Tout ce qui se dit et s'écrit

Dans un état démocratique... ou “pseudo démocratique”, mais où cependant les autorités en place ont tendance à suivre – de près ou de loin – tout ce qui se dit et s'écrit... C'est la “normalité du monde” qui fait ou permet la liberté d'expression... Ou la pervertit, ou la dénature...

Et dans un tel monde si “normal” et donc, inféodé à une “pensée commune”, les autorités en place ne s'intéréssent que très peu voire pas du tout, à tout ce qui d'une manière ou d'une autre contrevient à un ordre de pensée dominant (et qui demeure dominant)... A moins que ce qui contrevient à l'ordre devienne dangereux pour la sécurité des personnes ou mette en cause les institutions...

Ainsi laisse-t-on s'exprimer des artistes ou des écrivains “contestataires” parfois même considérés “amuseurs publics” et dont les représentations en salle ou dans la rue sont perçues telles des “pauses -récréations” entre ces interminables et difficiles “cours de la vie réelle” (que par ailleurs un très large public soumis de gré ou de force se plaît à fustiger constamment)...

Si les plateaux de télévision, les scènes et les tribunes de l'espace médiatique, les pages des grands quotidiens d'information et des magazines sont plutôt le “domaine réservé” des plus lus, des plus écoutés et des plus vus... Si ces mêmes plateaux de télévision ou tribunes d'espace médiatique donnent parfois la parole à des personnages moins remarqués (mais choisis à dessein)... Le Web par contre, est le domaine “non réservé” et donc totalement libre, à toute forme d'expression (populaire, artistique ou littéraire)...

Il est évident qu'un tel domaine, celui du Web, aussi vaste, aussi divers, aussi infini... Ne peut en aucun cas faire l'objet d'une surveillance dans le détail, constante et approfondie... Quoiqu'avec Big Data Google tout soit enregistré répertorié fiché en une somme infinie de données...

À moins de “couper le robinet à la source” ( comme l'on ferait par exemple en fermant quelques vannes d'alimentation à la sortie d'un bassin principal pour que l'eau ne vienne plus dans certains réseaux de distribution)... Mais là, c'est ce que l'on fait dans les pays non démocratiques, totalitaires ou de dictature... Où la “normalité du monde” n'y a là plus aucun sens, plus aucune réalité puisque dans ces pays totalitaires, c'est le peuple tout entier qui est “muselé”, la liberté d'expression inexistante, l'internet seulement accessible pour le pragmatique et l'utilitaire de base (ou la diffusion de la pensée dominante)...

Certes la tendance à suivre de près ou de loin tout ce qui se dit et s'écrit – dans les pays démocratiques ou pseudo démocratiques – s'alourdit, se renforce, s'organise, se structure... Mais il n' en demeure pas moins réel aussi (et incontournable), que tout ce qui se dit et s'écrit, du fait de son immensité et de sa diversité, ne peut être suivi dans le détail et dans sa totalité... À moins de faire l'objet sur quelque requête d'une autorité, d'une recherche particulière ou d'un ciblage...

Quelle résistance, quel combat mener, contre un ordre établi, contre une pensée dominante, afin de faire "perdre du terrain" à cet ordre des choses dominant... Autre que d'exercer sa liberté -certes sous l'oeil aux milliards de facettes de Google Big Data- et au vu et au su de tout le monde- mais, en "citoyen de son pays et du monde" responsable (et "modérateur" si l'on veut) de tout ce qu'il produit au jour le jour, d'écrits, d'images ? ...

Plus la liberté – la liberté que l'on se donne- s'exerce dans la responsabilité et dans le choix et la manière dont on l'exprime, et plus elle devient "incorruptible" -autant dire "de moins en moins attaquable"... Mais c'est peut-être bien là, le véritable danger, pour le pouvoir établi et dominant, qui, à l'extrême limite alors, peut "sortir l'artillerie lourde" (dans ce cas, c'est l'Histoire qui témoignera par le regard que porteront sur ce qui a été, les chroniqueurs, les observateurs, les auteurs d'ouvrages)...

 

 

 

liberté pouvoir

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