer inconnu des gens, des citoyens ordinaires et même des gens qui sont censés éduquer, informer, encadrer, protéger, et qui ont comme on dit "des responsabilités"... Parce que ce qui est détenu ainsi et non communiqué, l'est en réalité pour que la dominance puisse s'exercer avec le plus de totalitarisme et de dictature possible, le plus durablement possible dans les desseins les moins avouables, pour le seul profit d'une minorité de dominants et privilégiés, au détriment du plus grand nombre de gens sur cette planète...

    Le "non dit", le non communiqué, le mensonge, la tromperie, tout cela c'est dans les médicaments, dans les produits pharmaceutiques, dans les thérapies en vigueur ; et dans les produits alimentaires, autrement dit dans tout ce qui concerne la santé des gens, qu'il est le plus patent tout en étant le moins évident à court terme, puisqu'à court terme il n'y a pour ainsi dire que des effets "positifs" et "bénéfiques"... (enfin, assez souvent)...

     

    ... Ah, l'olive... Y'a tout ce qu'il faut savoir sur l'olive : sa couleur, la nuance de sa couleur, son indice d'onctuosité... Et même on te dit que si ton trou de bale est un peu plus étroit que la normale, ça te fera un peu mal au passage... Mais au fond, reconnais -le, ça fait du bien dans le fondement, huilé comme c'est!...

    Bon, trois jours, un mois ou un an après, c'est "une toute autre histoire" : le colon qui te brûle, des diarrhées à répétition...

     

     

  • L'image, l'écrit, la parole

    ... Nous ne sommes pas, comme on pourrait le penser et comme d'ailleurs on le lit, le dit ou l'écrit, exprimé sur les réseaux sociaux et dans les conversations, échanges, discussions... Dans "une civilisation de l'image", mais dans une civilisation de domination par l'image , une domination qui s'exerce par l'audiovisuel (la télévision, internet).

    Ainsi l'image portant en elle l'effet qui lui est donné afin d'émouvoir, de choquer, de sensibiliser ; transmissible, diffusable, exportable et accompagnée de mots écrits, de paroles, de son ou de musique, et cela dans l'instantanéité... N'est plus perçue séparée ou isolée de son contexte environnemental. Elle apparaît alors détachée de la signification de ce qu'elle représente par elle seule...

    L'on peut dire également que l'écrit et que la parole portent en eux l'effet qui leur sont donnés afin de sensibiliser, d'émouvoir, dans une double domination qui d'une part s'exerce par tout ce qui se publie, se lit et s'écoute, et qui passe par les grandes maisons de production presse et édition afin d'être distribué (en fait vendu), et d'autre part s'exerce par les réseaux sociaux et internet...

    De même que l'image, alors, l'écrit et la parole ne sont plus perçus séparés ou isolés de leur contexte environnemental, et n'apparaissent plus dans leur seule existence et dans leur seule réalité culturelles...