Romans populaires

      Si l'on peut dire (mais tout en demeurant dans la mesure et dans la réflexion plutôt que de verser dans le seul rejet systématique) de Marc Lévy, de Guillaume Musso et d'autres littérateurs populaires... Que ces auteurs là ne peuvent que difficilement être qualifiés d'écrivains (tant ils passent pour si peu littéraires voire médiocres aux yeux de certains)... Alors que pensez vous en toute objectivité, d'un Christian Signol par exemple, qui lui aussi est un auteur populaire ?

Est-ce que selon vous, Christian Signol "souffrirait une comparaison plus heureuse" par rapport à un Lévy ou à un Musso ?

Dans la "même veine" (si je puis dire) que Christian Signol, on peut citer Henri Troyat avec par exemple l'un de ses livres "les semailles et les moissons" (qui fit récemment l'objet d'une adaptation pour un film de télévision)... Et Henri Bordeaux, cet auteur populaire du début du 20ème siècle ( que ma grand mère quand elle était jeune fille avait du plaisir à lire)...

Mais Henri Troyat et Henri Bordeaux furent tout de même de l'Académie Française...

Personnellement, j'ai lu quelques livres de Christian Signol et mon avis serait le suivant :

"C'est un auteur de romans populaires que l'on pourrait qualifier d'écrivain , relativement proche d'un Henri Troyat dans "les semailles et les moissons", et comparable à un Henri Bordeaux du début du 20ème siècle"...

Selon Courteline, il n'y aurait pas de "genre inférieur" mais des productions ratées (qui néanmoins pour certaines d'entre elles se vendent en centaines de milliers d'exemplaires)...

Encore faudrait-il définir ce qu'est une "production ratée"... Ratée pour son inconsistance, pour ses "coquilles", pour ses clichés, pour ses invraisemblances, pour sa forme ou pour son contenu? Ou ratée parce qu'incomprise, obscure, sans avenir ? Ratée parce qu'elle n'intéresse personne ou si peu ?

Les valeurs du monde ne sont ni plus ni moins aujourd'hui que les valeurs du CAC 40 (ou du Dones Jones) et de tout ce qui découle directement ou indirectement de ces valeurs... Et l'on peut dire que la littérature par le livre (le livre "produit consommable"), que l'Art par les vernissages, les galeries et les expositions en salle ou sur les marchés, que la musique par ses orchestres de rue ou de place publique les soirs de fête en été dans les lieux touristiques... Se fondent dans ces valeurs du monde... Et le "raté" aujourd'hui, c'est ce qui n'entre pas dans les valeurs du monde "cacarantemédiatisées", s'insurge et entre dans la délinquance... Parce qu'il n'y a plus d'autre alternative au point de "non retour" aujourd'hui atteint, que cette délinquance caractérisée, violente, sans merci et dévastatrice des valeurs "cacarantemédiatisées" du monde...

Ce n'est point ce que l'on peut penser ou juger d'un auteur, d'un écrivain, d'un artiste... Ce n'est point un Lévy, un Musso ou un Signol... qui est en cause, qui "fait ou ne fait pas" la littérature.

C'est cette orgie, cet "orgasme sans âme", cette "troudebalerie" des valeurs du monde !

Et quel coup de hache à donner sur le grand miroir dans lequel se regarde le monde !  

 

 

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