Une définition de l'enfer

… Pour certains Chrétiens l’enfer c’est la perte de la présence de Dieu.

Plus généralement je dirais de l’enfer qu’il est la perte de la présence de ces autres qui sont nos interlocuteurs privilégiés.

Notamment la perte d’un ami, d’un parent, d’une de nos connaissances de longue date, avec qui l’on a été bien, bu au même verre en sa compagnie, passé des moments heureux lors de rencontres et réunions renouvelées…

Et que, suite à un énorme et regrettable malentendu, ou à un différend survenu au sujet d’une question sensible, l’on n’a plus jamais revu cet ami, ce parent, cette personne depuis si longtemps fréquentée…

C’est ce que j’appelle « une fracture relationnelle », et c’est ainsi que je définis l’enfer : la perte de ce repère essentiel qui est celui de la présence de l’autre et de tout son accompagnement car l’accompagnement de l’autre s’en va lui aussi avec l’autre…

Sans interlocuteurs privilégiés et même sans interlocuteur du tout, il ne reste en face et tout autour de soi, qu’un immense mur sur lequel tout ce que l’on y peut écrire ou dessiner ou inscrire dessus, ne sert à rien… À moins de croire en Dieu… Ou d’être comme un cosmonaute naufragé dans un petit canot spatial de survie, à des milliers d’années lumière de sa Téterre et de tenir un journal de bord en se disant que peut-être un jour des « êtres intelligents » venus d’une autre galaxie, découvriront le canot échoué dans la queue d’une comète, et à l’intérieur du canot, le journal de bord du naufragé…

 

 

 

enfer

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